Le métavers : une nouvelle dimension pour la santé mentale ?

Des participants utilisent un casque de réalité virtuelle (RV) pendant une présentation de March Gaming lors de la conférence mondiale du Milken Institute à Beverly Hills, en Californie, le 4 mai 2022. (AFP).
Des participants utilisent un casque de réalité virtuelle (RV) pendant une présentation de March Gaming lors de la conférence mondiale du Milken Institute à Beverly Hills, en Californie, le 4 mai 2022. (AFP).
Short Url
Publié le Dimanche 29 mai 2022

Le métavers : une nouvelle dimension pour la santé mentale ?

  • De plus en plus omniprésents, les casques de réalité virtuelle, moyen de « transport » jusqu’au métavers, pourraient bientôt devenir un outil thérapeutique indispensable
  • Le paradigme des soins dans le métavers a le potentiel de transformer complètement la manière dont la thérapie numérique est dispensée

BEYROUTH : Depuis que Facebook a changé son nom en Meta et que d'autres grandes entreprises comme Microsoft et AMD ont fait des déclarations sur son nouveau développement, le secteur technologique a connu un changement sismique dans la prise de conscience du métavers.

Le métavers, ensemble de mondes virtuels, est également décrit comme « l'avenir de l'internet ». Dans ce monde, nous pouvons créer des avatars à notre guise, nous déplacer, danser, acquérir des œuvres d'art, interagir socialement et professionnellement. Dans ce monde économiquement indépendant, fiction et réalité se confondent. Il est possible d’y vivre des expériences riches sur le plan émotionnel et sensoriel. Il est donc évident qu’il affectera la santé mentale de l'homme.

La promesse ultime de ce monde, cependant, se situe au-delà des jeux, des médias sociaux et de l'électronique grand public. De plus en plus omniprésents, les casques de réalité virtuelle, moyen de « transport » jusqu’au métavers, pourraient bientôt devenir un outil thérapeutique indispensable, plus engageant que la télémédecine traditionnelle ou les applications pour smartphone.

Une étude de l'Université d'Oxford concernant la phobie sociale a montré que les patients ont bénéficié d'un traitement par réalité virtuelle et ont vu leurs symptômes diminuer de 38 %. Pour une raison bien précise, ce nouveau type de thérapie pourrait bientôt devenir la norme pour recevoir et fournir des traitements de santé mentale.

Selon une récente analyse de Harvard, 36 % d’Américains, dont 61 % de jeunes adultes, ressentent une « solitude sévère », un facteur de risque essentiel pour les problèmes de santé mentale. Au mieux, le métavers peut constituer un « refuge » temporaire pour les personnes présentant des symptômes de maladies mentales, comme celles de type schizophrénique.

Un accès plus facile à davantage d'options

Pour répondre aux problèmes existants, plusieurs organismes de soins de santé créent de nouveaux modèles d'entreprise dans le métavers. Les entreprises qui rendent les séances de traitement plus humaines auront le plus d'influence sur la thérapie mentale. Par conséquent, le paradigme des soins dans le métavers a le potentiel de transformer complètement la manière dont la thérapie numérique est dispensée. La télémédecine a déjà pris son essor en tant que moyen d'obtenir de l'aide depuis le confort de son domicile sans être limité par la géographie, mais le métavers offre une expérience bien plus réaliste. En d'autres termes, c'est ce qui se rapproche le plus d'une présence en personne.

Thérapie mentale virtuelle : isolement ou libération ?

L'usage excessif du numérique a été associé à la tristesse, à l'irritabilité, au stress, à l'idéation paranoïaque, aux plaintes somatiques et aux psychoses, entre autres difficultés de santé mentale. Reste à savoir si cela fait du métavers un refuge ou une prison. Certains spécialistes disent qu'une telle idée d'entreprise numérique présente un risque important pour la santé publique, puisqu'elle n'a pas fait l'objet d'un test de risque scientifique approfondi. Il est vrai que ce type de thérapie devrait être testé scientifiquement avant d'être qualifié de bénéfique et d'être présenté au public. Dans le pire des cas, le fait de se laisser absorber dans cet environnement numérique pourrait conduire à un sentiment de déconnexion de la réalité, entraînant des symptômes délirants ou psychotiques.

Thérapie mentale dans le métavers : quel avenir ?

Malgré tout le battage médiatique autour de Facebook et des métavers du Web3, les casques de RV sont encore chers, même si leur utilisation augmente. La grande majorité des métavers existants sont destinés au divertissement, et les soins de santé dans ce domaine sont souvent beaucoup plus lents à se mettre en place. Des recherches supplémentaires doivent être menées pour prouver l'efficacité de la thérapie en réalité virtuelle et convaincre les compagnies d'assurance de couvrir cette nouvelle méthode de traitement.

Et dans un monde où la confidentialité des données est un sujet très contesté, les prestataires de soins de santé doivent s'assurer qu'ils gèrent correctement les données des patients et fournissent une sécurité répondant aux normes les plus élevées en matière de soins de santé mentale.


Le drapeau du BIE remis à l’Expo 2030 Riyad: une nouvelle ère commence pour l'Arabie saoudite

Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale. (Photo fournie)
Short Url
  • Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte
  • Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir »

OSAKA: Le drapeau du Bureau international des Expositions (BIE) a été officiellement remis à l’Expo 2030 Riyad lors de la cérémonie de clôture de l’Expo 2025 Osaka, marquant la fin de six mois d’échanges mondiaux et le début d’un nouveau chapitre pour le Royaume d’Arabie saoudite sur la scène internationale.

Recevant le drapeau des mains des organisateurs japonais, S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan, Ministre d’État et Directeur général de la Commission royale pour la ville de Riyad, a symboliquement accepté le transfert des responsabilités de ville hôte. Ce moment solennel consacre l’entrée du Royaume dans la phase préparatoire vers l’Exposition universelle 2030, qui se tiendra à Riyad sous le thème « Imaginer l’avenir ».

L’événement, auquel ont assisté S.E. Faisal Alibrahim, Ministre de l’Économie et de la Planification, et S.E. le Dr Ghazi Binzagr, Ambassadeur du Royaume au Japon, illustre l’unité nationale et la détermination du Royaume à faire de cette Exposition une réussite mondiale.

« La passation du drapeau du Japon à Riyad marque une étape décisive dans notre parcours vers l’accueil du monde à l’Expo 2030 », a déclaré S.E. l’ingénieur Ibrahim Alsultan. « C’est le lancement officiel du compte à rebours vers une édition sans précédent de la plus prestigieuse exposition mondiale. »

Le ministre a souligné que cette étape reflète la vision stratégique du Royaume, portée par le Serviteur des Deux Saintes Mosquées, le Roi Salman ben Abdelaziz Al Saoud, et par Son Altesse Royale le Prince héritier Mohammed ben Salman ben Abdelaziz Al Saoud, Premier Ministre, dont le leadership inspire l’ensemble du programme de transformation nationale, Vision 2030.

« Grâce au soutien indéfectible de nos dirigeants et à la mobilisation de toutes les institutions publiques et privées, nous offrirons une expérience exceptionnelle, incarnant l’excellence et le leadership du Royaume dans l’accueil d’événements mondiaux », a-t-il ajouté.

De son côté, l’ingénieur Talal AlMarri, Directeur général de l’Expo 2030 Riyadh Company, a déclaré :

« Nous entrons désormais dans la phase opérationnelle. L’Expo 2030 Riyad établira de nouveaux standards mondiaux en matière de durabilité, d’innovation et d’inclusivité. Ce ne sera pas seulement un rassemblement de nations, mais un héritage vivant et une plateforme d’action pour le Royaume et pour le monde. »

Quelques jours avant la cérémonie, le 10 octobre, l’équipe de l’Expo 2030 Riyad avait organisé à l’Expo Area Matsuri l’événement culturel « From Osaka to Riyadh », qui a attiré plus de 15 000 visiteurs. Cette initiative a illustré la capacité organisationnelle et la créativité du Royaume à l’approche de 2030.
Le pavillon saoudien à l’Expo 2025 a d’ailleurs connu un succès retentissant, accueillant plus de 3 millions de visiteurs et figurant parmi les plus fréquentés de l’exposition.

L’Expo 2030 Riyad, prévue du 1er octobre 2030 au 31 mars 2031, rassemblera 197 pays et 29 organisations internationales. Elle devrait accueillir plus de 42 millions de visites sur un site de 6 millions de mètres carrés, réparti en cinq zones thématiques.
L’exposition mettra l’accent sur des solutions concrètes pour un avenir durable, inclusif et interconnecté.

À l’issue de l’événement, le site se transformera en un Village mondial permanent, symbole de l’héritage durable laissé par l’Expo 2030 — pour Riyad, le Royaume et la communauté internationale.


La Riyadh Season 2025 débute par une parade d’ouverture éblouissante

L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
L'événement a donné lieu à un large éventail de représentations par des groupes internationaux et locaux, y compris des ballons géants. (Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
(Photo AN d'Abdulrahman bin Shalhoub)
Short Url
  • La Riyadh Season 2025 a débuté avec une parade spectaculaire mêlant ballons géants, musiques festives et performances internationales, attirant une foule enthousiaste à Riyad

RIYAD : D’immenses foules se sont rassemblées vendredi pour assister à la parade d’ouverture de la Riyadh Season 2025, qui s’est déroulée entre la Kingdom Arena et Boulevard World, au cœur de la capitale saoudienne.

Cette parade figure parmi les événements les plus attendus de l’année, marquant le lancement officiel d’une nouvelle saison.

Le spectacle a mis en scène une grande diversité de performances issues de groupes internationaux et locaux, avec des ballons géants et des personnages adorés du grand public, tels que Captain Tsubasa et Baby Yoda.

Avec une musique entraînante, des couleurs éclatantes et des spectacles vivants, Riyad s’est transformée en une fête rayonnante, pleine d’enthousiasme et de joie.

Turki Alalshikh, président de la General Entertainment Authority, a déclaré sur son compte X :
« La parade a commencé. Tous les regards sont tournés vers les ballons géants alors que chacun vit ce moment tant attendu. #RiyadhSeason 2025 commence sur un départ inoubliable. »

Les organisateurs ont précisé : « La parade est organisée en partenariat avec Macy’s, l’un des organisateurs de parades festives les plus emblématiques de New York, qui présente — pour la première fois hors des États-Unis — une sélection de ses célèbres ballons géants, véritables symboles de ses célébrations annuelles. Ces ballons énormes et finement conçus nécessitent des centaines de participants pour être manœuvrés en parfaite synchronisation, apportant une touche internationale à cette ouverture spectaculaire de la saison. »

Yassin Nour, venu des Philippines, a été émerveillé par la parade et a confié à Arab News : « Ma partie préférée, c’était les feux d’artifice en plein jour. J’ai hâte de découvrir d’autres événements comme celui-ci. »

Mahmoud Samir, d’Égypte, a déclaré : « La parade était magnifique. Elle a dépassé nos attentes. On s’attendait à quelque chose de bien, mais c’était encore mieux que prévu. »

Samir a ajouté que les cérémonies d’ouverture de la Riyadh Season s’améliorent chaque année :
« Si Dieu le veut, nous serons les premiers visiteurs et profiterons de cette belle ambiance. »

Ali Al-Yami, originaire de Najran, a lui aussi été impressionné : « La Riyadh Season me surprend toujours avec ses spectacles d’ouverture. Les ballons étaient vraiment fantastiques et magnifiques. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Des racines et des recettes : l’art de se retrouver autour d’un plat

Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Sous les lumières vibrantes de la Green Room, « LéLa Cuisine », offre une fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines. (Photo: fournie)
Short Url
  • « LéLa Cuisine » incarne une exploration des identités culturelles, en tissant des liens entre les traditions libanaises et latino-américaines à travers des saveurs partagées et réinventées
  • La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration, de mémoire et de rencontre, au-delà des frontières géographiques

DUBAÏ: Sous les lumières vibrantes de la Green Room, aux parfums entêtants d'épices mêlées et au rythme d'une musique aux accents du Levant et des Andes, Soul Kitchen invite au voyage. À l’occasion de son deuxième anniversaire, le restaurant a célébré bien plus qu’un simple jalon : il a révélé une philosophie culinaire audacieuse baptisée « LéLa Cuisine », fusion harmonieuse des traditions libanaises et latino-américaines.

Au cœur de cette initiative, une idée forte: la cuisine comme langage universel, capable de traverser les frontières, de raconter l’histoire des diasporas et de créer des ponts entre les cultures.

« Concevoir ces plats consiste à trouver des liens simples entre les cuisines libanaise et latino-américaine, et à créer quelque chose qui semble à la fois familier et nouveau », explique la cheffe exécutive Margarita Vaamonde, qui incarne à elle seule ce mélange d'identités culinaires.

De Caracas à Beyrouth, de Buenos Aires à Baalbek, chaque bouchée offrait une rencontre: le hummus chimichurri, le ceviche tabbouleh, ou encore les arepas à la kafta devenaient des symboles vivants de ces histoires partagées par des générations de migrants en quête d’un nouveau foyer.

--
Chaque bouchée offrait une rencontre. Le ceviche tabbouleh. (Photo: fournie)

Ce projet n’est pas né du hasard. Il est l’aboutissement d’une vision portée par Factory People, groupe à l’origine de Soul Kitchen, et en particulier par les associés Tala Mortada, Wassim Bou Malham et la cheffe Vaamonde. À travers « LéLa Cuisine », ils racontent une histoire de voyage, d’exil, mais aussi d’ancrage et de réinvention.

« Il s'agit de créer des liens entre les cultures à travers la nourriture », affirme Tala Mortada. Et ces liens ne sont pas théoriques : chaque plat était une escale, chaque saveur un échange.

--
La cuisine devient ici un outil de dialogue interculturel, capable de raconter des histoires de migration. "Migration birds" (Photo: fournie)

Au-delà de la gastronomie, Soul Kitchen se positionne comme un espace d’échange culturel, où la musique, les arômes et les récits personnels se croisent. Une véritable ode à la diaspora arabe en Amérique latine, qui, depuis le XIX siècle, a semé les graines d’une culture métissée et vibrante.

Deux ans après son ouverture, Soul Kitchen ne se contente plus de nourrir : il connecte, raconte, unit. Un pari réussi, dans une ville aussi cosmopolite que Dubaï, où la cuisine devient un passeport vers l’autre, et un rappel que, malgré les distances, nos racines peuvent se rejoindre dans une assiette.