DUBAÏ: Un investisseur dans une société de consultation médicale pourrait encourir jusqu'à trois ans de prison et/ou une amende pouvant aller jusqu'à 542 700 dollars (1 dollar = 0,96 euro) s'il est reconnu coupable d'avoir pratiqué la médecine sans licence à Dubaï.
Les procureurs ont renvoyé l’investisseur, dont l’identité n’a pas été révélée, devant le tribunal correctionnel de Dubaï, pour avoir pratiqué la médecine sans la licence requise alors qu'il injectait à des patients du Botox et des produits cosmétiques de comblement.
Haïfa al-Marzouqi, procureure en chef adjointe du parquet de Dubaï, a déclaré mardi dans un communiqué que la Dubai Healthcare Authority (DHA) avait reçu un renseignement d'un informateur concernant une personne pratiquant la médecine esthétique et injectant des produits de comblement et du Botox à des patients à leur domicile.
«En collaboration avec le service d'inspection de la DHA, quelqu'un s'est fait passer pour un patient potentiel et a contacté le suspect pour lui demander des injections cosmétiques. Dans le cadre d'une opération d'infiltration, le suspect a été appréhendé dans un appartement loué à cet effet», a affirmé Al-Marzouqi.
Les premiers interrogatoires ont montré que le suspect était un investisseur dans une société de consultation médicale, et non un médecin agréé.
L'avocat Faisal al-Zarouni a affirmé à Arab News que s'il était reconnu coupable, le suspect pourrait encourir une peine variant entre un mois et trois ans de prison, et une amende allant de 54 270 dollars à 542 700 dollars, ou les deux peines conjuguées.
«Selon la loi […] sur la base de laquelle les procureurs demandent au tribunal de juger le suspect, cela signifie que ce dernier a fourni aux autorités sanitaires de faux documents pour obtenir une licence et pratiquer la médecine», a indiqué Al-Zarouni.
Al-Marzouqi a affirmé que le suspect s’était rendu à l'appartement avec un sac à main de taille moyenne contenant du matériel médical et des onguents médicaux.
Après avoir examiné le visage de l'informatrice, il a effectué une consultation médicale et l'a informée qu'elle avait besoin d'une injection de Botox au niveau du front, indiquant qu'il lui facturerait un montant de 1 275 dollars pour l’intervention.
Lorsqu'on lui a demandé comment les gens pouvaient éviter d'être victimes de médecins ne disposant pas de l’autorisation requise, Al-Zarouni leur a conseillé de se renseigner sur les licences des médecins inscrits sur le site Web de la DHA.
Certaines sources ont affirmé à Arab News qu'une audience serait prévue le mois prochain.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com