Schneider souhaite rendre les centres de données aussi accessibles que durables

Pankaj Sharma, vice-président exécutif de la division Secure Power chez Schneider Electric. (Photo fournie)
Pankaj Sharma, vice-président exécutif de la division Secure Power chez Schneider Electric. (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 09 juin 2022

Schneider souhaite rendre les centres de données aussi accessibles que durables

  • «Avec l’accélération technologique de ces deux dernières années, il est nécessaire de construire de plus en plus de centres de données»
  • «Il est important de souligner que s’il y a une énorme demande d’une part, il existe d’autre part un moyen de construire ces centres de données de manière durable»

PARIS: Vice-président exécutif de la Division Secure Power chez Schneider Electric, Pankaj Sharma répond aux questions d’Arab News en français sur les inéluctables défis de la transformation numérique des entreprises et les enjeux liés à la sauvegarde de l’environnement. 

L’industrie des centres de données est nécessaire pour accompagner la transformation numérique, mais elle est aussi confrontée au paradoxe énergétique. Comment envisage-t-on de les faire fonctionner de manière durable?  

En ce qui concerne le paradoxe énergétique, notamment dans l’espace du centre de données, nous constatons une forte demande de numérisation notamment à travers l’augmentation du commerce électronique, ce qui signifie que nous achetons de plus en plus en ligne et ce qui indique davantage de numérique dans les capacités nécessaires en matière d’informatique. À titre d’exemple, énormément de choses se produisent concernant l’espace du métavers, de la blockchain et de la cryptomonnaie. La technologie blockchain nécessite énormément d’applications.  

Avec l’accélération technologique de ces deux dernières années, il est nécessaire de construire de plus en plus de centres de données. À l’échelle mondiale, il existe aujourd’hui près de sept cents centres de données hyperscale – la plus grande taille des centres de données – et il va falloir en construire près de mille, soit trois cents centres supplémentaires.  

Notre défi est de répondre à cette forte demande. Toutefois, le paradoxe se situe dans le fait de savoir comment répondre à cette demande et plus particulièrement, comment y répondre de manière durable. Il y a des exemples d’opposition, qui se produisent déjà, notamment en Europe. Comme je l’ai indiqué plus tôt, dans quelques pays, comme l’Irlande, la totalité du réseau électrique du pays, soit plus de 12 %, est utilisée pour alimenter les centres de données. Et avec le nombre de centres de données qui doivent être construits, ce chiffre atteindra 26 %. Cela représente déjà plus que toute l’énergie nécessaire aux foyers ruraux d’Irlande. Donc, évidemment, les groupes de défense de l’environnement s’opposent à la construction de centres de données supplémentaires. Il existe cependant un moyen de parvenir à cet objectif de manière durable. 

 

Plus concrètement, quelles solutions proposez-vous pour cette problématique liée aux questions environnementales?  

Chez Schneider, nous pensons qu’il existe quatre façons de construire un centre de données durable. Les centres de données doivent être plus durables, plus résilients, plus efficaces et plus adaptés. Nous avons désormais atteint différents niveaux de maturité pour pouvoir construire ces centres de données, et nous avons déjà obtenu des progrès significatifs, par exemple, en matière d’efficacité et de résilience. Nous devons toutefois travailler davantage sur la durabilité et sur l’aspect adaptatif. C’est ainsi que nous pouvons régler le problème.  

En tant qu’entreprise, nous envisageons l’approche à deux méthodes. La première est le développement de technologies de plus en plus efficaces, soit la construction de centres de données qui ne sont pas seulement efficaces du point de vue de la consommation d’énergie, mais qui sont efficaces du point de vue de l’utilisation de l’eau, du point de vue de la biodiversité, du point de vue du terrain sur lequel ils sont construits. Voilà donc la perspective générale. 

Schneider Electric dispose des solutions et de l'expertise nécessaires pour répondre au paradoxe énergétique de l'industrie et préparer l'infrastructure informatique aux solutions du net 

Pankaj Sharma

L’autre élément important, au-delà de la technologie et des produits, est le logiciel, lui aussi numérique. Ce qui est utile, c’est qu’avec l’aide du logiciel, il est possible de déterminer les défis qui pourraient survenir dans l’exploitation de ces centres de données. Cela signifie que l’exploitation et les performances globales du centre de données peuvent être de plus en plus efficaces. 

Ainsi, la technologie, les produits numériques et les logiciels que nous créons jouent un rôle très important dans l’amélioration de la durabilité, de la résilience, de l’efficacité et, enfin, de l’adaptabilité des centres de données. Donc, ce qu’il est important de souligner, c’est que même s’il y a une énorme demande d’une part, il existe d’autre part un moyen de construire ces centres de données de manière durable. 

Sera-t-il de même pour les pays émergents?  

Le dilemme réside actuellement dans le fait que les marchés développés ont l’avantage d’un accès privilégié à la technologie et aux talents nécessaires pour construire et gérer ces centres de données. Les pays émergents peuvent avoir accès aux nouvelles technologies, car des entreprises comme la nôtre et bien d’autres sont en mesure de les fournir. Mais il y a manifestement un manque de talents et un manque d’infrastructures de base. 

En revanche, quand vous pensez à l’avantage dont bénéficient les nouvelles économies (économies émergentes), c’est qu’elles construisent des centres de données plus récents. Lorsque vous construisez un nouveau centre de données, un centre de données vert, l’avantage est qu’il utilise toujours la meilleure technologie disponible du moment, de sorte qu’il peut fonctionner de manière très efficace. Donc, ce centre de données peut devenir très efficace, adaptatif et durable. 

Il est clair que le défi réside dans les marchés développés, car les centres de données existants sont difficilement transformables afin de les rendre durables et adaptés à la question environnementale.  

Je vais vous donner un seul exemple: imaginez que vous construisiez un nouveau centre de données. L’utilisation de l’eau constitue un problème majeur de durabilité dans un centre de données. Si vous en construisez un nouveau, vous pouvez choisir où vous allez le construire afin de disposer d’autres sources qui peuvent contribuer à réduire votre puissance de traitement. Cependant, si le centre de données est déjà construit, on ne peut rien changer. On ne peut pas changer la source d’eau dont on dispose déjà, car il est très difficile de relocaliser l’ensemble du centre de données. Donc, les deux ont des aspects positifs et négatifs du point de vue des marchés émergents et du point de vue des pays développés. 


Tensions diplomatiques: la Chine suspend ses importations de produits de la mer japonais 

Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
Cette photo montre une affiche indiquant « Suspendre la vente de tous les produits de la mer importés du Japon » dans un quartier de restaurants japonais à Pékin, le 27 août 2023. (AFP)
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  • La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île
  • La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent

TOKYO: La Chine va suspendre ses importations de produits de la mer japonais, ont rapporté mercredi des médias nippons, une nouvelle mesure punitive alors que les deux pays sont en pleine querelle diplomatique depuis des propos de la Première ministre japonaise sur Taïwan.

La crise Chine-Japon trouve son origine dans des propos de la Première ministre japonaise, Sanae Takaichi. Elle avait affirmé le 7 novembre que des attaques armées contre Taïwan pourraient justifier l'envoi de soldats japonais pour défendre l'île.

Ces déclarations sont considérées comme une provocation par la Chine, qui estime que Taïwan fait partie de son territoire.

La semaine dernière, Pékin a convoqué l'ambassadeur du Japon, conseillé à ses citoyens de ne pas voyager au Japon et à ceux qui y étudient d'être prudent.

La sortie de deux films japonais a également été reportée en Chine après les propos de Mme Takaichi.

En rapportant la nouvelle suspension des importations de produits de la mer, les médias japonais, y compris la chaîne NHK, ont cité des sources gouvernementales anonymes.

La Chine explique que cette mesure est nécessaire pour surveiller les eaux usées traitées qui sont rejetées de la centrale nucléaire sinistrée de Fukushima, a indiqué la NHK.

Pékin n'a pas immédiatement confirmé cette nouvelle mesure.

La Chine n'avait que très récemment repris l'achat de ces produits après une interdiction imposée lorsque le Japon avait commencé à rejeter des eaux usées de la centrale nucléaire endommagée de Fukushima en 2023.

En 2023, les cargaisons en direction en Chine continentale comptaient pour 15,6% des exportations de fruits de mer japonais, contre 22,5% en 2022.

Hong Kong représentait 26,1% des exportations de produits de la mer japonais et les Etats-Unis 15,7%.

Contacté par l'AFP, le ministère japonais de l'agriculture, qui supervise l'agence des pêches, et le ministère des Affaires étrangères n'étaient pas immédiatement disponibles pour réagir.


Fin des restrictions dans l'espace aérien américain, retour à la normale attendu lundi

Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens. (AFP)
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  • Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend
  • Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas

WASHINGTON: Le régulateur américain de l'aviation (FAA) a annoncé dimanche soir mettre fin, à compter de lundi, aux réductions de vols décidées lors de la paralysie budgétaire pour pallier l'absence de contrôleurs aériens.

"Cela signifie que les opérations normales peuvent reprendre dans l'ensemble de l'espace aérien national" à partir de 6H00 lundi à Washington (10H00 GMT), a écrit la FAA dans un communiqué.

Le 7 novembre, une réduction de 10% des vols domestiques dans 40 des aéroports les plus fréquentés du pays avait été imposée face au manque de personnel dans les tours de contrôle. En pleine paralysie budgétaire, il était demandé à ces fonctionnaires de travailler sans être payé.

Plusieurs milliers de vols avaient été annulés avant que les restrictions ne soient allégées progressivement.

Malgré la fin du plus long "shutdown" de l'histoire des Etats-Unis mercredi, le seuil des réductions était encore fixé à 3% ce weekend. Mais la FAA a expliqué dimanche avoir observé des compagnies aériennes n'ayant pas respecté ces quotas.

Grâce à la fin de ces limitations, "nous pouvons désormais recentrer nos efforts sur le recrutement massif de contrôleurs et la mise en place du tout nouveau système de contrôle du trafic aérien", a dit le ministre américain des Transports Sean Duffy, cité dans le communiqué.

Le retour à la normale va intervenir juste avant les grands départs pour les festivités de Thanksgiving, rendez-vous familial incontournable des Américains le 27 novembre. Un record de passagers aériens est attendu


Royal Mansour Marrakech propulse le Maroc parmi l’élite mondiale de l’hôtellerie

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  • L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise
  • Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde

DUBAI:  Le Royal Mansour Marrakech confirme son statut d’icône de l’hospitalité de luxe en se hissant à la 13ᵉ place du classement mondial des World’s 50 Best Hotels 2025, dévoilé cette semaine à Londres. L’établissement marocain signe ainsi une progression spectaculaire de 25 places par rapport à 2024 et s’impose comme le meilleur hôtel d’Afrique, tout en décrochant le prestigieux prix de la Plus Forte Progression de l’année.

L’annonce a été faite lors d’une cérémonie rassemblant à Londres les plus grands acteurs de l’industrie du voyage et de l’hôtellerie, au cœur du site emblématique de l’Old Billingsgate sur les rives de la Tamise. Cette troisième édition du classement, couvrant six continents, met en lumière les expériences hôtelières les plus innovantes et inspirantes au monde.

Une reconnaissance mondiale pour le savoir-faire marocain

Conçu par 1 500 artisans marocains, le Royal Mansour Marrakech incarne la quintessence du raffinement et du patrimoine architectural du royaume. À deux pas de la médina, le palace s’étend à travers des jardins luxuriants et des riads privatifs, offrant à ses hôtes une immersion dans l’art de vivre marocain.

Son spa de 2 500 m², baigné de lumière naturelle, est une référence mondiale du bien-être, tandis que son offre gastronomique — signée par des chefs de renom tels que Hélène Darroze et Massimiliano Alajmo — positionne l’établissement au carrefour de la haute cuisine internationale et des traditions marocaines.

Pour Jean-Claude Messant, Directeur général de la Royal Mansour Collection, cette distinction « consacre la vision d’excellence et d’authenticité du groupe ». Il ajoute :« Être reconnu parmi les 15 meilleurs hôtels du monde est une immense fierté pour nos équipes et pour le Maroc. Ces prix reflètent la passion et la rigueur de nos collaborateurs, qui portent haut les valeurs de l’hospitalité marocaine sur la scène internationale. »

Le Maroc, acteur majeur du tourisme haut de gamme

Ce succès s’inscrit dans la dynamique de montée en gamme du secteur hôtelier marocain, qui attire de plus en plus d’investissements internationaux. Marrakech, déjà reconnue comme l’une des capitales mondiales du tourisme de luxe, renforce ainsi sa position face à des destinations emblématiques comme Paris, Dubaï ou Tokyo.

Selon les organisateurs de The World’s 50 Best Hotels, qui reposent sur les votes de 800 experts internationaux issus de l’industrie du voyage, le classement 2025 « illustre l’évolution des attentes des voyageurs vers des expériences culturelles fortes, authentiques et respectueuses du patrimoine local ».

Pour Emma Sleight, Directrice de contenu du classement,« Chaque hôtel de cette liste incarne une approche unique de l’hospitalité. Le Royal Mansour Marrakech, par sa singularité et son attachement à l’artisanat marocain, symbolise cette quête d’exception. »

Une vitrine du savoir-faire marocain à l’international

Avec cette triple distinction — 13ᵉ mondial, meilleur hôtel d’Afrique et plus forte progression — le Royal Mansour Marrakech s’impose comme un ambassadeur du tourisme de luxe marocain, contribuant à renforcer l’image du royaume sur la scène internationale.

Alors que le Maroc ambitionne de doubler ses recettes touristiques à l’horizon 2030, cette reconnaissance mondiale confirme que l’hôtellerie marocaine, entre tradition et innovation, s’impose comme un moteur stratégique de croissance économique et d’attractivité internationale.