Un lien de fraternité indissoluble

Une photo prise le 14 janvier 2014 depuis la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh montre l'île de Tiran dans le détroit de Tiran entre la péninsule égyptienne du Sinaï et l'Arabie saoudite. (Photo, AFP)
Une photo prise le 14 janvier 2014 depuis la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh montre l'île de Tiran dans le détroit de Tiran entre la péninsule égyptienne du Sinaï et l'Arabie saoudite. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 21 juin 2022

Un lien de fraternité indissoluble

Un lien de fraternité indissoluble
  • En 1945, après l’unification du Royaume, le grand roi Abdelaziz a choisi l'Égypte comme destination pour sa première visite à l’étranger
  • Nous assistons de nos jours au développement des relations entre l’Arabie saoudite et l'Égypte à un niveau sans précédent de partenariat stratégique entre les deux pays

Le royaume d'Arabie saoudite et la république arabe d'Égypte sont des voisins que la mer Rouge relie plus qu’elle ne sépare. 

C'est cette proximité géographique et cette fraternité étroite qui ont créé les conditions des premiers liens diplomatiques entre les deux nations, une visite historique du chef du Royaume nouvellement unifié à l'ancienne terre d'Égypte.

En 1945, le grand roi Abdelaziz, après avoir accompli la lourde tâche d'unification du royaume saoudien, s’est concentré sur l'élaboration de la politique étrangère du pays, et a choisi l'Égypte comme destination pour sa première visite à l’étranger. 

En février 1945, il est monté à bord d'un navire de guerre américain à Djeddah pour un voyage de 1 200 kilomètres, remontant la mer Rouge et le long du canal de Suez, pour un rendez-vous avec l'Histoire.

Là, il a rencontré le président américain alors en fonction, Franklin D. Roosevelt, jetant les bases d'une relation entre l'Est et l'Ouest qui a perduré et s’est développée lors des décennies suivantes. 

Pendant son séjour en Égypte, le roi Abdelaziz a également rencontré le chef de guerre britannique, Winston Churchill, qui était aussi désireux que Roosevelt de proclamer la nouvelle Arabie saoudite naissante comme l'amie et l'alliée de son pays.

Mais le voyage est surtout resté dans les mémoires par un fait majeur: il s'agissait de la première rencontre à l'étranger du roi Abdelaziz avec un dignitaire étranger de haut rang, le roi Farouk, depuis l'unification de notre pays.

La visite du roi Abdelaziz en Égypte et les rencontres effectuées lors de ce voyage ont jeté les fondements des relations entre trois grands pays: l'Égypte, les États-Unis et le Royaume-Uni. Les trois pays jouaient à cette époque des rôles majeurs, et ont continué de s’accroître et de se développer pour inclure la communauté internationale à travers le monde.

Au cours des décennies suivantes, le fil d'or de la fraternité et de l'amitié tissé par le roi Abdelaziz et le roi Farouk a été transmis de génération en génération, par les rois saoudiens et les dirigeants égyptiens, qui ont travaillé à faire évoluer, accroître et renforcer la relation entre les deux pays, qui aujourd’hui coopèrent étroitement dans divers domaines.

L'histoire des relations entre les deux pays a été marquée par des événements majeurs, qui étaient considérés par le passé comme de grands défis pour les deux nations. Cependant, avec une ferme volonté politique mutuelle, ces défis régionaux et internationaux ont toujours été affrontés d’un commun accord. 

Ensemble, ils ont toujours œuvré pour la paix, la sécurité et la stabilité de tous les pays de la région, ainsi que pour les nations arabes et musulmanes, au service de la volonté internationale, partageant une vision commune et unifiée de paix, de sécurité et de prospérité.

Depuis cette période, depuis la longue amitié entre les dirigeants des deux pays jusqu'au règne du roi Salmane, du prince héritier Mohammed ben Salmane et du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les relations entre les deux pays ont toujours été caractérisées par des développements significatifs et une croissance régulière, tant au niveau officiel que local.

Nous assistons de nos jours au développement de ces relations à un niveau sans précédent de partenariat stratégique entre les deux pays, façonné par des visites réciproques, des sommets, des réunions et des accords de coopération.

Englobant tous les aspects des domaines politique, économique, commercial, culturel et éducatif, la relation entre les deux pays est un exemple unique de relations de travail arabes conjointes et réussies.

Lundi, la visite au Caire du prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour rencontrer le président égyptien est le prolongement d'un long chemin ininterrompu de coopération et de consultation stratégiques.

Le prince héritier a ainsi décrit les rapports entre nos deux pays: «Au cours de l’Histoire, la relation saoudo-égyptienne a été forte, solidement établie et profondément enracinée. C'est une relation stable qui n'a été affectée par aucun facteur. Tout au long de l'Histoire, nos deux pays ont toujours été solidaires en toutes circonstances et à tout moment, et cela n'a jamais changé.»

«Le gouvernement égyptien n’a jamais eu aucune attitude négative envers l'Arabie saoudite, et l’inverse est tout aussi vrai. Nos pays n'ont jamais hésité à se soutenir mutuellement», a-t-il ajouté. 

Un observateur des relations saoudo-égyptiennes ne manquerait pas de percevoir la dimension particulièrement amicale et fraternelle qui prévaut dans les réunions des dirigeants, dépassant les relations politiques et diplomatiques conventionnelles – une proximité fondée sur des racines culturelles et civilisationnelles, ainsi que des liens de parenté qui ont rapproché les deux peuples. C'est la pierre angulaire sur laquelle la relation a été construite et a duré pendant des générations, et sur laquelle elle perdurera.

La première visite officielle entre les deux dirigeants remonte à 2016, lorsque le roi Salmane a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi au Caire.

Ce fut une rencontre historique à plusieurs titres. Tout d’abord parce que les deux dirigeants occupaient des responsabilités depuis une courte période – Al-Sissi est devenu président en juin 2014 et le roi Salmane est monté sur le trône en janvier 2015 – et à un moment où la région connaissait des troubles sans précédent et une instabilité menaçant sa paix et sa sécurité.

À bien des égards, la visite du roi Salmane en Égypte en 2016 a marqué un changement de paradigme dans les relations entre les deux pays – un changement de vitesse, pour ainsi dire, alimenté par une volonté politique populaire profondément enracinée, accélérant la coopération et la croissance des investissements entre les deux pays. 

À cette occasion, plus de 17 accords, mémorandums et protocoles d'accord ont été signés entre les deux pays lors de la visite du roi, ce qui a porté le volume des accords à un total de 70, élevant ainsi le niveau de la relation à un niveau stratégique couvrant tous les domaines de coopération pour inclure tous les secteurs, dans le cadre de la Vision 2030 des deux pays. 

Cette visite a été suivie d'une autre visite majeure du Royaume, lorsque le prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le cadre de son premier voyage officiel en tant que prince héritier, a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi en Égypte. Le Caire a été la première étape du prince héritier lors d'une tournée qui l'a également conduit au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Ensemble, et avec l'importante participation du prince héritier, les deux pays ont travaillé à parvenir à la sécurité et à la stabilité régionales, en s'appuyant sur les racines profondes de l'amitié et de la coopération forgées par leurs ancêtres, qui ont atteint un niveau exceptionnel.

La visite de cette semaine est une autre étape sur le chemin de la fraternité des deux pays – une célébration diplomatique, pour ainsi dire, du travail acharné qui s’est toujours poursuivi en coulisses, les deux parties s’efforçant de maintenir la stabilité politique dans la région.

À bien des égards, le Royaume et l'Égypte sont un seul pays et un seul peuple, liés par des liens de fraternité, d'amitié, d'amour et d'union, et la visite du prince héritier cimente et célèbre ces liens qui se sont encore renforcés au fil des ans.

Le royaume d'Arabie saoudite et la république arabe d'Égypte sont des voisins que la mer Rouge relie plus qu’elle ne sépare. 

C'est cette proximité géographique et cette fraternité étroite qui ont créé les conditions des premiers liens diplomatiques entre les deux nations, une visite historique du chef du Royaume nouvellement unifié à l'ancienne terre d'Égypte.

En 1945, le grand roi Abdelaziz, après avoir accompli la lourde tâche d'unification du royaume saoudien, s’est concentré sur l'élaboration de la politique étrangère du pays, et a choisi l'Égypte comme destination pour sa première visite à l’étranger. 

En février 1945, il est monté à bord d'un navire de guerre américain à Djeddah pour un voyage de 1 200 kilomètres, remontant la mer Rouge et le long du canal de Suez, pour un rendez-vous avec l'Histoire.

Là, il a rencontré le président américain alors en fonction, Franklin D. Roosevelt, jetant les bases d'une relation entre l'Est et l'Ouest qui a perduré et s’est développée lors des décennies suivantes. 

Pendant son séjour en Égypte, le roi Abdelaziz a également rencontré le chef de guerre britannique, Winston Churchill, qui était aussi désireux que Roosevelt de proclamer la nouvelle Arabie saoudite naissante comme l'amie et l'alliée de son pays.

Mais le voyage est surtout resté dans les mémoires par un fait majeur: il s'agissait de la première rencontre à l'étranger du roi Abdelaziz avec un dignitaire étranger de haut rang, le roi Farouk, depuis l'unification de notre pays.

La visite du roi Abdelaziz en Égypte et les rencontres effectuées lors de ce voyage ont jeté les fondements des relations entre trois grands pays: l'Égypte, les États-Unis et le Royaume-Uni. Les trois pays jouaient à cette époque des rôles majeurs, et ont continué de s’accroître et de se développer pour inclure la communauté internationale à travers le monde.

Au cours des décennies suivantes, le fil d'or de la fraternité et de l'amitié tissé par le roi Abdelaziz et le roi Farouk a été transmis de génération en génération, par les rois saoudiens et les dirigeants égyptiens, qui ont travaillé à faire évoluer, accroître et renforcer la relation entre les deux pays, qui aujourd’hui coopèrent étroitement dans divers domaines.

L'histoire des relations entre les deux pays a été marquée par des événements majeurs, qui étaient considérés par le passé comme de grands défis pour les deux nations. Cependant, avec une ferme volonté politique mutuelle, ces défis régionaux et internationaux ont toujours été affrontés d’un commun accord. 

Ensemble, ils ont toujours œuvré pour la paix, la sécurité et la stabilité de tous les pays de la région, ainsi que pour les nations arabes et musulmanes, au service de la volonté internationale, partageant une vision commune et unifiée de paix, de sécurité et de prospérité.

Depuis cette période, depuis la longue amitié entre les dirigeants des deux pays jusqu'au règne du roi Salmane, du prince héritier Mohammed ben Salmane et du président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, les relations entre les deux pays ont toujours été caractérisées par des développements significatifs et une croissance régulière, tant au niveau officiel que local.

Nous assistons de nos jours au développement de ces relations à un niveau sans précédent de partenariat stratégique entre les deux pays, façonné par des visites réciproques, des sommets, des réunions et des accords de coopération.

Englobant tous les aspects des domaines politique, économique, commercial, culturel et éducatif, la relation entre les deux pays est un exemple unique de relations de travail arabes conjointes et réussies.

Lundi, la visite au Caire du prince héritier, Mohammed ben Salmane, pour rencontrer le président égyptien est le prolongement d'un long chemin ininterrompu de coopération et de consultation stratégiques.

Le prince héritier a ainsi décrit les rapports entre nos deux pays: «Au cours de l’Histoire, la relation saoudo-égyptienne a été forte, solidement établie et profondément enracinée. C'est une relation stable qui n'a été affectée par aucun facteur. Tout au long de l'Histoire, nos deux pays ont toujours été solidaires en toutes circonstances et à tout moment, et cela n'a jamais changé.»

«Le gouvernement égyptien n’a jamais eu aucune attitude négative envers l'Arabie saoudite, et l’inverse est tout aussi vrai. Nos pays n'ont jamais hésité à se soutenir mutuellement», a-t-il ajouté. 

Un observateur des relations saoudo-égyptiennes ne manquerait pas de percevoir la dimension particulièrement amicale et fraternelle qui prévaut dans les réunions des dirigeants, dépassant les relations politiques et diplomatiques conventionnelles – une proximité fondée sur des racines culturelles et civilisationnelles, ainsi que des liens de parenté qui ont rapproché les deux peuples. C'est la pierre angulaire sur laquelle la relation a été construite et a duré pendant des générations, et sur laquelle elle perdurera.

La première visite officielle entre les deux dirigeants remonte à 2016, lorsque le roi Salmane a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi au Caire.

Ce fut une rencontre historique à plusieurs titres. Tout d’abord parce que les deux dirigeants occupaient des responsabilités depuis une courte période – Al-Sissi est devenu président en juin 2014 et le roi Salmane est monté sur le trône en janvier 2015 – et à un moment où la région connaissait des troubles sans précédent et une instabilité menaçant sa paix et sa sécurité.

À bien des égards, la visite du roi Salmane en Égypte en 2016 a marqué un changement de paradigme dans les relations entre les deux pays – un changement de vitesse, pour ainsi dire, alimenté par une volonté politique populaire profondément enracinée, accélérant la coopération et la croissance des investissements entre les deux pays. 

À cette occasion, plus de 17 accords, mémorandums et protocoles d'accord ont été signés entre les deux pays lors de la visite du roi, ce qui a porté le volume des accords à un total de 70, élevant ainsi le niveau de la relation à un niveau stratégique couvrant tous les domaines de coopération pour inclure tous les secteurs, dans le cadre de la Vision 2030 des deux pays. 

Cette visite a été suivie d'une autre visite majeure du Royaume, lorsque le prince héritier Mohammed ben Salmane, dans le cadre de son premier voyage officiel en tant que prince héritier, a rencontré le président Abdel Fattah al-Sissi en Égypte. Le Caire a été la première étape du prince héritier lors d'une tournée qui l'a également conduit au Royaume-Uni et aux États-Unis.

Ensemble, et avec l'importante participation du prince héritier, les deux pays ont travaillé à parvenir à la sécurité et à la stabilité régionales, en s'appuyant sur les racines profondes de l'amitié et de la coopération forgées par leurs ancêtres, qui ont atteint un niveau exceptionnel.

La visite de cette semaine est une autre étape sur le chemin de la fraternité des deux pays – une célébration diplomatique, pour ainsi dire, du travail acharné qui s’est toujours poursuivi en coulisses, les deux parties s’efforçant de maintenir la stabilité politique dans la région.

À bien des égards, le Royaume et l'Égypte sont un seul pays et un seul peuple, liés par des liens de fraternité, d'amitié, d'amour et d'union, et la visite du prince héritier cimente et célèbre ces liens qui se sont encore renforcés au fil des ans.

Oussama ben Ahmed Nugali, ambassadeur du Royaume d'Arabie saoudite en Égypte

NDLR: Les opinions exprimées par les rédacteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com