Ukraine: Deux ONG marocaines intercèdent auprès de Poutine pour Brahim Saadoun

La Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk filme les Britanniques Aiden Aslin, Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun (Photo, Reuters).
La Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk filme les Britanniques Aiden Aslin, Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun (Photo, Reuters).
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Publié le Dimanche 12 juin 2022

Ukraine: Deux ONG marocaines intercèdent auprès de Poutine pour Brahim Saadoun

  • L’association d’amitié maroco-russe et le Comité marocain pour la paix et la solidarité ont lancé un appel à Vladimir Poutine au sujet de la condamnation de Brahim Saadoun
  • La demande formulée par les deux associations présente une requête de suspension de l’exécution de la peine de mort

CASABLANCA: L’association d’amitié maroco-russe, créée par Feu le roi Hassan II, et le Comité marocain pour la paix et la solidarité ont lancé un appel au président russe, Vladimir Poutine au sujet de la condamnation de Brahim Saadoun dans les régions séparatistes de l’Ukraine. Les deux ONG marocaines ont formellement demandé, ce vendredi 11 juin, au maître du Kremlin, d’intervenir en faveur de l’étudiant marocain condamné à mort par les autorités séparatistes prorusses de Donetsk.

La demande formulée par les deux associations présente une requête de suspension de l’exécution de la peine de mort prononcée à l’encontre de Brahim Saadoun, pour sa participation aux combats avec les forces armées ukrainiennes.

Dans le message adressé à Vladimir Poutine ces organisations non gouvernementales  estiment que l’étudiant a été mêlé à un conflit armé qui ne le concerne aucunement. Dès lors, toute condamnation pesant sur lui serait, d’après les termes choisis dans la lettre adressée au dirigeant russe: «un crime contre sa personne».
Le plaidoyer en faveur de la grâce insiste sur l’irresponsabilité du jeune homme enrôlé essentiellement en tant que traducteur. «Nous considérons que ce jeune étudiant marocain s’est mêlé contre son gré aux opérations militaires d’une manière inconsciente vue la fragilité de son état d’esprit. Nous sollicitons de Votre Excellence votre intervention auprès du tribunal qui a condamné le jeune homme à la peine de mort pour que cette peine ne soit pas exécutée», ont expliqué, dans la lettre adressée à Vladimir Poutine, les deux associations.

Parcours

La grande majorité des étudiants étrangers ont été transférés en Pologne en tant que réfugiés depuis que la guerre russo-ukrainienne a commencé. Certains d’entre eux ont été empêchés de quitter le territoire en guerre. Les étudiants, maîtrisant plusieurs langues, notamment l’anglais, ont été reconduits à Kiev.

Dans un premier temps, leur mission, pour l’essentiel, a été de servir l’armée en tant que traducteur de l’anglais vers l'ukrainien, tandis que le pays agressé a reçu quantité d’armes et d’aides de la part des pays occidentaux. Brahim Massoud faisait partie de ceux-la. Maîtrisant cinq langues, il a intégré un groupe composé de camarades ingénieurs de sa promotion: un Français, deux Britanniques et un étudiant asiatique.

Mercenaires
Le groupe d’étudiant s’est ensuite enrôlé dans les combats à l’Est de l’Ukraine. Brahim Saadoun et deux autres ressortissants britanniques, avaient été faits prisonniers dans l'est du pays dans la région de Donetsk, où ils combattaient pour Kiev.

Les trois ressortissants étrangers ont été condamnés à mort ce jeudi 9 juin pour  «mercenariat» par les séparatistes prenant le contrôle de cette zone disputée. 
Selon l'agence de presse officielle russe TASS «La cour suprême de la République populaire de Donetsk a condamné à mort les Britanniques Aiden Aslin et Shaun Pinner et le Marocain Brahim Saadoun, accusés d'avoir participé aux combats comme mercenaires».

Le père de Brahim Saadoun, cadre dans la gendarmerie, a affirmé à plusieurs médias marocains que son fils n'était pas un mercenaire. Il avait accusé, dès avril, les forces armées ukrainiennes de recruter les étudiants étrangers pour les enrôler de force dans la guerre. 
 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.