Cloué au sol depuis mars 2019, le Boeing 737 MAX bientôt remis en service

Une série de vols de certification a été effectuée fin juin par l'agence américaine de l'aviation, la FAA, puis plus récemment par les autorités canadienne et européenne (Photo, AFP).
Une série de vols de certification a été effectuée fin juin par l'agence américaine de l'aviation, la FAA, puis plus récemment par les autorités canadienne et européenne (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 26 septembre 2020

Cloué au sol depuis mars 2019, le Boeing 737 MAX bientôt remis en service

  • Cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts, l'avion doit obtenir le feu vert de diverses autorités dans le monde
  • Plusieurs étapes restent encore à franchir avant que les autorités aériennes n'accordent leur autorisation, notamment sur la formation des pilotes

PARIS: Les régulateurs européen et américain ont apporté vendredi des signaux positifs sur le retour prochain dans le ciel du Boeing 737 MAX, qui pourrait revoler en Europe "d'ici la fin de l'année" après avoir passé avec succès plusieurs étapes de recertification.

Cloué au sol depuis mars 2019 après deux accidents ayant fait 346 morts, l'avion doit obtenir le feu vert de diverses autorités dans le monde.

"Pour la première fois depuis un an et demi, je peux dire qu'on voit la fin des travaux sur le MAX et on commence à regarder comment pouvoir remettre en service le MAX d'ici la fin de l'année", a déclaré vendredi Patrick Ky, le patron de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA).

Une série de vols de certification a été effectuée fin juin par l'agence américaine de l'aviation, la FAA, puis plus récemment par les autorités canadienne et européenne.

Ces vols "se sont bien passés", a souligné M. Ky au cours d'une conférence de presse à distance organisée par l'Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace (AJPAE).

Plusieurs étapes restent encore à franchir avant que les autorités aériennes n'accordent leur autorisation, notamment sur la formation des pilotes.

Le processus avance toutefois. L'administrateur de la FAA, Steve Dickson, doit se rendre à Seattle la semaine prochaine pour effectuer lui-même la formation sur simulateur jugée récemment par un Comité d'évaluation des opérations réunissant les autorités de l'aviation civile de plusieurs pays (JOEB) près de Londres.

M. Dickson embarquera ensuite à bord d'un vol d'évaluation où il prendra personnellement les commandes d'un Boeing 737 MAX, normalement le 30 septembre, a indiqué vendredi la FAA.

+7% à Wall Street

Une fois que l'autorité européenne aura donné son feu vert technique, probablement "courant novembre", la reprise des vols dépendra "de chacune des compagnies aériennes, de chacun des Etats", a souligné M. Ky vendredi.

La certification du 737 MAX en Chine, premier pays à l'avoir cloué au sol en mars 2019, prendra "certainement un peu plus de temps", l'autorité de régulation, selon M. Ky, n'étant "pas encore à envisager des tests en vol".

Savoir quand Pékin prendra sa décision reste "le seul grand point d'interrogation", a commenté Richard Aboulafia, expert en aéronautique chez Teal Group.

En attendant, la prise de position européenne est "très positive" pour le 737 MAX dans la mesure où l'AESA "a beaucoup de crédibilité", estime le spécialiste.

Son homologue américaine, la FAA, a été vivement critiquée pour avoir confié à Boeing la certification de certains systèmes clés du MAX, dont le logiciel antidécrochage MCAS, "et doit encore refaire sa réputation", remarque-t-il.

A Wall Street, l'action de Boeing a pris près de 7% vendredi.

Pour Michel Merluzeau, de Air Insight Research, les déclarations de M. Ky signifient notamment que l'EASA semble satisfaite des propositions du constructeur sur les modifications à apporter aux avions déjà livrés et à ceux sortant d'usine, ainsi que sur les "solutions techniques fournies par Boeing" sur le sujet des sondes d'incidence AOA.

Lors des deux accidents, c'est après avoir reçu des informations erronées d'une de ces sondes indiquant que l'avion était en décrochage que le logiciel MCAS s'était emballé malgré les efforts des pilotes pour le désactiver, et avait mis l'avion en piqué.

Sur ce point, M. Ky a précisé que Boeing allait développer une troisième sonde, synthétique.

En attendant, des "protocoles opérationnels simples" ont été mis en place pour permettre aux pilotes de "gérer l'avion dans les cas d'une sonde d'incidence qui ne donne pas la bonne information".

Selon les responsables de l'analyse de sécurité de l'EASA, "cette procédure provisoire (est) largement suffisante en termes de sécurité", a-t-il ajouté.

Dans un rapport publié à la mi-septembre, la commission des Transports du Congrès américain a estimé que les accidents mortels du 737 MAX représentaient "l'horrible aboutissement" de défauts d'ingénierie, de mauvaise gestion de la part de Boeing et d'un manque de supervision de la part de la FAA.

Une plainte d'actionnaires de Boeing, consultée vendredi par l'AFP, accuse aussi les membres du conseil d'administration, dont l'actuel patron David Calhoun et son prédécesseur Dennis Muilenburg, de ne pas avoir pris toutes les mesures nécessaires pour empêcher la crise du 737 MAX fragilisant l'avionneur depuis plus d'un an.


Aramco : accords avec trois entreprises américaines pour des solutions énergétiques à faible émission de carbone

Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
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  • Ces accords ont été conclus après que les deux responsables sont convenus d'une feuille de route pour la coopération entre les deux pays dans ce secteur
  • Aramco et Rondo ont décidé d'explorer le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts opérationnels

RIYAD : Le géant de l'énergie Saudi Aramco a signé des protocoles d'accord avec trois entreprises américaines pour promouvoir le développement de solutions potentiellement à faible émission de carbone.

Les accords conclus avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm.

Ces accords, conclus après que les deux responsables sont convenus d'une feuille de route pour la coopération entre les deux pays dans ce secteur, ont porté sur la gestion du carbone, l'hydrogène propre, l'énergie nucléaire, ainsi que l'électricité et les énergies renouvelables, l'innovation et la résilience de la chaîne d'approvisionnement du secteur de l'énergie.

Ali al-Meshari, vice-président principal de la technologie, de la supervision et de la coordination chez Aramco, a déclaré : «Aramco a exprimé son ambition d'atteindre la neutralité carbone pour les émissions de gaz à effet de serre de Scope 1 et Scope 2 sur l'ensemble de ses actifs exploités à 100% d'ici 2050. Nous voyons des opportunités pour potentiellement développer une nouvelle activité énergétique à faible émission de carbone. Les technologies innovantes déployées à grande échelle peuvent contribuer à réduire les coûts de réduction des émissions de carbone, et nous investissons dans leur développement à travers nos programmes de R&D, de capital-risque et de déploiement technologique. Nous estimons que les technologies d'Aeroseal, Spiritus et Rondo ont le potentiel de se déployer à l'échelle mondiale, en particulier au Moyen-Orient.»

Après une phase d'essai réussie de la technologie d'Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et l’entreprise sont convenus d'explorer des opportunités pour accélérer le déploiement de cette technologie dans le parc immobilier de l'entreprise et ailleurs. Ils prévoient également de mener des tests conjoints sur les conduits et les enveloppes des bâtiments à l'échelle nationale afin d'identifier les opportunités les plus prometteuses, ainsi que de commercialiser la technologie dans de nouveaux domaines d'application, tels que les gazoducs.

L'accord avec Spiritus a conduit Aramco à envisager des opportunités dans le domaine du captage direct de l'air, l'approche de la société américaine pouvant potentiellement résoudre d'importants défis en termes de coûts.

Aramco et Rondo ont décidé d'explorer le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts opérationnels et de soutenir les initiatives de réduction des émissions.

Les sociétés ont entamé des études d'ingénierie en vue du premier déploiement à grande échelle des batteries thermiques de Rondo. Ce projet pourrait contribuer à la réduction des émissions provenant des installations d'Aramco. Par la suite, une expansion jusqu'à une capacité de 1 gigawatt par heure est envisagée.

 


Le secteur saoudien du ciment prochain leader mondial, entre maturité numérique et économie circulaire

Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
Le marché saoudien du ciment blanc devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028. Shutterstock
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  • Le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028
  • Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume

RIYAD : L'industrie du ciment en Arabie saoudite est sur le point de maintenir sa position en tant que leader sur le marché mondial, en s’appuyant sur des principes de l'économie circulaire et en surmontant les défis grâce à l'innovation numérique, selon un expert du secteur.

Amr Nader, PDG et co-fondateur du cabinet de conseil en ciment A3&Co, a déclaré à Arab News que la plupart des usines du Royaume dans le secteur disposent de technologies de pointe, ce qui leur permettra d'atteindre la maturité numérique pour réaliser l'excellence opérationnelle et les objectifs de décarbonisation.

Bien que certaines usines aient déjà lancé des initiatives stratégiques dans ce domaine, d'autres en sont encore aux premières étapes d'essais.

Cependant, Nader estime que la transition vers la maturité numérique figure sur la liste des priorités de la plupart des usines et devrait se concrétiser dans les 2 à 5 prochaines années.

Selon TechSCI Research, le marché du ciment blanc en Arabie saoudite a atteint une valeur de 165,11 millions de dollars en 2022 et devrait enregistrer une croissance à un taux de 11,93 % en moyenne chaque année au cours de la période de prévision allant de 2024 à 2028.

Des projets clés tels que NEOM et Qiddiya, ainsi que l'expansion des réseaux de transport et des centres de divertissements, ont généré une augmentation notable de la demande de ciment de haute qualité dans le Royaume.

Nader estime que cette croissance s'accompagnera de changements majeurs dans le secteur et a déclaré : « Nous anticipons une réduction des coûts et une amélioration de la valeur ajoutée, en tirant parti de l'économie circulaire, voire une transition nette zéro si les bonnes technologies aux tailles efficaces sont adoptées. »

Le PDG a souligné l'importance de l'adoption de la technologie de l’oxycombustion à des échelles adaptées, en mettant l'accent sur l’utilisation de l'oxygène et des gaz de combustion recyclés pour brûler les combustibles au lieu de l'air.

Cette approche, combinée à une dépendance accrue aux sources d'énergie renouvelable et à l'intégration prévue de l'hydrogène à faible teneur en carbone comme source de combustible, témoigne du potentiel de l'industrie du ciment en Arabie saoudite pour maintenir son avantage concurrentiel au-delà de 2030 selon M. Nader.

Ces initiatives s’inscrivent dans une stratégie globale de décarbonation visant à réduire l'impact écologique du secteur tout en préservant sa position sur le marché.

M. Nader a également souligné que l'avantage concurrentiel de l’Arabie saoudite en matière de prix est soutenu par des coûts de production plus faibles, même après avoir pris en compte les taxes frontalières d'ajustement du carbone, ce qui pourrait augmenter les exportations vers des régions où les réglementations en matière de carbone sont strictes.

« En ce qui concerne la taxe frontalière sur le carbone en Europe et d'autres taxes frontalières sur le carbone dans le monde, nous  voyons une opportunité pour exporter davantage à partir des usines du Moyen-Orient qui auront adopté rapidement des transitions proches de zéro dans un délai compris entre 2024 et 2028 », a-t-il déclaré.

Les taxes sur le carbone, également connues sous le nom de mécanismes d'ajustement aux frontières, sont des politiques mises en œuvre par les gouvernements pour lutter contre les fuites de carbone.

Elles garantissent la compétitivité des industries soumises à la tarification du carbone sur leur territoire par rapport aux industries étrangères non soumises à des prélèvements similaires.

Ces taxes visent à empêcher la délocalisation d'industries vers des pays dont les politiques climatiques sont moins contraignantes, tout en encourageant d'autres nations à adopter des mesures similaires de tarification du carbone.

Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier
Des projets tels que OXAGON à NEOM ont stimulé le secteur du ciment. Dossier

M. Nader a souligné les défis qui influent sur la demande dans le secteur du ciment, tels que l'augmentation des coûts du fret maritime, la disponibilité réduite des navires en raison des tensions géopolitiques et l'augmentation des prix pratiqués par les usines saoudiennes pour contrer la hausse des coûts de l'énergie d'Aramco.

« Malgré une augmentation moyenne de 100 % des prix des combustibles, les usines saoudiennes efficaces conservent toujours un coût de production inférieur d'environ 15 % à la moyenne mondiale. Il reste donc possible d'améliorer cette situation en adoptant des pratiques d'excellence opérationnelle », a-t-il ajouté.

Il a expliqué que les grandes entreprises du Royaume, dont les capacités de production dépassent 8 000 tonnes par jour, disposent de nombreuses possibilités d'amélioration en mettant en œuvre des stratégies d'excellence opérationnelle et en adoptant rapidement des initiatives prouvées visant des objectifs scientifiques proches de zéro.

Cela permettra non seulement de réduire davantage les coûts, mais aussi de les maintenir en dessous de la moyenne des coûts mondiaux de 15 %, même avec l'augmentation prévue des prix de l'énergie l'année prochaine, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la diminution des investissements gouvernementaux a constitué un autre défi selon M. Nader, entraînant un ralentissement des projets à grande échelle et, par conséquent, une diminution de la demande de ciment.

Cette tendance s'est traduite par une baisse de 4 % des ventes intérieures et de 30 % des exportations pour les 17 cimentiers saoudiens au cours du premier trimestre 2024 par rapport à la même période de l'année dernière, comme l'indique Al-Yamama Cement.

En effet, 97 % des ventes de ciment ont été réalisées sur le marché intérieur, et seulement 3 % ont été exportées.

Malgré cette baisse des ventes, le Royaume reste le plus grand producteur de ciment de la région, accueillant plusieurs des plus importants cimentiers de la région, selon Global Cement.

Selon les données de Bloomberg, parmi les plus importantes entreprises d'Arabie saoudite, sur la base de leur capitalisation boursière, figurent Al Yamama Cement, avec une capitalisation boursière de 6,95 milliards de riyals saoudiens, suivie par Saudi Cement à 6,82 milliards de riyals saoudiens, Southern Province Cement à 5,5 milliards de riyals saoudiens, puis Qassim Cement, et Yanbu Cement.

M. Nader a lié le récent déclin des ventes nationales à certains mégaprojets dans le Royaume qui recourent au ciment vert, un produit rarement fabriqué dans la plupart des usines d'Arabie Saoudite.

« Néanmoins, il est important de noter que la consommation par habitant de l'Arabie saoudite demeure l'une des plus élevées au monde, atteignant environ 1,3 tonne par habitant. Cependant, l'utilisation du secteur reste inférieure à 60 % en raison de l’importante capacité installée entre 2013 et 2017 », a ajouté M. Nader.

Dans son rapport d'avril, Al-Jazira Capital a également attribué le déclin des ventes à l'impact accru du Ramadan sur les ventes, notant que le mois sacré s'est étendu sur 21 jours en mars 2024, contre seulement 9 jours l'année précédente.

M. Nader avait précédemment souligné dans une interview accordée en février à Aggregates Business que les cimenteries du Moyen-Orient, caractérisées par leur grande taille, bénéficient d'avantages en termes d'économies d'échelle et d'efficacité opérationnelle. La plupart de ces usines sont équipées de technologies modernes et de processus automatisés, les plaçant devant leurs homologues européennes, dont certaines remontent aux années 1950.

En outre, les abondantes ressources solaires, éoliennes et terrestres de la région offrent des possibilités d'adoption de sources d’énergie verte, ce qui place le secteur du ciment du Moyen-Orient en tête des initiatives de développement durable au niveau mondial.

À l'avenir, M. Nader prévoit que la région accordera une importance croissante à la durabilité et à la décarbonisation, ce qui se traduira par une augmentation de la production de produits verts.

En outre, il prévoit un doublement des exportations de ciment du Moyen-Orient dans les deux ou trois prochaines années, avec l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l'Algérie figurant actuellement parmi les principaux exportateurs.

 


Aramco conclut des accords avec trois entreprises américaines spécialisées dans les solutions énergétiques bas carbone

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm. (Photo fournie)
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  • «Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050»
  • Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur différents points

RIYAD: Le géant de l’énergie Saudi Aramco a signé des mémorandums d’entente avec trois entreprises américaines dans le but de favoriser la mise au point de solutions potentielles à faible émission de carbone.

Les accords avec Aeroseal, Spiritus et Rondo ont été signés en présence du ministre de l’Énergie du Royaume, le prince Abdelaziz ben Salmane, et de son homologue américaine, Jennifer Granholm.

Les accords ont été conclus après que les deux responsables sont convenus d’une feuille de route pour la coopération entre les pays du secteur dans le cadre de discussions sur la gestion du carbone, l’hydrogène propre et l’énergie nucléaire, ainsi que sur l’électricité et les énergies renouvelables, l’innovation et la résilience de la chaîne d’approvisionnement du secteur de l’énergie.

«Aramco a fait part de son ambition de réduire à zéro les émissions de gaz à effet de serre des “scopes” 1 et 2 dans l’ensemble des actifs qu’elle détient à 100% d’ici à 2050. La société considère qu’il existe des possibilités de créer une nouvelle entreprise d’énergie à faible émission de carbone. Les technologies innovantes déployées à grande échelle peuvent contribuer à réduire les coûts de la réduction des émissions de carbone et nous investissons dans le développement de ces technologies par le biais de nos programmes de recherche et de développement, de capital-risque et de déploiement technologique. Nous estimons que les technologies d’Aeroseal, de Spiritus et de Rondo ont le potentiel nécessaire pour être déployées à l’échelle mondiale, et plus particulièrement au Moyen-Orient», confie Ali al-Meshari, vice-président directeur chargé de la technologie, de la supervision et de la coordination chez Aramco.

Après un essai réussi de la technologie d’Aeroseal en Arabie saoudite, Aramco et cette entreprise se sont accordés sur les points suivants: étudier les possibilités d’accélérer le déploiement de la technologie d’Aeroseal dans le parc immobilier de la société et ailleurs; poursuivre les essais conjoints des canalisations et des enveloppes des bâtiments dans l’ensemble du pays afin de découvrir les meilleures possibilités; enfin, commercialiser la technologie dans de nouvelles applications telles que les gazoducs.

En signant l’accord avec Spiritus, Aramco a accepté d’explorer les possibilités dans le domaine du captage du dioxyde de carbone dans l’air, l’approche de l’entreprise américaine dans ce domaine étant susceptible de faire face à d’importants défis liés aux coûts.

Aramco et Rondo ont décidé d’étudier le déploiement de batteries thermiques dans les installations mondiales de l’entreprise saoudienne afin de réduire les coûts d’exploitation et de soutenir les initiatives de réduction des émissions.

Les deux entreprises ont entamé des études techniques en vue d’un premier déploiement à l'échelle industrielle des batteries thermiques Rondo. Ces dernières pourraient contribuer à la réduction des émissions des installations d’Aramco, avec une mise à l’échelle ultérieure allant jusqu’à 1 gigawatt par heure.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com