LONDRES: Le Comité pour la protection des journalistes a demandé mercredi aux autorités iraniennes de libérer un reporter indépendant détenu par les forces de sécurité de l'État.
Des sources en Iran ont déclaré au Comité pour la protection des journalistes (CPJ) qu'Arach Ghaleh-Golab participait à une cérémonie le 26 mai près du bâtiment Metropol, qui s'est récemment effondré, tuant 31 personnes dans la ville d'Abadan, dans la province du Khuzestan (sud-ouest), lorsqu'il a été arrêté.
Une source familière avec l'affaire a révélé au CPJ que pendant l'arrestation, les policiers ont frappé Ghaleh-Golab et lui ont donné des coups de pied.
Le CPJ a indiqué qu'il est toujours détenu sans accusation dans un lieu non divulgué et qu'il n'a pas été autorisé à contacter sa famille.
On ignore si Ghaleh-Golab a assisté à la cérémonie de deuil en tant qu’un simple citoyen ou en sa qualité de journaliste.
«Les autorités iraniennes doivent comprendre qu'elles ne peuvent pas cacher les réalités et les problèmes difficiles du pays en réduisant les journalistes au silence et en les emprisonnant», a souligné Justin Chilad, chercheur principal du CPJ pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
«Les autorités doivent libérer le journaliste Arach Ghaleh-Golab immédiatement et sans condition et cesser la pratique consistant à emprisonner arbitrairement les membres de la presse.»
Selon la source anonyme du CPJ, Ghaleh-Golab écrit des commentaires politiques et des articles d'opinion et a récemment contribué aux médias d'État. Il aurait été arrêté en 2016 suite à ses commentaires critiques sur les politiques de l'État iranien.
Son arrestation intervient dans un climat politique tendu à Abadan, avant même l'effondrement du bâtiment.
Les habitants du Khuzestan ont été affectés par des pénuries extrêmes de nourriture et d'eau qui ont touché une grande partie de l'Iran.
Cette tension a explosé après l'effondrement du Metropol, déclenchant de nouvelles vagues de manifestations contre le régime, auxquelles les forces de sécurité ont riposté violemment.
Le CPJ a envoyé un courriel à la mission iranienne auprès des Nations unies à New York, mais n'a pas reçu de réponse.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com