ABHA: L'arôme du pain fraîchement sorti du four émanant des boulangeries et des maisons locales embaume l'air frais d'un quartier d'Asir.
Arab News a rencontré Elham Asiri, une mère de famille et une boulangère experte, qui attire les visiteurs et les habitants de la région d’Asir avec ses pains traditionnels frais connus sous le nom de mifa et hali, entre autres.
Située au sommet de la montagne Al-Sawda, à environ 3 133 mètres d'altitude, sur le chemin du retour vers Abha, la boutique d'Asiri se trouve sur le bord d'une route menant à Rijal Alma, un village historique.
Vêtue de la tenue traditionnelle d’Asir, composée d’une burqa et d’une tafsha, et d'un chapeau de paille pour se protéger du soleil, Asiri ouvre sa boutique tous les jours à 14 heures, les clients faisant déjà la queue pour passer leurs commandes du jour.
Elle prépare de grandes quantités de pâte pendant la nuit, et l'après-midi, elle les met au four pour les cuire. Les pains sont principalement composés de farine blanche ou brune, de sel, de levure et d'eau.
Le mifa est un pain de forme ovale fait de farine brune sans garniture, avec des graines de sésame ou de nigelle sur le dessus, ce qui donne au pain un goût et une saveur distincts lorsqu'il est cuit.
EN BREF
• Vêtue de la tenue traditionnelle d’Asir, composée d’une burqa et d’une tafsha, et d'un chapeau de paille pour se protéger du soleil, Asiri ouvre sa boutique tous les jours à 14 heures, les clients faisant déjà la queue pour passer leurs commandes du jour.
• Située au sommet de la montagne Al-Sawda, à environ 3 133 mètres d'altitude, sur le chemin du retour vers Abha, la boutique d'Asiri se trouve sur le bord d'une route menant à Rijal Alma, un village historique.
«Je propose mon pain avec de nombreuses garnitures telles que du labneh, du za'atar ou du fromage frais, puis j'ajoute un filet de miel pour donner une touche de douceur pour ceux qui ne le préfèrent pas de manière traditionnelle», a expliqué Asiri, qui gère seule la boutique.
Pour donner aux pains une sensation et une saveur authentiques, Asiri est passée d'un four intérieur conventionnel à une cuisson en plein air, comme ses ancêtres. Le four traditionnel extérieur, appelé mwassm, est utilisé par la plupart des villages de la région d'Asir.
«La plupart des visiteurs ici commandent également un pain appelé hali, qui se traduit par “sucré”. C'est un pain brun préparé sans levure et pétri avec du ghee, ce qui lui donne un goût fort. Il donne au corps de l'énergie et de la chaleur par temps froid», a-t-elle indiqué.
L'un des visiteurs, Mohammed Asiri, a déclaré à Arab News qu'il se rendait dans cette boulangerie tous les week-ends en allant chez lui à Rijal Almaa. «J'ai découvert la boulangerie d'Elham Asiri il y a trois ans, et depuis, je passe pour prendre ma commande préférée en rentrant et en revenant de Rijal Alma. Nous adorons le pain qu'elle propose, car il est si frais et si savoureux. J'ai l'habitude de commander un hali avec une garniture au fromage, un extra grillé et une tasse de thé rouge que je savoure pendant le trajet», a-t-il assuré.
Une autre visiteuse, Bodour Aggad, originaire de Djeddah mais qui vit à Abha pour son travail, a affirmé qu'elle avait découvert la boutique d'Asiri alors qu'elle cherchait une bonne vue sur les montagnes pendant le ramadan, en revenant d'Al-Sawda. «Des voitures étaient regroupées à un certain endroit et cela a attiré mon attention. Je me suis arrêtée par curiosité pour trouver Asiri en train de cuire du pain frais sur commande. Je l'ai essayé et j'en suis tombée amoureuse», a-t-elle confié.
Aggad a signalé que chaque fois que sa famille ou ses amis visitent Abha, elle ne manque pas de leur faire découvrir cette boulangerie rurale pour enrichir leur expérience. «La boutique d'Asiri est unique car elle pétrit et cuit le pain et le sert chaud à ses visiteurs dès qu'elle reçoit une commande, contrairement aux autres stands de restauration qui proposent le pain déjà prêt à l'emploi à la maison».
Asiri propose également à ses clients des pâtisseries avec différentes sortes de garnitures, ainsi que du lait chaud, du café saoudien et du thé karak. Elle raconte en riant que dans le passé, les femmes de la région devaient maîtriser l'art de la fabrication du pain pour pouvoir se marier.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com