DUBAÏ: Un premier groupe d’artistes va mettre en place d’ambitieux projets au sein de la nouvelle vallée de Wadi al-Fann d’AlUla, dédiée aux installations à grande échelle.
La Commission royale pour AlUla a annoncé que les artistes américains James Turrell, Agnes Dénes et Michael Heizer seront rejoints par les pionniers saoudiens du monde de la création, Ahmed Mater et Manal AlDowayan. Ils produiront des œuvres au sein de cet espace de quelque soixante-cinq kilomètres carrés. Les projets seront présentés à partir de 2024.
Entre-temps, l’ancienne directrice de la Whitechapel Gallery de Londres, Iwona Blazwick, a été nommée présidente du groupe d’experts en art public de la commission, chargé de donner des conseils sur Wadi al-Fann.
L’installation de M. Mater prévue pour la vallée, qui porte le nom d’«Ashab Al-Lal», utilisera un tunnel souterrain et des miroirs pour donner aux visiteurs l’impression qu’ils voient un mirage, tandis que «L’Oasis des histoires», de l’artiste AlDowayan, est une structure labyrinthique inspirée par les maisons en terre de l’ancienne vieille ville d’AlUla.
Agnes Dénes, âgée de 91 ans, mettra en œuvre une série de pyramides pointues qui se veulent le reflet de la civilisation, des progrès et de la réussite.
Pour sa part, M. Heizer, qui est connu pour ses grandes sculptures de terrassement en plein air et son travail avec la roche, le béton et l’acier, créera des gravures linéaires dans la roche en lien direct avec la géologie de la région et avec les détails variés du grès de Quweira.
M. Turrell s’appuiera quant à lui sur l’expérience sensorielle de l’espace, de la couleur et de la perception en créant une série de lieux dans le fond du canyon. Le spectateur explorera ces espaces au moyen d’une série de tunnels et d’escaliers.
«Wadi al-Fann constitue une expérience ambitieuse sans précédent», confie Iwona Blazwick dans un communiqué. «Elle établira un nouvel exemple mondial d’expérimentation de l’art en résonance avec la nature. L’objectif est de célébrer la créativité humaine qui unit les communautés à travers le monde et d’inspirer les générations d’artistes actuelles et futures. Une exposition d’une telle ampleur, située sur un terrain aussi majestueux que le désert d’AlUla, a le potentiel de façonner le cours de l’histoire de l’art en temps réel.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com