«L'Arabie saoudite est vraiment devenue un marché clé et une priorité pour Ykone»

Lors d’un entretien accordé à Arab News en français, Olivier Billon, fondateur et PDG d’Ykone nous parle de marketing d'influence, de la tendance à la numérisation, et de l'expansion aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. (Photo fournie)
Lors d’un entretien accordé à Arab News en français, Olivier Billon, fondateur et PDG d’Ykone nous parle de marketing d'influence, de la tendance à la numérisation, et de l'expansion aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 25 juin 2022

«L'Arabie saoudite est vraiment devenue un marché clé et une priorité pour Ykone»

  • Lors d’un entretien accordé à Arab News en français, Olivier Billon, fondateur et PDG d’Ykone nous parle de marketing d'influence, de la tendance à la numérisation, et de l'expansion aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite
  • Ykone est l'agence internationale de marketing d'influence numéro 1, connue pour être parmi les pionniers de cette industrie avec son outil logiciel Campaygn lancé en 2013

DUBAI: Lors d’un entretien accordé à Arab News en français, Olivier Billon, fondateur et PDG d’Ykone nous parle de marketing d'influence, de la tendance à la numérisation, et de l'expansion aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite. 

Ykone est l'agence internationale de marketing d'influence numéro 1, connue pour être parmi les pionniers de cette industrie avec son outil logiciel Campaygn lancé en 2013. Cet outil a pour objectif de mesurer l'impact de l'écosystème grandissant des influenceurs en présentant à une base de client diversifiée des solutions basées sur l'analyse de données. 

«Nous restons leaders dans notre industrie en anticipant les besoins du marché en termes de stratégies orientées données. Au bout de dix ans, Campaygn est toujours l'un des logiciels les plus fiables pour le marketing d'influence avec des fonctionnalités innovantes telles que l'analyse des sentiments», affirme Olivier Billon. 

Comment une marque peut-elle survivre sans marketing d'influence ? 

Toute innovation est confrontée à un certain niveau de scepticisme. Tel était le cas des marques dans l’industrie à l’idée de collaborer avec des influenceurs payants pour gagner en notoriété. Aujourd’hui, les Brand Managers ont recours au marketing d’influence pour diversifier leurs canaux de communication. 

«Être visible et actif numériquement est un paramètre indispensable si vous voulez que votre marque réussisse aujourd’hui. Comme les habitudes de consommation ont changé au fil des années, les déclencheurs d'achat se trouvent principalement sur le numérique. Les influenceurs sont devenus les meilleurs défenseurs de la marque.» 

Ykone a ouvert son premier Creative Hub à Dubaï en 2014, un espace dédié aux influenceurs des médias sociaux pour les connecter avec des marques mondiales. En 2021, l’agence s’est agrandie de 500 m², répartis entre ces bureaux régionaux, pour créer son premier studio intégré au cœur du Fashion District à Dubaï. Le PDG d’Ykone souligne l’importance de bien informer les créateurs de contenu pour que leur stratégie éditoriale soit en phase avec l'identité de la marque, surtout s'il existe plusieurs niveaux d'approbation du côté de cette dernière.  

Ces dernières années, la demande a augmenté du côté des influenceurs en ce qui concerne l’expertise de l’agence au niveau de l’influence marketing. Ce phénomène a abouti à l’acquisition de «Bold Management», une division de gestion des talents, qui fait aujourd’hui partie du groupe Ykone. 

«Mon objectif est de faire d'Ykone un groupe mondial avec des solutions intégrées qui couvrent tous les besoins des marques qui cherchent à utiliser l'influence comme stratégie de communication.» 

L’expansion dans la région 

Le Moyen-Orient présente de nombreuses opportunités. C’est une région caractérisée par sa jeunesse, en particulier par les moins de trente ans, et par une population connectée aux nouvelles technologies, ce qui présente un écosystème favorable à la création de contenu.

Ykone a entamé une expansion régionale, via l’ouverture de deux nouveaux bureaux à Abu Dhabi et à Riyad. «Riyad est la prochaine grande place», déclare le PDG d’Ykone. «Les derniers développements de l'Arabie saoudite ont été incroyables pour notre industrie, car nous avons pu voir un tout nouveau paysage de créateurs de contenu émerger du pays. L'Arabie saoudite est vraiment devenue un marché clé et une priorité pour Ykone.» 

Ykone travaille exclusivement avec des marques mondiales dans les secteurs du luxe, de la beauté, du style de vie et de la mode.  


«Nous avons vraiment vu notre portefeuille de clients se diversifier ces dernières années., toujours dans le but de servir des marchés sélectifs. Nous nous assurons de ne pas fixer de limites aux souhaits de nos clients et d'assurer un service de premier ordre en matière de gestion de projet.» 

Compte tenu de la forte concurrence qui existe dans ces industries au Moyen-Orient, rester pertinent sur le marché local du luxe passe par l’expansion dans la région, et le développement du travail avec des marques de luxe et de grands acteurs du tourisme, comme le Red Sea Project en Arabie saoudite. 

La tendance à la numérisation 

La transition d’une communication traditionnelle à une communication entièrement numérique est une priorité pour toute marque qui veut survivre sur un marché digital et concurrentiel. 

«Notre rôle en tant qu'agence est d'éduquer nos clients – même les plus réticents – sur l'importance d'une communication diversifiée et d'options d'achat que les médias sociaux peuvent apporter.» 

Au Moyen-Orient, de nombreux types de consommation (retail, media…) sont effectués principalement en ligne, ce qui signifie que plus une entreprise est numérisée, plus elle est rentable. 

L'industrie locale de la mode, du design et de l'art de vivre dans le Golfe est assez diversifiée en ce qui concerne l'approche du consommateur vis-à-vis des marques de mode ou de style de vie, ce qui présente encore plus d’opportunité. 

Alors qu’à Dubaï la population est majoritairement composée d'expatriés, la scène mode est dominée par les marques internationales. Dans d’autre pays du Golfe, comme en Arabie saoudite, les habitudes de consommation vont plutôt vers une plus grande inclusion de leur culture et de leur histoire. 

Un nouveau directeur artistique: Ali Cha'ban  

«En Arabie saoudite, nous avons découvert qu’il existe une communauté de créatifs, d’artistes incroyable», déclare le fondateur d’Ykone. 

La nomination d’Ali Cha’ban, un artiste renommé dans la région, était le moyen idéal pour renforcer la position d'Ykone en tant que leader créatif, et un moyen de placer la culture au service de la créativité, «surtout qu'il n'y a pas d'art sans culture, et donc sans histoire», ajoute-t-il. Le directeur créatif a déjà apporté sa vision artistique dans certains projets d’Ykone, en menant des discussions autour du paysage artistique de l'Arabie saoudite, sans oublier son expertise, reconnue dans la région.  


L’évolution de l’industrie  

Le marketing d'influence au Moyen-Orient a énormément évolué ces dernières années. Il s’agit d’un marché concurrentiel pour les agences et pour les créateurs de contenu, avec des marques de plus en plus exigeantes en matière de fiabilité et de professionnalisme. 

«Nous avons pu constater un changement dans la façon dont les créateurs de contenu se sont libérés du diktat et de la pression de la performance, et ont plutôt laissé parler leur créativité pour trouver un public ayant besoin de contenu non filtré.» 

Aujourd'hui, l’industrie n’a pas encore atteint sa maturité. Néanmoins, il existe un grand potentiel de différents acteurs actifs socialement et numériquement. Ce sont, entre autres, les agences de marketing, les influenceurs, les créateurs de contenus et les Public Figures qui deviennent ambassadeurs des marques. D’où l’importance pour les marques de se tourner vers ce type de communication qui leur permet d’atteindre plus de consommateurs, et d’avoir plus de proximité avec une population jeune et très connectée. 


Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France serait «une récompense pour le terrorisme»

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. (AFP)
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  • Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron,
  • "Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas"

JERUSALEM: Une reconnaissance de l'Etat palestinien par la France, qui pourrait intervenir en juin, selon le président Emmanuel Macron, serait "une récompense pour le terrorisme", a estimé le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar.

"Une 'reconnaissance unilatérale' d'un Etat palestinien fictif, par n'importe quel pays, dans la réalité que nous connaissons tous, sera une récompense pour le terrorisme et un coup de pouce pour le Hamas", a affirmé M. Saar mercredi soir sur le réseau social X. "Ce genre d'actions n'apportera pas la paix, la sécurité et la stabilité dans notre région, mais l'inverse: elles ne feront que les éloigner davantage".

 


Saudi Aramco découvre 14 nouveaux champs pétroliers et gaziers

  Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
 Les découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel. (Reuters)
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  • L'Arabie saoudite conforte sa position de leader mondial de l'énergie
  • Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1

RIYADH : Saudi Aramco a fait une série de découvertes révolutionnaires de pétrole et de gaz dans la province orientale et le quartier vide, consolidant ainsi la position de l'Arabie saoudite en tant que leader mondial de l'énergie.

Annoncées mercredi par le ministre de l'Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, ces découvertes comprennent six champs pétroliers, deux réservoirs de pétrole, deux champs de gaz naturel et quatre réservoirs de gaz naturel, mettant ainsi en évidence le vaste potentiel d'hydrocarbures du Royaume, qui ne cesse de croître.

Dans la province orientale, le champ pétrolier de Jabu a été identifié après que du pétrole brut arabe très léger se soit écoulé au rythme de 800 barils par jour du puits Jabu-1.

Une autre découverte notable a été faite dans le champ de Sayahid, où du brut très léger s'est écoulé du puits Sayahid-2 à un taux de 630 bpj. Le champ d'Ayfan a également montré des résultats prometteurs, le puits Ayfan-2 produisant 2 840 bpj de brut très léger et environ 0,44 million de pieds cubes standard de gaz par jour.

Une exploration plus poussée a confirmé l'existence du réservoir de Jubaila dans le champ de Berri, où le puits Berri-907 a produit du brut léger à un rythme de 520 bpj, ainsi que 0,2 million de pieds cubes standard de gaz par jour. En outre, le réservoir Unayzah-A dans le champ Mazalij a produit du brut léger de première qualité à partir du puits Mazalij-64 à un taux de 1 011 bpj, associé à 0,92 million de pieds cubes de gaz par jour.

Au cours du trimestre vide, le champ de Nuwayr a produit du brut arabe moyen à 1 800 bpj à partir du puits Nuwayr-1, ainsi que 0,55 million de pieds cubes de gaz par jour. Le champ de Damdah, exploité par le puits Damda-1, a produit du brut moyen à partir du réservoir Mishrif-C, à raison de 200 b/j, et du brut très léger à partir du réservoir Mishrif-D, à raison de 115 b/j. Le champ de Qurqas a également produit du brut moyen à 210 bpj à partir du puits Qurqas-1.

En ce qui concerne le gaz naturel, des découvertes notables ont été faites dans la province orientale. Du gaz a été trouvé dans le réservoir Unayzah B/C du champ Ghizlan, le puits Ghizlan-1 produisant 32 millions de pieds cubes de gaz par jour et 2 525 barils de condensat. Dans le champ d'Araam, le puits Araam-1 a produit 24 millions de pieds cubes de gaz par jour et 3 000 barils de condensat. Du gaz non conventionnel a également été découvert dans le réservoir Qusaiba du champ Mihwaz, où le puits Mihwaz-193101 a produit 3,5 millions de pieds cubes par jour et 485 barils de condensat.

Dans le quartier vide, d'importants flux de gaz naturel ont été enregistrés dans le champ de Marzouq, avec 9,5 millions de pieds cubes par jour en provenance du réservoir Arab-C et 10 millions de pieds cubes en provenance du réservoir Arab-D. En outre, le réservoir Upper Jubaila a produit 1,5 million de pieds cubes de gaz par jour à partir du même puits.

Le prince Abdulaziz a souligné l'importance de ces découvertes, notant qu'elles contribuent à consolider le leadership de l'Arabie saoudite dans le secteur mondial de l'énergie et à renforcer le potentiel du Royaume en matière d'hydrocarbures.

Ces découvertes devraient stimuler la croissance économique, renforcer la capacité de l'Arabie saoudite à répondre efficacement à la demande énergétique nationale et internationale et soutenir les objectifs de durabilité à long terme du pays. Elles s'alignent sur les objectifs de la Vision 2030, qui vise à maximiser la valeur des ressources naturelles et à assurer la sécurité énergétique mondiale.


Aux confins de Gaza, Macron appelle à une reprise rapide de l'aide humanitaire

Accueilli à al-Arich par son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a également condamné "avec force" les attaques visant les humanitaires et secouristes dans la bande de Gaza, deux semaines après la mort de secouristes tués par des tirs israéliens dans le territoire palestinien. (AFP)
Accueilli à al-Arich par son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a également condamné "avec force" les attaques visant les humanitaires et secouristes dans la bande de Gaza, deux semaines après la mort de secouristes tués par des tirs israéliens dans le territoire palestinien. (AFP)
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  • "La situation aujourd'hui est intenable et elle n'a jamais été aussi grave", a déclaré le président français, appelant "à une reprise le plus rapidement possible de l'aide humanitaire"
  • La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois par les combats et vivent dans un territoire dévasté et assiégé depuis le début de la guerre

AL-ARISH: Emmanuel Macron a affirmé mardi que la reprise de l'aide humanitaire dans la bande de Gaza était "la priorité des priorités", lors d'une visite à al-Arich, avant-poste égyptien du soutien humanitaire à Gaza où la situation est "intenable, selon le président français.

Cette rare visite d'un dirigeant européen aux confins de la bande de Gaza intervient dans un contexte tendu, alors que Israël a repris ses opérations militaires le 18 mars après deux mois de trêve. Israël bloque par ailleurs depuis le 2 mars l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza.

"La situation aujourd'hui est intenable et elle n'a jamais été aussi grave", a déclaré le président français, appelant "à une reprise le plus rapidement possible de l'aide humanitaire", "la priorité des priorités", selon lui.

La quasi-totalité des 2,4 millions d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés au moins une fois par les combats et vivent dans un territoire dévasté et assiégé depuis le début de la guerre déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Accueilli à al-Arich par son homologue égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, M. Macron a également condamné "avec force" les attaques visant les humanitaires et secouristes dans la bande de Gaza, deux semaines après la mort de secouristes tués par des tirs israéliens dans le territoire palestinien.

"Nous condamnons évidemment avec force ces attaques, et il faut qu'ensuite la vérité soit établie comme il se doit,  parce que le monde a des règles, et c'est une bonne chose", a-t-il déclaré.

Le 23 mars, 15 personnes ont été tuées par des tirs israéliens sur des ambulances à Rafah, point de passage entre l'Egypte et Gaza à 50 km d'al-Arich, selon l'ONU et le Croissant-rouge palestinien. Le drame suscite un tollé international et le chef de l'armée israélienne a ordonné lundi une "enquête plus approfondie".

"Pas un projet immobilier" 

"La protection des civils et du personnel humanitaire ainsi qu'un plein accès de l'aide humanitaire constituent des obligations en vertu du droit international et du droit international humanitaire et doivent être respectées", avaient déjà plaidé lundi au Caire les présidents Macron et al-Sissi ainsi que le roi Abdallah II de Jordanie, dans une déclaration conjointe.

Ils ont aussi "appelé à un retour immédiat au cessez-le-feu pour que les Palestiniens soient protégés et reçoivent de l'aide humanitaire en quantité et dans les plus brefs délais".

Un message réitéré de vive voix à Donald Trump dans un appel téléphonique à quatre, juste avant que le président américain ne reçoive le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, à la Maison Blanche.

Interrogé mardi lors d'un point de presse à al-Arich sur les déclarations de Donald Trump, qui avait évoqué une prise de contrôle de la bande de Gaza par les Etats-Unis pour la reconstruire et en faire la "Riviera du Moyen-Orient", M. Macron a répondu que le territoire palestinien n'était "pas un projet immobilier".

"La réalité, c'est que vous avez 2 millions de personnes qui sont enfermées (...)  Après des mois et des mois de bombardements d'une guerre terrible, des dizaines de milliers de personnes ont perdu la vie. Vous avez des dizaines de milliers d'enfants qui sont mutilés sans famille. C'est ça dont on parle quand on parle de Gaza. C'est pas d'un projet immobilier", a souligné M. Macron.

Depuis octobre 2023, plus de 330 travailleurs humanitaires, la plupart d'entre eux appartenant à l'Unrwa, l'agence des Nations unies d'aide aux réfugiés palestiniens, ont été tués dans la bande de Gaza, selon les données de l'ONU datant de novembre.