Dix points chauds des législatives

Le RN pourrait décrocher son premier siège en Gironde du côté de Blaye, dans la 11e circonscription où Marine Le Pen est arrivée en tête avec 36,5% des voix au 1er tour de la présidentielle (Photo, AFP).
Le RN pourrait décrocher son premier siège en Gironde du côté de Blaye, dans la 11e circonscription où Marine Le Pen est arrivée en tête avec 36,5% des voix au 1er tour de la présidentielle (Photo, AFP).
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Publié le Dimanche 12 juin 2022

Dix points chauds des législatives

  • Plusieurs membres du gouvernement sortant se soumettent pour la première fois au scrutin démocratique
  • Première fois aussi pour la nouvelle cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne est candidate au coeur du bocage normand, dans la 6e circonscription du Calvados

PARIS: Elisabeth Borne et Jean-Michel Blanquer en lice pour la première fois, Damien Abad jouant son avenir politique, Manuel Bompard en héritier de Jean-Luc Mélenchon à Marseille, le RN cherchant à gagner du terrain:  voici dix points chauds du premier des législatives de dimanche.

4e du Loiret: baptême du feu pour Blanquer

Plusieurs membres du gouvernement sortant se soumettent pour la première fois au scrutin démocratique. Pour l'ex-ministre de l'Education, Jean-Michel Blanquer, le baptême du feu a lieu dans la 4e circonscription du Loiret qui a toujours voté à droite depuis 1958. Du côté de Montargis, il entend conquérir le siège du sortant Jean-Pierre Door (LR), élu depuis 2002, qui ne se représente pas. Marine Le Pen (RN) est arrivée en tête dans cette circonscription au premier (32%) et au second tours (52%) de la présidentielle.

6e du Calvados: Borne en star

Première fois aussi pour la nouvelle cheffe du gouvernement. Elisabeth Borne est candidate au coeur du bocage normand, dans la 6e circonscription du Calvados. Originaire de Livarot, elle se défend d'être parachutée là où LREM avait obtenu l'un de ses meilleurs résultats en 2017 avec Alain Tourret, le sortant qui ne se représente pas. Elle affronte un jeune de 22 ans investi par la Nupes, Noé Gauchard, et un candidat RN, Jean-Philippe Roy. Au premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron est arrivé ici en tête avec 30,8% des voix.

5e de l'Ain: Abad joue gros

Dans la 5e circonscription de l'Ain, le ministre des Solidarités Damien Abad, dans la tourmente après des accusations de viol, joue son avenir politique. Seule grosse prise de la macronie, s'il perd dans son fief électoral où il s'était imposé haut la main sous l'étiquette LR en 2017, il devra démissionner du gouvernement. Il fait face à un adversaire des Républicains, Julien Martinez. Dans cette circonscription, les électeurs ont placé Marine Le Pen en tête du premier tour de la présidentielle avec 25,4% des voix.

4e du Var: Zemmour, le retour

Arrivé 4e de la présidentielle avec 7% des voix, Eric Zemmour a longtemps entretenu le suspense avant d'annoncer sa candidature à Saint-Tropez où il avait obtenu 14,7% au premier tour. Une circonscription où l'extrême droite a recueilli au total près de 47% des suffrages, Marine Le Pen étant arrivée première avec un tiers des voix devant Emmanuel Macron (24,1%). Le leader de Reconquête! aura face à lui un candidat RN, Philippe Lottiaux, et la sortante LREM Sereine Mauborgne.

11e de la Gironde: le RN en conquête

Le RN pourrait décrocher son premier siège en Gironde du côté de Blaye, dans la 11e circonscription où Marine Le Pen est arrivée en tête avec 36,5% des voix au 1er tour de la présidentielle. Sa candidate, Edwige Diaz, arrivée 2e des régionales l'an dernier en Nouvelle-Aquitaine, n'est autre que sa porte-parole. Elle tentera d'arracher cette circonscription à la sortante LREM Véronique Hammerer qui l'avait elle-même ravie à la gauche en 2017.

4e des Bouches-du-Rhône: de Mélenchon à Bompard

Passation de témoin: l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, qui a renoncé à se présenter aux législatives, a cédé sa circonscription à Marseille, historiquement ancrée à gauche, à son directeur de campagne, Manuel Bompard. Au premier tour de la présidentielle, le leader de la Nupes y avait obtenu plus de la moitié des voix (54,4%). M. Bompard, battu il y a cinq ans en Haute-Garonne, se défend lui aussi d'être parachuté.

8e de Haute-Garonne: Delga et les dissidents

Le devenir politique de Carole Delga pourrait se jouer dans le Sud-Ouest, terre historiquement acquise à la gauche. Car largement réélue l'an dernier à la tête de la région Occitanie, la socialiste a rejeté l'accord de la Nupes à gauche, qui n'accorde que six circonscriptions sur 49 au PS dans l'ensemble de la région, choisissant de soutenir au cas par cas des candidats dissidents. Dans son ancienne circonscription, la huitième de Haute-Garonne, elle s'est investie en tant que directrice de campagne du sortant Joël Aviragnet qui était investi par la Nupes, mais dont la situation est depuis confuse. L'écologiste Annabelle Fauvernier y revendique le soutien de LFI, EELV et Générations.

15e de Paris: duel à gauche

Les investitures de la Nupes créent d'autres frictions. Dans la 15e circonscription du nord-est de Paris, la socialiste Lamia El Aaraje a choisi de se maintenir face à l'Insoumise Danielle Simonnet (Nupes). Le PS estime que la circonscription aurait dû être réservée à Mme El Aaraje, élue en 2021... face à Mme Simonnet. Le Conseil constitutionnel avait ensuite invalidé cette partielle en raison d'un autre concurrent qui avait indûment utilisé le logo LREM.

Hauts-de-Seine: désert LR ?

La droite, déjà laminée à la présidentielle, pourrait être rayée des Hauts-de-Seine, un de ses fiefs historiques, sous les assauts d'Ensemble! et de la Nupes. Les Républicains, qui n'avaient gagné que deux sièges sur 13 en 2017, conquis par Thierry Solère et Constance Le Grip, tous deux ayant rejoint depuis la Macronie, ne sont pas parvenus à s'entendre avec leurs alliés centristes de l'UDI dans ce territoire de l'ouest parisien où Emmanuel Macron (37,11%) est arrivé en tête du premier tour devant Jean-Luc Mélenchon (25,77%). Le ministre Gabriel Attal se présente dans la 10e circonscription.

1ère du Lot: la relève LR en jeu

Le secrétaire général des Républicains Aurélien Pradié, figure de la jeune garde qui appelle à rompre avec le Sarkozysme, se représente dans cette circonscription historiquement ancrée à gauche qu'il avait remportée d'une courte tête il y a cinq ans face à un adversaire LREM. Faisant campagne dans une 4L décapotable, il espère tirer profit des divisions à gauche. Dans un département où Valérie Pécresse, dont il était le porte-parole, a tout juste dépassé la barre des 5%, il fait face à la candidature du PS Rémi Branco et de la Nupes Elsa Bougeard. Le candidat LREM Frédéric Decremps s'est retiré à la dernière minute pour des raisons personnelles.


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.