PARIS : La Bourse de Paris est attendue en nette baisse à l'ouverture lundi, craignant de nouvelles restrictions liées à la pandémie de Covid en Chine et des tensions sur l'approvisionnement en gaz en Europe.
Le contrat à terme de l'indice vedette CAC 40 reculait de 1,50% une quarantaine de minutes avant l'ouverture de la séance. Vendredi, il avait terminé en hausse de 0,44% à 6 033,13 points, soit une augmentation de 1,72% sur l'ensemble de la semaine.
Wall Street a fini proche de l'équilibre vendredi, mais en plus nette hausse sur la semaine, notamment le Nasdaq (+4,56%).
Les marchés chinois ont eux commencé la semaine en forte baisse, avec de nouveaux cas de Covid-19 détectés dans le pays qui font craindre le retour de restrictions sanitaires massives et un nouveau ralentissement de l'activité économique du pays.
Ainsi, Macao a entamé lundi son premier confinement depuis le début de la pandémie, afin d'endiguer sa pire vague de coronavirus.
"Les risques perçus par le marché se sont déplacés de l'inflation vers la croissance, avec le net ralentissement des données économiques", note Stephen Innes, gérant chez Spi AM.
Les marchés européens sont aussi sous la pression du gaz.
Le géant russe Gazprom entame dans la matinée des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'ouest de l'Europe.
Cet arrêt pour dix jours des deux tuyaux, annoncé de longue date, ne devait en théorie n'être qu'une formalité technique. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine et du bras de fer entre Moscou et les Occidentaux sur l'énergie, personne ne peut parier sur la suite.
Le gouvernement français a ainsi appelé dimanche à "se mettre rapidement en ordre de bataille" pour faire face à l'éventualité d'une coupure totale des approvisionnements en gaz russe, "option la plus probable" selon le ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Sur le marché de référence, le TTF néerlandais, les prix se détendaient toutefois lundi vers 08H10. Le gaz naturel valait 155 euros le mégawattheure, en baisse de 10% par rapport à la clôture de vendredi. Il avait pris 14% au cours de la semaine passée.
Parmi les valeurs à suivre
STMicroelectronics: le fabricant de semi-conducteurs franco-italien va construire, avec l'américain GlobalFoundries, une usine à Crolles, près de Grenoble, pour produire des semi-conducteurs, un investissement estimé à 5,7 milliards d'euros, selon les deux entreprises et le gouvernement français.
Pierre et Vacances: les actionnaires du numéro un européen des résidences de loisirs ont approuvé vendredi les augmentations de capital nécessaires à sa recapitalisation par un consortium d'investisseurs et ses principaux créanciers, lors d'une assemblée générale où le fondateur, Gérard Brémond, a été chahuté.
Airbus: l'avionneur européen a livré 60 avions commerciaux en juin, un net redressement après un début d'année qui l'a mis en retard sur son plan de marche, tout en engrangeant 78 commandes supplémentaires.