Le secret du succès d'une jeune ingénieure saoudienne dans l’environnement à prédominance masculine de GE

Mme Al-Rammah occupe un poste de directeur commercial chez GE Gas Power. Selon elle, jamais elle ne s'est sentie inférieure à ses collègues hommes, bien qu'elle soit la seule femme de l'équipe. (Photo fournie)
Mme Al-Rammah occupe un poste de directeur commercial chez GE Gas Power. Selon elle, jamais elle ne s'est sentie inférieure à ses collègues hommes, bien qu'elle soit la seule femme de l'équipe. (Photo fournie)
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Publié le Samedi 24 octobre 2020

Le secret du succès d'une jeune ingénieure saoudienne dans l’environnement à prédominance masculine de GE

  • Nour Al-Rammah a écrit un manuel simplifié, qui contient tout ce qui a trait à GE, destiné aux personnes sans formation d'ingénieur
  • « Lorsque j'ai étudié le marketing à l'université, je m'attendais à atterrir dans une société de marketing (…), mais je me suis retrouvée dans une société d'ingénierie » confie la jeune femme

DJEDDAH : Pour Nour Al-Rammah, qui ne possède pas de diplôme d'ingénieur, travailler pour GE Power semblait impossible.

Mais la diplômée de l'université Al-Yamamah a réussi à franchir cet obstacle grâce à sa persévérance et à son ingéniosité, et grâce à un manuel de 400 pages qu’elle a rédigé et qui est destiné aux personnes qui, comme elle, voulaient travailler pour l'une des plus grandes entreprises du monde mais n'avaient pas la formation technique nécessaire.

« Je n’ai jamais imaginé pouvoir arriver là », confie-t-elle à Arab News, en évoquant son exploit de s'introduire et de réussir dans un environnement compétitif et dominé par les hommes. « Lorsque j'ai étudié le marketing à l'université, je m'attendais à atterrir dans une société de marketing, où je serais chargée des relations publiques, du marketing et de la publicité. Mais je me suis retrouvée dans une société d'ingénierie ».

C'est en France qu'elle est née et a grandi jusqu'à la fin de son parcours scolaire. Dix-sept ans plus tard, elle est retournée en Arabie Saoudite et s'est installée à Riyad. Elle a obtenu une licence en administration des affaires à l'université Al-Yamamah, avec une spécialisation en marketing et en finance.

Son parcours au sein de la société GE Power, qui figure au classement du Fortune Global 500, n'a pas été facile. En effet, elle voulait rejoindre le programme de leadership d'élite de la société, qui ne sélectionne qu'un seul candidat par an dans le Royaume. La première fois, sa candidature a été rejetée. « C'est très difficile de rejoindre le programme, et l'une des principales conditions requises est de détenir une formation d'ingénieur ».

Elle avait auparavant entrepris un stage de vente et de commerce chez GE Power. A l'époque, elle ne connaissait pas vraiment la société et ce qu'elle offrait sur le marché, mais elle  connaissait bien son logo. Plusieurs opportunités se sont présentées, mais c'est le stage chez GE Power qui a attiré son attention.

« Aujourd'hui, nous disposons en Arabie Saoudite de plus de 500 turbines GE qui produisent plus de 60 % de l'électricité du Royaume. Je ne pouvais pas refuser une telle offre. Je voulais explorer l'opportunité et je ne regrette pas ma décision ».

Lorsque j'ai étudié le marketing à l'université, je m'attendais à atterrir dans une société de marketing, à travailler dans les relations publiques, le marketing et la publicité. Mais je me suis retrouvée dans une société d'ingénierie 

Nour Al-Rammah

À la fin du stage, elle ne pouvait pas envisager de travailler ailleurs. Pour elle, «en raison de l'expérience extraordinaire que j'ai acquise, mon objectif était tout simplement de ne pas quitter GE power. Il fallait que je décroche un emploi à plein temps dans cette entreprise ou que je fasse tout mon possible pour rester dans l'entreprise ; en prolongeant le stage par exemple».

Pour garantir son poste, elle a écrit « Livre de Nour » (Nour's Book), un manuel simplifié, qui contient tout ce qui a trait à GE et destiné aux personnes sans formation d'ingénieur.

 « Ce qui m'a inspirée pour écrire le « Livre de Nour », c'est ma volonté de rejoindre le programme de leadership commercial le plus compétitif et le plus prestigieux, connu sous le nom de CLP (Commercial Leadership Program) ou Programme de leadership commercial, au sein de la société GE. Je me suis sentie tellement autonome que je n'ai pas laissé ce manque (manque de formation en ingénierie) m'arrêter ou me gêner. Au contraire, j'ai utilisé ce manuel technique de 400 pages pour accélérer la courbe d'apprentissage technique, et j'ai réussi à rejoindre le programme grâce au succès remporté par mon livre ».

Le livre aborde en quatre chapitres le portefeuille de GE, les produits, les turbines à gaz, les conditions commerciales, les demandes des clients et les acronymes.

Il n'est pas en vente et n'est accessible qu'aux employés de GE, mais il est désormais fourni à chaque nouvel employé dès son entrée en fonction en tant que manuel.

Une autre raison qui l'a poussée à écrire ce livre est le désir de transmettre ses connaissances aux nouveaux arrivants dans la société, des stagiaires jusqu'aux employés.

« Je souhaitais laisser un héritage, une empreinte. Qu'est-ce que Nour a laissé derrière elle pour aider tous ces nouveaux employés à rejoindre le secteur de l'énergie sans avoir de diplôme d'ingénieur ? Si je l'ai fait, alors tout le monde peut le faire ».

Par ailleurs, elle cherchait à montrer à GE Global que les femmes saoudiennes avaient la possibilité de rejoindre le secteur de l'énergie. Pour atteindre son objectif, elle a compilé des articles, simplifié le langage technique et suivi des cours internes. Chaque fois qu'elle rencontrait une difficulté, elle consultait les experts en ingénierie de GE dans son entourage ou partout dans le monde.

Mme Al-Rammah occupe un poste de directeur commercial chez GE Gas Power. Selon elle, jamais elle ne s'est sentie inférieure à ses collègues hommes, bien qu'elle soit la seule femme de l'équipe.

« Je me sens à égalité avec mes pairs. Pour moi, GE est ma deuxième maison. Croyez-le ou non, je passe plus de temps au bureau qu'avec ma famille. Je me sens responsabilisé par mes collègues hommes. Quand je demande de l'aide, ils me fournissent toujours (plus) que ce que je demande. Quand j'ai besoin de quelques explications, ils me communiquent des documents ou me mettent en contact avec la bonne personne. Dans les réunions, mes arguments sont toujours pris en considération. Lorsque je fais des erreurs, ils me corrigent sans pour autant me laisser intimider ou ils m'appellent après la réunion et corrigent mon erreur. Ils veillent à me voir améliorer mes performances».

D’après Mme Al-Rammah, l'Arabie saoudite est aujourd'hui capable d'autonomiser et d'inspirer les femmes. « Nous vivons dans un pays qui offre des opportunités en or aux femmes ambitieuses »"

Nour Al-Rammah est née et a grandi en France jusqu'à la fin de son parcours scolaire. Elle est retournée en Arabie Saoudite et s'est installée à Riyad dix-sept ans plus tard.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 


La KAUST développe un système robotique pour améliorer la récolte des palmiers dattiers.

La KAUST met au point un nouveau système robotique destiné à automatiser la récolte des palmiers dattiers. (Photo Fournie)
La KAUST met au point un nouveau système robotique destiné à automatiser la récolte des palmiers dattiers. (Photo Fournie)
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  • En fonctionnant et en collectant des données, les robots amélioreront leur productivité en renforçant leurs capacités pour de nombreuses tâches associées à la culture des dattes.
  • Les essais sur le terrain devraient débuter au cours de la saison de récolte 2025, et la capacité opérationnelle totale devrait être atteinte d'ici trois ans.

RIYAD : l'Université des sciences et technologies du roi Abdallah met au point un nouveau système robotique conçu pour automatiser la récolte des palmiers dattiers.

La recherche connexe, dirigée par le professeur adjoint Shinkyu Park de la KAUST, se concentre sur l'automatisation des processus clés de la culture des dattes, tels que la récolte, la pollinisation et l'entretien des arbres, grâce à une robotique alimentée par l'intelligence artificielle. Elle promet de produire des rendements plus importants de dattes plus nutritives.

Dans un communiqué de presse, M. Park a déclaré que l'étude prévoit que les robots commencent par être des apprentis et qu'ils perfectionnent progressivement leurs compétences dans les routines de la culture des dattes, pour devenir rapidement des experts.

M. Park souhaite que ses robots agricoles puissent traiter des dattes de tailles et de fermeté différentes tout en maximisant le taux de récolte.

En fonctionnant et en recueillant des données, les robots amélioreront leur productivité en renforçant leurs capacités pour de nombreuses tâches associées à la culture des dattes.

Les essais sur le terrain devraient débuter au cours de la saison de récolte 2025, et la capacité opérationnelle totale devrait être atteinte d'ici trois ans.

M. Park a suggéré qu'un modèle commercial de robots en tant que service, dans lequel les entreprises proposent l'utilisation de leurs robots sur la base d'un contrat d'abonnement, pourrait permettre aux petits agriculteurs de bénéficier de la technologie sans avoir à acheter les robots.

« Nous développons des technologies robotiques au service de la nation. Nos solutions d'automatisation rentables pour l'industrie du palmier-dattier n'en sont qu'un exemple », a ajouté M. Park.

Selon le communiqué de presse, les bras robotisés du système seront capables de se déplacer aussi rapidement qu'un agriculteur humain, tout en cueillant avec précision chaque datte, sans l'endommager ni le fruit. En les équipant de capteurs visuels de haute précision, les agriculteurs robotisés peuvent distinguer les dattes, les fleurs et les structures des arbres afin d'exécuter diverses tâches agricoles telles que la récolte, la pulvérisation et l'élagage. Cela permet de garantir la santé, la productivité et la longévité des arbres, mais aussi de réduire le risque d'infestations parasitaires et de maladies.

Les dattes sont au cœur de l'alimentation saoudienne depuis des milliers d'années. Il s'agit d'un produit alimentaire majeur, la valeur des exportations de dattes du Royaume ayant augmenté de 10 % entre 2023 et 2024 et de 10 % supplémentaires entre 2023 et 2024, selon le communiqué de presse.

Ce projet n'est qu'un des nombreux projets de la KAUST qui bénéficieront à la culture des dattes et à la sécurité alimentaire. À la fin de l'année 2024, le Centre national des palmiers et des dattes a signé un accord pour financer à hauteur de 100 millions de SR (25 millions de dollars) la KAUST pour des innovations dans le secteur des données
« Je suis ravi que cette initiative aille au-delà des solutions d'ingénierie et cultive des opportunités de recherche et de développement pour les talents locaux, contribuant ainsi à la croissance éducative et économique durable à long terme du Royaume », a déclaré M. Park.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Qatar demande à l'AIEA de contrôler les installations nucléaires israéliennes

L'ambassadeur et représentant permanent du Qatar auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationales à Vienne, Jassim Yacoub al-Hammadi, devant la session du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne. (QNA)
L'ambassadeur et représentant permanent du Qatar auprès de l'Office des Nations unies et des organisations internationales à Vienne, Jassim Yacoub al-Hammadi, devant la session du Conseil des gouverneurs de l'AIEA à Vienne. (QNA)
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  • Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a appelé Israël à «soumettre toutes ses installations nucléaires aux garanties de l'AIEA» et à adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires
  • Cette déclaration fait suite à une réunion des gouverneurs de l'AIEA à Vienne sur «la situation dans les territoires palestiniens occupés et les capacités nucléaires d'Israël»

DUBAÏ: Le Qatar a appelé samedi, à des efforts internationaux pour placer toutes les installations nucléaires d'Israël sous la supervision de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Qatar a appelé Israël à «soumettre toutes ses installations nucléaires aux garanties de l'AIEA» et à adhérer au Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires.

Cette déclaration fait suite à une réunion des gouverneurs de l'AIEA à Vienne, à laquelle participait Jassim Yacoub al-Hammadi, ambassadeur et représentant permanent du Qatar auprès des Nations unies à Vienne. La réunion a porté sur «la situation dans les territoires palestiniens occupés et les capacités nucléaires d'Israël».

M. Al-Hammadi a noté au cours de la réunion que «certaines de ces résolutions exhortaient explicitement Israël à adhérer au TNP en tant qu'État non nucléaire».

Il a également souligné que «tous les pays du Moyen-Orient, à l'exception d'Israël, sont parties au TNP et ont conclu des accords de garanties efficaces avec l'agence».

Il a également noté qu'Israël poursuit ses politiques agressives, telles que les appels au déplacement forcé des Palestiniens de la bande de Gaza et l'intensification des opérations militaires en Cisjordanie, ainsi que «l'obstruction de l'aide humanitaire à Gaza et les restrictions continues sur les opérations de l'Unrwa».

Le Qatar est un médiateur pour les négociations sur le cessez-le-feu à Gaza entre Israël et le Hamas.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La Syrie promet de poursuivre les responsables des tueries de civils

Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche de poursuivre les responsables de "l'effusion de sang de civils", dont au moins 973 ont été tués dans l'ouest du pays selon une ONG, dans une flambée de violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad. (AFP)
Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche de poursuivre les responsables de "l'effusion de sang de civils", dont au moins 973 ont été tués dans l'ouest du pays selon une ONG, dans une flambée de violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad. (AFP)
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  • D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, "le nombre total de martyrs civils liquidés s'élève à 973, y compris des femmes et des enfants"
  • Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante le 6 mars de partisans du président déchu contre des forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié, berceau de la minorité alaouite dont est issu le clan Assad

LATTAQUIE: Le président syrien par intérim, Ahmad al-Chareh, a promis dimanche de poursuivre les responsables de "l'effusion de sang de civils", dont au moins 973 ont été tués dans l'ouest du pays selon une ONG, dans une flambée de violences sans précédent depuis la chute de Bachar al-Assad.

L'ONU, Washington et d'autres capitales ont condamné ces tueries, appelant les autorités syriennes à y mettre fin.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie, "le nombre total de martyrs civils liquidés s'élève à 973, y compris des femmes et des enfants", évoquant des "meurtres, des exécutions sommaires et des opérations de nettoyage ethnique".

Les violences ont été déclenchées par une attaque sanglante le 6 mars de partisans du président déchu contre des forces de sécurité à Jablé, près de la ville de Lattaquié, berceau de la minorité alaouite, branche de l'islam chiite dont est issu le clan Assad.

Les autorités ont ensuite envoyé des renforts dans les provinces voisines de Lattaquié et Tartous, pour soutenir des opérations des forces de sécurité contre les pro-Assad.

Au moins 481 membres des forces de sécurité et combattants pro-Assad ont aussi péri, selon l'OSDH.

Les autorités n'ont pas fourni de bilan.

Appelant lors d'un discours dans une mosquée de Damas à "préserver l'unité nationale et la paix civile", M. Chareh a annoncé la formation d'une "commission d'enquête indépendante" sur "les exactions contre les civils", afin d'en identifier les responsables et de les "traduire en justice".

"Nous demanderons des comptes (...) sans indulgence, à toute personne impliquée dans l'effusion de sang des civils", a-t-il ensuite assuré, dans une vidéo diffusée par l'agence de presse officielle syrienne Sana, indiquant qu'un comité serait formé pour "protéger la paix civile".

M. Chareh, alors à la tête du groupe islamiste sunnite radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS) - classé comme terroriste par plusieurs pays dont les Etats-Unis - a dirigé la coalition rebelle qui a fait fuir le 8 décembre M. Assad à Moscou.

"Aujourd'hui, nous nous portons garants de tout le peuple syrien et de toutes les confessions, et nous protégeons tout le monde de la même manière", a de son côté assuré le chef de la diplomatie syrienne, Assaad Al-Chaibani, en déplacement à Amman.

Condamnations internationales 

Depuis son arrivée à la tête d'un pays multiethnique et multiconfessionnel, déchiré par plus de 13 ans de guerre civile, M. Chareh, s'efforce d'obtenir le soutien de la communauté internationale, et de rassurer les minorités.

Lors d'un sermon dimanche, le patriarche orthodoxe d'Antioche, Jean X, a relevé que les "massacres avaient aussi visé "de nombreux chrétiens innocents". La majorité des victimes "étaient des civils innocents et désarmés dont des femmes et des enfants", a-t-il affirmé.

L'administration autonome kurde de Syrie, qui contrôle de grands pans de l'est et du nord du pays, a condamné des "pratiques (qui) nous ramènent à une époque noire que le peuple syrien ne veut pas revivre".

Le chef de la diplomatie israélienne, Gideon Saar, a lui exhorté l'Europe à "cesser d'accorder une légitimité" au pouvoir de transition syrien "au passé terroriste bien connu".

Les pro-Assad traqués 

Dimanche, le ministère de l'Intérieur a annoncé l'envoi de "renforts supplémentaires" à Qadmous, dans la province de Tartous où les forces de sécurité "traquent les derniers fidèles à l'ancien régime".

Sana a rapporté de "violents affrontements" à Taanita, un village de montagne du même secteur, où ont fui "de nombreux criminels de guerre" du précédent pouvoir, protégés par des "fidèles d'Assad".

Dans le village de Bisnada, dans la province de Lattaquié, les forces de sécurité fouillaient des habitations, selon un photographe de l'AFP.

"Plus de cinquante personnes, des membres de ma famille et des amis, ont été tués", a affirmé à l'AFP un habitant alaouite de Jablé sous couvert de l'anonymat, affirmant que les corps ont été  enterrés dans des fosses communes voire "jetés à la mer".

L'OSDH et des militants ont publié vendredi des vidéos montrant des dizaines de corps en vêtements civils empilés dans la cour d'une maison, des femmes pleurant à proximité. Une autre séquence montre des hommes en tenue militaire forçant trois personnes à ramper, avant de leur tirer dessus à bout portant. L'AFP n'a pas pu vérifier ces images.

Selon Aron Lund, du centre de réflexion Century International, la flambée de violence témoigne de la "fragilité du gouvernement", qui s'appuie "sur des jihadistes radicaux qui considèrent les alaouites comme des ennemis de Dieu".

A Damas, les forces de sécurité sont intervenues pour disperser un sit-in de protestation contre les tueries, après l'irruption d'une contre-manifestation réclamant un "État sunnite", émaillée de slogans hostiles aux alaouites.