Forum de l’aviation du futur: les leaders du secteur se réunissent lors d’un événement inaugural mondial

Le forum organisé par l'Autorité générale de l'aviation civile présentera plus de 120 intervenants (Arab News)
Le forum organisé par l'Autorité générale de l'aviation civile présentera plus de 120 intervenants (Arab News)
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Publié le Lundi 09 mai 2022

Forum de l’aviation du futur: les leaders du secteur se réunissent lors d’un événement inaugural mondial

Le forum organisé par l'Autorité générale de l'aviation civile présentera plus de 120 intervenants (Arab News)
  • Cet événement de deux jours, qui se tient à Riyad, rassemblera 2 000 personnes, avec plus de 120 intervenants
  • Pour le ministre saoudien de l'Énergie, un carburant à faible teneur en carbone pour l'aviation pourrait devenir le carburant de transition de l'avenir

RIYAD: Le Forum de l’aviation du futur, qui a ouvert ses portes en Arabie saoudite, réunira 2 000 personnes.

Cet événement de deux jours, qui se tient à Riyad, accueillera des dirigeants des secteurs public et commercial, ainsi que des PDG et des responsables internationaux de la réglementation. Le secteur de l’aviation vise en effet à résoudre les problèmes de l’après-pandémie et à définir les futurs voyages aériens internationaux.

Le forum, organisé par l'Autorité générale de l'aviation civile, également connu sous le nom de «Gaca», présentera plus de 120 intervenants.

MISES À JOUR

Préoccupations liées à la crise actuelle: S'adressant à Arab News en marge de l'événement, Jean-Marc Bourreau, associé chez Consulum Aviation, a précisé que l'effet mondial de la pandémie avait défini la conception de la nouvelle politique mondiale de l'Arabie saoudite en matière de voyages aériens.

«C'est ce qui va alimenter la Vision 2030. Comment parler d'avenir en 2030, si l’on n'est pas capable de proposer des solutions pour sortir de la crise actuelle», a ajouté Bourreau.

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Jean-Marc Bourreau s'entretenant avec Arab News, au Future Aviation Forum à Riyad.

Impact chinois: Le secteur de l'aviation a connu un ralentissement en raison de la politique chinoise de zéro Covid, qui est impossible à réaliser, selon le directeur général de l'Association du transport aérien international, Willie Walsh.

Walsh a indiqué que la flambée des prix de l'énergie était l'un des défis les plus difficiles auxquels le secteur de l'aviation se trouvait confronté, alors qu'il tente de sortir de la crise économique causée par la pandémie.

Vision 2030: L'Arabie saoudite s'efforce de mettre en place un écosystème aéronautique solide, dans la mesure où elle envisage de jouer un rôle de plaque tournante régionale, conformément à la Vision 2030 , a déclaré Raid Ismaël, coresponsable du Middle East and North Africa Investment, ainsi que du Fonds d'investissement public du Royaume (PIF).

«Du point de vue de l'aviation commerciale, il existe de nombreuses opportunités concernant le nouveau transporteur à Riyad. Le plus important est l'écosystème qui l'entoure. Pour avoir un écosystème solide et un effet multiplicateur, pour nous assurer que nous aboutirons à une plaque tournante de premier plan dans la région», a soutenu Ismaël.

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Raid Ismaël, coresponsable de l'investissement direct et du PIF dans la zone Mena, s'exprimant lors du FAF 2022 (Future Aviation Forum)

Carburant futur: Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré qu'un carburant à faible teneur en carbone pour l'aviation pourrait devenir le carburant de transition de l'avenir. 

Le ministre a indiqué que le développement durable ne pouvait être concrétisé en s'appuyant uniquement sur les biocarburants. Il a clairement indiqué que toutes les options, y compris l'hydrogène, devraient être envisagées pour assurer un meilleur avenir à faible émission de carbone. 

Special Riyadh Zone (Zone spéciale de Riyad): Dans le but d'attirer davantage d'entreprises multinationales du secteur de la logistique et du fret, l'Autorité générale de l'aviation civile saoudienne a commencé à travailler sur une zone économique spéciale à Riyad. 

Le président de la Gaca, Abdelaziz ben Abdallah al-Douailej, a précisé que cette nouvelle zone spéciale disposera de dispositifs économiques et législatifs susceptibles de créer à l’avenir davantage d'entités multinationales. 

Nouvelle compagnie aérienne nationale: L'Arabie saoudite vise à obtenir d’ici à la fin de cette décennie un investissement de 100 milliards de dollars (un dollar = 0,94 euros) dans le secteur de l'aviation, a déclaré le ministre saoudien des Transports, Saleh al-Jasser, lors de la cérémonie inaugurale du forum. 

Il a également indiqué que le gouvernement saoudien avait des plans ambitieux pour lancer un nouveau transporteur national qui pourrait devenir l'un des meilleurs au monde dans les années à venir. 

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Le ministre saoudien des Transports Saleh al-Jasser, s'exprimant lors du Forum de l’aviation du futur (Future Aviation Forum)

Nouvelles réglementations des voyages: En vue de faciliter les voyages aériens internationaux, l'Arabie saoudite a annoncé une nouvelle politique mondiale pour les voyages aériens. 

Ce nouveau dispositif devrait simplifier les voyages internationaux, en évitant la confusion en rapport avec les exigences de voyage qui découragent actuellement des millions de personnes de réserver des vols. 

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Le Future Aviation Forum durera deux jours (Arab News) 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


La livre s'effrite en amont de la réunion de sa banque centrale et de l'inflation

Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
Une photographie prise le 22 avril 2022 montre des pièces de monnaie et des billets en livres sterling exposés sur une table, à Londres (Photo, AFP).
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  • Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi
  • Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées

LONDRES: La livre s'affaissait quelque peu lundi, les indicateurs économiques laissant entrevoir la possibilité d'une baisse de taux jeudi à l'issue de la réunion de politique monétaire de la Banque d'Angleterre (BoE), ou lors de la suivante en août.

Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), la devise britannique cédait 0,13% face au billet vert, à 1,2670 dollar, et perdait 0,23% face à la monnaie unique, à 84,56 pence pour un euro.

Les analystes s'attendent à ce que la Banque d'Angleterre maintienne ses taux inchangés jeudi.

Il n'y a en effet que de maigres "chances d'une baisse des taux ce jeudi, ce qui est normal à l'approche des élections" législatives au Royaume-Uni, rappelle Kathleen Brooks, analyste de XTB.

Taux inchangés 

Depuis leur annonce et jusqu'à leur tenue le 4 juillet, les prises de paroles des membres de la BoE ont été annulées.

Toutefois, "des signes de pressions inflationnistes qui s'amenuisent pourraient ouvrir la voie à une première action en août" de la part de la Banque d'Angleterre pour baisser les taux, remarque Henry Cook, analyste de MUFG.

Les chiffres de l'inflation pour mai au Royaume-Uni sont attendus mercredi, la veille de la décision de la banque centrale britannique sur son taux directeur.

En avril, l'inflation britannique avait fortement ralenti, tombant à 2,3% sur un an.

L'objectif d'un taux de 2% de la BoE pourrait être atteint en mai, relève Kathleen Brooks, "ce qui signifierait que l'inflation britannique est inférieure aux niveaux européens et américains, du moins pour le moment". (La seconde estimation de l'inflation de mai en zone euro sera publiée mardi.)

Le consensus des analystes compilé par l'agence Bloomberg avance une inflation à 2% sur un an en mai au Royaume-Uni.

Bien que l'inflation dans le secteur des services reste forte, d'autres indicateurs récents "continuent de faire état d'un nouvel assouplissement du marché du travail et des pressions sur les prix", favorisant une réduction des taux à l'avenir, ajoute Henry Cook, de MUFG.

L'analyste cite notamment une enquête mensuelle du Royal Institute of Chartered Surveyors (RICS) sur le marché immobilier publiée la semaine dernière, qui a rapporté une légère baisse des demandes de nouveaux acheteurs parallèlement à une contraction des ventes conclues en mai au Royaume-Uni.

Les prix sur le marché immobilier ont en outre stagné en juin d'après des données de la plateforme immobilière Rightmove dévoilées lundi.

 

Cours de lundi  Cours de vendredi

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09H35 GMT  21H00 GMT

EUR/USD    1,0714     1,0703

EUR/JPY    168,90     168,46

EUR/CHF    0,9559     0,9532

EUR/GBP    0,8456     0,8436

USD/JPY    157,64     157,40

USD/CHF    0,8922     0,8906

GBP/USD    1,2670     1,2687


Fitch: l'Arabie saoudite domine la croissance du secteur bancaire au Moyen-Orient

Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
Cette expansion présente de nouvelles opportunités commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité. Shutterstock
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  • La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis
  • En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt

RIYAD: Selon Fitch Ratings, les prix élevés du pétrole et des taux d'intérêt créent des conditions de fonctionnement favorables pour les banques à travers le Moyen-Orient, malgré les tensions régionales. Lors d'un récent webinaire consacré au secteur bancaire de la région, Fitch Ratings a souligné que la croissance des prêts en Arabie saoudite devrait être environ deux fois supérieure à la moyenne régionale de 5 à 6% pour l'exercice fiscal 2024, stimulée par une croissance significative du produit intérieur brut non pétrolier.

Cette expansion présente de nouvelles perspectives commerciales pour les institutions financières du Royaume et intensifie la concurrence pour la liquidité.

L'agence a souligné que le Conseil de coopération du Golfe (CCG) se démarquait dans le paysage bancaire mondial, notant que la région bénéficie de prix élevés du pétrole, de taux d'intérêt élevés, de dépenses gouvernementales substantielles, d'une forte croissance du secteur non pétrolier, ainsi que d'une confiance élevée des investisseurs et des consommateurs.

Ces éléments contribuent à des conditions commerciales solides et à des indicateurs financiers sains pour les banques dans la plupart des marchés.

Fitch Ratings a noté que les institutions financières du CCG ont enregistré un record d'émissionsen dollars au premier trimestre de 2024, soutenues par des conditions de tarifications avantageuses, une augmentation des prêts, des besoins de refinancement et une forte demande des investisseurs.

Cependant, l'agence de notation a souligné que les banques régionales étaient actuellement au pic de leur cycle. La baisse des prix des hydrocarbures constitue un risque pour les environnements opérationnels financiers à travers le Moyen-Orient, chaque pays faisant face à ses propres défis.

À la différence de l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis (EAU) bénéficient de conditions de liquidité plus robustes, améliorant les indicateurs de rentabilité des banques en 2023 et au premier trimestre de 2024, avec une marge nette d'intérêt moyenne du secteur augmentant de 100 points de base entre 2022 et 2023.

Le secteur bancaire du Qatar dépend notablement du financement non domestique, qui représentait 42% du total des avoirs à la fin du premier trimestre de 2024. Cette dépendance expose les banques qataries aux chocs politiques et économiques externes ainsi qu'aux fluctuations du sentiment des investisseurs.

En octobre de l'année dernière, Fitch Ratings a confirmé que les banques du CCG prospéraient grâce aux prix élevés du pétrole, à l'inflation maîtrisée et à la hausse des taux d'intérêt.

Elle a également mis en avant les améliorations des institutions financières des Émirats arabes, soulignant que les banques en Arabie saoudite, du Qatar et des EAU étaient bien positionnées pour bénéficier de la hausse des taux d'intérêt grâce à un reclassement rapide du portefeuille de prêts et à un financement substantiel à faible coût.

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le réarmement nucléaire avance à mesure que le monde s'enfonce dans la guerre, constate le Sipri

Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
Un modèle de bombe aérienne thermonucléaire soviétique AN-602, également connue sous le nom de bombe Tsar, l'arme nucléaire la plus puissante jamais créée et testée, se trouve au pavillon Atom (Photo, AFP).
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  • En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle
  • Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires

STOCKHOLM: Avec l'augmentation des tensions géopolitiques dans le monde, les puissances nucléaires modernisent leurs arsenaux, ont affirmé lundi des chercheurs, exhortant les dirigeants mondiaux à "prendre du recul et réfléchir".

"Depuis la Guerre froide, les armes nucléaires n'ont jamais joué un rôle aussi important dans les relations internationales", a déclaré le directeur du programme sur les armes de destruction massive à l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), Wilfred Wan.

Les neuf Etats dotés de l'arme nucléaire - la Russie, les Etats-Unis, la France, l'Inde, la Chine, Israël, le Royaume-Uni, le Pakistan et la Corée du Nord - ont tous modernisé leurs arsenaux nucléaires et plusieurs d'entre eux ont déployé en 2023 de nouveaux systèmes.

En janvier, sur les quelque 12.121 ogives nucléaires existantes dans le monde, environ 9.585 étaient disponibles en vue d'une utilisation potentielle.

Environ 2.100 d'entre elles étaient maintenues en état d'"alerte opérationnelle élevée" pour les missiles balistiques.

La quasi-totalité de ces têtes nucléaires appartiennent à la Russie et aux Etats-Unis, qui possèdent à eux seuls 90% des armes nucléaires mondiales.

Chine

Pour la première fois, le Sipri estime aussi que la Chine détient "quelques ogives en état d'alerte opérationnelle élevée" - c'est à dire prêtes à être utilisées immédiatement.

"Nous vivons actuellement l'une des périodes les plus dangereuses de l'histoire de l'humanité", a mis en garde Dan Smith, directeur du Sipri.

"Les sources d'instabilité sont nombreuses : rivalités politiques, inégalités économiques, perturbations écologiques, accélération de la course aux armements. L'abîme nous guette et il est temps pour les grandes puissances de prendre du recul et de réfléchir. De préférence ensemble".

En février 2023, la Russie a annoncé suspendre sa participation au traité New START - "le dernier traité de contrôle (...) limitant les forces nucléaires stratégiques de la Russie et des États-Unis".

Le Sipri a également noté que Moscou avait mené en mai 2024 des exercices impliquant des armes nucléaires tactiques à la frontière ukrainienne.

Même si "le nombre total d'ogives nucléaires continue de diminuer à mesure que les armes de l'ère de la guerre froide sont progressivement démantelées", une augmentation du "nombre d'ogives nucléaires opérationnelles" est observée d'année en année de la part des puissances nucléaires, a déploré le directeur du Sipri.

Il a ajouté que cette tendance allait se poursuivre et "probablement s'accélérer" dans les années à venir.