Le candidat au prix Nobel de la paix espère que sa nomination fera honneur au Pakistan

Le Dr Amjad Saqib, philanthrope pakistanais, lors d’un événement à Lahore le 12 décembre 2021. (Photo : Dr. Amjad Saqib)
Le Dr Amjad Saqib, philanthrope pakistanais, lors d’un événement à Lahore le 12 décembre 2021. (Photo : Dr. Amjad Saqib)
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Publié le Dimanche 08 mai 2022

Le candidat au prix Nobel de la paix espère que sa nomination fera honneur au Pakistan

  • Le Dr Amjad Saqib est le fondateur d'Akhuwat, le plus grand programme de microfinance sans intérêt du Pakistan
  • Depuis sa création en 2001, Akhuwat a permis à des centaines de milliers de personnes de devenir autonomes

ISLAMABAD : Lorsqu'il a appris sa nomination pour le prix Nobel de la paix de cette année, le Dr Amjad Saqib, philanthrope pakistanais, a déclaré qu'il n'avait jamais été motivé par les récompenses, mais qu'il espérait que la nouvelle donnerait une bonne image de son pays.

Fondateur d'Akhuwat, la plus grande organisation de microfinancement sans intérêt du Pakistan, M. Saqib fait partie des 251 personnes et 92 organisations annoncées le mois dernier comme candidates au prix annuel qui offre une médaille, un diplôme, 10 millions de couronnes suédoises (953 730 euros) et une attention mondiale immédiate.

Le prix de la paix est l'un des cinq prix distincts financés par l'industriel suédois Alfred Nobel qui, selon son testament de 1895, sont décernés à ceux qui « ont apporté le plus grand bénéfice à l'humanité ». Les quatre autres prix sont décernés dans les domaines de la physique, de la chimie, de la médecine et de la littérature.

Le candidat pakistanais jouit déjà d'une reconnaissance mondiale pour son travail de mobilisation sociale et de lutte contre la pauvreté. En 2021, il a reçu le prix Ramon Magsaysay, plus connu comme le prix Nobel de l'Asie.

« Je fais tout ce travail pour Allah, donc je ne suis pas très motivé par les récompenses », a déclaré Saqib à Arab News dans une interview récente.

« Mais c'est une bonne nouvelle dans le sens où cette nomination donnera une bonne image du Pakistan au reste du monde ».

Saqib a quitté son emploi dans la fonction publique pakistanaise pour créer Akhuwat en 2001. Depuis sa création, l'organisation a ouvert 800 succursales à travers le Pakistan, permettant à des centaines de milliers de personnes de devenir autonomes.
« Nous avons créé ce fonds de prêts sans intérêt auquel les personnes aisées contribuaient et l'institution Akhuwat le distribuait aux personnes dans le besoin sans intérêt afin qu'elles puissent lancer une petite entreprise », a-t-il déclaré, ajoutant que le premier prêt a été accordé à une dame qui a acheté deux machines à coudre pour lancer son entreprise.

À ce jour, l'organisation caritative a octroyé plus de 870 millions de dollars (824 millions d’euros) en 5 millions de prêts sans intérêt, tout en conservant un taux de recouvrement de 99,9 %. Les coûts opérationnels sont couverts par des dons provenant principalement de citoyens pakistanais.

« 42% de nos bénéficiaires sont des femmes », a précisé Saqib.

« Akhuwat accorde des prêts sans aucun quota ni discrimination aux personnes qui ont des compétences, des idées et la volonté de travailler. »

Saqib pense que la création d'entreprises présente des avantages à long terme car elle ouvre des opportunités.

Son approche de l'éducation est similaire.

L'organisation gère plusieurs collèges et propose des hébergements en résidence aux étudiants qui ne peuvent pas se permettre une éducation de qualité. Ils peuvent payer les frais de scolarité 10 ans plus tard, lorsqu'ils en ont les moyens.

Des travaux sont en cours pour fusionner les collèges en une université Akhuwat.

« L'université Akhuwat est un projet éducatif dans le cadre duquel Akhuwat prend en charge toutes les dépenses liées à l'éducation, comme les frais de scolarité, l'internat, les repas, les vêtements et d'autres choses encore », explique Saqib.

« Quelques collèges de l'université fonctionnent déjà, et environ 1 500 étudiants en bénéficient. »

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Record de 281 travailleurs humanitaires tués dans le monde en 2024, selon l'ONU

 Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis. (AFP)
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  • L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database
  • "Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires

GENEVE: Un nombre record de 281 travailleurs humanitaires ont été tués dans le monde cette année, ont alerté les Nations unies vendredi, qui demandent que les responsables soient poursuivis.

L'année 2024 est devenue "la plus meurtrière jamais enregistrée pour le personnel humanitaire", a affirmé l'ONU dans un communiqué, citant des données du Aid Worker Security Database.

"Les travailleurs humanitaires sont tués à un rythme sans précédent, leur courage et leur humanité se heurtant aux balles et aux bombes", a déclaré le nouveau secrétaire général adjoint de l'ONU aux affaires humanitaires et coordinateur des situations d'urgence, Tom Fletcher, dans le communiqué.

Le Britannique souligne que "cette violence est inadmissible et dévastatrice pour les opérations d'aide".

"Les États et les parties au conflit doivent protéger les humanitaires, faire respecter le droit international, poursuivre les responsables et mettre un terme à cette ère d'impunité".

L'année 2023 avait déjà connu un nombre record, avec 280 travailleurs humanitaires tués dans 33 pays.

L'ONU souligne que la guerre à Gaza "fait grimper les chiffres". Il y a eu "au moins 333 travailleurs humanitaires qui ont été tués rien que dans la bande de Gaza" depuis le début de la guerre en octobre 2023, a indiqué le porte-parole de l'agence de coordination humanitaire de l'ONU (Ocha), Jens Laerke, lors d'un point de presse à Genève.

Nombre d'entre eux ont été tués dans l'exercice de leurs fonctions alors qu'ils fournissaient de l'aide humanitaire. La plupart travaillaient pour l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), dont 243 employés ont été tués depuis la guerre à Gaza, a indiqué M. Laerke.

Parmi les autres travailleurs humanitaires tués depuis le début de la guerre à Gaza figure notamment du personnel du Croissant-Rouge palestinien, a-t-il relevé.

Mais les menaces qui pèsent sur les travailleurs humanitaires ne se limitent pas à Gaza, indique l'ONU, soulignant que des "niveaux élevés" de violence, d'enlèvements, de harcèlement et de détention arbitraire ont été signalés, entre autres, en Afghanistan, en République démocratique du Congo, au Soudan du Sud, au Soudan, en Ukraine et au Yémen.

La majorité du personnel humanitaire tué sont des employés locaux travaillant avec des ONG, des agences de l'ONU et le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

L'ONU explique que la violence à l'encontre du personnel humanitaire s'inscrit dans "une tendance plus large d'atteintes aux civils dans les zones de conflit", avec l'an dernier "plus de 33.000 civils morts enregistrés dans 14 conflits armés, soit une augmentation de 72% par rapport à 2022".

 


Mandats d'arrêt de la CPI : réaction outrées en Israël, un nouveau «procès Dreyfus» dit Netanyahu

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JERUSALEM: L'annonce par la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a suscité des réactions outrées en Israël, M. Netanyahu comparant la décision de la Cour à un nouveau "procès Dreyfus".

"La décision antisémite de la Cour pénale internationale est comparable à un procès Dreyfus d'aujourd'hui qui se terminera de la même façon", a déclaré le chef du gouvernement dans un communiqué diffusé par son bureau.

Condamné pour espionnage, dégradé et envoyé au bagne à la fin du XIXe siècle en France, le capitaine français de confession juive Alfred Dreyfus avait été innocenté et réhabilité quelques années plus tard. L'affaire Dreyfus a profondément divisé la société française et révélé l'antisémitisme d'une grande partie de la population.

"Israël rejette avec dégoût les actions absurdes et les accusations mensongères qui le visent de la part de la [CPI]", dont les juges "sont animés par une haine antisémite à l'égard d'Israël", ajoute M. Netanyahu.

La CPI "a perdu toute légitimité à exister et à agir" en se comportant "comme un jouet politique au service des éléments les plus extrêmes oeuvrant à saper la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient", a réagi son ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, sur X.

La CPI a émis jeudi des mandats d'arrêt contre MM. Netanyahu et Gallant "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024", et contre Mohammed Deif, chef de la branche armée du Hamas "pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'Etat d'Israël et de l'Etat de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023", date de l'attaque sans précédent du mouvement palestinien contre Israël à partir de Gaza ayant déclenché la guerre en cours.

"Jour noir" 

"C'est un jour noir pour la justice. Un jour noir pour l'humanité", a écrit sur X le président israélien, Isaac Herzog, pour qui la "décision honteuse de la CPI [...] se moque du sacrifice de tous ceux qui se sont battus pour la justice depuis la victoire des Alliés sur le nazisme [en 1945] jusqu'à aujourd'hui".

La décision de la CPI "ne tient pas compte du fait qu'Israël a été attaqué de façon barbare et qu'il a le devoir et le droit de défendre son peuple", a ajouté M. Herzog, jugeant que les mandats d'arrêt étaient "une attaque contre le droit d'Israël à se défendre" et visent "le pays le plus attaqué et le plus menacé au monde".

Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, et chantre de l'extrême droite a appelé à réagir à la décision de la CPI en annexant toute la Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, et en y étendant la colonisation juive.

"Israël défend les vies de ses citoyens contre des organisations terroristes qui ont attaqué notre peuple, tué et violé. Ces mandats d'arrêt sont une prime au terrorisme", a déclaré le chef de l'opposition, Yaïr Lapid, dans un communiqué.

"Pas surprenant" 

Rare voix discordante, l'organisation israélienne des défense des droits de l'Homme B'Tselem a estimé que la décision de la CPI montre qu'Israël a atteint "l'un des points les plus bas de son histoire".

"Malheureusement, avec tout ce que nous savons sur la conduite de la guerre qu'Israël mène dans la bande de Gaza depuis un an [...] il n'est pas surprenant que les preuves indiquent que [MM. Netanyahu et Gallant] sont responsables de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité", écrit l'ONG dans un communiqué.

Elle appelle par ailleurs "tous les Etats parties [au traité de Rome ayant institué la CPI] à respecter les décisions de la [Cour] et à exécuter ces mandats".

L'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité à Gaza.

La campagne de représailles militaires israéliennes sur la bande de Gaza a fait au moins 44.056 morts, en majorité des civils, selon les données du ministère de la Santé du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l'ONU.

 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.