Comment les chrétiens coptes d’Égypte ont sillonné le monde, tout en restant attachés à leur culture

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rejoint le pape copte Tawadros pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ en dehors du Caire. (AFP)
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rejoint le pape copte Tawadros pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ en dehors du Caire. (AFP)
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rejoint le pape copte Tawadros pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ en dehors du Caire. (AFP)
Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a rejoint le pape copte Tawadros pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ en dehors du Caire. (AFP)
Des proches pleurent vingt chrétiens coptes orthodoxes décapités par des extrémistes de Daech en Libye en 2015, puis rapatriés en Égypte en mai 2015. (AFP)
Des proches pleurent vingt chrétiens coptes orthodoxes décapités par des extrémistes de Daech en Libye en 2015, puis rapatriés en Égypte en mai 2015. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Comment les chrétiens coptes d’Égypte ont sillonné le monde, tout en restant attachés à leur culture

  • Comme de nombreux coptes se sont convertis à l’islam, en partie pour éviter les taxes de plus en plus onéreuses imposées aux non-musulmans, l’utilisation de la langue s’est progressivement érodée
  • Les coptes nés sur un sol étranger après l’émigration de leurs parents à la recherche d’une vie meilleure gardent cependant des liens étroits avec l’Égypte et sa culture

LONDRES: Les chrétiens coptes en Égypte et dans les communautés de migrants dispersées à travers le monde ont célébré mercredi «l’entrée du Seigneur en Égypte», un jour de fête annuel. Cette célébration est suivie de la sainte fête de l’Ascension qui commémore la montée de Jésus au ciel.

Les deux jours de fête consécutifs résument en quelque sorte l’expérience copte. L’un marque leur fierté profondément enracinée dans un héritage égyptien qui précède l’arrivée de l’islam, tandis que l’autre célèbre la valeur spirituelle du sacrifice de soi, qui définit l’expérience d’une église forgée dans le martyre peu après la mort du Christ sur la croix.

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Détails intérieurs de l’église copte Saint-Georges du Caire en Égypte. (Shutterstock)

En avril, les chrétiens d’Égypte ont célébré deux autres journées spéciales consécutives.
Les orthodoxes ont fêté Pâques le 24 avril, une date fixée par le calendrier julien sous lequel l’Église d’Alexandrie opère, plutôt que par le calendrier grégorien utilisé par le reste du christianisme duquel les coptes se sont éloignés, en raison de différences théologiques au Ve  siècle.
Mais le lendemain, avec les Égyptiens de toutes confessions, les coptes ont célébré la fête nationale de Sham el-Nessim. Les origines de cette fête du printemps remontent à des millénaires, à l’époque des pharaons et, comme pour les coptes eux-mêmes, la tradition a survécu à l’arabisation de l'Égypte au VIIe siècle, et fait partie intégrante de la société égyptienne.

Il y a de nombreux coptes à travers le monde. Certains sont désormais de deuxième – voire de troisième – génération. Ils sont nés sur un sol étranger après l’émigration de leurs parents à la recherche d’une vie meilleure, mais gardent cependant des liens étroits avec l’Égypte et sa culture.

La vie et l’œuvre de Fadi Mikhail, un artiste à succès au Royaume-Uni, symbolisent les générations nées à l’étranger de parents immigrés, mais qui entretiennent des liens étroits avec leur héritage égyptien et copte.

Les parents de M. Mikhail, Hany et Salwa, ont émigré d’Égypte à la fin des années 1970. Son père a poursuivi sa carrière de médecin au Royaume-Uni. «Il n’a pu résister à la promesse d’un salaire plus élevé et d’une vie meilleure», déclare M. Mikhail.

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L’artiste copte d’origine britannique, Fadi Mikhail, a suivi une formation à Los Angeles auprès du célèbre iconographe égyptien Isaac Fanous. (Photo fournie)

Né à Harlow, en Angleterre, en 1984, M. Mikhail a suivi une formation à Los Angeles auprès du célèbre iconographe égyptien Isaac Fanous, avant d’être diplômé de la Slade School of Fine Art de Londres. Aujourd’hui, il crée des icônes pour les églises coptes du monde entier, mais son art est un pont visuel entre l’Orient et l’Occident. Il s’est également lancé dans l’art de la peinture à l’huile dans la tradition occidentale, créant des paysages ou s’inspirant de livres qu’il appréciait quand il était enfant.
    
Ses œuvres sont exposées dans des galeries britanniques où de notables mécènes, dont le prince de Galles, ont passé des commandes.

M. Mikhail et sa femme ne retournent en Égypte que pour d’occasionnelles vacances annuelles. Mais, comme la plupart des coptes dispersés à travers le monde, il explique: «À travers l’église, je me sens toujours fortement lié à la foi copte et, par extension, à l’Égypte.»

Son intérêt pour l’iconographie «a certes commencé comme un lien religieux, mais est devenu plus récemment une partie de mon identité en tant qu’Égyptien».

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Une des peintures à l’huile de Fadi Mikhail, The Swallows Chasing the Amazons. (Photo fournie)

La génération de ses parents, dit-il, «était particulièrement solide en tant que communauté. Ils s’étaient regroupés en tant qu’immigrants récents, souhaitant conserver autant que possible la culture égyptienne. La foi en faisait partie intégrante».

Il concède qu’au sein des deuxième et troisième générations, la communauté copte au Royaume-Uni connaît certainement des défis d’identité. Elle lutte pour se sentir aussi inébranlable dans son «égyptianité» que les parents. «Pratiquer sa foi dans une Église d’Occident – où la pensée occidentale est bien entendu plus libérale –, tout en restant en communion avec l’Église d’Orient, qui est considérablement plus conservatrice, est difficile.

«Cependant, je pense que nous avons eu beaucoup de chance avec la sagesse de nos dirigeants ici au Royaume-Uni et, à ce jour, je dirais qu’ils ont fait preuve de sagesse et d’habileté.»

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La Glaubenskirche à Berlin, en Allemagne est une ancienne église luthérienne qui appartient depuis 1998 à l’Église copte. Elle est en train d’être transformée en résidence épiscopale copte. (Shutterstock)

Partout où les coptes émigrés se sont enracinés, leurs communautés et leur église ont prospéré. En plus des quinze millions de Coptes en Égypte – environ 10% de la population –, on pense qu’il y a aujourd’hui plus de deux millions de personnes qui vivent à l'étranger, principalement aux États-Unis, au Canada, en Australie et en Europe. Ils constituent une communauté principalement riche et instruite. On compte parmi eux de nombreux médecins et ingénieurs.

La première paroisse copte en Amérique du Nord, Saint-Marc, a vu le jour à Toronto en 1964. Peu de temps après, la paroisse Saint-Marc dans le New Jersey a été fondée à la fin des années 1960, et la première église copte est née en Occident.

Mais l’une des plus anciennes communautés coptes à l’étranger date des années 1950 au Royaume-Uni. La première liturgie copte en Europe s’est tenue à Londres le 10 août 1954. La communauté a été fondée en grande partie par des coptes qui ont étudié la médecine et se sont installés en Grande-Bretagne pour poursuivre leur carrière sans les plafonds de verre imposés en Égypte.

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La reine Elizabeth II rencontre le pape Tawadros II et l’évêque Angaelos de l’Église copte lors d’un entretien privé au château de Windsor le 9 mai 2017 à Windsor, au Royaume-Uni. (Image Getty)

En 1978, le pape copte Chenouda III s’est rendu au Royaume-Uni depuis l’Égypte pour inaugurer l’église copte orthodoxe Saint-Marc à Kensington, Londres, la première en Europe. Depuis, l’église du Royaume-Uni n’a cessé de se renforcer, avec plus de 20 000 fidèles répartis au sein de trente-deux paroisses. En 2002, Chenouda est revenu pour poser la première pierre de la cathédrale Saint-Georges, inaugurée dans la ville de Stevenage, dans le Hertfordshire, en Angleterre, en 2006.

Le chef de l’église au Royaume-Uni est l’archevêque Anba Angaelos, dont l’histoire personnelle fait écho à bien des égards à celle de tant de coptes. Il est né au Caire en 1967. Enfant, il émigre en Australie avec sa famille. Il y décroche un diplôme en sciences politiques, philosophie et sociologie et, en 1990, après des études supérieures de droit, il retourne en Égypte où il devient moine et rejoint le monastère historique de Saint-Bishoy à Wadi el-Natroum.

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Une vue sur le monastère historique égyptien de Saint-Bishoy à Wadi el-Natroum, au Caire. (Shutterstock)

En 1995, il est envoyé au Royaume-Uni en tant que curé. Quatre ans plus tard, il est nommé évêque général de l’Église copte orthodoxe et, le 18 novembre 2017, il est intronisé premier archevêque copte orthodoxe de Londres.

Les icônes de la cathédrale Saint-Georges ont été peintes par Fadi Mikhail dans le style copte moderne défendu par son professeur Isaac Fanous.

Les coptes qui vivent à l’étranger, déclare l’archevêque Angaelos, «ne nous considèrent pas comme une communauté de la diaspora qui a été persécutée et s’est dispersée. Nous sommes une communauté de migrants – des gens qui sont partis à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et leurs enfants et qui maintiennent toujours des liens avec l’Égypte».

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Le pape copte orthodoxe Tawadros II (à gauche) célèbre la messe de Pâques à la cathédrale Saint-Marc du Caire, en Égypte, le 11 avril 2015. (Agence Anadolu/Image Getty)

Les chrétiens coptes d’Égypte peuvent prétendre être, à juste titre, les premiers Égyptiens, les gardiens d’une langue autrefois parlée par les pharaons et les gardiens d’une foi forgée dans l’épreuve.

«Nous sommes un peuple autochtone. Je peux retracer mon héritage en tant que chrétien jusqu’à Saint-Marc, qui a établi le christianisme en Égypte et, encore plus loin, jusqu’à mes anciennes racines égyptiennes», précise l’archevêque.

Selon les Écritures, Marie et Joseph ont cherché refuge en Égypte avec l’enfant Jésus pour échapper au massacre par le roi Hérode de tous les enfants de sexe masculin âgés de deux ans ou moins à Bethléem. Une génération plus tard, c’est dans l’antique cité égyptienne d’Alexandrie que Marc l’Évangéliste fonde l’église qui deviendra l’un des cinq grands sièges épiscopaux de la chrétienté primitive, aux côtés de Constantinople, Antioche, Jérusalem et Rome.

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Le patriarche et les prêtres coptes célèbrent la messe le vendredi saint orthodoxe, dans l’église du Saint-Sépulcre de la vieille ville de Jérusalem, le 30 avril 2021. (Shutterstock)

Les coptes n’ont pas toujours été bien accueillis en Égypte. Sous la domination romaine, les chrétiens de tout l’empire ont été persécutés pendant des siècles. Saint-Marc lui-même a été assassiné et martyrisé par une foule païenne dans les rues d’Alexandrie en 68 après J.-C. et des centaines de chrétiens sont morts en Égypte sous le règne de l’empereur Dioclétien.

Connues sous le nom de «persécution de Dioclétien», les répercussions de l’époque étaient si importantes que les années du calendrier liturgique utilisé par l’Église copte orthodoxe sont comptées à partir de 284 après J.-C., début du règne de Dioclétien. Pour les coptes, les années ne sont pas étiquetées A.D. (Anno Domini, «l’année de notre Seigneur»), mais AM pour Anno Martyrum, «année des martyrs».

Avec la montée de l’islam au VIIe siècle, les coptes ont dû faire face à de nouveaux défis en matière de foi et de langue ancienne – dérivée de l’ancienne langue égyptienne. Comme de nombreux coptes se sont convertis à l’islam, en partie pour éviter les taxes de plus en plus onéreuses imposées aux non-musulmans, l’utilisation de la langue s’est progressivement érodée et ne survit plus que dans les monastères et les liturgies de l’Église copte.

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Le chef religieux musulman, cheikh Mohammed Goma (centre gauche), félicite le pape Tawadros II lors de sa cérémonie d’intronisation en tant que chef de l’église chrétienne copte d’Égypte au Caire le 18 novembre 2012. Chrétiens et musulmans vivaient côte à côte en harmonie en Égypte à travers des périodes de grands troubles. (AFP)

Les coptes ont courageusement réussi à surmonter ces obstacles pendant de nombreux siècles, à travers des périodes de grands troubles et d’autres durant lesquelles chrétiens et musulmans ont vécu côte à côte en harmonie en Égypte.

Au XXe siècle, cependant, des bouleversements sociaux, économiques et politiques – aggravés par la politique britannique qui divise pour mieux régner en Égypte et aboutit au coup d’État des «officiers libres» de 1952 et aux réformes panarabes du président Gamal Abdel Nasser – ont poussé les coptes à émigrer en quête d’une vie meilleure en Occident.

Même avant la révolution, «les coptes étaient lentement chassés de la politique égyptienne», déclare Michael Akladios, fondateur et directeur d’Egypt Migrations, un projet culturel et d’archives copte mis en place au Canada en 2016 pour préserver les histoires des migrants égyptiens.

«Immédiatement après la révolution, les diplômés coptes ont commencé à émigrer, se rendant au Royaume-Uni, au Canada et aux États-Unis, parce qu’ils se heurtaient à des plafonds de verre dans les écoles et les professions.»

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Vue sur le monastère Saint-Simon le Tanneur, une ancienne église copte au Caire, en Égypte. (Shutterstock)

M. Akladios déclare que c’est une erreur d’attribuer toute l’émigration copte d’Égypte à la peur ou à la persécution. Sa propre famille a émigré au Canada quand il avait huit ans, rejoignant ses tantes et oncles paternels qui s’étaient déjà installés à Toronto. Cette démarche repose sur des considérations économiques.

«Certes, la persécution fait partie des motivations. Mais les coptes ne se limitent pas à leurs églises; ce sont aussi des êtres humains avec des besoins et des familles. Ils prennent des décisions en tant que migrants pragmatiques comme n’importe qui d’autre», souligne-t-il.

Pour les coptes en Égypte et à l’étranger, explique l’archevêque Angaelos, «il existe toujours des défis, le plus important étant que chrétiens et musulmans coexistent de manière beaucoup plus harmonieuse au cours de la dernière décennie».

Un homme porte le flambeau du nouvel esprit d’harmonie interreligieuse à l’étranger en Égypte. Il s’agit du général Abdel Fattah al-Sissi, qui a été élu président en 2014. Il est à l’origine de plusieurs initiatives de non-sectarisme inclusif.

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Des terroristes de Daech conduisent des chrétiens coptes égyptiens aux yeux bandés, vêtus de combinaisons orange, pour les décapiter au bord de la mer à Tripoli, la capitale libyenne, en 2015. (Photo d’archives/AFP)

Lorsque vingt travailleurs migrants coptes égyptiens et un collègue ghanéen ont été décapités sur une plage de Libye par des terroristes en février 2015, c’est le dirigeant Al-Sissi qui a ordonné à l’armée de l’air égyptienne de se venger de Daech.  Lorsqu’une série d'attaques contre des coptes et des églises coptes a été déclenchée en 2017, faisant des dizaines de morts, la vague de terreur a été écrasée par une réponse considérable de l’armée égyptienne.

En 2018, le gouvernement d’Al-Sissi a ouvert la voie au retour des corps des martyrs libyens en Égypte. Dans le village d’Al-Aour en Haute-Égypte, où de nombreux hommes avaient vécu, ils ont été inhumés dans la nouvelle église des martyrs de la foi et de la patrie, dont la construction avait été financée par le gouvernement égyptien.

Les coptes du monde entier ont été ravis quand M. Al-Sissi a rejoint le pape copte Tawadros (Théodore) pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ au sein de la nouvelle capitale administrative de l’Égypte, le 6 janvier dernier. Dans un discours, le président évoque une «nouvelle république» en Égypte «qui accueille tout le monde sans discrimination».

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Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rejoint le pape copte Tawadros (Théodore) pour la messe de Noël dans la cathédrale de la nativité du Christ au sein de la nouvelle capitale administrative de l’Égypte le 6 janvier de cette année. (AFP)

Un mois plus tard, le premier chrétien copte a été nommé à la tête de la Cour constitutionnelle suprême d’Égypte – la plus haute autorité judiciaire du pays.

Pour Michael Akladios et la communauté copte en Égypte et à travers le monde entier, la nomination du juge Boulos Fahmy Eskandar le 9 février 2022 était «une étape prometteuse sur la voie d'une plus grande inclusion et représentation copte dans la sphère publique égyptienne».

Bien qu’il soit «encore trop tôt pour juger des répercussions que cette nomination aura sur les communautés coptes en Égypte et dans ses diasporas», elle symbolise néanmoins «les grands gestes continus de l’État pour consolider l’unité nationale en tant que caractéristique dominante du caractère de la nation».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com
 


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com