Dos Santos, figure omnipotente de l'Angola indépendant, décède à Barcelone

Photo prise dans les années 70 montrant le ministre angolais des Affaires étrangères, José Eduardo dos Santos. L'ex-président angolais Jose Eduardo Dos Santos est décédé à Barcelone, à l'âge de 79 ans, rapporte l'AFP le 8 juillet 2022. (AFP)
Photo prise dans les années 70 montrant le ministre angolais des Affaires étrangères, José Eduardo dos Santos. L'ex-président angolais Jose Eduardo Dos Santos est décédé à Barcelone, à l'âge de 79 ans, rapporte l'AFP le 8 juillet 2022. (AFP)
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Dos Santos, figure omnipotente de l'Angola indépendant, décède à Barcelone

  • Jamais élu directement par le peuple, l'ancien rebelle marxiste est mort à l'âge de 79 ans dans la clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé en juin, plus de cinq ans après avoir quitté le pouvoir, en mai 2017
  • Il a régné sur l'Angola d'une main de fer mais son empreinte n'a pas survécu à son départ

LUANDA: Jose Eduardo dos Santos, décédé vendredi, a dirigé l'Angola pendant 38 ans et utilisé la manne du pétrole pour enrichir sa famille tandis que son pays restait l'un des plus pauvres de la planète.

Jamais élu directement par le peuple, l'ancien rebelle marxiste est mort à l'âge de 79 ans dans la clinique de Barcelone où il avait été hospitalisé en juin, plus de cinq ans après avoir quitté le pouvoir, en mai 2017.

Il a régné sur l'Angola d'une main de fer mais son empreinte n'a pas survécu à son départ.

Sa fille Isabel, surnommée la "princesse" et bombardée en 2016 à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, est désormais traquée par les juges et fait face à une kyrielle d'enquêtes pour corruption.

Et son fils Filomeno est en prison depuis 2019, tombé également pour corruption.

Lorsque José Eduardo dos Santos arrive au pouvoir en 1979, l'Angola connaît depuis quatre ans les affres de la guerre civile, après son indépendance du Portugal.

Une longue et difficile guerre - quelque 500.000 morts en 27 ans - qu'il mène, avec le soutien de l'URSS et de Cuba, contre l'Unita de Jonas Savimbi, appuyé par le régime d'apartheid sud- africain et les Etats-Unis.

Point chaud de la Guerre froide jusqu'au début des années 90, la guerre civile ne s'achève formellement qu'en 2002, après la mort de Savimbi.

Sonne alors l'heure du boom pétrolier. Dos Santos fait de l'Angola le premier producteur d'or noir d'Afrique - au coude à coude avec le Nigeria -, mais au seul bénéfice d'une infime partie de la population.

Rare en public, il maintient un contrôle total sur son parti, le Mouvement pour la libération de l'Angola (MPLA), qui lui vaut d'être constamment reconduit à la tête du pays dont il dirige gouvernement, armée, police et juges.

- Le stratège et la princesse -

Sous son règne, les médias sont verrouillés et les rares flambées de contestation populaire matées.

Hors de ses frontières, sa longévité lui a permis de s'imposer comme un pilier politique de la région, où il fut un puissant soutien du président congolais Joseph Kabila, son voisin.

"Contre toute attente", M. dos Santos "a réussi à garder le pouvoir malgré le défi de la guerre et des élections", résume Alex Vines, du centre d'études Chatham House de Londres.

Il "a toujours été un grand stratège", renchérit Didier Péclard, professeur à l'université de Genève. "Il a su redistribuer les faveurs rendues possibles grâce à la rente pétrolière dans un cercle assez restreint de clients politiques".

Né le 28 août 1942 d'une famille modeste, M. dos Santos a grandi dans le "barrio" ou quartier de Sambizanga.

Dans ce bidonville de la capitale, noyau de la lutte contre la puissance coloniale potugaise, ce fils de maçon adhère en 1961 au MPLA mais ne fait qu'un bref passage dans la lutte armée.

Deux ans plus tard, il obtient une bourse pour étudier en Azerbaïdjan où il décroche un diplôme d'ingénieur et épouse une Soviétique, Tatiana Kukanova, la mère d'Isabelle. Marié ensuite à Ana Paula, une ex-hôtesse de l'air de 18 ans sa cadette, il est père de plusieurs enfants.

Dans les années 1970, il poursuit son ascension politique en intégrant le Comité central du MPLA. Dauphin du premier président angolais Agostinho Neto, il devient son chef de la diplomatie à l'indépendance en 1975. A sa mort en 1979, il est investi chef de l'Etat par le parti, dont il prend la présidence.

- "Faux démocrate" -

Il n'a ensuite plus lâché le pouvoir au gré des scrutins et des changements de Constitution, sans jamais être directement élu.

En 1992, la présidentielle est annulée entre les deux tours après des accusations de fraude de son rival Jonas Savimbi. Une autre élection prévue en 2008 n'aura jamais lieu et la Constitution de 2010 lui permet d'être reconduit deux ans plus tard comme chef du MPLA, vainqueur des législatives.

La police réprime toute tentative de manifestation de masse. Ses adversaires politiques crient à la "dictature", lui s'en défend. "Nous sommes un pays démocratique. Nous avons plusieurs partis", souligne-t-il en 2013 dans un rare entretien à la presse.

"C'est un vrai despote, un faux démocrate", tranche le rappeur Adao Bunga "McLife", du Mouvement révolutionnaire pour l'Angola.

Amateur de musique et de poésie, Zedu, comme il est surnommé, partage son temps entre le palais présidentiel d'un rose très colonial et une résidence dans le sud de Luanda.

En 2013, il confie à une télévision brésilienne sa lassitude du pouvoir en qualifiant son règne de "trop long".

En décembre 2016, alors que la rumeur le dit atteint d'un cancer, il annonce son retrait. Il laisse comme promis sa place quelques mois plus tard à son dauphin Joao Lourenço.

L'Angola, une affaire de famille pour les dos Santos

Il est accusé d'avoir dépouillé l'Angola pour son enrichissement personnel et celui de sa famille: l'ex-président Jose Eduardo dos Santos, décédé vendredi en Espagne, avait placé sa famille aux postes clés pendant ses 38 ans de règne sans partage.

Banques, télécoms, médias et surtout pétrole, aucun secteur n'a échappé au clan dos Santos.

"Le président a privatisé l'Etat au profit de sa famille et de quelques proches", selon le journaliste d'opposition Rafael Marques de Morais, qui pourfend depuis des années la mainmise exercée par la puissante famille.

Voici les principaux visages de ce "conglomérat" familial:

- Isabel, la fille

A 49 ans, surnommée dans le pays la "princesse", Isabel est devenue l'incarnation de l'empire dos Santos.

Nommée à la tête de la compagnie pétrolière nationale Sonangol, elle a été remerciée peu après l'arrivée au pouvoir en 2017 du successeur de son père et actuel président, Joao Lourenço.

Isabel dos Santos se définit elle-même sur son compte Twitter comme une "entrepreneure". Le magazine américain Forbes l'a classée femme la plus riche d'Afrique, sa fortune personnelle est estimée à quelque 3,5 milliards de dollars.

Elle contrôlait jusqu'en 2020 le premier opérateur de téléphonie mobile du pays. Au Portugal, elle détenait aussi 25% du capital du Portugais NOS. Une partie de sa fortune était également placée aussi les banques, elle siégeait aux conseils d'administration de la Banco de Fomento Angola, de la Banco BIC ainsi que de sa filiale portugaise, et surtout de BFA, numéro 1 du secteur.

Avec son mari, l'homme d'affaires congolais Sindika Dokolo aujourd'hui décédé, elle possédait la marque de joaillerie de luxe suisse De Grisogono.

Mais cet empire commercial a été largement démantelé depuis l'enquête menée en 2020 par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), sur les origines douteuses de sa fortune.

Elle est accusée de détournement de fonds et blanchiment d'argent à la tête de Sonangol. Une décision de l'Institut néerlandais d'arbitrage (NAI) lui a ordonné l'année dernière de restituer 500 millions de dollars d'actions à la compagnie pétrolière.

- Jose Filomeno, le fils

Surnommé "Zenu", il a été nommé en 2013 à la tête d'un fonds souverain d'un capital de 5 milliards de dollars, lancé pour investir dans le développement du pays qui, malgré sa manne pétrolière, reste l'un des plus pauvres d'Afrique.

Six ans plus tard, il a été arrêté pour fraude, blanchiment et trafic d'influence. Il a été reconnu coupable d'avoir tenté de détourner jusqu'à 1,5 milliard de dollars du fonds qu'il a supervisé jusqu'en 2018.

En 2020, il a été emprisonné pour cinq ans, ce qui faisait de lui l'un des premiers membres de la famille poursuivi dans la campagne anti-corruption menée par le président Lourenço.

- «Tchize», l'autre fille

Mariée à un homme d'affaires portugais, Welwitschia dos Santos, la quarantaine, occupe le secteur des médias. Surnommée "Tchize", elle a tenu plusieurs postes à la direction de la télévision publique TPA. Elle a aussi contrôlé l'une des principales agences de publicité du pays.

Moins connue que sa demi-soeur Isabel, elle fut la première femme angolaise à diriger un grand club de football, le Benfica de Luanda.

Après la condamnation de son frère, elle a accusé M. Lourenço de poursuivre injustement sa famille avec des motivations purement politiques: "Lourenço utilise les enfants pour nuire au père", avait-elle déclaré à l'AFP.

- Ana Paula, l'épouse

Ancienne hôtesse de l'air, la deuxième femme de Jose Eduardo dos Santos contrôle, selon la presse locale, plusieurs sociétés dans l'exploitation de diamants.

Selon le directeur du mensuel économique Expensao, l'économiste Carlos Rosado de Carvalho, Ana Paula Cristovao de Lemos, 53 ans, détenait aussi 5% du capital de la banque Sol, en plus des 10% détenus par le biais de sa fondation.


L’humoriste Stephen Colbert défend les manifestants propalestiniens sur les campus après les critiques de Trump

Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza. (Photo AFP)
Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza. (Photo AFP)
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  • L’humoriste estime que les manifestations devraient être autorisées à se poursuivre tant qu’elles sont pacifiques
  • Donald Trump prétend que le rassemblement nationaliste blanc de 2017 à Charlottesville n’est «rien» par rapport aux manifestations propalestiniennes dans les universités

LONDRES: L’humoriste américain Stephen Colbert a défendu les manifestants propalestiniens sur les campus, s’opposant ainsi aux récentes critiques de l’ex-président Donald Trump.

La semaine dernière, ce dernier avait comparé les regroupements d’étudiants au rassemblement nationaliste blanc de 2017 à Charlottesville, en Virginie, affirmant que ce dernier n’était «rien» en comparaison.

Lors du Late Show, M. Colbert a exprimé sa solidarité avec les manifestants exhortant leurs institutions à couper les liens avec les entreprises qui tirent profit du conflit à Gaza.

L’animateur a déclaré que les manifestations pacifiques «devraient être autorisées», reprochant à M. Trump de «banaliser l’un des chapitres les plus sombres de l’histoire américaine».

«Même si vous n’êtes pas d’accord avec le sujet de leurs manifestations, tant que ces dernières sont pacifiques, les étudiants devraient être autorisés à manifester. C’est le droit que leur confère le premier amendement.» 

L’ancienne star de l’émission The Colbert Report a critiqué la réaction des responsables universitaires et des forces de l’ordre aux récents événements survenus à l’université Columbia, dénonçant le recours à des policiers lourdement armés et les menaces de faire appel à la garde nationale comme une «tactique classique de désescalade».

M. Trump a, quant à lui, salué la manière dont les forces de l’ordre ont géré la situation, félicitant la police de la ville de New York.

Les propos de M. Colbert ont coïncidé avec le déploiement de la police antiémeute au Hamilton Hall de l’université Columbia, ce qui a entraîné l’arrestation de nombreux étudiants propalestiniens qui occupaient le bâtiment.

Les descentes de police ont été condamnées par des groupes de pression tels que Jewish Voice for Peace et la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese. Le maire de New York a indiqué que 282 étudiants avaient été arrêtés.

Des affrontements entre des groupes propalestiniens, des contre-manifestants et les forces de l’ordre ont ensuite éclaté dans d’autres campus des États-Unis.

Par ailleurs, l’université Brown, dans le Rhode Island, a conclu un accord avec les manifestants mardi. Il semble que ce soit la première fois qu’une université américaine accepte de voter sur le désinvestissement en réponse aux manifestations.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir usé d'un agent chimique en Ukraine

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  • Washington a annoncé mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères
  • Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies

WASHINGTON: Les Etats-Unis accusent la Russie d'avoir eu recours à un agent chimique, la chloropicrine, contre les forces ukrainiennes, en violation de la Convention sur l'interdiction des armes chimiques (CIAC), selon un communiqué mercredi du département d'Etat.

En outre, la Russie se sert d'agents anti-émeutes comme "méthode de guerre en Ukraine, également en violation de la convention", ajoute la diplomatie américaine dans ce texte.

"L'utilisation de ces produits chimiques n'est pas un incident isolé et est probablement motivée par le désir des forces russes de déloger les forces ukrainiennes de positions fortifiées et de réaliser des avancées tactiques sur le champ de bataille", écrit le département d'Etat.

Washington a annoncé en parallèle mercredi une nouvelle vague de sanctions visant des entreprises ou des personnes russes ou étrangères, accusées de participer à l'effort de guerre russe dans l'invasion de l'Ukraine.

Outre des entreprises russes de la défense, ainsi que des entités chinoises, ces sanctions concernent également plusieurs unités de recherche et entreprises impliquées dans les programmes d'armes chimiques et biologiques russes.

"Le mépris permanent de la Russie pour ses obligations au titre de la CIAC s'inscrit dans la même logique que les opérations d'empoisonnement d'Alexeï Navalny et de Sergueï et Ioulia Skripal avec des agents neurotoxiques de type Novichok", poursuit le département d'Etat.

Alexeï Navalny, ancien opposant au président russe Vladimir Poutine, décédé le 16 février, avait été victime d'un grave empoisonnement qu'il avait attribué au Kremlin,

L'ancien agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia Skripal avaient été empoisonnés en Angleterre en 2018.

La Russie a déclaré ne plus posséder d'arsenal chimique militaire, mais le pays fait face à des pressions pour plus de transparence sur l'utilisation d'armes toxiques dont il est accusé.

Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), la chloropicrine est un produit chimique qui a été utilisé comme agent de guerre et comme pesticide et qui, en cas d'inhalation, présente un risque pour la santé.

«Contournement» des sanctions 

"Les sanctions prises aujourd'hui visent à perturber encore plus et affaiblir l'effort de guerre russe en s'attaquant à son industrie militaire de base et aux réseaux de contournement (des sanctions existantes, ndlr) qui l'aident à se fournir", a déclaré la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, citée dans un communiqué.

Parmi les entreprises étrangères visées, seize sont chinoises ou hongkongaises, pour la plupart accusées d'aider la Russie à se fournir en composants qui sont normalement interdits, mais aussi, pour deux d'entre elles, d'avoir procuré les matériaux nécessaires à la production de munitions.

Les sanctions concernent des entreprises issues de cinq autres pays: les Emirats arabes unis, la Turquie et l'Azerbaïdjan, ainsi que deux membres de l'Union européenne, la Belgique et la Slovaquie.

Une centaine d'entreprises russes, parmi les plus de 200 également visées, opèrent spécifiquement dans les secteurs de la défense, du transport ou des technologies.

Enfin, les sanctions concernent aussi les infrastructures de gaz et pétrole russes, alors que Moscou cherche à développer celles qui lui permettraient d'exporter plus facilement ses hydrocarbures, en particulier vers la Chine. Ces exportations se font actuellement par pétroliers ou méthaniers, faute d'oléoducs et gazoducs suffisants vers l'est.

Ces sanctions prévoient notamment le gel des avoirs des entreprises ou personnes visées et présentes aux Etats-Unis, ainsi que l'interdiction pour des entités ou citoyens américains de faire affaire avec les cibles des sanctions.

Les membres du G7 ainsi que l'UE et plusieurs pays proches, tels que l'Australie ou la Corée du Sud, ont multiplié les sanctions à l'encontre de la Russie depuis le déclenchement de l'invasion de l'Ukraine en février 2022.

Les dernières sanctions ont en particulier ciblé le secteur minier, notamment l'aluminium, le cuivre et le nickel, dont l'importation aux Etats-Unis et au Royaume-Uni sont désormais interdits.


Ukraine: une attaque russe de missiles à Odessa fait une dizaine de blessés

Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
Un policier ukrainien se tient à côté du corps d'une victime sur le site d'une frappe, dans le village de Zolotchiv, dans la région de Kharkiv, le 1er mai 2024, au milieu de l'invasion russe de l'Ukraine. (AFP)
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  • Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones
  • Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville

KIEV: Une attaque russe de missiles a fait une dizaine de blessés à Odessa, une ville portuaire ukrainienne déjà ciblée en début de semaine par des attaques meurtrières, ont rapporté les autorités locales dans la nuit de mercredi à jeudi.

"Une nouvelle attaque russe de missiles balistiques" a touché Odessa, a rapporté le maire de cette ville du sud-ouest de l'Ukraine, Guennadiï Troukhanov, sur le réseau social Telegram.

"Des infrastructures civiles ont été détruites" et "13 personnes ont été blessées" dans l'attaque, a-t-il précisé, ajoutant que les pompiers combattaient "un incendie" d'ampleur, sans fournir davantage de détails.

Oleg Kiper, le gouverneur de la région d'Odessa, a de son côté affirmé qu'une "attaque russe de missile sur Odessa" avait blessé 14 personnes. "Des infrastructures civiles ont été endommagées, dont des entrepôts postaux", a-t-il ajouté.

Odessa, un port sur la mer Noire vital pour les exportations ukrainiennes, est régulièrement visé par des attaques meurtrières de missiles et de drones.

Tôt mercredi, les autorités locales avaient annoncé la mort d'au moins trois personnes, victimes d'une attaque russe de missiles sur la ville. Et lundi, une attaque similaire conduite par Moscou y avait tué cinq personnes, d'après des responsables locaux.

La Russie frappe sans relâche les villes ukrainiennes depuis des mois et avance sur le front est de l'Ukraine avant l'arrivée d'armes américaines cruciales pour Kiev.