Législatives: Borne qualifie Mélenchon de «premier menteur»

Que ce soit «sur les résultats de son camp» aux législatives ou sur le «programme» de la macronie, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon est «surtout le premier menteur», a raillé lundi Elisabeth Borne devant les candidats du camp présidentiel réunis en visio-conférence. (AFP)
Que ce soit «sur les résultats de son camp» aux législatives ou sur le «programme» de la macronie, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon est «surtout le premier menteur», a raillé lundi Elisabeth Borne devant les candidats du camp présidentiel réunis en visio-conférence. (AFP)
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Publié le Lundi 13 juin 2022

Législatives: Borne qualifie Mélenchon de «premier menteur»

  • «Quand Jean-Luc Mélenchon prétend vouloir être Premier ministre, c'est surtout le premier menteur», a déclaré la cheffe du gouvernement, selon plusieurs participants
  • M. Mélenchon avait effectivement clamé dimanche soir, à l'issue du premier tour des législatives, que la Nupes arrivait «en tête» et serait «présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour»

PARIS: Que ce soit "sur les résultats de son camp" aux législatives ou sur le "programme" de la macronie, l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon est "surtout le premier menteur", a raillé lundi Elisabeth Borne devant les candidats du camp présidentiel réunis en visio-conférence.

"Quand Jean-Luc Mélenchon prétend vouloir être Premier ministre, c'est surtout le premier menteur", a déclaré la cheffe du gouvernement, selon plusieurs participants.

Selon Mme Borne, le leader de la gauche unie, rassemblée sous la bannière Nupes, "ment sur les résultats de son camp en gonflant les chiffres pour faire les gros titres à 20h".

M. Mélenchon avait effectivement clamé dimanche soir, à l'issue du premier tour des législatives, que la Nupes arrivait "en tête" et serait "présente dans plus de 500 circonscriptions au deuxième tour".

Or, selon les totalisations du ministère de l'Intérieur, contestées par la Nupes, la gauche unie serait distancée de quelque 21.000 voix par le camp Macron. Et la Nupes se hisse au second tour dans 357 circonscriptions selon un décompte de l'AFP.

"Dès hier, Jean-Luc Mélenchon a montré à nouveau ses pires travers: quand il n’est pas en tête, il accuse les chiffres", a encore tempêté Mme Borne, estimant que "quand on ment à ce point aux Français, on ne les respecte pas".

"Quand on est prêts à toutes les contre-vérités et toutes les compromissions pour atteindre le pouvoir, on ne peut pas laisser passer", a-t-elle encore exhorté.

La Première ministre, qui s'exprimait depuis le Calvados où elle est elle-même en campagne, devant plus de 250 candidats connectés, a aussi affirmé que M. Mélenchon mentait sur le programme des candidats macronistes, "en insinuant partout que nous voudrions augmenter la TVA".

"Notre programme est clair : pas un impôt de plus. C’est ironique de la part de quelqu’un qui veut créer 30 nouvelles taxes et 35 nouveaux interdits", a-t-elle souligné.

"Il ment tellement qu’il en arrive à se contredire lui-même, capable d'expliquer en même temps que la police tue et qu’il n’est pas 'anti-flic'", a-t-elle insisté.

"Jean-Luc Mélenchon veut tout faire exploser : les taxes, le désordre et la République", a encore martelé Mme Borne.

La Première ministre a également invité les candidats à aller "chercher toutes les voix, aller parler à tous les électeurs et notamment les électeurs de gauche attachés aux valeurs républicaines et qui ne se reconnaissent pas dans cette fuite à l’outrance."

Elle a également demandé à chacun d'organiser "une réunion publique mercredi", dans le cadre d'une opération nationale de mobilisation.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.