Pour les survivants de l'attaque israélienne de 1967 contre l’USS Liberty, l'affaire n'est pas close

L'USS Liberty (AGTR-5) à La Valette, Malte, le 8 juin 1967 (Photo, PH1 J.J. Kelly, Commandement de l'histoire et du patrimoine navals).
L'USS Liberty (AGTR-5) à La Valette, Malte, le 8 juin 1967 (Photo, PH1 J.J. Kelly, Commandement de l'histoire et du patrimoine navals).
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Publié le Mercredi 08 juin 2022

Pour les survivants de l'attaque israélienne de 1967 contre l’USS Liberty, l'affaire n'est pas close

  • En pleine guerre israélo-arabe, l'incident du 8 juin, a causé la perte de 34 vies américaines et blessé 173 autres personnes
  • Le navire a été envoyé par l'administration Johnson en mer Méditerranée pour surveiller le conflit

CHICAGO: Tôt le matin du quatrième jour de la guerre israélo-arabe de 1967, des avions de chasse israéliens ont effectué une demi-douzaine de vols de reconnaissance au-dessus de l'USS Liberty, un «navire de renseignement» américain qui surveillait le conflit à 15 miles au nord de la péninsule du Sinaï. Ils l'ont fait à plusieurs reprises.
Le Liberty était à l'origine un navire «de la victoire» qui fournissait des marchandises aux Alliés pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a ensuite été transformé en navire auxiliaire de recherche technique (AGTR-5), déployé pour la première fois en 1965 pour fournir des informations à l'Agence nationale de sécurité, le principal collecteur de renseignements électroniques et décrypteur de codes des États-Unis.
Lorsqu'Israël lance une guerre «préventive» contre l'Égypte, la Syrie et la Jordanie le 5 juin 1967, le président américain de l'époque, Lyndon Baines Johnson, déclare que l'Amérique restera «neutre». Le Liberty, qui n'était en aucun cas un navire d'assaut, a été envoyé en Méditerranée pour surveiller le conflit.
Le commandant du Liberty, le capitaine William L. McGonagle, avait demandé au vice-amiral William Martin de fournir une escorte armée à son navire qui se dirigeait vers les côtes égyptiennes. Mais Martin a révélé que le Liberty était «un navire américain clairement identifié dans les eaux internationales, ne participant pas au conflit et ne constituant pas un sujet raisonnable d'attaque pour une quelconque nation». Selon des documents publiés dans le livre exhaustif de 1979, «Assault on the Liberty: The True Story of the Israeli Attack on an American Intelligence Ship» («Assaut sur le Liberty: La véritable histoire de l'attaque israélienne contre un navire de renseignement américain») par James Ennes, survivant et officier du Liberty, qui se trouvait sur le pont du navire lors de l'attaque.
Arborant un drapeau américain standard de 1,5 m de haut et de 2,5 m de large, le Liberty pouvait clairement être identifié comme un navire américain par n'importe quelle marine du monde.

Les membres survivants de l'équipage du Liberty ont révélé avoir été menacés de prison s'ils critiquaient Israël lors de l'enquête sur l'attaque (Photo fournie).


Après l’ordre d’attaque, un pilote de chasse israélien a signalé que le Liberty pourrait être un navire américain, ce qui a incité le commandant à répéter l’ordre. L’attaque a commencé à 13h57 le 8 juin.
Pour les 294 membres de l'équipage du Liberty, l'attaque n'était pas un incident ordinaire de «tir ami»: Elle a entraîné la perte tragique de 34 Américains et blessé 173 autres.
Selon certains analystes, la tragédie a été aggravée par l'insistance du gouvernement américain, au cours de plusieurs enquêtes, à étouffer les faits, à défendre Israël et à menacer d'emprisonner les survivants si l'incident embarrassait Israël.
La marine américaine a mené une enquête rapide mais n'a entendu que le témoignage de 14 membres d'équipage. Les survivants affirment qu'ils ont été menacés de prison s'ils blâmaient Israël et que tous les témoignages critiquant Israël ont été censurés.
Plusieurs survivants ont témoigné qu'ils pensaient qu'Israël avait attaqué le navire dans le but de le couler et de tuer tous les membres de son équipage, puis de rejeter la responsabilité du naufrage sur l'Égypte afin de forcer les États-Unis à entrer en guerre.
«La chose la plus importante dans toute cette affaire de dissimulation est la dissimulation elle-même. C'est pire que ce qu'ils nous ont fait, et cela dure depuis 55 ans», a signalé Phil Tourney, un survivant de l’attaque du Liberty.
«Le gouvernement américain a une dette envers les survivants, leurs familles, et surtout envers l'Amérique. L'Amérique a été trahie. La trahison en haute mer par notre propre président, LBJ (Johnson), ses larbins, le Congrès des États-Unis et tous les présidents depuis LBJ jusqu'au président, Joe Biden, n'en ont pas parlé parce que c'est vraiment un sujet brûlant. Si notre navire coule, les Israéliens vont rejeter la faute sur les États arabes.»

L'USS Liberty, endommagé, accoste à La Valette, à Malte, le 14 juin 1967, pour des réparations avec un trou de torpille dans le côté de sa coque (Photo, Marine américaine).


Des avions de chasse Mirage israéliens ont mitraillé le Liberty de la proue à la poupe, tuant sept Américains. Le groupe le plus important est mort lorsqu'une torpille israélienne a frappé le navire, tuant plus de 25 marins.
Le second lieutenant électricien, Mickey LeMay, a affirmé avoir vu un avion s'approcher du Liberty peu avant 14 heures.
«J'ai regardé à ma droite et un avion de chasse volait dans le même sens que nous. Il n'était pas trop haut. Nous aurions pu nous faire signe, il était si bas. L'avion était totalement noir et ne portait aucune marque.
«Au moment où je me suis retourné pour désigner l'avion que j'avais vu, un autre avion, et c'était le premier mitraillage, est venu de la proue à la poupe en diagonale et nous a mitraillés. Je me suis baissé et mon sang coulait de partout. J'ai regardé le lieutenant et il me ressemblait, il avait du sang qui sortait de partout», a ajouté LeMay.
Le lieutenant est décédé plus tard.
Don Pageler, qui aidait les blessés, a affirmé que la première frappe aérienne a tué plus de sept compagnons de bord et qu'environ 25 ont été tués lorsqu'une des nombreuses torpilles a frappé le bateau.
«Oui, nous arborions nos couleurs de navigation, qui étaient, je crois, un drapeau d’un et demi sur deux et demi. Pendant l'attaque, ce drapeau était tellement en lambeaux qu'au milieu de l'attaque, notre signaleur a hissé nos couleurs de vacances, qui étaient un drapeau de deux sur quatre, ce qui est un énorme drapeau. Malgré tout cela, les pilotes ont dit plus tard qu'ils n'avaient pas vu de drapeau», a déclaré le survivant Pageler, soulignant que le navire n'avait que des mitrailleuses de calibre 50.
Pageler a ajouté qu'il a appris par la suite qu'Israël avait affirmé que le Liberty avait bombardé ses positions.
Un autre survivant, Larry Bowen, a affirmé à Arab News que «l'histoire n'a pas été racontée correctement.»

En Bref

* Le Liberty était un navire auxiliaire de recherche technique envoyé en Méditerranée pour surveiller la guerre arabo-israélienne.
* L'attaque aérienne israélienne, qui a commencé à 13h57 le 8 juin 1967, a fait 34 morts et 173 blessés parmi les membres de l’équipage américain.

D'après Bowen «le Congrès n’a pas mené d’enquête complète et impartiale; selon moi, si on applique la loi, ils auraient dû mener une enquête. La marine a mené une enquête rapide, mais elle n'a interrogé que 14 membres d'équipage. Mais tout membre de l'équipage qui a dit quoi que ce soit de désobligeant sur Israël a été supprimé du document final de la cour d'enquête. Beaucoup d'informations ont été caviardées.»
Il a confirmé que les Israéliens tiraient sur les blessés alors qu'ils étaient placés dans des canots de sauvetage. Ce détail a été supprimé du rapport de la marine américaine.
«À notre avis, l'attaque était absolument intentionnelle. Ils savaient bien à l'avance que nous étions l'USS Liberty. En fait, notre navire figurait sur leur tableau dans leur salle de guerre le matin même. Ils nous ont survolés dans la matinée. Il y a eu au moins une demi-douzaine de survols avant l'attaque.
«L'équipage dirait certainement que c'était une attaque délibérée. Ils savaient qui nous étions. Nous arborions le drapeau américain», a ajouté Bowen.
Les responsables israéliens ont déclaré par la suite qu'ils n'avaient pas eu connaissance de la nationalité du Liberty.

Assault on the Liberty: The True Story of the Israeli Attack on an American Intelligence Ship par James Ennes, survivant et officier du Liberty, qui se trouvait sur le pont du navire lors de l'attaque (Photo fournie).


«Mais nous avons en fait eu des interceptions des pilotes israéliens vers le contrôle au sol et l'un des pilotes a répondu par radio, “c'est un navire américain. Je peux voir le drapeau.” La personne en charge du contrôle au sol lui a dit “frapper la cible”», a révélé Bowen.
Il était impossible que le Liberty ne soit pas identifié comme un navire américain, a déclaré LeMay.
«Lorsque vous tournez autour du navire et que vous tirez dans la coque, vous voyez les lettres GTR 5 sur la proue, à bâbord et à tribord, et sur la poupe à bâbord et à tribord, puis Liberty. Lorsque vous tournez autour du navire, tout vous montre que c'est un navire américain», a-t-il ajouté.
LeMay a été blessé lors de la première attaque aérienne et a encore 52 éclats d'obus dans le corps.
«En plus de cela, il n'y avait que deux navires dans le monde qui nous ressemblaient, le Liberty et le Belmont, notre navire jumeau. En dehors de cela, aucun autre navire au monde ne nous ressemblait. Israël est une trop bonne armée pour savoir si c'était un navire américain ou un navire égyptien. Ils n'ont jamais pu penser que c'était autre chose qu'un navire américain», a-t-il affirmé.
Les survivants ont souligné qu'un porte-avions américain proche, l'USS Saratoga, avait proposé d'envoyer des avions pour aider à défendre le Liberty, mais que cette aide avait été rejetée par Johnson.
«Le Saratoga américain a envoyé des avions à notre secours à deux reprises, mais le président Johnson les a rappelés. Il ne voulait pas qu'ils viennent nous défendre», a poursuivi LeMay. Selon lui, il s'agissait de «ne pas embarrasser Israël», qui était son un allié.
«Quand vous avez le président des États-Unis ordonnant à l'amiral de rappeler les avions depuis l'US Saratoga et de ne pas venir à notre secours. Si les avions du premier groupe étaient sortis, nous n'aurions perdu que sept hommes. Beaucoup d'entre nous, moi y compris, auraient été gravement blessés. Mais c'est tout ce que nous aurions perdu. Mais le fait qu'il ait rappelé les avions a permis à 25 autres héros Américains de mourir.»

Selon Larry Bowen, survivant de l'USS Liberty, l'attaque était «absolument intentionnelle» (Photo fournie).


Israël a convoqué une enquête officielle le 18 juin et a réitéré la conclusion de l'enquête américaine qui exonère Israël et qualifie l'attaque de deux heures d'«accident».
Le 8 juin 2007, date du 40e anniversaire de l'attaque, la NSA a reconnu que l'incident du Liberty était «devenu le centre d'une controverse et d'un débat important». L'agence n'avait pas l'intention «de prouver ou de réfuter un ensemble de conclusions, dont beaucoup peuvent être tirées d'un examen approfondi de ce matériel», disponible sur http://www.nsa.gov/liberty.
À la même occasion, Mark Regev, alors porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, a qualifié l'attaque de «tragique et terrible accident, un cas d'erreur d'identité, pour lequel Israël a officiellement présenté ses excuses».
Israël a également versé des dédommagements d'un montant de 6,27 millions d’euros aux survivants blessés et aux familles des personnes tuées dans l'attaque, ainsi que plus de 5,6 millions d’euros supplémentaires pour la perte du Liberty lui-même.
La médaille d'honneur du Congrès, normalement remise à la Maison Blanche par le président aux héros militaires américains, a été attribuée à McGonagle un an après l'attaque, par le secrétaire de la marine au cours d'une cérémonie à huis clos au Navy Yard de Washington, D.C. Le président Johnson n'y a pas assisté.


Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'Arabie saoudite envoie le 25e avion de secours au Liban

Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
Ce vol de secours s'inscrit dans le cadre d'un effort continu visant à transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit. (SPA)
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RIYADH : Le 26e avion de secours de l'Arabie saoudite chargé d'aide humanitaire, notamment de nourriture, de fournitures médicales et d'équipements pour les abris, est arrivé jeudi à l'aéroport international de Beyrouth-Rafic Hariri, a rapporté l'agence de presse SPA.

L'avion, opéré par le Centre d'aide et de secours humanitaire du roi Salman, a quitté l'aéroport international King Khalid de Riyad plus tôt dans la journée, dans le cadre d'un effort continu pour transporter des centaines de tonnes de fournitures médicales et d'aide alimentaire pour les familles libanaises déplacées par le conflit.

Une déclaration antérieure de l'agence d'aide saoudienne KSrelief a déclaré que les livraisons d'aide montraient que le Royaume "se tenait aux côtés des pays nécessiteux et affectés ... face aux crises et aux difficultés".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Syrie: plus de 140 morts dans des combats entre armée et jihadistes près d'Alep, selon une ONG

Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG. (AFP)
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  • Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH
  • Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

BEYROUTH: Des combats dans le nord de la Syrie entre les forces du régime et des jihadistes, qui ont lancé mercredi une offensive contre des territoires contrôlés par le gouvernement, ont fait plus de 140 morts, selon un nouveau bilan fourni jeudi par une ONG.

Le ministère de la Défense syrien a dit faire face à "vaste attaque" encore en cours dans la région d'Alep.

Il s'agit des "plus violents" affrontements depuis des années dans ce secteur, où la province d'Alep, aux mains du régime de Bachar al-Assad, jouxte le dernier grand bastion rebelle et jihadiste d'Idleb, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un correspondant de l'AFP a rapporté de violents affrontements --ininterrompus depuis mercredi matin- à l'est de la ville d'Idleb, qui s'accompagnent de frappes aériennes du régime.

Les jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS), aux manettes à Idleb, ont lancé mercredi une "opération" contre les territoires du régime, selon l'OSDH.

L'ONG a fait état de deux villages conquis par les jihadistes dans l'ouest de la province d'Alep et de trois villages dans un secteur de la province d'Idleb tenu par le gouvernement.

Ces combats, qui se déroulent parfois à moins de 10 km de la métropole d'Alep tenue par le gouvernement, ont fait depuis mercredi 141 morts, d'après l'OSDH.

Il s'agit de 71 combattants jihadistes de HTS, 18 membres des groupes alliés, et "52 membres des forces du régime et leurs alliés", a précisé l'ONG basée à Londres et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.

Autoroute stratégique 

Les combats se déroulent également près d'une autoroute reliant Alep à la capitale Damas, que les jihadistes tentent d'atteindre pour couper cet axe stratégique, selon l'OSDH.

Dans un communiqué, le ministère de la Défense syrien a affirmé que les jihadistes de HTS et leurs alliés avaient lancé mercredi matin "une vaste attaque sur un large front avec un grand nombre de terroristes qui ont recours aux armes lourdes pour cibler villages et localités et positions militaires".

Outre des tirs de roquettes et "d'intenses tirs d'artillerie", l'OSDH a également indiqué que "l'aviation russe", allié du régime, "avait intensifié ses frappes aériennes", visant notamment les environs de Sarmine dans la région d'Idleb.

HTS, dominé par l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, contrôle des pans de la province d'Idleb, mais aussi des territoires voisins dans les régions d'Alep, Hama et Lattaquié.

Le nord de la Syrie bénéficie ces dernières années d'un calme précaire rendu possible par un cessez-le-feu instauré après une offensive du régime en mars 2020. La trêve a été parrainée par Moscou avec la Turquie, qui soutien certains groupes rebelles syriens à sa frontière.

Le régime syrien a repris le contrôle d'une grande partie du pays avec l'appui de ses alliés russes et iraniens depuis le déclenchement en 2011 du conflit qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.

 


Liban: session du Parlement le 9 janvier pour élire un président de la République

Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
Le Parlement libanais tiendra une session en janvier pour élire un nouveau président, selon le président du Parlement, Nabih Berri. (Reuters)
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  • Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans
  • L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien

BEYROUTH: Le Parlement libanais va se réunir le 9 janvier pour élire un président de la République, dans le pays privé de chef d'Etat depuis plus de deux ans, a annoncé un média officiel.

L'annonce intervient au lendemain de l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre entre Israël et le puissant Hezbollah pro-iranien.

"Le président du Parlement, Nabih Berri, appelle les députés à une session pour élire un président de la République le 9 janvier", a indiqué l'Agence nationale d'information (ANI, officielle).

Depuis la fin du mandat du président Michel Aoun le 31 octobre 2022, les divergences entre le puissant Hezbollah et ses adversaires empêchaient l'élection d'un chef de l'Etat, aucun des deux camps ne disposant de la majorité au Parlement.

Mais le chef du Hezbollah Naïm Qassem, qui a succédé à Hassan Nasrallah, tué dans une frappe israélienne fin septembre, a promis dans un discours le 20 novembre d'apporter "une contribution efficace à l'élection d'un président".

Mercredi, le Premier ministre Najib Mikati avait exprimé l'espoir que l'accord de cessez-le-feu ouvre "une nouvelle page" dans l'histoire du Liban et appelé à élire rapidement un président.

M. Berri, qui préside l'influent mouvement chiite Amal, allié du Hezbollah, s'était également prononcé pour "hâter l'élection d'un président de la République".

Il a souligné que ce président devait "rassembler et non diviser" les Libanais, dont la guerre, déclenchée par le parti Hezbollah, a accentué les divergences.

En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite, le Premier ministre est un musulman sunnite et le président du Parlement un musulman chiite.