Après un premier tour difficile, Mohammad Al-Tuwaijri, le candidat de l’Arabie saoudite à la tête de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), est passé en deuxième étape du processus de sélection.
Al-Tuwaijri a été ministre de l'Économie et de la Planification du Royaume entre 2016 et 2020, période pendant laquelle il a aidé à superviser le plan de réforme Vision 2030 de l'Arabie saoudite et son programme de transformation économique.
Les autres candidats arrivés au deuxième tour sont Amina Mohamed du Kenya, Ngozi Okonjo-Iweala du Nigéria, Yoo Myung-hee de la Corée du Sud et Liam Fox du Royaume-Uni. Tous sont hautement qualifiés.
Les trois candidats éliminés étaient Jesus Saede Kuri du Mexique, Tudor Ulianovschi de Moldavie et Abdel-Hamid Mamdouh d'Égypte.
Une deuxième série de « confessionnaux» (Ndlr : « consultations ») doit commencer le 24 septembre et se terminer le 6 octobre par l'élimination de trois autres candidats. Le choix final devrait être fait début novembre.
Il est aujourd’hui plus important que jamais d'avoir le bon responsable à la tête de l'OMC en tant que directeur général. La pandémie COVID-19 a plongé l'économie mondiale et son régime commercial dans une crise, l'économie mondiale devant se contracter de près de 5% en 2020.
Les confinements liés à la pandémie ont eu un effet considérable sur le commerce. En avril, l'OMC prédisait que le commerce pourrait baisser de 13 à 32 pour cent cette année. En août, il a enregistré une baisse de 14% de la valeur mondiale des marchandises entre le premier et le deuxième trimestre 2020.
Une nouvelle baisse est attendue au dernier trimestre de cette année avec le retour des confinements en Europe, notamment dans des pays comme la France, l'Espagne et le Royaume-Uni.
Quiconque se verra confier le poste aura à prendre la tête d’une organisation déjà embourbée dans de multiples difficultés et luttant pour aider ses membres à surmonter une grave crise déclenchée par la pandémie.
Avant même que la crise du COVID-19 ne frappe, l'organisation était aux prises avec des négociations bloquées et tentait de réduire les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine. En outre, elle était confrontée à des attaques incessantes de Washington, qui a paralysé le mécanisme de règlement des différends de l'OMC et menacé de quitter complètement l'organisation.
À mon avis, nous avons besoin du candidat le plus qualifié pour ce poste, quelqu'un ayant la capacité de répondre aux exigences des membres et de gérer ces défis chroniques.
Le nouveau directeur général doit être un candidat équilibré, ayant été activement impliqué dans la gestion des défis des secteurs privé et public et qui connaît l'importance du rendement.
Avec l'aval d'une puissance économique, membre fondateur de l'OPEP et membre du club du G20, Al-Tuwaijri, notamment avec son expérience des secteurs public et privé aux niveaux local et mondial, est le bon candidat pour diriger l'OMC.
Basil M.K. Al-Ghalayini est le président-directeur général de BMG Financial Group. @Basilghalayini
NDLR: les opinions exprimées par les rédacteurs dans cette section sont les leurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue d'Arab News
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com