Covid-19: La vague européenne portée par un fort échappement immunitaire

Un agent de santé prélève un échantillon par écouvillonnage sur un garçon afin de le tester pour le coronavirus Covid-19 dans une station de test d'acide nucléique à Pékin, le 11 juin 2022. (Photo : Jade Gao / AFP)
Un agent de santé prélève un échantillon par écouvillonnage sur un garçon afin de le tester pour le coronavirus Covid-19 dans une station de test d'acide nucléique à Pékin, le 11 juin 2022. (Photo : Jade Gao / AFP)
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Publié le Mardi 28 juin 2022

Covid-19: La vague européenne portée par un fort échappement immunitaire

  • Les nouveaux variants ont une forte capacité à résister aux protections induites par la vaccination et les précédentes infections
  • Même si l'immunité conférée par les vaccins demeure très robuste contre les formes sévères, elle diminue un peu contre les infections moins sévères

PARIS : L'Europe connaît actuellement une septième vague de Covid-19, qui s'explique en grande partie par l'échappement immunitaire des nouveaux variants, c'est-à-dire une forte capacité à résister aux protections induites par la vaccination et les précédentes infections.

- Érosion de l'immunité avec le temps -

L'Europe a replongé, en ce début d'été, dans une septième vague marquée, un peu partout, par un rebond des contaminations.

En cause, un relâchement des gestes barrières mais aussi, une baisse de notre immunité.

On sait désormais que la protection conférée par les vaccins et par les précédentes infections s'érode au bout de quelques mois.

«Les personnes qui ont contracté une infection par Omicron BA.1 en décembre sont moins bien protégées qu'elles ne l'étaient en début d'année», résume à l'AFP Samuel Alizon, directeur de recherche au centre de recherche français CNRS. «Il en va de même pour l'immunité conférée par les vaccins: même si elle demeure très robuste contre les formes sévères, elle diminue un peu contre les infections moins sévères».

- BA.4 et BA.5 en embuscade -

Mais cette nouvelle vague s'explique aussi, selon les scientifiques, par la progression de nouveaux sous-variants d'Omicron, BA.4 et surtout BA.5.

En France, selon le dernier bulletin de Santé publique France, un remplacement progressif de BA.2 est observé depuis plusieurs semaines avec une progression de la détection de BA.5 (41%) et BA.4 (6%) la semaine du 13 au 19 juin.

Ces sous-variants se propagent d'autant plus rapidement qu'ils semblent bénéficier d'un double avantage de contagiosité et d'échappement immunitaire, c'est-à-dire une forte capacité à échapper à la réponse immunitaire.

C'était déjà le cas pour le sous-variant d'Omicron BA.1 qui était bien plus capable que Delta d'infecter des hôtes vaccinés ou déjà contaminés.

- Réinfections -

On a longtemps pensé qu'une infection tenait lieu de protection, du moins pendant quelques temps.

Mais avec la famille Omicron, il semble qu'il n'en est rien, souligne une étude de l'Imperial College publiée mi-juin dans Science.

Les scientifiques ont analysé des échantillons de sang de plus de 700 travailleurs de la santé au Royaume-Uni. Tous avaient reçu trois doses de vaccin contre le Covid-19 et avaient été infectés par la souche historique ou des variants.

Leurs résultats ont souligné que les personnes précédemment contaminées par Omicron présentaient une bonne réponse immunitaire contre la souche initiale du coronavirus et ses premiers variants, mais faible contre Omicron lui-même.

On pensait que l'infection à Omicron pouvait presque «être bénéfique, comme une sorte de +rappel naturel+», a indiqué à l'AFP Rosemary Boyton, co-auteure de l'étude. «Ce que nous avons découvert, c'est qu'il stimule mal l'immunité contre lui-même, voire pas du tout dans certains cas. Ceci, ainsi que le déclin immunitaire après la vaccination, peuvent expliquer l'augmentation massive que nous constatons à nouveau dans les infections, beaucoup de personnes étant réinfectées à de courts intervalles».

- Relever le niveau de protection -

«On est face à des variants hautement contagieux, qui sont un peu des agents furtifs passant en dessous des radars des défenses immunitaires; c'est une vraie complexité de la bande d'Omicron», soulignait la semaine dernière Gilles Pialoux, chef de service à l'hôpital Tenon, à Paris.

Ces variants «très contagieux nécessitent qu'on hausse le niveau de protection des plus fragiles», ajoutait-il.

Car, et c'est une bonne nouvelle, les vaccins restent efficaces contre les formes graves de la maladie.

Pour la plupart des pays européens, la priorité absolue, c'est que les personnes âgées et immunodéprimées reçoivent une deuxième dose de rappel.

«Actuellement, le niveau d'immunité de la population est bon mais pas parfait», soulignait dimanche Alain Fischer, président du conseil d'orientation de la stratégie vaccinale français. «C'est pour cela qu'il faut recommander un deuxième rappel aux plus de 60 ans et aux personnes fragiles, dont le système et la mémoire immunitaire sont moins robustes».


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.