Dans l'est de l'Ukraine, deux villes se préparent au pire

Les combats ont déjà affecté les habitants de Sloviansk. «Il n'y a pas d'eau courante, pas de gaz, mais au moins nous avons l'électricité», déclare Yuriy, 66 ans, en remplissant une bouteille. (Photo : AP)
Les combats ont déjà affecté les habitants de Sloviansk. «Il n'y a pas d'eau courante, pas de gaz, mais au moins nous avons l'électricité», déclare Yuriy, 66 ans, en remplissant une bouteille. (Photo : AP)
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Publié le Mardi 21 juin 2022

Dans l'est de l'Ukraine, deux villes se préparent au pire

  • Les combats ont déjà affecté les habitants de Sloviansk
  • En raison des combats intenses dans les zones où se trouvent des stations de pompage, il y a «seulement des sources naturelles et des camions-citernes», explique le maire

SLAVIANSK : "La ville est prête à se défendre", insiste Vadym Lyakh, maire de Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine, qui pourrait bientôt devenir un point chaud des combats avec l'avancée des troupes de Moscou depuis le nord.

Devant son bureau, dans cette petite ville verdoyante de la région de Donetsk, des gens remplissaient lundi des bouteilles à partir d'un grand baril d'eau.

La situation "est complexe, parce que le front s'est rapproché ces dernières semaines, jusqu'à 15-20 kilomètres", explique à l'AFP M. Lyakh, vêtu d'un T-shirt kaki de style militaire. Il faut espérer que "les nouvelles armes dont notre armée a besoin arriveront bientôt", ajoute-t-il.

Les combats ont déjà affecté les habitants de Sloviansk. "Il n'y a pas d'eau courante, pas de gaz, mais au moins nous avons l'électricité", déclare Yuriy, 66 ans, en remplissant une bouteille.

En raison des combats intenses dans les zones où se trouvent des stations de pompage, il y a "seulement des sources naturelles et des camions-citernes", explique le maire.

Bien que l'approvisionnement en électricité soit "instable", un tiers des magasins sont ouverts et l'aide arrive, ajoute-t-il.

Malgré les difficultés, l'épouse de Yuriy, Valentina, 63 ans, est optimiste quant aux perspectives des forces ukrainiennes. "Nous pensons qu'elles vont vaincre ces ordures de Russes", dit-elle.

En 2014, Sloviansk avait déjà été saisie par des séparatistes prorusses, puis reprise par les forces ukrainiennes après un long siège.

«Jusque-là tout va bien»

Lundi, on entendait le bruit sourd et lointain de l'artillerie depuis la place principale.

Le maire est en contact avec l'armée tous les jours, mais il dit ne pas interférer avec les affaires militaires. "Ils savent mieux que quiconque ce qui est nécessaire pour les opérations militaires", assure-t-il.

Il dit ne pas avoir parlé aux responsables des villes déchirées par la guerre plus à l'est, comme Severodonetsk et Lyssytchansk.

"L'algorithme est clair: tout dépendra de la situation sur le front", poursuit-il.

Les préparatifs comprennent la mise en place d'espaces de travail "dans les abris anti-bombes et les sous-sols des hôpitaux pour donner des soins d'urgence même sous les bombardements".

Avant la guerre, Sloviansk avait une population d'environ 100 000 habitants, mais elle n'en compte plus qu'un quart, ce qui, selon M. Lyakh, est encore "beaucoup". "Nous mettons davantage l'accent sur l'évacuation... Malheureusement, les gens n'écoutent pas toujours", soupire-t-il.

A Kramatorsk, une autre ville confrontée à un possible assaut russe, l'atmosphère était plus animée, avec des foules de soldats dans les supermarchés et les cafés.

"Pour l'instant, c'est plus ou moins calme", déclare à l'AFP le maire Oleksandr Goncharenko. "Le soir ou la nuit, on peut voir quelques explosions à environ 40-45 kilomètres". Les Russes se rapprochent "mais notre armée essaie de tenir les positions maintenant".

Au cours des derniers mois, les autorités et l'armée ont contribué à renforcer les défenses et Kramatorsk est "plus ou moins" prête, estime l'édile.

"Nous attendons tous un miracle, nous espérons la paix, que cette guerre fratricide se termine bientôt", avoue Valentina, 57 ans, qui vend du pain et du fromage caucasien dans le marché couvert de la ville.

"Jusque-là, tout va bien ici, mais c'est très dur psychologiquement quand on voit à la télévision ce qui se passe dans d'autres villes", confie Svitlana, 48 ans, bouchère au marché.

La ville dispose toujours de l'eau et de l'électricité, malgré des coupures occasionnelles.

"La seule chose que nous n'avons pas dans la région de Donetsk, c'est le gaz, à cause des canalisations cassées provenant des régions de Kharkiv et de Lougansk", deux zones frappées par la guerre, explique M. Goncharenko.

Quelque 30% des habitants, soit environ 60 000 personnes, vivent encore dans la ville, et les relevés téléphoniques montrent que 10.000 personnes qui étaient parties sont revenues récemment, précise-t-il.


Diversité: l'administration Trump met la pression sur des entreprises françaises

Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
Le président américain Donald Trump s'exprime lors de la cérémonie de prestation de serment d'Alina Habba en tant que procureur général du New Jersey, dans le bureau ovale de la Maison Blanche à Washington, DC, le 28 mars 2025. (AFP)
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  • Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain
  • Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement"

PARIS: Plusieurs entreprises françaises ont reçu un courrier de l'ambassade des Etats-Unis les interrogeant sur l'existence de programmes internes de lutte contre les discriminations, ce qui pourrait les empêcher de travailler avec le gouvernement américain, rapportent vendredi plusieurs médias français.

Interrogé par l'AFP, l'entourage du ministre français de l'Economie, Eric Lombard, a jugé que "cette pratique reflète les valeurs du nouveau gouvernement américain. Ce ne sont pas les nôtres. Le ministre le rappellera à ses homologues au sein du gouvernement américain", selon la réaction transmise.

"Le contractant ou l'offrant potentiel certifie qu'il (...) ne met pas en œuvre de programmes de promotion de la diversité, de l'équité, et de l'inclusion qui enfreignent les lois fédérales anti-discrimination applicables" aux Etats-Unis, demande un questionnaire attaché au courrier adressé à plusieurs entreprises, que l'AFP a pu consulter.

Le contractant doit également confirmer qu'il est "en conformité avec toutes les lois fédérales anti-discrimination applicables, ce qui est important pour les décisions de paiement du gouvernement", et mentionner le numéro d'appel d'offre ou contrat qui le concerne, peut-on lire dans le questionnaire.

Dès le premier jour de son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier, Donald Trump a signé un décret exécutif déclarant "illégaux" les programmes et politiques de "DEI" (Diversité, équité, inclusion), promouvant l'égalité des chances, au sein de l'Etat fédéral.

"Nous vous informons que le décret 14173, concernant la fin de la discrimination illégale et rétablissant les opportunités professionnelles basées sur le mérite, signé par le Président Trump, s'applique également obligatoirement à tous les fournisseurs et prestataires du gouvernement américain, quel que soit leur nationalité et le pays dans lequel ils opèrent", peut-on lire dans le courrier publié par Le Figaro.

Depuis son retour à la Maison Blanche, le président Trump s'est engagé dans une vaste réforme du gouvernement fédéral, traquant les dépenses publiques jugées de gaspillage ou contraires à sa politique, comme les programmes faisant la promotion de la diversité ou de l'inclusion.


Washington somme l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah

Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
Une photo prise dans la région de Marjayoun, au sud du Liban, montre un avion de guerre israélien survolant le sud du Liban, le 28 mars 2025. L'envoyé des Nations unies pour le Liban a appelé toutes les parties à la retenue le 28 mars, après qu'Israël a mené des frappes aériennes dans le sud du Liban à la suite de nouveaux tirs de roquettes en direction d'Israël. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth
  • L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont indiqué vendredi qu'il était de la "responsabilité" du Liban et de l'armée libanaise de désarmer le Hezbollah, disant soutenir Israël après les bombardements dans la banlieue sud de Beyrouth.

"Dans le cadre de l'accord de cessation des hostilités, le gouvernement libanais est responsable du désarmement du Hezbollah, et nous attendons des forces armées libanaises qu'elles désarment ces terroristes afin d'empêcher la poursuite des hostilités", a déclaré à la presse la porte-parole du département d'Etat, Tammy Bruce.

Israël a bombardé vendredi la banlieue sud de Beyrouth, un bastion du Hezbollah, pour la première fois après quatre mois de trêve, en riposte à des tirs de roquettes qui ont visé son territoire.

L'armée israélienne, qui a aussi bombardé le sud du Liban, avait appelé à évacuer une partie des habitants de la banlieue sud, cible de bombardements intenses pendant les deux mois de guerre ouverte qui l'ont opposée au mouvement libanais, avant un fragile cessez-le-feu entré en vigueur le 27 novembre.

"Si des attaques ont eu lieu, c'est parce que des terroristes ont lancé des roquettes sur Israël depuis le Liban. Il s'agit d'une violation de la cessation des hostilités", a poursuivi Mme Bruce, en soulignant qu'Israël devait "réagir, comme le feraient les Etats-Unis ou tout autre pays dans ce genre de situation".


Le président Trump accueille l'ambassadrice du Royaume à l'iftar de la Maison Blanche

La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
La princesse Reema Bandar al-Saoud était parmi les ambassadeurs des pays arabes qui ont participé à l'iftar de la Maison Blanche jeudi. (X: @rbalsaud)
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  • La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie
  • Plus tard, sur X, la princesse a remercié le président américain Trump

RIYAD: L'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, la princesse Reema Bandar al-Saoud, a reçu un accueil personnel de la part du président Trump lors de l'iftar de la Maison Blanche jeudi.

Lors de son discours d'ouverture, le président américain a déclaré: «Chaque jour, nous tenons nos promesses envers la communauté musulmane. Mon administration est engagée dans une diplomatie sans relâche pour forger une paix durable au Moyen-Orient, en s'appuyant sur les accords historiques d'Abraham dont tout le monde disait qu'ils seraient impossibles... Nous recherchons tous la paix pour le monde entier.»

Il a ajouté: «Alors que nous approchons de la fin du mois sacré du Ramadan, nous sommes également très honorés d'être rejoints par de nombreux amis et partenaires internationaux, dont l'ambassadeur d'Arabie saoudite aux États-Unis, une femme très, très spéciale, la princesse Reema – princesse, merci, merci, princesse.»

La princesse figurait parmi plusieurs ambassadeurs de pays arabes, dont les Émirats arabes unis, l'Égypte et la Jordanie.

Plus tard, sur X, la princesse a remercié M. Trump et a déclaré: «J'ai eu l'honneur d'assister au dîner de l'iftar organisé par @POTUS. Merci pour son aimable invitation et son geste attentionné à l'égard de la communauté musulmane. C'est un témoignage de l'esprit d'amitié et de coopération qui rassemble nos nations.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com