Otan: La Suède et la Finlande bouclent leurs candidatures, malgré le nuage turc

Le président finlandais Sauli Niinisto, à gauche, et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson assistent à une conférence de presse conjointe à Stockholm, le mardi 17 mai 2022 (Photo, AP).
Le président finlandais Sauli Niinisto, à gauche, et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson assistent à une conférence de presse conjointe à Stockholm, le mardi 17 mai 2022 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 18 mai 2022

Otan: La Suède et la Finlande bouclent leurs candidatures, malgré le nuage turc

  • Avec une majorité écrasante de plus de 95% du Parlement finlandais, tout est désormais en place
  • Le duo nordique se rendra jeudi à Washington pour rencontrer le président américain Joe Biden

STOCKHOLM: La Finlande et la Suède déposeront mercredi conjointement leurs candidatures à l'Otan, ont annoncé les deux pays nordiques, malgré l'ombre persistante d'un blocage par la Turquie.

Avec le feu vert à une majorité écrasante de plus de 95% du Parlement finlandais, tout est désormais en place pour l'arrivée simultanée des demandes d'adhésion des deux pays au siège de l'alliance à Bruxelles.

Celles-ci seront remises au secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg mercredi à 08H00 (06H00 GMT) par les ambassadeurs suédois et finlandais, a précisé mardi soir la représentation finlandaise.

"Je suis heureuse que nous ayons pris le même chemin et que nous puissions le faire ensemble", a déclaré la Première ministre suédoise Magdalena Andersson, au côté du président finlandais Sauli Niinistö, en visite d'Etat à Stockholm.

Le duo nordique se rendra jeudi à Washington pour rencontrer le président américain Joe Biden, a annoncé la Maison Blanche.

Alors que Vladimir Poutine a semblé mettre la sourdine lundi sur les menaces russes de représailles à une adhésion suédo-finlandaise, le principal obstacle semble désormais venir de l'intérieur de l'alliance.

La Turquie, dont la ratification est impérative comme celle de chacun des 30 membres de l'Otan, a réaffirmé lundi son hostilité à l'entrée de la Suède et de la Finlande, malgré des discussions diplomatiques durant le week-end.

Ankara "ne cèdera pas", a dit le président turc Recep Tayyip Erdogan, accusant la Suède d'être "la pépinière des organisations terroristes" et lui reprochant d'avoir pris des sanctions contre son pays.

Les analystes estiment que la Turquie cherche certainement des contreparties en échange de son feu vert, par exemple la levée du refus des Etats-Unis de leur vendre des F-35, le puissant avion de combat américain.

Ankara reproche notamment à la Suède et à la Finlande de ne pas approuver ses demandes d'extradition des personnes qu'elle accuse d'être membres d'"organisations terroristes" comme le PKK kurde, ou d'avoir gelé des exportations d'armes vers la Turquie.

«Optimiste»

Malgré ces querelles, le président finlandais s'est dit "optimiste" sur le fait d'obtenir le soutien de la Turquie, "à l'aide de discussions constructives".

"La Suède se réjouit de travailler avec la Turquie dans l'Otan et cette coopération peut être un élément de notre relation bilatérale", a affirmé Mme Andersson, assurant que Stockholm "est engagé dans le combat contre toutes les formes de terrorisme".

A Washington, la diplomatie américaine a aussi affiché un certain optimisme. "Nous sommes confiants dans notre capacité à préserver le consensus au sein de l'Alliance" en faveur de l'adhésion, a dit son porte-parole Ned Price à la presse, assurant que ce sentiment n'avait "pas changé" malgré les déclarations du président turc.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken doit rencontrer mercredi son homologue Mevlut Cavusoglu à New York.

Les candidatures de la Finlande et de la Suède, conséquence directe de l'invasion de l'Ukraine par Moscou, ont continué à franchir des étapes mardi.

Au terme d'une session parlementaire de deux jours, le projet d'adhésion a été adopté par le Parlement finlandais avec 188 voix pour et huit contre.

"C'est un résultat exceptionnel, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit si net", a salué le ministre finlandais des Affaires étrangères Pekka Haavisto, avant d'aller signer l'acte de candidature de son pays.

Son homologue suédoise Ann Linde en a fait autant mardi matin lors d'une cérémonie.

Après un bond spectaculaire en faveur de l'adhésion dans l'opinion publique, la Suède et la Finlande ont jugé nécessaire de se placer à l'abri du parapluie de l'Otan face à une Russie capable d'envahir militairement un de ses voisins.

Les deux pays tourneraient ainsi la page de décennies de neutralité puis de non-alignement militaire.

Face aux risques de représailles russes, ils ont cherché ces dernières semaines des assurances de sécurité auprès de leurs voisins nordiques et des grandes puissances de l'Otan.

Seuls les membres de l'alliance bénéficient du célèbre article 5 de protection mutuelle, pas les candidats.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a assuré mardi que son pays allait "intensifier" sa coopération militaire avec les deux nations nordiques.

Une adhésion à l'Otan, qui nécessite une ratification parlementaire des 30 membres de l'alliance, prend généralement plusieurs mois. La Suède a dit s'attendre à ce que le processus prenne au maximum un an.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.