La crise économique qui frappe Gaza entrave les célébrations de l’Aïd

Près de 80 % de la population de Gaza dépend de l’aide alimentaire fournie par l’Unrwa et les institutions internationales, selon des rapports officiels de l’ONU. (AFP)
Près de 80 % de la population de Gaza dépend de l’aide alimentaire fournie par l’Unrwa et les institutions internationales, selon des rapports officiels de l’ONU. (AFP)
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Publié le Mardi 05 juillet 2022

La crise économique qui frappe Gaza entrave les célébrations de l’Aïd

Près de 80 % de la population de Gaza dépend de l’aide alimentaire fournie par l’Unrwa et les institutions internationales, selon des rapports officiels de l’ONU. (AFP)
  • Il est peu probable que l’activité commerciale s’améliore nettement pendant la saison de l’Aïd al-Adha, car les gens réduisent encore plus leurs dépenses, selon les analystes
  • L’Autorité palestinienne n’a toujours pas payé les salaires de ses employés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en raison de la crise économique

GAZA: Samira Shamali n’achètera pas de vêtements de l’Aïd pour ses quatre enfants en raison de la détérioration des conditions économiques à Gaza. Les entreprises luttent pour survivre, alors que la pauvreté monte en flèche, tout comme le chômage et les prix.

Il est peu probable que l’activité commerciale s’améliore nettement pendant la saison de l’Aïd al-Adha, car les gens réduisent encore plus leurs dépenses, selon les analystes.

«Il y a des priorités plus importantes que de nouveaux vêtements pour l’Aïd», déclare Samira Shamali. «Je n’achèterai que des produits de première nécessité pour que nous puissions célébrer l’Aïd et recevoir des invités. Les prix ne font que grimper et nos revenus sont limités.»

L’aîné de la mère de 47 ans a 16 ans, alors que le plus jeune a sept ans.

En revanche, Mahmoud al-Talouli, 33 ans, a décidé d’acheter des vêtements pour ses enfants. Il est allé faire du shopping avec sa femme et ses deux filles rue Omar al-Mukhtar, dans le quartier de Rimal, à la recherche de vêtements appropriés.

«Mes deux filles sont jeunes et elles ne savent pas si les conditions économiques sont bonnes ou difficiles. Je ne peux pas les priver de nouveaux vêtements pour l’Aïd», indique M. Al-Talouli, qui est menuisier et qui dépend de salaires journaliers.

«Les conditions économiques sont difficiles, mais les enfants devraient se réjouir. Les guerres et la situation dont ils sont témoins ne suffisent-elles donc pas à leur malheur? Au moins, ils devraient pouvoir se réjouir pendant la période de l’Aïd.»

Le taux de chômage s’élève à plus de 45 % dans la bande de Gaza en raison du blocus imposé par Israël.

Près de 80 % de sa population dépend de l’aide alimentaire fournie par l’Office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (Unrwa) et les institutions internationales, selon des rapports officiels de l’Organisation des nations unies (ONU).

Bien qu’Israël ait permis à près de douze mille Gazaouis de travailler dans le pays après la dernière guerre en mai 2021, il ne s’agit pas d’emplois mieux rémunérés.

Hamed Jad, économiste et directeur du bureau du journal Al-Ayyam dans la bande de Gaza, estime que ces travailleurs remboursent d’anciennes dettes et, en raison de la situation incertaine de l’emploi, sont obligés d’économiser le peu d’argent qui leur reste.

«Le nombre de travailleurs est limité et la bande de Gaza souffre de conditions économiques difficiles depuis de nombreuses années. Ceux qui ont de l’argent ont peur de l’avenir. Les conditions politiques et sécuritaires sont instables», déclare M. Jad à Arab News.

L’économie de la bande de Gaza dépend principalement des salaires de ceux qui travaillent pour l’Autorité palestinienne et le gouvernement du Hamas à Gaza.

Quelque cinquante mille travailleurs et retraités de la bande de Gaza reçoivent des salaires et des pensions de l’Autorité palestinienne, tandis que près de quarante mille sont employés par le gouvernement du Hamas à Gaza.

L’Autorité palestinienne n’a toujours pas payé les salaires de ses employés en Cisjordanie et dans la bande de Gaza en raison de la crise économique. Les paiements devraient être effectués mercredi, a annoncé lundi le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh.

Bassem Skaik, qui vend des vêtements pour femmes, se tient devant la porte de sa boutique et se plaint de l’absence de clientes pendant la saison de l’Aïd.

«L’économie de Gaza souffre depuis des années; il y a une instabilité sécuritaire, les prix sont élevés pour la plupart des produits de base et le taux de change fluctue. Tout cela conduit à une augmentation des prix pour le consommateur et limite son pouvoir d’achat», déclare M. Skaik à Arab News.

«Nous sommes des commerçants, mais, en même temps, nous vivons à Gaza et nous avons aussi des besoins. De nombreux commerçants ont dû fermer leurs boutiques et certains d’entre eux ont été emprisonnés parce qu’ils n’étaient pas en mesure de payer leurs dettes», conclut-il.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com  


Liban : le Hezbollah organise les funérailles de son chef devant une foule immense

Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
Une bannière géante portant les portraits du leader assassiné du Hezbollah, Hassan Nasrallah (à gauche), et de Hachem Safieddine, qui avait été choisi pour lui succéder avant d'être également tué, est suspendue sur une scène devant des rangées de chaises dans la cité sportive Camil Chamoun de Beyrouth, le 22 février 2025. (Photo Ibrahim AMRO / AFP)
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  • Près de cinq mois après, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef Hassan Nasrallah en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.
  • Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

BEYROUTH : Près de cinq mois après la mort de Hassan Nasrallah dans une frappe israélienne dévastatrice sur Beyrouth, le Hezbollah organise dimanche les funérailles de son ancien chef en présence de dizaines de milliers de personnes attendues.

Hassan Nasrallah, figure emblématique du Hezbollah durant 32 ans, a été tué le 27 septembre à l'âge de 64 ans dans une frappe israélienne sur la banlieue sud de la capitale libanaise, bastion du mouvement armé chiite.

Dès samedi, des partisans du Hezbollah sont arrivés en voiture depuis le sud et l'est du pays, agitant le drapeau du mouvement, et envahissant les routes déjà embouteillées.

Ces funérailles sont le premier événement populaire organisé par le Hezbollah depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu fin novembre, après plus d'un an de conflit avec Israël qui a affaibli le mouvement. Malgré le cessez-le-feu, Israël continue de mener des frappes sporadiques contre le Liban.

Les funérailles, qui devraient paralyser le pays avec l'afflux de dizaines de milliers de personnes venant du Liban et de l'étranger, commenceront à 13 heures (11 heures GMT) dans le stade de la Cité sportive, en périphérie sud de Beyrouth.

D'immenses portraits de Hassan Nasrallah et Hachem Safieddine, son cousin et également tué dans une frappe israélienne en octobre après avoir été choisi pour lui succéder, ont été affichés dans le stade. Ses funérailles sont également célébrées ce dimanche.

Selon les organisateurs, plus de 23 000 sièges ont été installés sur la pelouse, en plus des 55 000 places sur les gradins.

Des écrans seront également déployés dans les rues avoisinantes, où 35 000 sièges sont prévus pour les hommes et 25 000 dans un secteur réservé aux femmes.

Selon la télévision du Hezbollah, al-Manar, 70 points d'accueil offriront de l'eau, de la nourriture et même un hébergement aux voyageurs.

Après la cérémonie, les participants se dirigeront vers le lieu de l'enterrement, près des deux routes menant à l'aéroport.

Le corps de Hassan Nasrallah avait été enterré secrètement dans un lieu inconnu, en attendant la fin de la guerre.

- « Démonstration de soutien » -

« Nous voulons faire de ces obsèques une démonstration de soutien », a déclaré Naïm Qassem, le chef du Hezbollah, qui doit prononcer un discours et a appelé à une « participation massive ».

Le Hezbollah a invité les responsables libanais à assister aux obsèques, où près de 79 pays seront représentés, selon les organisateurs.

L'Iran a confirmé sa participation « à un haut niveau ». Selon des médias iraniens, le président du Parlement, Mohammad-Bagher Ghalibaf, devrait être présent.

Des représentants des factions irakiennes pro-iraniennes et d'autres alliés du Hezbollah au sein de l'« axe de la résistance » contre Israël sont également attendus.

4 000 soldats et membres des forces de l'ordre libanaises sont mobilisés, selon une source des services de sécurité, tandis que 25 000 hommes du Hezbollah assureront la sécurité à l'intérieur du stade, selon la chaîne de télévision al-Manar.

Le trafic aérien à l'aéroport sera suspendu entre 12 h et 16 h. L'ambassade des États-Unis et le consulat français ont demandé à leurs ressortissants d'éviter la zone.

- « Un jour difficile » -

Les organisateurs ont exhorté les citoyens à éviter les tirs en l'air, habituels lors des funérailles au Liban, alors que les licences de port d'armes sont gelées du 22 au 25 février.

L'armée libanaise a interdit les prises de vue par drones jusqu'à dimanche soir.

Hassan Nasrallah avait acquis une stature régionale après le retrait israélien du Liban en 2000 et durant la guerre de 2006 contre Israël, mais sa popularité s'est érodée après l'implication du Hezbollah en Syrie aux côtés de l'ancien président Bachar el-Assad.

Sa mort a été un choc pour ses partisans, comme Maryam Chourba, 80 ans, qui compte assister aux funérailles.

« C'est un jour difficile », dit-elle depuis la banlieue sud de Beyrouth. « Sayyed (Nasrallah) nous était très cher, et quoi que nous fassions, nous ne pourrons jamais lui rendre justice. »

Le Hezbollah, qui a dominé la scène politique libanaise pendant des années, est cependant contesté par de nombreux Libanais qui lui reprochent d'être « un État dans l'État ».