DUBAÏ: La milice houthie a commis 2 158 transgressions contre des chefs religieux, des mosquées et d'autres lieux de culte au Yémen au cours des quatre premiers mois de cette année, selon le groupe de défense des droits humains Yemeni Network for Rights and Freedoms.
Ce dernier a documenté la violence religieuse des Houthis dans quatorze gouvernorats yéménites – parmi lesquels Sanaa, la capitale, Amran, Hajjah, Saada, Al-Jawf, Marib, Dhamar, Ibb, Al-Bayda, Ad Dali, Taïz, Raymah et Al-Mahwit –, et notamment le meurtre d'imams et de prédicateurs, des coups et blessures contre des croyants, l'enlèvement d'imams et de fidèles, ainsi que la torture et l'interdiction des prières du Tarawi pendant le mois de ramadan.
L'organisation de défense des droits humains a également signalé que le groupe soutenu par l'Iran avait imposé aux prédicateurs les idéologies houthies et converti des mosquées en écoles pour la radicalisation sectaire des enfants.
Rachad al-Alimi, qui a été nommé à la tête du Conseil de direction présidentiel le 7 avril dernier après que l'ancien président, Abdrabbo Mansour Hadi, a transféré ses pouvoirs au conseil, avait appelé les Houthis à respecter la trêve négociée par l'ONU.
Le cessez-le-feu de deux mois, qui a commencé au début du ramadan, a été violé à plusieurs reprises par les milices soutenues par l'Iran, en particulier à Marib, où elles ont utilisé la cessation des hostilités pour obtenir des avantages stratégiques dans la région.
La trêve a été sérieusement compromise lorsque le premier vol commercial à partir de l'aéroport de Sanaa a été reporté, les Houthis ayant insisté pour ajouter des dizaines de passagers munis de passeports non officiels.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com