Cent jours en Ukraine: d'une guerre-éclair ratée à un conflit d'usure

 Une femme pleure en visitant la tombe de Stanislav Hvostov, 22 ans, un militaire ukrainien tué lors de l'invasion russe de l'Ukraine, dans la section militaire du cimetière numéro 18 de Kharkiv à Bezlioudivka, dans l'est de l'Ukraine, le 21 mai 2022. (AFP).
Une femme pleure en visitant la tombe de Stanislav Hvostov, 22 ans, un militaire ukrainien tué lors de l'invasion russe de l'Ukraine, dans la section militaire du cimetière numéro 18 de Kharkiv à Bezlioudivka, dans l'est de l'Ukraine, le 21 mai 2022. (AFP).
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Publié le Jeudi 02 juin 2022

Cent jours en Ukraine: d'une guerre-éclair ratée à un conflit d'usure

  • La tactique du rouleau compresseur appliquée par Moscou pour grignoter lentement le Donbass semble porter ses fruits
  • Après la prise du port stratégique de Marioupol (sud-est), permettant de relier la Russie à la Crimée, une victoire militaire dans le Donbass serait bienvenue pour Vladimir Poutine, dont l'entrée en guerre ratée a sidéré les Occidentaux

PARIS: Après l'échec de leur offensive-éclair pour faire tomber le régime de Kiev, les forces russes ont réduit leurs ambitions pour se concentrer sur la conquête de la région ukrainienne du Donbass, où se joue désormais une guerre d'usure après 100 jours de conflit.

La tactique du rouleau compresseur appliquée par Moscou pour grignoter lentement le Donbass semble porter ses fruits: malgré la résistance ukrainienne, les forces russes contrôlent désormais une partie de la ville-clé de Severodonetsk.

"La situation dans le Donbass reste extrêmement difficile", a concédé lundi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Malgré tout, "le rouleau compresseur avance certes mais laborieusement, ce n'est pas une subjugation militaire", fait valoir Mathieu Boulègue, expert au centre de réflexion britannique Chatham House.

"Dans les semaines qui viennent, Moscou sera dans la nécessité de passer d'une guerre de mouvement à une guerre de position. Son matériel n'est pas régénéré, ses forces s'épuisent. Les positions vont prochainement se geler".

Après la prise du port stratégique de Marioupol (sud-est), permettant de relier la Russie à la Crimée, une victoire militaire dans le Donbass serait bienvenue pour Vladimir Poutine, dont l'entrée en guerre ratée a sidéré les Occidentaux.

Le 24 février, Moscou lance la plus vaste offensive militaire en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Trois fronts simultanés sont ouverts, diluant les forces russes: au Nord vers la capitale Kiev, à l'Est et dans le Sud. La manoeuvre mobilise 160.000 hommes, soit un rapport de forces légèrement supérieur à un pour un contre les Ukrainiens.

Or, la doctrine militaire préconise un ratio de trois pour un pour mener une attaque.

Ambitions revues en baisse

Rapidement, "l'opération militaire spéciale", comme l'appelle Moscou, lancée sans conquête préalable de la suprématie aérienne, montre ses limites face à une défense ukrainienne déconcentrée et entraînée depuis des années par l'Otan.

Sous-estimées par l'agresseur et alimentées en armement anti-char et anti-aérien par les Occidentaux, les troupes ukrainiennes infligent de lourds dommages aux Russes, contraints après un mois de modifier leurs objectifs.

Moscou a depuis décidé de se focaliser sur l'ensemble du bassin minier du Donbass, dans l'Est. Une ambition revue à la baisse, assortie d'efforts pour pallier les défaillances constatées.

"Nous avons vu les Russes remédier à certaines difficultés, notamment sur le plan logistique. Le Donbass est plus proche de la Russie et de leurs lignes de ravitaillement organiques", constatait vendredi le porte-parole du Pentagone, John Kirby.

Sur le plan tactique, "ils emploient de plus petites unités, font de plus petits mouvements" et "essaient d'avoir une meilleure coordination entre opérations aériennes et terrestres", avait-il précisé.

Désormais, l'artillerie russe pilonne sans relâche les positions ukrainiennes pour les affaiblir et grignoter du terrain. Mais "les Ukrainiens se sont enracinés sur le terrain, dans des tranchées", souligne Mathieu Boulègue.

"Après quelques succès surprenants ukrainiens, en fait des coups profitant de failles russes, les Russes ont repris l'initiative. La bataille du Donbass est cependant loin d'être terminée", commente l'historien militaire français Michel Goya sur son blog "La voie de l'épée", en prédisant que ce front oriental "prend la tournure d'une bataille décisive qui absorbera les efforts dans les semaines à venir".

Vers un conflit gelé

Pour le Kremlin, "l'objectif est bien d'atteindre les limites administratives du Donbass", estimait mardi sur RTL le général Christophe Gomart, ancien commandant des forces spéciales françaises. Dès lors, "je pense qu'ils feront une véritable pause opérationnelle car on a deux armées qui s'affrontent déjà depuis trois mois et qui s'épuisent. Cela commence à être une guerre d'usure".

En près de 100 jours, ce conflit brutal a déjà fait des ravages. De sources occidentales, on estime qu'environ 15.000 soldats russes ont été tués. Sans doute moins côté ukrainien, dont ne sort aucune estimation décente, même si Volodymyr Zelensky a estimé perdre "de 60 à 100 soldats par jour", dans un entretien au média américain Newsmax publié mercredi.

Selon un recensement établi par le blog Oryxspioenkop, à partir d'images remontées du théâtre, les Russes ont perdu 739 chars, 428 blindés, 813 véhicules de combat d'infanterie, une trentaine d'avions de chasse, 43 hélicoptères, 75 drones et neuf navires, dont leur bateau-amiral en mer Noire, le Moskva. Côté ukrainien, on ne parle que de 185 chars, 93 blindés, 22 avions de combat, 11 hélicoptères et 18 navires.

Dans le Donbass, "l'Ukraine pourrait perdre du terrain à court terme mais la Russie va affronter de sérieux problèmes pour maintenir son effort militaire sur la durée et conserver ses gains territoriaux", estime l'expert militaire Michael Kofman, du centre de réflexion américain CNA, jugeant que "la guerre pourrait se prolonger".

"Ce conflit va être une longue guerre d'attrition", renchérit Mark Cancian, de l'institut de recherches américain CSIS. "Aucune des parties n'a l'air de vouloir faire de compromis ou de passer un accord", ajoute-t-il. D'ici là, "on pourrait assister à une pause informelle, une espèce de conflit gelé de basse intensité".


Des survivants après une frappe américaine au large du Venezuela 

Le Pentagone n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l'AFP concernant le nombre de survivants et leur état de santé. (AFP)
Le Pentagone n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l'AFP concernant le nombre de survivants et leur état de santé. (AFP)
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  • Les Etats-Unis ont déployé plusieurs navires militaires dans la zone ces dernières semaines et lancé une série de frappes navales meurtrières contre des bateaux supposés transporter de la drogue
  • Mais la dernière attaque jeudi a laissé des survivants parmi les personnes à bord, selon des télévisions comme CBS, CNN et NBC, citant des responsables américains anonymes

WASHINGTON: Une frappe menée jeudi par l'armée américaine contre un navire dans les Caraïbes a laissé des survivants, selon des médias américains, une première depuis que Washington cible des embarcations de trafiquants de drogue vénézuéliens présumés.

Les Etats-Unis ont déployé plusieurs navires militaires dans la zone ces dernières semaines et lancé une série de frappes navales meurtrières contre des bateaux supposés transporter de la drogue.

Mais la dernière attaque jeudi a laissé des survivants parmi les personnes à bord, selon des télévisions comme CBS, CNN et NBC, citant des responsables américains anonymes.

Le Pentagone n'a pas immédiatement répondu aux sollicitations de l'AFP concernant le nombre de survivants et leur état de santé.

Au moins 27 personnes au total ont été tuées lors de frappes similaires dans les Caraïbes. Caracas accuse Washington de vouloir orchestrer un changement de régime au Venezuela.

Le président américain Donald Trump a indiqué mercredi avoir autorisé des actions clandestines de la CIA et envisager des frappes sur le territoire vénézuélien. "Nous envisageons certainement des opérations terrestres maintenant, car nous contrôlons très bien la mer", a-t-il précisé.

Ces propos ont déclenché la colère de Caracas, qui s'est insurgé contre "les coups d'Etats fomentés" par la principale agence américaine de renseignement extérieur.

Mercredi, la police de Trinité-et-Tobago, archipel au large du Venezuela, a indiqué à l'AFP enquêter sur la possibilité que deux ressortissants trinidadiens figurent parmi les six personnes tuées lors d'une frappe américaine annoncée mardi par Donald Trump.


Ouverture du procès de l'Afghan qui a attaqué au couteau des enfants en Allemagne

Les enquêteurs n'avaient pas identifié de mobile politique ou religieux à cette attaque et ont aussitôt pointé la santé mentale du suspect. Mais elle est venue s'ajouter à une série d'actes meurtriers dont les auteurs présumés étaient des étrangers ou avaient des motivations islamistes. (AFP)
Les enquêteurs n'avaient pas identifié de mobile politique ou religieux à cette attaque et ont aussitôt pointé la santé mentale du suspect. Mais elle est venue s'ajouter à une série d'actes meurtriers dont les auteurs présumés étaient des étrangers ou avaient des motivations islamistes. (AFP)
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  • Pendant six jours d'audience qui s'étaleront jusqu'au 30 octobre à Aschaffenbourg, en Bavière, les débats tourneront autour de l'état mental d'Enamullah O
  • Commis en pleine campagne législative, son acte a choqué une opinion publique allemande déjà critique d'un accueil jugé trop généreux des migrants

BERLIN: Son geste avait horrifié l'Allemagne, durci le débat sur l'immigration et fait le jeu de l'extrême droite: le procès d'un Afghan de 28 ans qui avait attaqué un groupe d'enfants au couteau, tuant l'un d'entre eux et un adulte, s'est ouvert jeudi.

Pendant six jours d'audience qui s'étaleront jusqu'au 30 octobre à Aschaffenbourg, en Bavière, les débats tourneront autour de l'état mental d'Enamullah O., une expertise ayant conclu à son irresponsabilité pénale en raison de troubles psychiatriques.

Au lieu d'une procédure pénale classique, le tribunal a donc ordonné une procédure de sûreté, à l'issue de laquelle un probable placement en établissement psychiatrique remplacera la peine de prison.

Le parquet a demandé l'internement permanent de l'accusé.

Commis en pleine campagne législative, son acte a choqué une opinion publique allemande déjà critique d'un accueil jugé trop généreux des migrants. Il a aussi mis en lumière les limites du règlement européen dit de Dublin, car Enamullah O. aurait dû être expulsé dès 2023 vers la Bulgarie, son pays d'entrée dans l'Union européenne.

Le 22 janvier 2025, deux éducatrices employées par un jardin d'enfants promènent cinq enfants, à bord d'une grande poussette collective, dans un parc de cette ville bavaroise.

Ils sont soudain attaqués par un homme qui les avait suivis.

Un enfant âgé de deux ans, d'origine marocaine, reçoit plusieurs coups de couteau à la gorge et sur le haut du corps. Une fillette du même âge, d'origine syrienne, est elle gravement blessée au cou.

Essayant de le tenir à distance, une des éducatrices est projetée au sol, le bras cassé. Deux hommes de 41 et 72 ans accourent pour s'interposer et reçoivent eux aussi des coups de couteau.

L'accusé s'enfuit à l'arrivée d'autres passants, avant d'être arrêté peu après. Le garçon et l'homme de 41 ans décèdent sur place.

Les enquêteurs n'avaient pas identifié de mobile politique ou religieux à cette attaque et ont aussitôt pointé la santé mentale du suspect. Mais elle est venue s'ajouter à une série d'actes meurtriers dont les auteurs présumés étaient des étrangers ou avaient des motivations islamistes.

"Remigration" 

Le drame a remis la politique migratoire au cœur de la campagne électorale.

"Remigration maintenant!", avait demandé la cheffe de file de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD), Alice Weidel. Un mot employé par l'extrême droite pour appeler à l'expulsion massive d'étrangers.

Devant l'émotion suscitée, les conservateurs de Friedrich Merz avaient été accusés de franchir un pas dans le rapprochement avec l'extrême droite du pays en tentant ensemble de faire adopter une proposition de loi sur l'immigration, du jamais vu dans l'Histoire post-1945 du pays.

Son initiative avait déclenché de vastes manifestations et M. Merz avait dû se défendre de toute idée d'alliance avec l'AfD.

Mais depuis son accession au poste de chancelier au printemps, il a assumé une ligne dure sur l'immigration pour enrayer la progression de l'extrême droite, désormais au coude à coude avec sa formation dans les sondages.

 


Madagascar: le président contesté écarte toute démission

Le président malgache, Andry Rajoelina, a écarté lundi soir toute démission en appelant à "respecter la Constitution", dans sa première prise de parole depuis un lieu inconnu, après le ralliement ce weekend des militaires à la contestation qui agite le pays. (AFP)
Le président malgache, Andry Rajoelina, a écarté lundi soir toute démission en appelant à "respecter la Constitution", dans sa première prise de parole depuis un lieu inconnu, après le ralliement ce weekend des militaires à la contestation qui agite le pays. (AFP)
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  • Elu en 2018, puis réélu en 2023 pour un mandat de cinq ans lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, M. Rajoelina n'a pu faire diffuser son allocution par la télévision publique TVM après l'arrivée d'un "groupe de soldats armés" au siège de la chaîne
  • D'après RFI, il a embarqué dimanche "à bord d'un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille"

ANTANANARIVO: Le président malgache, Andry Rajoelina, a écarté lundi soir toute démission en appelant à "respecter la Constitution", dans sa première prise de parole depuis un lieu inconnu, après le ralliement ce weekend des militaires à la contestation qui agite le pays.

Lors de ce direct diffusé sur les réseaux sociaux mais pas à la télévision publique malgache, M. Rajoelina s'est dit dans un "lieu sûr" après une "tentative de meurtre", sans plus de précisions sur sa localisation.

Est-il encore dans le pays, ou parti à l'étranger, comme l'a indiqué lundi la radio française RFI? Cette incertitude nourrit la confusion sur cette île très pauvre de l'Océan indien où de nouvelles scènes de joie ont eu lieu lundi dans la capitale Antananarivo entre militaires et des milliers de manifestants appelant à son départ.

"Il n'y a qu'une seule issue pour résoudre ces problèmes, c'est de respecter la Constitution en vigueur dans le pays", a affirmé le président de 51 ans, rejetant de fait les appels à la démission du mouvement de contestation né le 25 septembre.

Elu en 2018, puis réélu en 2023 pour un mandat de cinq ans lors d'un scrutin boycotté par l'opposition, M. Rajoelina n'a pu faire diffuser son allocution par la télévision publique TVM après l'arrivée d'un "groupe de soldats armés" au siège de la chaîne.

D'après RFI, il a embarqué dimanche "à bord d'un avion militaire français pour La Réunion, avant de partir vers une autre destination avec sa famille". "Je ne confirme rien aujourd'hui", a répondu à ce sujet depuis l'Egypte le président français, Emmanuel Macron, disant sa "grande préoccupation" pour Madagascar.

Des remises de peine ont été accordées lundi par décret présidentiel à une série de personnes parmi lesquelles le Franco-Malgache Paul Maillot Rafanoharana, emprisonné depuis 2021 pour tentative de coup d'Etat, et point de crispation entre les deux pays.

Ce weekend, une unité militaire, le Capsat, qui avait joué un rôle majeur dans le coup d'État en 2009 qui a porté au pouvoir M. Rajoelina, à la suite déjà d'une mobilisation populaire, a appelé les forces de sécurité à "refuser de tirer" sur les manifestants, avant de rejoindre ces derniers dans le centre de la capitale.

"Plus de dinosaures" 

"C'est tout bizarre, vu qu'on était habitués à toujours être pourchassés et bombardés par des gaz lacrymogènes", a témoigné auprès de l'AFP Finaritra Manitra Andrianamelasoa, 24 ans. Cet étudiant en droit figurait parmi les milliers de manifestants ayant rejoint lundi la place du 13-mai dans une ambiance de fête.

Marchant au rythme d'une fanfare, le cortège a enflé à mesure qu'il approchait de ce lieu symbolique de l'histoire politique malgache, baptisé en hommage aux tués d'un soulèvement populaire en 1972 ayant conduit au départ du premier président.

"Au tout début, ce qu'on demandait, c'était l'électricité, la liberté de s'exprimer, mais on attend actuellement sa démission", a asséné Steven Mandimbiarivong Rasolonjanahary, 19 ans, un autre étudiant en droit.

"On attend sa démission mais le connaissant, je ne crois pas qu'il va dire ça", pronostiquait avec succès Rotsinasandratra Lucas Hantamalala, étudiante de 20 ans. "Plus de dinosaures politiques s'il vous plaît, on en a assez vus", exhorte-t-elle.

Des soldats ont accompagné samedi dans le centre-ville de la capitale malgache des milliers de manifestants, les rejoignant à nouveau dimanche pour un rassemblement en hommage aux personnes tuées au cours des plus de deux semaines de manifestations.

Départ du président du Sénat 

Le mouvement de contestation, qui dénonçait au départ les coupures incessantes d'eau et d'électricité, s'est mué depuis en une contestation plus large du président Rajoelina et de son clan.

Le Conseil sécurité de l'Union africaine "rejette catégoriquement toute tentative de changement anticonstitutionnel du gouvernement dans le pays", a-t-il averti lundi dans un communiqué qui "exhorte toutes les unités des forces armées malgaches à "s'abstenir de toute ingérence dans les affaires politiques".

Les manifestants ont obtenu ce weekend le départ du décrié président du Sénat Richard Ravalomanana, ancien commandant de gendarmerie.

Surnommé "Général Bomba" pour son recours généreux aux grenades lacrymogènes lors de la crise de 2009, Richard Ravalomanana était accusé par les contestataires d'être un des principaux acteurs de la répression des manifestations ces dernières semaines.

Quant au troisième homme vilipendé par la rue, l'homme d'affaires et proche du chef de l'Etat Maminiaina Ravatomanga, il a fui dimanche matin à l'île Maurice voisine, comme l'a confirmé le gouvernement mauricien.

Au moins 22 personnes ont été tuées au début des manifestations et plus d'une centaine blessées, d'après un bilan des Nations unies.

Madagascar, île à la population très démunie, a une longue histoire de soulèvements populaires suivis par la mise en place de gouvernements militaires de transition.

Au moins 80% des 32 millions d'habitants de Madagascar vivent avec moins de 15.000 ariary par jour (2,80 euros), le seuil de pauvreté de la Banque mondiale.