TEL-AVIV : Israël va entamer le 1er novembre prochain ses premiers essais cliniques d'un vaccin innovant contre le nouveau coronavirus, ont annoncé dimanche les autorités qui tentent d'endiguer la seconde vague de contamination.
Au tout début de la pandémie, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait mandaté l'Institut de recherche biologique (IIBR), un institut de recherche public, pour développer un vaccin local contre le virus qui a désormais fait plus d'un million de morts à travers le monde, dont 2.372 en Israël, pays qui a enregistré plus de 300.000 cas.
Dimanche, les autorités ont annoncé que les premiers essais cliniques de ce vaccin potentiel baptisé "BriLife", un mélange des mots "Briout" (santé en hébreu) et "life" (vie en anglais) et entre les deux les initiales "IL" d'Israël, allaient débuter le 1er novembre.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) recense actuellement une quarantaine de "candidats vaccins" évalués dans des essais cliniques sur des humains à travers le monde (contre 11 à la mi-juin). Dix en sont au stade le plus avancé, la phase 3, où l'efficacité du vaccin est mesurée à grande échelle sur des dizaines de milliers de volontaires répartis sur plusieurs continents.
Il existe différentes approches, basées soit sur des catégories de vaccins éprouvées soit sur des techniques plus innovantes, comme par exemple le vaccin à vecteur viral (VRV) où les chercheurs utilisent comme support un autre virus qui est transformé et adapté pour combattre la maladie Covid-19.
Dans le cas israélien, les laboratoires de l'Institut de recherche biologique ont produit un vaccin de type VRV qui a induit une "réponse immunitaire efficace" chez des petits animaux comme des souris, des hamsters et des lapins et de plus grosses bêtes comme des porcs, a indiqué le Dr. Shmuel Shapira, directeur de l'IIBR.
Le 1er novembre, le laboratoire entamera la première phase des essais cliniques sur deux volontaires âgés entre 18 et 55 ans, désignés par les hôpitaux Sheba et Hadassa, a souligné M. Shapira.
Selon les premières réponses, les autorités passeront de deux à 80 cobayes pour terminer la première phase, puis en décembre à 980 pour la seconde phase et enfin à 25.000 cobayes pour la troisième, et dernière, phase des tests cliniques prévue vers avril ou mai.
Jusqu'à présent 25.000 doses ont été produites avec à terme le projet d'accroître la production à 15 millions de doses, un nombre supérieur à la population du pays (9 millions d'habitants).