La fusion réalisée par la NCB inaugure une nouvelle ère financière sous la direction de SAMA

J'avais 25 ans lorsque j'ai décroché un emploi à la National Commercial Bank (NCB), une semaine après mon arrivée à Djeddah en provenance de Boston. J'ai été embauché au sein de la division de gestion des investissements (IMD) dans le but de créer le premier fonds en Arabie saoudite, le Murabaha.

À cette époque, avant la création de l'Autorité des marchés financiers, la division de gestion des investissements (IMD) exerçait les mêmes activités que la NCB exerce aujourd'hui. L'équipe comptait sept membres saoudiens très instruits, qui étaient dirigés par un cadre américain chevronné, recruté auprès de la Citibank.

Cette époque a marqué le début d'une nouvelle ère pour la National Commercial Bank (NCB) – sous la direction de son PDG Abdulhadi Shayef – en tant qu'institution financière saoudienne la plus progressiste, offrant des services bancaires commerciaux ainsi que des services d'investissement avancés.

La banque a donc recruté des talents saoudiens de premier plan, ainsi que des expatriés. Elle disposait d'un réseau international de bureaux implantés à New York, Londres, Tokyo et Beyrouth. Le siège triangulaire de la NCB est devenu le premier gratte-ciel de tout le Conseil de coopération du Golfe.

Avec la signature récente du protocole d'accord concernant l'acquisition du groupe financier Samba, la NCB connaît un nouveau tournant et devient la banque qui réalise la croissance la plus rapide au Moyen-Orient, sous la direction de Saeed Al-Ghamdi, son nouveau PDG.

Le secteur bancaire en Arabie Saoudite est certes très actif dans l'exécution de fusions et d'acquisitions. Cette dernière fusion est la deuxième au cours des dernières années, après le regroupement réussi des banques SABB et Alawwal. Je suis convaincu que de nouvelles fusions sont économiquement viables, notamment parmi les banques qui opèrent pleinement selon les directives de la Charia.

Par ailleurs, le secteur des assurances est un autre secteur financier qui connaît également un nombre croissant de fusions et d'acquisitions.

L'Autorité monétaire de l'Arabie saoudite (SAMA), qui est la banque centrale du Royaume et qui réglemente le secteur des assurances, encourage depuis un certain temps les compagnies d'assurance cotées à la Bourse saoudienne (Saudi Stock Exchange ou Tadawul) à renforcer leur position financière en procédant à des consolidations.

Compte tenu des exigences de capital proposées et qui seront mises en œuvre, les compagnies d'assurance à capital limité seront obligées d'augmenter leur capital, de se consolider ou de se retirer progressivement du marché.

Jusqu'à ce jour, Walaa Cooperative Insurance Co. et MetLife AIG ANB Cooperative Insurance Co. ont fusionné, tandis que d'autres sociétés ont annoncé leur intention de fusionner. Il s'agit notamment de Aljazira Takaful Taawuni Co. avec Solidarity Saudi Takaful Co., Gulf Union Cooperative Insurance Co. avec Al-Ahlia for Cooperative Insurance Co. et Saudi Enaya Cooperative Insurance Co. avec Amana Cooperative Insurance Co.

J’estime que la vague de consolidation va continuer à bâtir un secteur financier plus sain et plus fort. Nous pourrions voir une autre annonce dans le secteur bancaire au cours du premier semestre de l'année prochaine. Toutefois, nous pouvons certainement prévoir des annonces similaires dans le secteur des assurances.

Depuis 2005, le groupe financier BMG a été le conseiller financier agréé le plus actif. Il a introduit en bourse 12 compagnies d'assurance et conseillé l'une des fusions éventuelles mentionnées précédemment - avec une équipe dynamique au sein de l'unité des fusions et des acquisitions du département de contrôle des assurances de la SAMA. Nous sommes donc convaincus que la consolidation des acteurs du secteur de l'assurance se poursuivra à l'avenir, et que le nombre de compagnies d'assurance sera réduit à 20 d'ici 2022.

Basil M.K. Al-Ghalayini est président et PDG du Groupe Financier BMG.

NDLR : Les opinions exprimées par les auteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com