Dialogue stratégique États-Unis-Arabie saoudite: le texte de la déclaration conjointe

Le ministre saoudien des AE et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo à la Maison-Blanche le 14 octobre dernier pour les discussions sur le dialogue stratégique. (AFP).
Le ministre saoudien des AE et le secrétaire d'État américain Mike Pompeo à la Maison-Blanche le 14 octobre dernier pour les discussions sur le dialogue stratégique. (AFP).
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Publié le Mercredi 21 octobre 2020

Dialogue stratégique États-Unis-Arabie saoudite: le texte de la déclaration conjointe

  • Le 14 octobre 2020, les gouvernements des États-Unis et du royaume d'Arabie saoudite ont tenu une réunion consacrée au dialogue stratégique américano-saoudien à Washington
  • Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont passé en revue les nombreux liens en matière de sécurité, d'économie, de culture et de relations interpersonnelles qui fondent leurs relations bilatérales

Le texte suivant est une déclaration conjointe des gouvernements des États-Unis et du royaume d'Arabie saoudite.

Le 14 octobre 2020, les gouvernements des États-Unis et du royaume d'Arabie saoudite ont tenu une réunion consacrée au dialogue stratégique américano-saoudien à Washington. Le dialogue a été conjointement présidé par le secrétaire d'État Michael R. Pompeo et le ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan al-Saoud. Se basant sur des décennies de partenariat étroit et sur les discussions et la coopération stratégiques précédentes, les deux pays ont souligné l'importance de ce dialogue stratégique, qui se tient soixante-quinze ans après la rencontre historique entre le président Franklin Delano Roosevelt et le roi Abdel Aziz Al Saoud à bord du navire USS Quincy en 1945; une rencontre qui a établi les bases du partenariat stratégique durable entre les États-Unis et l'Arabie saoudite.

Au cours du dialogue, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont passé en revue les nombreux liens en matière de sécurité, d'économie, de culture et de relations interpersonnelles qui fondent leurs relations bilatérales. Les deux parties ont réaffirmé leur engagement mutuel à contrer et à dissuader la menace des activités malveillantes de l'Iran envers la sécurité et la prospérité régionales. Les États-Unis ont reconnu le rôle prépondérant du Royaume au sein de la coalition qu'il dirige, ainsi que son engagement à mettre fin au conflit du Yémen par le biais de négociations politiques. Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont fait valoir l'importance de leur partenariat étroit dans la lutte contre le terrorisme et ont souligné le rôle clé que joue le Royaume dans le maintien de la sécurité dans la région et dans le monde. Les deux pays ont passé en revue les efforts mutuels déployés en vue de renforcer la sécurité en Irak.

Les États-Unis et l'Arabie saoudite ont par ailleurs annoncé leur intention de poursuivre le dialogue à travers des groupes de travail bilatéraux pour renforcer la coopération entre les deux pays. 

Dialogue stratégique US-Arabie saoudite Les différents groupes de travail mis en place:

- Partenariat en matière de sécurité et de renseignement;

-  Coopération en matière de défense;

-  Intérêts économiques et énergétiques partagés;

-  Coopération bilatérale en matière d'éducation et de culture;

-  Coopération en matière de cybersécurité

     

    Les États-Unis ont reconnu les progrès considérables réalisés par l'Arabie saoudite dans la mise en œuvre de la Vision 2030 et l'introduction de réformes économiques et sociales majeures, ainsi que le rôle de chef de file que le Royaume joue en faveur de la lutte sanitaire et financière au niveau mondial contre la pandémie de Covid-19, au cours de son année de présidence du Groupe des vingt (G20). Les États-Unis ont accueilli le sommet des dirigeants du G20 en novembre.  Les deux parties reconnaissent qu'il est primordial de progresser sur les grandes questions d'intérêt national et cherchent à poursuivre leur étroite collaboration à cette fin, dans le cadre du dialogue stratégique, en ayant à l'esprit l'avenir de la relation stratégique.Par ailleurs, les États-Unis et l'Arabie saoudite ont souligné leur attachement au partenariat en matière de sécurité et d'économie. Les deux pays ont discuté des différents aspects qui constituent les pierres angulaires de leur partenariat stratégique durable. Ils comptent continuer à renforcer et approfondir ce partenariat dans l'intérêt des deux pays et de la région.

    Dialogue stratégique US-Arabie saoudite Les discussions ont notamment porté sur les points suivants:

    • La coopération en matière de défense pour dissuader et se défendre contre les menaces communes dans la région;
    • La coopération en matière de sécurité et de renseignement entre les deux pays, qui a permis de sauver d'innombrables vies américaines et saoudiennes, et bien d'autres, dans le cadre de la lutte continue contre les groupes terroristes et extrémistes violents, notamment Al-Qaïda, Daech et le Corps des gardiens de la révolution islamique/la force Al-Qods, ainsi que ses mandataires et partenaires;
    • La poursuite de la coopération dans les domaines de la protection des infrastructures critiques et de la sécurité publique, notamment dans le cadre de l'accord bilatéral de coopération technique;
    • Le renforcement de la coopération pour promouvoir la résilience des marchés de l'énergie, notamment à la lumière des répercussions économiques de la pandémie de Covid-19;
    • Le renforcement des liens économiques grâce à une expansion des opportunités commerciales, à des investissements dans les infrastructures et à la reprise des voyages et des transports internationaux dans le cadre de la reprise économique;
    • L'importance de recourir uniquement à des fournisseurs de confiance pour ce qui concerne les infrastructures essentielles des technologies de l'information et des communications;
    • L'exploration de nouveaux domaines de coopération en matière de cybersécurité et d'autres domaines annexes, ainsi que le renforcement de la coopération dans des domaines tels que la protection des infrastructures critiques;
    • Le renforcement de la coopération diplomatique, culturelle et consulaire, notamment dans le cadre des grands projets de construction visant à étendre l'ambassade et les consulats des États-Unis dans le Royaume, ce qui permettra d'élargir la plate-forme d'engagement diplomatique des États-Unis avec l'Arabie saoudite et témoigne de l'engagement durable des États-Unis visant à réaliser les objectifs mutuels des deux pays en matière de sécurité et d'économie.

    Manipulation médiatique et instrumentalisation de Forbes France au service de la propagande royale du Maroc

    Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
    Le bâtiment des galeries du magazine Forbes. 62, 5th avenue, Manhattan, New York, NYC, USA. (Photo par : -/VW Pics/Universal Images Group via Getty Images)
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    • Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime marocain.
    • Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante.

    RIYAD : L’enquête explosive menée par Marianne, complétée par les révélations incisives d’Africa Intelligence, lève le voile sur un système d’influence sophistiqué dans lequel le Maroc, sous couvert de soft power, orchestre une propagande méthodique via des relais médiatiques internationaux.

    Forbes France, autrefois symbole d’excellence journalistique, apparaît aujourd’hui comme un instrument docile entre les mains des autorités marocaines.

    Les chiffres sont accablants : sur 49 articles publiés par Forbes France sur le Maroc, près de la moitié sont des contenus payants étiquetés « Brandvoice », financés directement ou indirectement par des proches du régime de Mohammed VI.

    Ces textes déguisés en journalisme peignent un portrait idyllique du royaume, occultant sciemment la répression des libertés individuelles, les inégalités criantes et les réalités économiques sombres du pays. Il s'agit d'une véritable mascarade qui sape l’intégrité journalistique et trompe délibérément les lecteurs.

    Forbes France : un média au service de la propagande royale

    Plus qu’un simple complice passif, le magazine semble s’être vendu au plus offrant, troquant son indépendance contre des millions d’euros provenant des cercles de pouvoir marocains.

    Dominique Busso, le PDG de l’édition française, ne cache pas que ces transactions douteuses sont monnaie courante. Pire, selon des sources internes, le Maroc achète régulièrement des articles pour redorer l’image de son régime monarchique, tout en évitant toute transparence sur les financements réels.

    Abdelmalek Alaoui, présenté comme un analyste ou un économiste, mais qui n'est en réalité qu'un agent de la Direction générale des études et de la documentation (DGED), est identifié comme un rouage clé de cette machinerie propagandiste.

    Des courriels internes obtenus par Marianne montrent comment Alaoui et d’autres agents influencent directement la ligne éditoriale de ces articles en faveur de la monarchie marocaine. Forbes France ne serait rien d’autre qu’un outil au service de cette désinformation orchestrée depuis Rabat.

    Un documentaire sous influence : glorification du règne de Mohammed VI

    Les tentacules de cette stratégie de manipulation s’étendent bien au-delà de la presse écrite. Africa Intelligence révèle qu’un documentaire diffusé sur Public Sénat à l’approche d’une visite officielle d’Emmanuel Macron au Maroc a été conçu comme une véritable opération de communication. 

    Réalisé par des proches de l’élite politique marocaine et française, ce film, présenté comme un travail journalistique, n’est rien d’autre qu’une glorification du roi Mohammed VI.

    Tout en vantant les prétendus succès du roi, notamment en matière de condition féminine et de développement économique, le documentaire escamote les critiques concernant les inégalités sociales et la répression des libertés. Il s'agit là d'une manipulation éhontée, à peine voilée, où les consignes éditoriales semblent avoir été dictées par Rabat pour protéger l’image royale.

    Le Maroc : un État stratège du mensonge médiatique

    Ce qui se dévoile ici est bien plus qu’un simple scandale médiatique. Il s’agit d’une stratégie délibérée et agressive de soft power, dans laquelle le Maroc utilise des moyens financiers considérables pour infiltrer et manipuler les récits médiatiques internationaux.

    En contrôlant la narration sur des plateformes influentes telles que Forbes France, le royaume impose une version réécrite et aseptisée de la réalité, tout en muselant les voix dissidentes.

    Ces pratiques immorales révèlent la complicité choquante de médias qui, en échange d'avantages financiers, renoncent à leur devoir d'informer honnêtement. Ce brouillage systématique de la frontière entre journalisme et propagande constitue une attaque directe contre l’intégrité de l’information.

    Un appel urgent à l’éthique journalistique

    Les révélations de Marianne et d’Africa Intelligence mettent en lumière le manque de diligence de la part d'acteurs tels que Forbes France.

    Il est désormais impératif de mener une enquête indépendante sur ces pratiques. En effet, tant que des médias accepteront de se vendre au plus offrant, les citoyens continueront à être trompés par des récits soigneusement fabriqués pour servir des intérêts politiques. 

    L’intégrité de la presse n’est pas à vendre, il est temps de le rappeler.


    Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

    Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
    Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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    • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
    • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

    WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

    Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

    C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

    Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

    L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

    Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

    Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

    Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


    Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

    Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
    Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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    • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
    • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

    TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

    Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

    Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

    Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

    Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

    Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

    D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

    Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).