Après le nettoyage des eaux usées, le littoral de Gaza devient la principale activité récréative cet été

Selon l’Autorité locale de l’eau, il serait sûr de se baigner dans 65% du littoral. (Reuters)
Selon l’Autorité locale de l’eau, il serait sûr de se baigner dans 65% du littoral. (Reuters)
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Publié le Lundi 11 juillet 2022

Après le nettoyage des eaux usées, le littoral de Gaza devient la principale activité récréative cet été

  • Les enfants se laissent porter par les vagues sur la plage de Sheikh Ijlin, un quartier du sud de la ville de Gaza, implorant leurs parents de les emmener en promenade à dos de chameau et de leur acheter de la barbe à papa
  • L’eau claire et bleue est un spectacle agréable à Gaza, où la circulation est sévèrement restreinte

GAZA: Des milliers de familles affluent vers les plages de Gaza cet été, au moment où le littoral devient la principale activité récréative du territoire. Pour la première fois depuis des années, la majeure partie du littoral de la bande de Gaza est suffisamment propre pour y nager, grâce à une action concertée de nettoyage des eaux usées.

«Cela fait sept ans maintenant que nous n’y sommes pas venus parce que l’eau n’était pas salubre. Maintenant, ça a l’air tellement mieux. La couleur est différente, elle semble plus bleue. C’est notre deuxième journée à la plage cette année», déclare Nabila Haniya au Guardian.

«Nous avons beaucoup de guerres et de problèmes. Les enfants méritent de s’amuser», ajoute-t-elle.

Après un blocus israélo-égyptien qui a duré quinze ans, l’un des problèmes les plus urgents pour les 2,2 millions de personnes résidant à Gaza est l’accès à l’eau potable.

En raison des restrictions israéliennes sur les importations et du manque d’entretien adéquat, les stations d’épuration ont été surchargées il y a des années. Près de 97% de l’eau du seul aquifère de Gaza n’est plus potable, ajoute le rapport du Guardian.

Depuis plus d’une décennie, les déchets non traités se retrouvent directement à la mer, provoquant une catastrophe environnementale et polluant l’une des seules activités de loisir abordables du territoire isolé.

L’année dernière cependant, les trois usines de traitement des eaux usées de Gaza, qui sont financées par la communauté internationale, ont pu accélérer leurs opérations, en partie grâce à un approvisionnement en électricité plus régulier et plus abondant.

En octobre 2021, 180 000 mètres cubes d’eaux usées par jour étaient déversés dans la Méditerranée. Aujourd’hui, 70% des eaux usées sont détournées vers des installations de traitement modernes, les 30% restantes étant partiellement traitées. Cela signifie que 95% des déchets sont éliminés avant que l’eau ne retrouve le cycle environnemental.

Les améliorations ont réduit la pollution de la mer à son plus bas niveau depuis des années, incitant l’Autorité locale de l’eau à déclarer que 65% du littoral est désormais classé comme «vert» ou «jaune», indiquant qu’il est sûr d’y nager.

Les enfants se laissent porter par les vagues sur la plage de Sheikh Ijlin, un quartier du sud de la ville de Gaza, implorant leurs parents de les emmener en promenade à dos de chameau et de leur acheter de la barbe à papa. Sept maîtres-nageurs qui surveillent la plage de Sheikh Ijlin ont déclaré au Guardian que cet été est la saison la plus chargée dont ils se souviennent.

L’eau claire et bleue est un spectacle agréable à Gaza, où la circulation est sévèrement restreinte. Plus de la moitié de la population est au chômage et les infrastructures électriques et médicales se sont effondrées.

Une interdiction israélienne sur l’entrée de «biens à double usage», comme les matériaux de construction qui peuvent être réutilisés par le Hamas, constitue également une menace permanente pour l’approvisionnement en eau potable de Gaza.

«Nous devons remplacer les pompes usées dans les installations de traitement des eaux et de dessalement, sinon elles risquent de déborder. Mais je ne peux pas simplement passer une commande, je dois obtenir des permis et négocier avec les Israéliens pour me faire livrer des pièces. Le temps que je le fasse, plus de dégâts auront été causés», déclare Omar Shatat, directeur exécutif adjoint du Service des eaux des municipalités côtières de Gaza, dans un entretien accordé au Guardian.

«Sans la présence des forces de l’occupation, nous pourrions rééquilibrer le cycle de l’eau à Gaza en cinq ans. Dans l’état actuel des choses, rien ne peut être qualifié de durable ici. J’essaie d’anticiper les besoins de Gaza dans cinq ans ou vingt ans, mais c’est impossible», ajoute-t-il.

M. Shatat avertit que les progrès réalisés dans le nettoyage de la mer cette année sont fragiles et pourraient facilement être perdus: «Si l’approvisionnement en électricité redevient peu fiable, davantage d’eaux usées seront pompées dans la mer. Je pense que la raison pour laquelle les choses ont changé est que les eaux usées ici sont devenues un problème si considérable qu’elles commençaient également à affecter les plages et les usines de dessalement en Israël.»

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce 1.042 morts depuis la reprise des frappes israéliennes

 Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures. (AFP)
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  • Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées
  • Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars

GAZA: Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a annoncé mardi que 1.042 personnes avaient été tuées depuis la reprise le 18 mars des bombardements israéliens sur ce territoire palestinien, dont 41 au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que les bombardements et l'offensive au sol d'Israël ont également fait 2.542 blessés depuis le 18 mars, et que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50.399 morts dans la bande de Gaza.

 


Djibouti : nomination d'un nouveau ministre des Affaires étrangères

Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
Le ministre des Affaires étrangères de Djibouti et candidat à la Commission de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf, pose pour une photo lors du 38e sommet de l'Union africaine (UA), au cours duquel les dirigeants éliront un nouveau chef de la Commission de l'UA, au siège de l'UA à Addis-Abeba, le 15 février 2025. (Photo Amanuel Sileshi / AFP)
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  • Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine
  • Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale.

ADDIS ABEBA, ETHIOPIE : Un nouveau ministre des Affaires étrangères a été nommé à Djibouti pour remplacer Mahamoud Ali Youssouf, élu en février à la tête de la Commission de l'Union africaine, selon un décret présidentiel publié mardi.

Abdoulkader Houssein Omar, ancien ambassadeur à Koweït et en Jordanie, est nommé « au poste de ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, porte-parole du gouvernement » d'après le décret signé par le chef de l'État, Ismaïl Omar Guelleh.

« On ne parle même pas de remaniement ministériel, c'est le seul changement au sein du gouvernement », a précisé à l'AFP Alexis Mohamed, porte-parole de la présidence djiboutienne.

L'ancien titulaire du poste, Mahamoud Ali Youssouf, était resté à la tête de la diplomatie de Djibouti pendant près de 20 ans.

Le chef de l'État Ismaël Omar Guelleh, au pouvoir depuis 1999, quittera son poste à la suite de la prochaine élection présidentielle, prévue en 2026.

Djibouti, pays parmi les moins peuplés du continent avec quelque un million d'habitants, joue un rôle central dans la région.

Îlot de stabilité prisé dans une région troublée, ce pays d'Afrique de l'Est est situé face au Yémen, à la sortie de la mer Rouge, dans le détroit de Bab-el-Mandeb où transite une grande part du commerce mondial entre Asie et Occident.

La France, ancienne puissance coloniale de plus en plus contestée sur le continent, y dispose de bases militaires en compagnie des États-Unis et de la Chine.


Une étude saoudienne sur le microbiome de l'œil humain participe au lancement de la fusée SpaceX

Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain a rejoint le lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi. (Reuters)
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  • L'étude menée par Falak for Space Science and Research portera sur les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.
  • « Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak,

RIYAD : Une mission saoudienne visant à étudier les effets de la faible gravité sur le microbiome de l'œil humain s'est jointe au lancement du vol Fram2 de SpaceX dans la nuit de lundi à mardi.

L'étude menée par Falak for Space Science and Research examinera les bactéries et autres micro-organismes de l'œil dans des conditions de microgravité.

Une équipe de chercheurs a recueilli des échantillons biologiques de cultures microbiennes et a effectué des tests pour s'assurer que les échantillons pouvaient résister aux conditions de lancement et revenir de l'espace en toute sécurité.

« Ce projet contribuera à la réalisation de progrès qualitatifs en matière d'éducation et de recherche dans le domaine de l'espace et des technologies associées », a déclaré le Dr Ayoub Al-Subehi, PDG de Falak, à l'agence de presse saoudienne avant le lancement.

L'étude du microbiome oculaire dans l'espace est un domaine de recherche émergent. Cette expérience analysera les taux de croissance des micro-organismes dans l'espace par rapport aux taux de croissance sur Terre.

Elle permettra également de suivre les changements génétiques et protéiques pouvant résulter de l'exposition à la microgravité.

L'expérience vise également à évaluer la capacité des microbes à former des biofilms, ce qui peut augmenter le risque d'infection dans l'espace, ainsi qu'à analyser les changements dans la résistance microbienne aux antibiotiques après une exposition à la microgravité.

Le Dr Wedad bint Saeed Al-Qahtani, chercheuse dans le cadre de la mission, a déclaré : « Étudier l'impact de l'environnement spatial sur la microflore naturelle de l'œil pourrait fournir des données précieuses sur la façon dont elle réagit aux conditions de microgravité. Cela pourrait aider à développer de nouvelles stratégies et de nouveaux protocoles pour préserver la santé des yeux. »

Un autre scientifique de la mission, le professeur Salwa Al-Hazza, a souligné l'importance de la recherche ophtalmologique en déclarant : « Ce que nous faisons aujourd'hui ne se limite pas à l'envoi d'une expérience scientifique dans l'espace, mais constitue une étape fondamentale pour mieux comprendre l'impact de l'environnement spatial sur la santé oculaire.

Nous espérons que les résultats contribueront au développement de futures solutions médicales qui amélioreront les soins de santé oculaire, à la fois dans l'espace et sur Terre. 

Cela permettra également de porter fièrement le drapeau saoudien et de représenter une étape importante dans l'engagement du Royaume à innover scientifiquement et à renforcer son rôle grandissant dans le secteur spatial mondial. »

Cette mission s'inscrit dans le cadre des efforts déployés à l'échelle mondiale pour étudier l'impact de l'espace sur la santé humaine. Elle a été précédée par des recherches similaires sur l'effet de la microgravité sur les microbiomes intestinaux et buccaux.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com