Sahara occidental/ONU: Rabat prône la reprise des «tables rondes»

Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, à Rabat, Maroc, le 29 mars 2022. (Photo d'illustration, AFP)
Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, à Rabat, Maroc, le 29 mars 2022. (Photo d'illustration, AFP)
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Publié le Mercredi 06 juillet 2022

Sahara occidental/ONU: Rabat prône la reprise des «tables rondes»

  • M. de Mistura, en visite à Rabat depuis le 2 juillet, a eu des entretiens mardi avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et l'ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale
  • M. de Mistura a dû renoncer à une visite prévue au Sahara occidental, la première depuis qu'il a pris ses fonctions en novembre, selon l'ONU

RABAT: Rabat prône la reprise des "tables rondes" pour parvenir à une "solution politique" du conflit du Sahara occidental, un format rejeté par l'Algérie qui soutient les indépendantistes du Polisario, a indiqué mardi la diplomatie marocaine en recevant l'envoyé de l'ONU Staffan de Mistura.

M. de Mistura, en visite à Rabat depuis le 2 juillet, a eu des entretiens mardi avec le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, et l'ambassadeur du Maroc auprès de l’ONU, Omar Hilale, selon un communiqué du ministère.

"La délégation marocaine a rappelé les constantes de la position du Maroc (...) pour une solution politique, basée exclusivement sur l'initiative marocaine d'autonomie, dans le cadre de la souveraineté nationale et de l'intégrité territoriale du royaume", souligne le communiqué.

"Elle a réitéré l’attachement du Maroc au processus politique des tables rondes" afin de parvenir à une solution politique "réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis", conclut-il.

A New York, le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, a évoqué une "réunion utile" entre Staffan de Mistura et Nasser Bourita. "Dans le contexte du processus politique sur le Sahara occidental, l'envoyé personnel compte mener d'autres voyages dans la région visant à faire avancer ce processus", a-t-il ajouté.

La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.

Rabat, qui contrôle près de 80% de ce territoire, propose un plan d'autonomie sous sa souveraineté. Le Polisario réclame un référendum d'autodétermination sous l'égide de l'ONU, prévu lors de la signature en 1991 d'un cessez-le feu mais jamais concrétisé.

- Liberté de mouvement -

Les tables rondes, organisées à Genève en 2019 suivant une résolution de l'ONU, sont censées réunir le Maroc, le Polisario, l'Algérie et la Mauritanie.

Mais Alger a d'ores et déjà rejeté ce format quadripartite "contre-productif" et souhaite des négociations bilatérales entre le Polisario et le Maroc.

M. de Mistura a dû renoncer à une visite prévue au Sahara occidental, la première depuis qu'il a pris ses fonctions en novembre, selon l'ONU.

Aucune explication n'a été donnée au choix du haut diplomate italo-suédois mais selon des sources proches du dossier, les autorités marocaines avaient exprimé des réserves à un tel déplacement lors de la précédente visite de M. de Mistura au mois de janvier.

En outre, il n'aurait pas été en mesure de rencontrer tous les interlocuteurs qu'il souhaitait au Sahara occidental.

Interrogé mardi sur l'avenir de cette médiation, Stéphane Dujarric a assuré que l'émissaire "pouvait bien sûr continuer sa mission". Il "n'a pas perdu sa liberté de mouvement", il "contrôle où il va et il décidera où il va", a-t-il affirmé, refusant de fournir des explications sur les raisons de l'annulation du déplacement au Sahara occidental.

Dans l'immédiat, Staffan de Mistura doit regagner Bruxelles où il réside.

Dans un communiqué lundi, le Polisario avait "regretté profondément" l'annulation de la visite de M. de Mistura et accusé Rabat de "l'empêcher de témoigner directement de la situation sur le terrain dans les territoires sahraouis occupés".


L'émir du Koweït demande au nouveau gouvernement de mener des réformes

L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah. (AFP)
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  • L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement
  • Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril

RIYAD: L’émir du Koweït, le cheikh Mechaal al-Ahmed al-Jaber al-Sabah, s’est entretenu mercredi avec le nouveau Premier ministre et son gouvernement.

Selon l’agence de presse du Koweït, le cheikh Mechaal a déclaré: «Nous entamons une nouvelle phase de réformes, ce qui signifie que des mesures sérieuses doivent être prises.»

Il a ajouté que les ministres devraient «accélérer la mise en œuvre des projets de développement tant attendus, s’occuper des dossiers nécessaires et travailler sur les projets d’infrastructure, améliorer les soins de santé et le système éducatif et veiller à la transparence et à la préservation des fonds publics».

Le cheikh Mechaal a nommé le cheikh Ahmed Abdallah al-Ahmed al-Sabah au poste de Premier ministre en avril et il a dissous le Parlement vendredi dernier lors d’un discours télévisé.

Il a exhorté les ministres à faire en sorte que le Koweït dispose d’une économie forte et durable en investissant dans le capital humain et en assurant la promotion de l’innovation et de la recherche scientifique.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’université du prince Sultan organise une table ronde sur l’exploration spatiale

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  • L’avenir des missions humaines dans l’espace a été évoqué lors de la table ronde organisée à l’université du prince Sultan
  • Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient présents à la table ronde

RIYAD: Mardi, des délégations de la Nasa et de l’Agence spatiale saoudienne se sont rendues à l’université du prince Sultan afin de discuter avec les étudiants de l’avenir des missions humaines dans l’espace.

Une table ronde intitulée «Au-delà de la Terre: voyages vers les étoiles» a réuni l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson, et les astronautes saoudiens Rayannah Barnawi, Ali al-Ghamdi et Mariam Fardous, qui ont partagé leurs propres expériences dans l’espace.

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Le président de l’Agence spatiale saoudienne, Abdallah al-Swaha, s’est récemment entretenu avec l’administrateur de la Nasa, Bill Nelson. (Photo fournie)

Ils ont par ailleurs évoqué l’avenir des missions humaines dans l’espace et ont encouragé les étudiants de l’université à participer aux aspirations du Royaume dans le domaine spatial.

Le PDG de l’Agence spatiale saoudienne, Mohammed al-Tamimi, et l’ambassadeur des États-Unis au Royaume, Michael Ratney, étaient également présents à cette table ronde. 

 


Tunisie: le bâtonnier dénonce des «abus de pouvoir» après l'arrestation d'avocats

L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
L'avocat tunisien Hatem Meziou (au centre) s'adresse aux journalistes lors d'une conférence de presse au siège du barreau de Tunis à la suite d'une descente de police quelques jours plus tôt, le 14 mai 2024 (Photo, AFP).
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  • Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat
  • Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés

TUNIS: Le bâtonnier de l'Ordre des avocats en Tunisie a appelé mardi à mettre fin aux "abus de pouvoir" après l'intervention musclée de la police à deux reprises dans des locaux professionnels pour arrêter des avocats.

Lors d'une conférence de presse, Hatem Meziou a demandé au président tunisien Kais Saïed d'"intervenir en urgence", réclamant "une justice indépendante et équitable, sans abus de pouvoir ni recours à la violence".

Depuis que le président Saied s'est emparé des pleins pouvoirs à l'été 2021, plusieurs ONG ont déploré une régression des droits et libertés dans le pays berceau du Printemps arabe.

Le bâtonnier a critiqué "des actes criminels graves" commis selon lui par des policiers lors des arrestations mouvementées samedi de l'avocate et chroniqueuse Sonia Dahmani, et lundi soir de leur confrère Mehdi Zagrouba.

"Ils nous ont traités comme des criminels ou des barbares. Nous ne sommes pas des hors-la-loi", a protesté le bâtonnier, soulignant que toute arrestation d'avocat nécessite des autorisations de la corporation.

Les deux avocats ont été emmenés de force par des policiers alors qu'ils se trouvaient à la Maison de l'avocat, siège de  l'Ordre, ce qui reflète "un manque de respect pour la profession", a ajouté M. Meziou.