Pierre Haski : « Le Liban est dans l’impasse »

Pierre Haski, aujourd’hui chroniqueur géopolitique à France Inter,répond aux questions d’Arab News en français. (Photo fournie).
Pierre Haski, aujourd’hui chroniqueur géopolitique à France Inter,répond aux questions d’Arab News en français. (Photo fournie).
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Publié le Lundi 20 juillet 2020

Pierre Haski : « Le Liban est dans l’impasse »

  • « Le Liban est aux portes de la Syrie, d’Israël, dans un contexte troublé. Il ne faut pas laisser le Liban s’écrouler »
  • « Faut-il que le Liban s’enfonce un peu plus dans son marasme pour voir émerger une vraie prise de conscience de toute la classe politique ? »

PARIS: Alors que le Liban est en pleine dépression, d’importantes réformes sont attendues avant que le Fonds monétaire international (FMI) ne prenne la décision d’intervenir. Entretien avec le journaliste franco-tunisien Pierre Haski, aujourd’hui chroniqueur géopolitique à France Inter.

Le Liban est passé d’un soulèvement populaire à l’automne 2019, à une crise profonde marquée par une vague d’émigration, de licenciements et de suicides. Comment expliquer cette dégringolade ? 

En vérité, les signes existaient depuis un certain temps. Il y a quelques années, il y a eu ce qu’on a appelé la révolte des ordures, après que celles-ci se soient accumulées dans les rues de Beyrouth. Des mafias s’organisaient pour tirer profit de la non-résolution de cette situation. Cela a déclenché un soulèvement de la société civile pour exiger des solutions. Et puis, malheureusement, le mouvement s’est essoufflé. Aujourd’hui, les enjeux principaux sont les coupures d’électricité et la prise en otage des Libanais par les banques. Elles représentent un vrai cancer dans le système libanais. De plus, dans le pays, tout est organisé en fonction d’un clivage confessionnel, à l’image de la structure de l’État, du Parlement ou même des réseaux d’emploi gangrenés par le népotisme. La société libanaise tourne depuis des années autour de la question du confessionnalisme. À l’automne dernier, elle a finalement franchi le pas. J’y suis moi-même allé fin novembre et ai vu, au-delà des barrières confessionnelles, émerger un mouvement citoyen. Pour la première fois, on avait le sentiment que les Libanais parvenaient à briser ce carcan en réclamant un tout nouveau Liban basé sur la citoyenneté. Résultat ? Le mouvement a fait tomber le gouvernement de Saad Hariri. Beaucoup de gens ont cru qu’une porte s’était ouverte. Mais la machine s’est grippée. On voit bien qu’installer un mouvement dans la durée est très difficile, c’est d’ailleurs le cas dans plusieurs pays à travers le monde comme en Algérie, au Chili ou au Soudan. Il s’agit de mouvements horizontaux qui ne veulent pas de leader ou d’avant-garde révolutionnaire. C’est une force, parce que cela évite la récupération ou une trop forte personnalisation du mouvement. Mais c’est aussi une faiblesse quand il s’agit de passer à une action collective pour construire des alternatives. Le contexte géopolitique n’aide pas non plus. Bien sûr, il y a la question de la présence du Hezbollah, dont on connaît les liens avec l’Iran, mais aussi, plus généralement, une crise qui perdure au Moyen-Orient. Les tensions se sont encore accrues après l’assassinat, en janvier, du général Qassem Soleimani en Irak. On voit bien que le Liban est dans l’impasse. Cela explique l’accumulation des crises économiques, politiques et sociales.

« Le Liban est arrivé au bout d’un cycle »

La population attend de vraies réformes de la part de la classe politique, rendue responsable de la crise économique et sociale du pays. Les négociations en cours avec le FMI pour une aide d’urgence piétinent. Combien de temps va-t-on rester dans cette impasse ? 

Le problème est que l’effondrement économique ne s’arrête pas. Quand on voit les taux de change de la monnaie libanaise, l’augmentation du prix des produits alimentaires, on se dit que ça ne peut pas durer éternellement sans conséquences tragiques pour la population et le pays. Dans une réponse à une question récemment posée à l’Assemblée nationale, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a expliqué que la communauté internationale était prête à aider le Liban dans le cadre d’un programme annoncé au printemps, qui devait se réaliser dans les cent jours. Or, ces cent jours sont passés sans qu’aucune réforme ne soit amorcée, notamment sur l’électricité et la corruption en général. Jean-Yves Le Drian a insisté : « Aidez-nous à vous aider ! » Mais face à la paralysie actuelle, les conditions qui permettraient de débloquer l’aide internationale ne sont pas remplies. Le Liban est arrivé au bout d’un cycle, celui du partage de la rente. C’est une politique qui a démarré à la fin de la guerre civile  en 1990. La seule façon de stopper la guerre était de « partager le gâteau ». Cela a permis de reconstruire le Liban et d’arrêter ces combats fratricides. Mais cela a empêché l’évolution des structures libanaises. Faut-il que le Liban s’enfonce un peu plus dans son marasme pour voir émerger une vraie prise de conscience de toute la classe politique, ou est-ce sans issue ? Tout cela fait peur à celles et ceux qui aiment le Liban. Ils redoutent une crise encore plus profonde. Le Liban n’est pas situé n’importe où dans le monde. Il est aux portes de la Syrie, d’Israël, dans un contexte troublé. Il ne faut pas laisser le Liban s’écrouler.

Il s’agit d’un pays multiconfessionnel, condamné et habitué à vivre au jour le jour depuis l’époque de la guerre civile. Malgré le contexte actuel, observez-vous des signaux positifs pour l’avenir ?

Le principal signal positif, c’est ce qu’il s’est passé à l’automne, cette capacité qu’ont eue les Libanais à transcender leurs traditions ancestrales pour manifester ensemble. Je suis allé sur la place des Martyrs, à côté du Parlement. Je suis entré par hasard dans une des tentes installées là par des manifestants. Il y avait là des gens de toutes les régions du Liban, y compris des chiites du sud du pays. Toutes les communautés se parlaient. Voilà la chose la plus réjouissante qu’ait connue le Liban depuis longtemps ! Cela montre que, paradoxalement, une citoyenneté libanaise naît. On dit toujours que ce pays est artificiel. Or, on voit bien qu’une vraie conscience nationale émerge. C’est encourageant. Il ne faut pas que la population reste impuissante face au contexte politique. Il est possible de croire, si les conditions sont réunies, en un avenir pour reconstruire un autre Liban.

 


Le cessez-le-feu entre en vigueur à Gaza avec près de trois heures de retard

Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
Des Palestiniens déplacés se dirigent le long d’une rue alors qu’ils retournent à Rafah, après l’accord de cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hamas.Le 19 janvier 2025. (Photo : Eyad BABA / AFP)
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  • L'accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.
  • Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée.

JERUSALEM : Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas prévoyant la libération d'otages israéliens, trois femmes en premier lieu, est entré en vigueur avec près de trois heures de retard.

Ce retard était dû au fait que le Hamas n'avait pas fourni la liste des otages devant être libérés dans la journée avant 06 h 30 GMT, heure initiale de la mise en œuvre de l'accord, qui intervient à la veille du retour à la Maison Blanche de Donald Trump.

Cet accord, conclu mercredi, fait naître l'espoir d'une paix durable dans le territoire palestinien, même si le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que son armée pourrait reprendre les armes.

Avant même l'entrée en vigueur effective de la trêve, des milliers de Palestiniens déplacés, chargés de leurs affaires, ont pris la route, au milieu des destructions, pour retourner chez eux, dans le nord ou le sud de la bande de Gaza dévastée, selon des images de l'AFP.

À bord de camionnettes ou à pied, certains affichent un sourire radieux. D'autres partagent des friandises ou brandissent le drapeau palestinien.

À Jabalia, au nord de Gaza, théâtre d'une intense opération militaire israélienne depuis octobre, les habitants découvrent un paysage apocalyptique de décombres.

- Trêve à partir de 9 h 15 GMT.

Les armes devaient se taire à 06 h 30 GMT, mais Israël a retardé son application, invoquant le retard pris par le Hamas. Le pays a ensuite mené de nouvelles frappes à Gaza qui ont fait huit morts selon la Défense civile locale.

Le Hamas a ensuite annoncé avoir publié les noms des trois Israéliennes libérables dans la journée, après avoir justifié son retard par « des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements ».

Dans la foulée, le bureau de M. Netanyahu a annoncé l'entrée en vigueur du cessez-le-feu à 09 h 15 GMT, ensuite confirmée par le médiateur qatari.

Selon Doha, la liste des otages libérables dimanche comprend « les noms de trois citoyennes israéliennes, dont l'une est également de nationalité roumaine et l'autre de nationalité britannique ».

- Avertissement de Netanyahu -

Arraché mercredi par les médiateurs (Qatar, États-Unis, Égypte), l'accord ambitionne, selon Doha, de déboucher à terme sur la « fin définitive » de la guerre, déclenchée par l'attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Mais Benjamin Netanyahu a prévenu samedi qu'il s'agissait « d'un cessez-le-feu provisoire » et que son pays se gardait « le droit de reprendre la guerre si besoin et avec le soutien des États-Unis ».

Hostile à la trêve, le parti du ministre israélien de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir (extrême droite) a annoncé qu'il quittait la coalition de M. Netanyahu, qui jouit toutefois toujours d'une majorité au Parlement.

Selon les termes de l'accord, les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés dans une première phase étalée sur six semaines.

En échange, Israël a dit qu'il relâcherait 737 prisonniers palestiniens.

Trois points d'accueil des otages israéliens ont été installés à la frontière sud d'Israël avec Gaza, a précisé un responsable militaire. Les otages seront pris en charge par des médecins.

- « Respirer de nouveau » -

Selon Paris, deux Franco-Israéliens, Ofer Kalderon, 54 ans, et Ohad Yahalomi, 50 ans, font partie des 33 otages libérables. Ils ont été enlevés au kibboutz Nir Oz avec plusieurs de leurs enfants, relâchés lors d'une première trêve d'une semaine en novembre 2023.

« Quand ils franchiront la frontière de Gaza et qu'ils seront réunis avec leurs familles, alors peut-être que nous pourrons respirer de nouveau », a déclaré à l'AFP samedi soir Shahar Mor Zahiro, neveu d'un otage décédé.

Israël a désigné 95 détenus palestiniens libérables dimanche, des femmes et des mineurs en majorité, la plupart arrêtés après le 7 octobre. Leur libération doit intervenir après 14 heures GMT.

Parmi les prisonniers appelés à être libérés figure Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah, arrêté en 2019 et emprisonné depuis.

- 600 camions d'aide -

D'après le président américain Joe Biden, la première phase de l'accord comprend également un retrait israélien des zones densément peuplées de la bande de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire dans ce territoire menacé par la famine selon l'ONU.

Les autorités égyptiennes ont précisé que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions d'aide par jour ».

Les modalités de la deuxième phase, qui doit permettre la libération des derniers otages, seront négociées pendant la première étape, avant la troisième et dernière consacrée à la reconstruction de Gaza et à la restitution des corps des otages morts en captivité.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

Selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles, l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 210 personnes côté israélien, en majorité des civils. Sur l'ensemble des 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée israélienne.

L'offensive israélienne de représailles à Gaza a aussi fait au moins 46 899 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Largement affaibli, le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007, est toutefois encore loin d'être anéanti, contrairement à l'objectif fixé par Benjamin Netanyahu, selon des experts.


Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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  • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
  • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

Forbes France : un média au service de la propagande royale

Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

Un appel urgent à l’éthique journalistique

Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne.