PARIS: La France fait preuve de résilience après deux ans de pandémie. Le nombre de projets d'investissements étrangers remonte en flèche dans l’hexagone en 2022 et dépasse même son niveau d'avant-crise, selon le dernier baromètre EY, l'un des plus préstigieux cabinet de conseil dans le monde.
En matière d’investissements directs étrangers, la France fait la course en tête devant le Royaume-Uni et l'Allemagne.
Les dirigeants maintiennent leurs projets d'investissements
Malgré la guerre en Ukraine, plus de la moitié des dirigeants interrogés ont des projets immédiats qu’ils comptent faire aboutir, selon le compte rendu de la 22e édition du baromètre de l’attractivité de la France. Plus encore, faisant fi du contexte international anxiogène, davantage de dirigeants envisagent d'investir ou d'étendre leurs opérations en France en 2022. Ils sont, en effet, 56 % des interrogés à exprimer cette volonté, contre 44% en 2021.
En revanche, le conflit armé en Europe réveille les craintes des investisseurs. La proportion de dirigeants ayant la volonté d'investir en France a diminué depuis le début des hostilités fin février, selon les enquêteurs ayant interrogé les chefs d’entreprises opérant en France.
Dans l'Europe industrielle, la France tire son épingle du jeu
Le baromètre EY rend compte d’une vitalité retrouvée des implantations industrielles des entreprises à capitaux étrangers en France. Après avoir chuté, au plus fort de la pandémie, de 17 %, le nombre de projets d'investissements directs étrangers industriels a connu un rebond en 2021, évalué à 41% par l’étude. 482 Industriels étrangers se sont installé en France en 2021 pour y développer leur activité et y installer leurs sites industriels. Comparativement à ses concurrents européens, Paris conserve, avec ce résultat inégalé jusqu’alors, la tête du classement européen des Investissements manufacturiers étrangers devant la Turquie, le Royaume-Uni et l'Allemagne. Au niveau régional, l’avantage compétitif est tout aussi net. Les régions françaises occupent, une fois encore, quatre des cinq premières places en Europe pour l'Implantation ou l'extension d'usines.
Qui investit en France ?
Les investissements d'origine européenne, allemands en tête, progressent pour représenter plus de 60% des IDE en 2021, tandis que les entreprises américaines reculent sur le marché français, ces dernières ne représentent plus que 19 % du total des investissements, contre 32 % en 2012. Autre évolution remarquée, les géants asiatiques indiens et chinois privilégient les concurrents directs de la France en Europe. Les investisseurs chinois et indiens ont porté à 14 % des implantations en Allemagne,10 % au Royaume-Uni, contre seulement 4 % en France.
La France au Moyen-Orient
A l'occasion d'une conférence de presse à la résidence de France à Riyad, Ludovic Pouille a présenté les résultats du dernier rapport d'EYFrance sur l'attractivité en mettant l’accent sur les atouts économique de l’hexagone comparativement aux autres pays européens.
L’ambassadeur a également porté l'attention sur l'investissement français au Moyen-Orient et tout particulièrement en Arabie saoudite. Rappelant que la Banque centrale française évalue la taille de ces investissements dans le Royaume à hauteur de 3 milliards d'euros en 2021, soit un quart des IDE français au Moyen-Orient, talonnés de près par les Émirats arabes unis le Qatar.
A l'occasion d'une conférence de presse à la résidence de France à Riyad, j'ai présenté les résultats du dernier rapport d'@EYFrance sur l'attractivité ?? & rappelé les atouts de notre pays, première terre d'accueil des investisseurs étrangers en Europe depuis 3 ans.#Choose ??? pic.twitter.com/OnJqJOKqau
— Ludovic Pouille (@ludovic_pouille) June 29, 2022
La France, l’Europe, le monde
Selon l’enquête, les investisseurs étrangers privilégient indubitablement la France en Europe. Mais, le reste du monde fait mieux que le Vieux Continent. Certes, en 2021, les investissements étrangers ont très largement dépassé le niveau observé avant la pandémie. Or, l’embellie a essentiellement profité aux pays en développement, vers lesquels les flux ont cru de 21% contre 3% en valeur dans les pays développés.