NEW YORK : Boeing, fortement affecté par la crise du 737 MAX et les effets de la pandémie sur le trafic aérien, a commencé à évaluer le possible intérêt des compagnies pour un nouvel avion, affirme mercredi le Wall Street Journal.
Le constructeur aéronautique, concurrent d'Airbus, a évoqué avec des clients et des fournisseurs la possibilité de lancer un programme portant sur un appareil mono-couloir pouvant transporter entre 200 et 250 passagers et doté de moteurs améliorés, détaille le quotidien économique en citant des sources proches du dossier.
Cela placerait l'appareil entre les versions les plus grosses du 737 MAX et son avion long-courrier 787 Dreamliner.
La société n'a pas souhaité faire de commentaire.
Son patron, David Calhoun, avait indiqué en janvier que le groupe allait mettre de côté une idée évoquée en interne depuis plusieurs années sous le nom de « New Midmarket Airplane » (nouvel appareil de milieu de gamme) pour développer un nouveau projet.
« On va, une nouvelle fois, commencer à partir d'une feuille vierge », avait-il alors affirmé. C'était avant la pandémie et ses conséquences sur le transport aérien.
Les discussions sur un nouveau modèle en sont encore à un stade précoce et pourraient ne mener à rien, souligne mercredi le Wall Street Journal en relevant que le développement de tout nouveau programme prend plusieurs années.
Boeing, qui s'enquiert régulièrement des besoins de ses clients, attend pour l'instant toujours le feu vert des autorités pour faire voler son avion-phare, le 737 MAX, cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts.
Il reste encore plusieurs étapes à franchir avant que l'agence américaine de l'aviation n'annule l'ordre d'immobilisation au sol du 737 MAX et l'organisme refuse de s'avancer sur un calendrier précis.
Le patron de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA), Patrick Ky, a pour sa part souligné la semaine dernière que l'organisme pourrait officiellement donner son feu vert à la remise en service du 737 MAX avant la fin de l'année.
Le constructeur fait aussi face à des clients bousculés par la chute des ventes de billets d'avion depuis le début de la pandémie. Dans ce contexte, les vols moyen-courrier se redressent un peu plus rapidement que les vols long-courrier.