Israël: Première visite d'une délégation d'industriels égyptiens depuis 10 ans

Le Premier ministre Yair Lapid rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry au palais Tahrir au Caire en 2021 (Photo, AFP).
Le Premier ministre Yair Lapid rencontre le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry au palais Tahrir au Caire en 2021 (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 21 juin 2022

Israël: Première visite d'une délégation d'industriels égyptiens depuis 10 ans

  • Ces relations resserrées avec l'Egypte ont limité le réarmement du Hamas
  • «L'Egypte est un partenaire économique important pour Israël dans la région»

JÉRUSALEM: Une délégation d'industriels égyptiens a entamé lundi une visite en Israël, la première depuis une décennie dans le cadre d'accords industriels signés en 2004, pour renforcer la coopération économique entre les deux pays.

"Une délégation égyptienne est arrivée hier soir dans le cadre des accords sur les zones industrielles qualifiées (ZIQ) entre Israël, l'Egypte et les Etats-Unis", ont annoncé dans un communiqué conjoint les ministères israéliens des Affaires étrangères, de l'Economie et de l'Industrie.

"L'arrivée de cette délégation symbolise un nouveau pas dans le réchauffement des relations commerciales entre Israël et l'Egypte", premier pays arabe à signer un traité de paix avec l'Etat hébreu, en 1979, poursuit le communiqué.

Dans le cadre de leur coopération économique, les deux pays voisins ont signé en 2004 un accord sur la création de ZIQ, dont les produits peuvent être vendus en franchise sur le marché américain, c'est-à-dire sans quota et sans droits de douane, à condition qu'ils intègrent au moins 10,5% de composants israéliens.

Des ZIQ ont également été créées en Jordanie, autre pays arabe en paix avec Israël depuis 1994. D'ailleurs, le président du Conseil de sécurité nationale israélien Eyal Hulata s'est rendu lundi en Jordanie, selon un communiqué du bureau du Premier ministre.

La délégation égyptienne est composée de douze industriels et hommes d'affaires dans le domaine du textile qui doivent visiter des entreprises israéliennes.

"L'Egypte est un partenaire économique important pour Israël dans la région avec un volume annuel de 330 millions de dollars d'échanges (environ 313 millions d'euros)", a chiffré lundi le gouvernement israélien.

Depuis son arrivée au pouvoir en juin 2021, le Premier ministre israélien Naftali Bennett s'est rendu à deux reprises en Egypte, en septembre pour y rencontrer le président Abdel Fattah al-Sissi et en mars pour un sommet avec ce dernier et le dirigeant de facto des Emirats arabes unis, Mohammed ben Zayed.

Ces relations resserrées avec l'Egypte ont aussi permis, selon les autorités israéliennes, de limiter le réarmement du mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, enclave palestinienne de 2,3 millions d'habitants, voisine de l'Egypte.

Depuis la dernière guerre entre le Hamas et Israël, en mai 2021, "le taux d'armement du Hamas est le plus lent enregistré depuis de nombreuses années", a déclaré lundi aux correspondants diplomatiques israéliens le Premier ministre Bennett selon une transcription consultée par l'AFP.

"Or ce qui réduit (notamment) le taux de réarmement, c'est l'amélioration de nos relations avec l'Égypte. Ils (les Egyptiens, ndlr) sont en train de resserrer le passage de Rafah" pour prévenir "l'entrée d'armes et de matériels pouvant être utilisés" par le Hamas, a souligné M. Bennett.

"Si par le passé, un an après un affrontement armé, les entrepôts (du Hamas) étaient déjà remplis, cette fois ils les remplissent beaucoup plus lentement et cela permet de gagner du répit mais pas au prix d'un réarmement massif de l'ennemi", a conclu le Premier ministre israélien.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.