Manche: 56 migrants en difficultés secourus au large du Pas-de-Calais

Des migrants sont secourus par des membres d'équipage du navire Abeille Languedoc après la panne du générateur de leur bateau dans les eaux françaises alors qu'ils tentaient de traverser illégalement la Manche vers la Grande-Bretagne, au large des côtes de Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France, le 9 mai 2022. (AFP)
Des migrants sont secourus par des membres d'équipage du navire Abeille Languedoc après la panne du générateur de leur bateau dans les eaux françaises alors qu'ils tentaient de traverser illégalement la Manche vers la Grande-Bretagne, au large des côtes de Boulogne-sur-Mer, dans le nord de la France, le 9 mai 2022. (AFP)
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Publié le Mardi 10 mai 2022

Manche: 56 migrants en difficultés secourus au large du Pas-de-Calais

  • Une femme enceinte, accompagnée de cinq enfants, ont été les premiers à être secourus. Plusieurs autres enfants faisaient partie de naufragés
  • Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités, qui soulignent le danger lié à la densité du trafic

BOULOGNE-SUR-MER: Cinquante-six migrants en difficulté ont été secourus dans la Manche, alors qu'ils tentaient de rallier l'Angleterre sur une embarcation de fortune, a communiqué mardi la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.


Présents à bord du remorqueur de sauvetage lors de l'intervention, des journalistes ont recensé de très nombreuses nationalités à bord, parmi lesquelles des ressortissants africains, Erythréens, Ethiopiens ou Nigérians, ainsi que des Afghans, des Vietnamiens ou des personnes du Maghreb déclarant venir d'Egypte. 


Le bateau pneumatique, un "long boat" noir au moteur tombé en panne, avait été signalé lundi matin au large du Pas-de-Calais, puis approché une vedette côtière de la gendarmerie maritime avant le sauvetage.


Une femme enceinte, accompagnée de cinq enfants, ont été les premiers à être secourus. Plusieurs autres enfants faisaient partie de naufragés. 


Tous ont été récupérés à bord du remorqueur, équipés de vêtements secs --et pour les femmes et les enfants, réconfortés avec des biscuits ou des peluches-- puis débarqués au port de Boulogne-sur-mer, et pris en charge par les pompiers du Pas-de-Calais et la police aux frontières.


Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités, qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l'eau. 


Selon le directeur du Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Marc Bonnafous, le phénomène s'est "industrialisé", avec des bateaux "de plus de 12 mètres chargés de 30 à 50 personnes".


En 2021, 52 000 personnes ont tenté cette traversée, soit cinq fois plus qu'en 2020, et 28 000 l'ont réussie, selon les chiffres britanniques. 


Déjà plus de 7 000 migrants ont rejoint les côtes britanniques depuis janvier, soit trois fois plus qu'en 2021 à la même époque.


Ces traversées périlleuses prennent aussi des vies: en 2021, 38 migrants sont morts, dont 27 dans un même naufrage le 24 novembre, selon la préfecture maritime.


Pour décourager les traversées, le gouvernement britannique a récemment fait inscrire dans la loi une réforme controversée du droit d'asile, qui prévoit notamment d'expulser au Rwanda les arrivants au Royaume-Uni, le temps que leur demande d'asile soit étudiée.


La nouvelle loi a été vertement critiquée par les organisations internationales et d'aide aux réfugiés. Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés a regretté un texte qui "sape les lois et pratiques internationales établies en matière de protection des réfugiés".                


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.