En Arabie saoudite, le secteur de l’aviation a besoin d’investissements étrangers pour atteindre les 330 millions de passagers

Le responsable de l’Autorité générale de l’aviation civile a également confirmé qu’un nouveau transporteur national serait bientôt lancé en Arabie saoudite. (Photo AN).
Le responsable de l’Autorité générale de l’aviation civile a également confirmé qu’un nouveau transporteur national serait bientôt lancé en Arabie saoudite. (Photo AN).
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

En Arabie saoudite, le secteur de l’aviation a besoin d’investissements étrangers pour atteindre les 330 millions de passagers

  • M. Alkhuraisi a précisé que l’Autorité générale de l’aviation civile n’est plus un opérateur, mais un régulateur
  • «Nous avons besoin de la coopération de tous et du secteur privé. Nous avons autant besoin des investisseurs étrangers que du PIF», a-t-il déclaré

RIYAD: Des investissements privés et étrangers sont nécessaires pour renforcer le secteur aéronautique saoudien, alors que le pays souhaite atteindre 330 millions de passagers et 250 destinations internationales d’ici à la fin de cette décennie. C’est ce que déclare un haut responsable de l’aviation civile.

«Le Fonds public d’investissement [PIF] est notre principal partenaire. Nous sommes très heureux d’avoir une telle centrale d’investissement, mais nous avons besoin de la coopération de tous et du secteur privé. Nous avons autant besoin des investisseurs étrangers que du PIF», déclare Mohammed Alkhuraisi, directeur de la stratégie au sein de l’Autorité générale de l’aviation civile, dans un entretien exclusif accordé à Arab News.

Pôle logistique régional

Au cours de l'entretien, M. Alkhuraisi a révélé que l’Autorité générale de l’aviation civile disposait de projets solides pour transformer l’Arabie saoudite en un pôle logistique, puisqu’elle cible une cargaison de 4,5 millions d’ici à 2030.

Il ajoute que sur les 4,5 millions de cargaisons ciblées, 2 millions seraient exclusivement des transbordements.

«Nous avons autant besoin des investisseurs étrangers que du PIF.»

Mohammed Alkhuraisi, directeur de la stratégie au sein de l’Autorité générale de l’aviation civile.

Décrivant les plans de l’Autorité générale de l’aviation civile concernant les réglementations logistiques, M. Alkhuraisi déclare: «Il existe une feuille de route claire pour les cargaisons en termes d’assouplissement des réglementations, de rationalisation des processus et de construction de zones économiques, d’installations et d’entrepôts spécialisés, entre autres.»

Il poursuit en ces termes: «Avec l’aide des services du ministère des Transports et de la Logistique, nous sommes sur le point de mettre en place ces règlements et de les publier.»

L’Autorité générale de l’aviation civile n’est plus un opérateur

Au cours de l’entretien, M. Alkhuraisi a précisé que l’Autorité générale de l’aviation civile n’est plus un opérateur, mais un régulateur.

«Aujourd’hui, l’Autorité générale de l’aviation civile joue le rôle de régulateur, et non d’opérateur. Au cours des dernières décennies, elle exploitait les aéroports, mais ce n’est plus du tout le cas maintenant. Les aéroports et leur exploitation sont aux mains d’entreprises chargées des questions opérationnelles, tandis que l’Autorité générale de l’aviation civile se concentre uniquement sur les affaires réglementaires», ajoute-t-il.

M. Alkhuraisi a également fait part des mesures à prendre pour relancer l’industrie aéronautique, qui a été gravement touchée par la pandémie de Covid-19.

«Pour faciliter la reprise des activités des compagnies aériennes, il faut optimiser les coûts. C’est la responsabilité du régulateur. Il est donc nécessaire de s’assurer que nous avons mis en place les bonnes réglementations et les régimes d’incitation adéquats pour avoir une structure de coûts conforme aux meilleures pratiques.»

Cependant, il a admis qu’il y avait plusieurs autres éléments sur lesquels le régulateur n’a aucun contrôle, notamment le coût de possession des aéronefs, la main-d’œuvre et le capital humain.

 

EN BREF

L’Autorité générale de l’aviation civile possède des projets solides pour transformer l’Arabie saoudite en un pôle logistique d’ici à 2030.

 

Sur les 4,5 millions de cargaisons ciblées, 2 millions seraient exclusivement des transbordements.

 

La stratégie de l’Autorité générale de l’aviation civile est d’attirer 330 millions de passagers par an dans le Royaume.

Plus de partenariats avec des transporteurs étrangers

M. Alkhuraisi a également ajouté que l’Arabie saoudite souhaitait attirer davantage de transporteurs étrangers connectés au Royaume au moyen d’accords bilatéraux.

«Nous aimerions avoir davantage de transporteurs étrangers connectés au Royaume dans le cadre de nos accords bilatéraux, comme KLM. Le transporteur exploite les trajets à partir d’Amsterdam. D'autres compagnies aériennes seraient également les bienvenues, qu’elles soient asiatiques, latino-américaines, nord-américaines ou en provenance de différentes parties de l’Europe. Toutes sont les bienvenues pour commencer à assurer les liaisons au sein du Royaume.»

M. Alkhuraisi a confirmé qu’un nouveau transporteur national serait bientôt lancé en Arabie saoudite. Le ministre saoudien des Transports, Saleh al-Jaser, avait fait part de cette décision lors du Forum de l’aviation du futur, qui a récemment pris fin.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Pour l'Iran, le mandat d'arrêt de la CPI contre Netanyahu signifie «la mort politique» d'Israël

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  • Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue"
  • Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant

TEHERAN: Le chef des Gardiens de la Révolution iraniens a estimé vendredi que les mandats d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) à l'encontre du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, et son ancien ministre de la Défense signifiaient la "mort politique" d'Israël.

"Cela signifie la fin et la mort politique du régime sioniste, un régime qui vit aujourd'hui dans un isolement politique absolu dans le monde et dont les responsables ne peuvent plus se rendre dans d'autres pays", a déclaré le général Hossein Salami, chef des Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique, dans un discours diffusé par la télévision d'Etat.

Dans cette première réaction officielle de l'Iran, M. Salami a qualifié les mandats d'arrêt de la CPI de "mesure bienvenue" et de "grande victoire pour les mouvements de résistance palestinien et libanais", respectivement le Hamas et le Hezbollah, tous deux soutenus par la République islamique.

Israël et des pays alliés ont critiqué la décision de la CPI d'émettre jeudi des mandats d'arrêt à l'encontre de M. Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024".

La CPI a aussi émis un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, pour les mêmes chefs, "sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", jour de l'attaque sans précédent du Hamas en Israel, qui a déclenché la guerre en cours dans la bande de Gaza.

L'Iran fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979, et ne reconnaît pas l'Etat d'Israël.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de M. Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

 


L'aviation israélienne pilonne la banlieue sud de Beyrouth, 22 morts dans l'est du Liban

Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
Un Palestinien marche à côté des débris d'un bâtiment à Beit Lahia, dans le nord de la bande de Gaza, le 21 novembre 2024, alors que la guerre entre Israël et les militants palestiniens du Hamas se poursuit. (AFP)
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  • L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités
  • L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah

BEYROUTH: L'aviation israélienne a pilonné tout au long de la journée de jeudi la banlieue sud de Beyrouth ainsi que l'est du Liban, où 22 personnes ont été tuées selon les autorités, le Hezbollah revendiquant sa frappe la plus profonde en Israël depuis plus d'un an d'hostilités.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle), a recensé 12 frappes sur la banlieue sud, certaines "très violentes", l'armée israélienne disant avoir attaqué des centres de commandement et des infrastructures du Hezbollah.

Les raids ont été précédés par des appels de l'armée israélienne à évacuer certains quartiers.

Les images de l'AFPTV montraient d'épaisses colonnes de fumée sur la banlieue sud de la capitale libanaise, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes quotidiennes qui la visent depuis fin septembre.

Les frappes, qui s'étaient arrêtées mardi, ont repris au lendemain du départ de l'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente d'arracher un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah pro-iranien.

Après Beyrouth, il devait rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Des frappes israéliennes ont également visé jeudi l'est et le sud du Liban, bastions du Hezbollah, selon l'ANI.

Les frappes de "l'ennemi israélien" sur cinq zones de la région de Baalbeck (est) ont coûté le vie à 22 personnes, a indiqué le ministère de la Santé.

L'ANI a précisé qu'une frappe sur le village de Makneh dans cette région avait entraîné la mort d'au moins quatre membres d'une même famille.

La coordinatrice spéciale de l'ONU pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert s'est rendue sur le site de Baalbeck, classé au patrimoine mondial de l'Unesco, qui a annoncé lundi placer sous "protection renforcée provisoire" 34 sites culturels au Liban menacés par les bombardements israéliens, et octroyer une assistance financière d'urgence pour sauver le patrimoine de ce pays.

- Khiam -

Pour sa part, la formation islamiste a annoncé jeudi avoir lancé des missiles sur une base aérienne près de la ville d'Ashdod, dans sa première attaque contre le sud d'Israël.

Dans un communiqué, le Hezbollah a précisé que cette base à l'est d'Ashdod se trouvait "à 150 km de la frontière" israélo-libanaise.

C'est la première fois que le Hezbollah annonce viser un objectif aussi éloigné de la frontière depuis plus d'un an d'affrontements.

La formation pro-iranienne a également revendiqué des tirs contre le nord d'Israël, où les secours ont annoncé qu'un homme était mort après avoir été blessé à la suite de tirs de projectiles en Galilée.

Dans le sud du Liban frontalier d'Israël, le Hezbollah a fait état dans neuf communiqués distincts d'attaques menées par le mouvement contre des soldats israéliens dans et autour du village de Khiam.

Les médias officiels libanais ont affirmé que l'armée israélienne dynamitait des maisons et bâtiments dans cette localité proche de la frontière israélienne.

Les violences entre Israël et le Hezbollah, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.583 morts depuis octobre 2023 au Liban.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.