LONDRES: La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du nord (Mena) a atteint son nombre de réfugiés le plus bas en dix ans, à la suite de la désescalade des conflits en Libye, en Irak et en Syrie, selon l’organisation l’International Displacement Monitoring Centre (IDMC).
Néanmoins, le rapport de l’ONG note que le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de la région reste «préoccupant», et prévient que la tendance au déplacement à long terme ne sera «jamais inversée» si les personnes déplacées qui rentrent chez elles ne bénéficient pas de conditions sûres et durables.
«Des initiatives de développement et de consolidation de la paix sont nécessaires pour résoudre les problèmes sous-jacents qui maintiennent la vie des personnes déplacées dans l’incertitude», a déclaré la directrice de l’IDMC, Alexandra Bilak.
En outre, le rapport fait état d’un «nombre sans précédent» de personnes déplacées par la violence en Afghanistan et au Myanmar en 2021, et de chiffres tout aussi élevés pour la Somalie et le Soudan du Sud.
Au niveau mondial, on compte 38 millions de personnes déplacées, dont 94 % ont été contraintes de fuir à la suite de catastrophes climatiques. Plus de 25 millions d’entre elles sont âgées de moins de 18 ans.
Tout en affirmant que davantage de données étaient nécessaires pour évaluer les incidences à plus long terme, Mme Bilak a indiqué qu’il était clair que la protection et le soutien des enfants et des jeunes déplacés étaient essentiels pour l’avenir, soulignant qu’«un enfant heureux et en bonne santé» serait plus susceptible de contribuer à une «société équitable et à une économie qui fonctionne».
«Les enfants et les jeunes sont des agents du changement. Il est essentiel de les reconnaître comme tels pour protéger les acquis du développement et réduire le risque de crises à l’avenir. La préparation du monde de demain doit commencer par leur participation active et leur leadership», a-t-elle ajouté.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com