Les dissidents iraniens protestent contre le projet belge d’envoyer quatre terroristes écroués en Iran

Le porte-parole de la commission des affaires étrangères du CNRI et l'avocat Rik Vanreusel, à droite, se tiennent devant la cour d'appel d'Anvers, qui rend le jugement. (AFP/Archive)
Le porte-parole de la commission des affaires étrangères du CNRI et l'avocat Rik Vanreusel, à droite, se tiennent devant la cour d'appel d'Anvers, qui rend le jugement. (AFP/Archive)
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Publié le Vendredi 08 juillet 2022

Les dissidents iraniens protestent contre le projet belge d’envoyer quatre terroristes écroués en Iran

  • «Je suis choqué d'apprendre que le gouvernement belge a conclu un accord avec le principal État commanditaire du terrorisme et qu'il prévoit de renvoyer des terroristes iraniens en Iran»
  • Des manifestations contre la libération et le retour prévus des hommes en Iran ont également eu lieu à Paris, près du site qui était visé, et dans d'autres villes européennes

CHICAGO: Des centaines d'expatriés irano-américains ont protesté devant l'ambassade américaine de Belgique contre les projets de libération de quatre Iraniens condamnés pour avoir tenté de tuer des civils ayant assisté à une conférence anti-iranienne en 2018.
Assadollah Assadi a été reconnu coupable et condamné à une peine de vingt ans de prison par un tribunal belge pour avoir fourni des matériaux explosifs à trois complices qui prévoyaient de tuer des gens lors de l'événement organisé à Paris par la Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), auquel participaient également des dirigeants de l'Organisation des moudjahidines du peuple d'Iran (OMPI).
Les manifestants présents à l'ambassade de Washington ont exprimé leur incrédulité face à l'intention de la Belgique de permettre aux quatre terroristes condamnés, qui bénéficient du soutien du régime iranien, de retourner en Iran pour y purger leur peine de prison.
Ce projet, qui a reçu l'approbation préliminaire du corps législatif belge, a été rapidement condamné par treize membres du Congrès américain dans une lettre adressée au Premier ministre belge, Alexander De Croo, et par l'Organisation des communautés irano-américaines.
«Je suis choqué d'apprendre que le gouvernement belge a conclu un accord avec le principal État commanditaire du terrorisme et qu'il prévoit de renvoyer des terroristes iraniens en Iran pour qu'ils y fomentent d'autres actes terroristes», a déclaré Randy Weber, membre républicain du Congrès du Texas. «J'exhorte mes collègues à se joindre à moi pour tirer la sonnette d'alarme sur ce prétendu arrangement.»
L'autorisation de transfert des quatre personnes devrait recevoir une approbation officielle d'ici à la semaine prochaine, le 14 juillet, ont déclaré les responsables du CNRI.
Les complices d'Assadi, Nasimeh Maami, Amir Saadouni et Mehrdad Arefani, ont été arrêtés en Belgique et également accusés de la tentative d'attentat à Paris.
Comme M. Assadi, MM. Sadouni et Naami ont été reconnus coupables et condamnés à dix-huit ans de prison. M. Arefani a également été reconnu coupable et condamné à dix-sept ans de prison.
Le projet belge de renvoyer les quatre inculpés en Iran les a essentiellement graciés, selon les responsables du CNRI.
«Ce que fait le gouvernement belge est une pure capitulation devant les exigences de terreur du régime iranien et devant la diplomatie des otages de Téhéran», a déclaré Alireza Jafarzadeh, directeur adjoint du bureau du CNRI à Washington.
«Non seulement cela nourrit davantage le terrorisme et la prise d'otages, mais cela crée un précédent épouvantable et une nouvelle norme permettant d'accorder l'impunité au principal État parrain du terrorisme au lieu de le punir. Cela ne peut se produire au XXIe siècle au cœur de l'Europe.»
Au cours du procès en Belgique, des responsables ont déclaré que des centaines de dissidents auraient été tués si le complot n'avait pas été déjoué par les enquêteurs belges avant que la bombe ne puisse être placée lors de la conférence.
Assadollah Assadi, un haut diplomate iranien, a été accusé au cours du procès d'avoir utilisé son «immunité diplomatique» pour dissimuler les matériaux explosifs lors de vols sur plusieurs compagnies aériennes commerciales pour les livrer à ses complices.
Les autorités belges ont déclaré avoir trouvé 500 grammes d’explosif TATP lorsqu'elles ont arrêté les quatre hommes.
M. Assadi avait l'intention de faire en sorte que les trois complices se rendent à Paris et placent la bombe lors de la conférence pour «tuer autant de personnes que possible».
Des manifestations contre la libération et le retour prévus des hommes en Iran ont également eu lieu à Paris, près du site qui était visé, et dans d'autres villes européennes.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.