L’Autorité palestinienne lance un appel à l’UE pour qu’elle reprenne son soutien financier

Des Palestiniens collectent de l’aide alimentaire dans un centre de distribution à Gaza (Photo, AFP).
Des Palestiniens collectent de l’aide alimentaire dans un centre de distribution à Gaza (Photo, AFP).
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Publié le Mardi 17 mai 2022

L’Autorité palestinienne lance un appel à l’UE pour qu’elle reprenne son soutien financier

  • L’Autorité palestinienne lance un appel à l’UE pour qu’elle reprenne son soutien financier
  • «Nous avons demandé à l’Union européenne de fournir sans conditions l’aide qu’elle a promise», indique le Premier ministre palestinien

RAMALLAH: L’Autorité palestinienne (AP) a réitéré son appel à l’Union européenne (UE) pour qu’elle fournisse sans conditions l’aide promise.
L’Autorité est préoccupée par l’incertitude persistante concernant le soutien financier annuel de l’UE à son budget, malgré plusieurs réunions avec des hauts responsables de l’UE au cours des derniers mois.
Le Premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh, qui s’est entretenu la semaine dernière à Bruxelles avec le haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell Fontelles, a exhorté le bloc à accélérer le transfert de son soutien financier, suspendu depuis deux ans.
M. Shtayyeh a évoqué une crise financière croissante causée par la baisse du soutien extérieur et la poursuite des déductions d’Israël sur la taxe qu’il perçoit au nom de l’AP.
«Nous avons demandé à l’Union européenne de fournir sans conditions l’aide qu’elle a promise. Nous espérons y parvenir très prochainement», a déclaré M. Shtayyeh au début de la réunion hebdomadaire du Conseil des ministres de l’Autorité palestinienne, lundi à Ramallah.
L’UE a reporté le transfert de 223 millions de dollars (1 dollar = 0,96 euro) d’aide annuelle à l’AP après que les membres de l’UE ont soutenu la condition de la Hongrie de changer le programme scolaire des écoles de Cisjordanie parce qu’il «contient des incitations contre Israël et des contenus antisémites».
L’UE a versé environ 156 millions de dollars par an au budget de l’AP, dont 93 millions ont servi à payer les salaires de ses employés civils. Ces employés ont reçu entre 70 et 80% de leurs salaires pendant cinq mois consécutifs.
Le budget de l’AP a souffert d’une forte baisse de l’aide internationale, qui est passée de 1,3 milliard de dollars en 2013 à 129 millions de dollars en 2021.
L’économiste palestinien Samir Hulileh a expliqué à Arab News que la politique des pays européens consiste désormais à apporter un soutien direct au secteur privé palestinien, marginalisant ainsi l’AP.
«Les pays européens continuent de fournir leur soutien à l’économie du secteur privé palestinien, mais le soutien officiel apporté au gouvernement palestinien est complètement interrompu», a-t-il indiqué.
«Cela se traduit par une faible performance de l’Autorité palestinienne dans son rôle et ses tâches fonctionnelles, surtout avec l’arrêt du soutien américain et arabe dont elle bénéficie.»
Selon M. Hulileh, la valeur du déficit budgétaire a atteint 1,3 milliard de dollars.
Au début du mois, l’Autorité palestinienne a présenté un vaste programme de réformes au Comité de liaison ad hoc afin d’encourager les pays donateurs, notamment les membres de l’UE, à reprendre leur soutien financier à l’AP, a précisé une source palestinienne à Arab News.
«L’UE a continué à soutenir l’UNRWA. Ce qui reste en suspens, c’est le financement de l’AP, qui est toujours bloqué à Bruxelles», a déclaré une source européenne de haut niveau à Arab News.
Néanmoins, selon les médias, l’UE a réduit son aide à l’Unrwa de 40% pour la période 2022-2024, passant de 135 à 82 millions de dollars.
Selon l’UE, l’aide pourrait revenir à des niveaux normaux en modifiant les programmes scolaires et en supprimant ce qu’elle qualifie de contenus d’incitation contre Israël, alors qu’elle continue de retarder le soutien financier annuel de 156 millions de dollars accordé à l’AP.
La réduction du budget de l’UE intervient dans un contexte de pressions intenses et de campagnes d’incitation contre l’Unrwa menées l’année dernière par des institutions israéliennes. Cela a poussé l’UE à condamner l’utilisation par l’Unrwa de matériel pédagogique qui, selon elle, incite à la haine et à la violence contre Israël et les juifs dans les écoles de Cisjordanie et de la bande de Gaza.
L’UE a exigé que l’Unrwa retire «immédiatement» le contenu «provocateur», déclarant que son financement «devrait être conditionné» à l’adaptation du matériel pédagogique aux valeurs de l’ONU qui promeuvent la paix et la tolérance.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.