Tadjikistan: neuf morts et 24 blessés dans une opération «antiterroriste»

Une photo prise et publiée par le ministère de l'Intérieur de la République du Tadjikistan montre des enquêteurs de la police sur le site d'une attaque au poste frontière d'Ishkobod situé à l'ouest de Douchanbe, la capitale du Tadjikistan, le 6 novembre 2019. (Photo, AFP)
Une photo prise et publiée par le ministère de l'Intérieur de la République du Tadjikistan montre des enquêteurs de la police sur le site d'une attaque au poste frontière d'Ishkobod situé à l'ouest de Douchanbe, la capitale du Tadjikistan, le 6 novembre 2019. (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 18 mai 2022

Tadjikistan: neuf morts et 24 blessés dans une opération «antiterroriste»

Une photo prise et publiée par le ministère de l'Intérieur de la République du Tadjikistan montre des enquêteurs de la police sur le site d'une attaque au poste frontière d'Ishkobod situé à l'ouest de Douchanbe, la capitale du Tadjikistan, le 6 novembre 2019. (Photo, AFP)
  • Plus de 70 membres de ce «groupe terroriste» non-identifié ont été arrêtés, a précisé le ministère
  • Dans la matinée, le Tadjikistan avait annoncé lancer une «opération antiterroriste» dans cette gigantesque région sur fond de tensions croissantes ces derniers mois avec des figures locales

DOUCHANBE: Neuf personnes ont été tuées mercredi et 24 blessées dans une opération « antiterroriste » dans l'est du Tadjikistan, selon le ministère de l'Intérieur de ce pays d'Asie centrale qui est régulièrement le théâtre de heurts armés. 

Parmi les victimes, un militaire est mort et 13 autres ont été blessés après qu'un cocktail molotov a été lancé sur un convoi du Comité national de sécurité du Tadjikistan, a détaillé le ministère dans un communiqué.  

Huit membres d'un « groupe armé illégal » ont de leur côté été tués et 11 autres blessés.  

Plus de 70 membres de ce « groupe terroriste » non-identifié ont été arrêtés, a précisé le ministère. 

Selon le communiqué, les affrontements ont eu lieu après que quelque 200 personnes faisant partie de « groupes criminels organisés » et armés ont bloqué la route reliant la capitale tadjike, Douchanbé, à Khorog, chef-lieu de la région autonome de Gorno-Badachkhan (BGAO), non loin de la frontière avec l'Afghanistan. 

Cette vaste zone montagneuse du massif du Pamir représente près de la moitié de la superficie du Tadjikistan, mais seulement quelque 200 000 des neuf millions d'habitants du pays. La région borde les territoires afghans, chinois et kirghiz. 

Dans la matinée, le Tadjikistan avait annoncé lancer une « opération antiterroriste » dans cette gigantesque région sur fond de tensions croissantes ces derniers mois avec des figures locales.  

« Pour assurer la sécurité des citoyens et de l'ordre social, les organes de sécurité ont lancé une opération antiterroriste », indique ainsi le ministère, qui accuse des « groupes criminels » locaux d'être financés par des « organisations extrémistes et terroristes étrangères ». 

Sans pour autant dire qui était la cible de cette opération, son annonce est intervenue alors que le ministère de l'Intérieur annonçait également des heurts mardi avec les partisans d'une influente figure du Gorno-Badakhchan, Mamadbokir Mamadbokirov que les autorités tadjikes qualifient de « chef d'un groupe criminel ». 

Selon le ministère, des jeunes auraient attaqué des policiers mardi soir à Khorog, jetant sur eux une grenade et blessant plusieurs officiers. Un assaillant a été tué.  

Les tensions s'exacerbent depuis des mois, et les autorités tadjikes ont coupé l'internet dans toute la zone il y a plusieurs mois. L'ambassade des Etats-Unis à Douchanbé avait dénoncé cette mesure en mars et appelé le Tadjikistan à « respecter les libertés fondamentales ».   

Ce pays d'Asie centrale est la plus pauvre des ex-républiques soviétiques, et survit largement grâce à ses travailleurs émigrés en Russie. 

Guerre civile 

Il a été déchiré par une guerre civile avec des islamistes et des opposants au régime en place, notamment des groupes du Gorno-Badakhchan, dans les années 1990. 

Le pays est dirigé depuis 1992 par Emomali Rakhmon, dont la dérive autoritaire est dénoncée par de nombreuses ONG et capitales occidentales. 

Les heurts entre les forces tadjikes et divers groupes armés, islamistes ou trafiquants de drogues venus d'Afghanistan, étaient encore très courants dans les années 2000, puis sont devenus moins nombreux dans les années 2010. 

Des violences ont toutefois régulièrement lieu. En novembre 2019, le gouvernement tadjik avait ainsi affirmé avoir tué 15 membres du groupe Etat islamique venus d'Afghanistan. 

Le retour des talibans au pouvoir à Kaboul l'été dernier a aussi nourri les inquiétudes quant à une déstabilisation future de Tadjikistan. 

Enfin, Douchanbé entretient des relations conflictuelles avec son voisin kirghiz du fait des différends économiques et territoriaux. Des affrontements meurtriers y éclatent régulièrement.  

Les derniers en date remontent au mois d'avril, mais les plus graves ont eu lieu au printemps 2021 et ont fait une cinquantaine de morts.   


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.