Deux vaccins pourraient être prêts à être autorisés en novembre aux Etats-Unis

Albert Bourla, PDG de Pfizer, a annoncé qu'il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l'Agence des médicaments (FDA) une demande d'autorisation en urgence, « en supposant que les données soient positives » (Photo, AFP)
Albert Bourla, PDG de Pfizer, a annoncé qu'il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l'Agence des médicaments (FDA) une demande d'autorisation en urgence, « en supposant que les données soient positives » (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 18 octobre 2020

Deux vaccins pourraient être prêts à être autorisés en novembre aux Etats-Unis

  • Le gouvernement prépare déjà l'immense chaîne logistique qui sera nécessaire, dans le but de lancer la distribution des premières doses dans les 24 heures suivant toute autorisation
  • Dix vaccins expérimentaux sont en phase finale d'essais dans le monde, mais ces deux-là sont les seuls actifs actuellement aux Etats-Unis

WASHINGTON : Les sociétés américaines Pfizer et Moderna prévoient de demander l'autorisation de leurs vaccins contre le Covid-19 d'ici fin novembre aux Etats-Unis, ce qui marquerait un record de vitesse absolu pour le développement d'un vaccin, neuf mois après le premier mort du coronavirus dans le pays.

Mais le lancement éventuel de la vaccination d'ici le Nouvel an sera trop limité pour contenir à lui seul l'épidémie, qui en est à son troisième rebond aux Etats-Unis.

Le bilan officiel a dépassé vendredi huit millions de cas, un chiffre certainement très en dessous de la réalité, puisque des études d'anticorps ont révélé qu'environ 10% de la population américaine avait été infectée, ce qui correspondrait à une trentaine de millions d'habitants.

Contaminations, hospitalisations et décès sont en hausse; le rebond actuel est d'autant plus rapide que la vague est repartie d'un plateau élevé, le pays de Donald Trump n'étant jamais parvenu à endiguer la circulation du virus.

Le président américain espérait un vaccin avant l'élection du 3 novembre, mais l'industrie a accepté d'attendre quelques semaines de plus, à la demande des autorités sanitaires, afin de détecter d'éventuels effets secondaires graves parmi les dizaines de milliers de participants aux essais cliniques. Les essais doivent répondre à deux questions: le vaccin protège-t-il? Et est-il sûr?

Albert Bourla, PDG de Pfizer, partenaire de la société allemande BioNTech, a annoncé vendredi qu'il escomptait des preuves d'efficacité d'ici fin octobre, mais qu'il attendrait la troisième semaine de novembre pour déposer auprès de l'Agence des médicaments (FDA) une demande d'autorisation en urgence, « en supposant que les données soient positives ».

Moderna, une société de biotechnologie, table sur le 25 novembre.

Reste à savoir combien de temps les experts de la FDA prendront pour étudier les données et donner, ou non, un feu vert, et pour quelles catégories de la population.

Le gouvernement prépare déjà l'immense chaîne logistique qui sera nécessaire, dans le but de lancer la distribution des premières doses dans les 24 heures suivant toute autorisation. 

Vendredi, des responsables de l'opération gouvernementale « Warp Speed » ont annoncé un partenariat avec les réseaux géants de pharmacies CVS et Walgreens pour administrer les vaccins dans les 50.000 maisons de retraite et résidences pour personnes âgées du pays.

Quoiqu'il en soit, les Américains ne doivent pas espérer un retour imminent à la « normale », a prévenu le directeur de l'Institut des malades infectieuses, Anthony Fauci. Tout dépendra de l'efficacité des vaccins, et de leur acceptation dans la population.

« Il est possible que nous ne puissions pas retrouver de cinémas bondés ou de stades remplis de spectateurs avant des mois et des mois en 2021, voire plus tard », a-t-il dit vendredi dans un entretien avec l'université Johns Hopkins.

Technologie nouvelle

Pfizer et Moderna ont reçu 1,95 et 2,48 milliards de dollars respectivement d'argent public, et elles ont parié sur la même technologie nouvelle, l'ARN messager. La méthode consiste à insérer des instructions génétiques dans l'organisme pour déclencher la production d'une protéine identique à celle du coronavirus (sa pointe si reconnaissable), et provoquer une réponse immunitaire.

Cette réponse a été observée dans les essais initiaux sur des volontaires, mais le vrai test consiste à vérifier si les gens vaccinés évitent effectivement le Covid-19, dans la vie réelle. Un vaccin sera considéré efficace si le nombre de participants vaccinés tombant malades du Covid-19 est réduit d'au moins 50% par rapport au groupe placebo.

Dix vaccins expérimentaux sont en phase finale d'essais dans le monde, mais ces deux-là sont les seuls actifs actuellement aux Etats-Unis.

Thanksgiving

Le premier pic de l'épidémie s'est produit en avril, lorsqu'elle a durement frappé New York et le Nord-Est. Puis le Sud et l'Ouest ont contribué au deuxième pic en juillet, et c'est désormais le Midwest et le Nord qui sont les plus touchés.

37.000 personnes sont aujourd'hui hospitalisées et 950 décès ont été comptabilisés jeudi, selon le Covid Tracking Project. Par rapport à la France, et rapporté à la population, les Etats-Unis ont moins de nouveaux cas mais plus de décès par jour.

« Les contaminations semblent se produire lors de rassemblements à l'intérieur des maisons des gens, pas seulement dans les bars et les restaurants comme cet été », dit Thomas Tsai, chercheur à Harvard.

Les experts s'inquiètent déjà de l'approche de Thanksgiving, fin novembre, la plus grande fête familiale du pays. Pour le docteur Fauci, les familles vont devoir « sérieusement réfléchir au niveau de risque qu'elles sont prêtes à accepter ».


L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies de carburant pour décarboniser l'aviation

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité du pétrole du ministère saoudien de l'Énergie. (Ministère de l'Énergie)
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  • Le directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie s'est entretenu avec Arab News 
  • «Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique», dit-il

BAKOU: L'Arabie saoudite recherche de nouvelles technologies pour améliorer le rendement énergétique et décarboniser le secteur de l'aviation, a déclaré un porte-parole du programme de durabilité du pétrole dans un entretien accordé à Arab News.

Mohammad Altayyar, directeur du programme de durabilité pétrolière du ministère saoudien de l'Énergie, s'est entretenu avec Arab News lors de la conférence des Nations unies sur le climat COP29 au sujet des efforts du Royaume pour améliorer la durabilité dans l'aviation.

«Aujourd'hui, nous avons l'occasion de contribuer aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique.»

«Le secteur de l'aviation contribue à 2% des émissions mondiales et les pays poursuivent des objectifs de développement durable. La demande de transport continue d'augmenter et les nations continuent de travailler pour relever le défi du climat.»

M. Altayyar a souligné que les discussions qui ont eu lieu lors de la COP29 ont illustré l'engagement collectif du ministère à s'attaquer aux problèmes urgents par le biais d'un dialogue sur les progrès réalisés dans le domaine des carburants pour l'aviation.

Il a également souligné les progrès réalisés par l'Arabie saoudite dans le secteur de l'aviation, qui s'alignent sur les objectifs de l'initiative Vision 2030.

«L'Arabie saoudite, en tant qu'acteur clé du paysage énergétique mondial, réalise des progrès significatifs et est pionnière dans la promotion de pratiques durables dans le secteur de l'aviation. Elle respecte les engagements de Vision 2030, qui définissent clairement un cadre ambitieux pour la diversification de son économie et la gestion de l'environnement.»

«Le Royaume recherche activement des technologies innovantes qui amélioreront le rendement énergétique et réduiront les émissions, en vue d'atteindre des objectifs mondiaux à long terme.»

«Ces initiatives soutiennent non seulement les objectifs climatiques mondiaux, mais font également du Royaume un leader dans le développement de solutions énergétiques équilibrées et plus propres», a déclaré M. Altayyar.

Par ailleurs, le ministère saoudien de l'Énergie a signé un programme exécutif de coopération dans le domaine des énergies renouvelables avec ses homologues de trois pays asiatiques: Azerbaïdjan, Kazakhstan et Ouzbékistan.

Ce programme met l'accent sur la formation de partenariats stratégiques afin d'explorer les interconnexions des réseaux électriques régionaux alimentés par des énergies renouvelables. Il vise également à renforcer l'efficacité des infrastructures énergétiques et à intégrer les projets d'énergie renouvelable dans les réseaux nationaux des pays participants.

En outre, le ministère de l'Énergie a assisté à la signature de deux accords stratégiques entre la société saoudienne ACWA Power et diverses entités pour faire avancer les initiatives en matière d'énergie renouvelable en Ouzbékistan et en Azerbaïdjan.

Le premier accord porte sur une collaboration avec le ministère ouzbek de l'Énergie pour développer des systèmes de stockage d'énergie par batterie d'une capacité allant jusqu'à 2 GWh, dans le but d'améliorer la stabilité du réseau.

Le second accord était un protocole d'entente avec la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise SOCAR et la société émiratie Masdar pour développer des projets d'énergie éolienne offshore dans la mer Caspienne d'une capacité maximale de 3,5 GW.

Dans le cadre du programme exécutif, le projet d'énergie éolienne Khyzi Absheron d'ACWA Power en Azerbaïdjan, d'une capacité de 240 MW, devrait être opérationnel d'ici au premier trimestre 2026.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Dernier jour de la COP29, bras de fer Nord-Sud sur la finance climatique

Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
Les participants passent devant le logo de la COP29 lors de la Conférence des Nations Unies sur le changement climatique (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, le 21 novembre 2024. (AFP)
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  • Les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier
  • Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi

BAKOU: La journée sera longue à Bakou: les négociateurs de près de 200 pays, frustrés de deux semaines de tractations stériles, attendent vendredi d'ultimes propositions de compromis financier entre pays riches et en développement à la conférence sur le changement climatique de l'ONU en Azerbaïdjan.

"Nous percevons des lueurs d'espoir", a résumé la négociatrice allemande Jennifer Morgan. "Mais des lueurs d'espoir ne suffisent pas, car il y a aussi des pilules empoisonnées".

Un journaliste de l'AFP a observé dans la soirée de jeudi de nombreuses allées et venues de ministres et diplomates entre les bureaux des délégations brésilienne, européenne, américaine, chinoise... et de la présidence azerbaïdjanaise du sommet. Un délégué européen confirme que les consultations de haut niveau se sont poursuivies jusque très tard dans la nuit.

Le prochain projet de texte est promis pour midi heure locale (08H00 GMT), selon la présidence de la COP29, ce qui lancera un nouveau round de pourparlers en vue d'un texte final dans la soirée de vendredi, au dernier moment.

Vendredi au petit-déjeuner, le négociateur d'un grand pays a indiqué à l'AFP que le texte était "en train d'être poli".

La question centrale, au "stade olympique" de Bakou, est de déterminer combien d'argent les pays développés, au nom de leur responsabilité historique dans le dérèglement climatique, accepteront de transférer aux pays en développement, pour les aider à affronter un climat plus destructeur et à investir dans les énergies bas carbone.

"Nous ne demandons qu'1% du PIB mondial. Est-ce trop demander pour sauver des vies?" demande Juan Carlos Monterrey Gomez, négociateur du Panama.

Depuis le début du sommet, le 11 novembre, des tempêtes ont tué des Philippines au Honduras, l'Espagne panse ses plaies après des inondations meurtrières, l'Equateur a déclaré l'urgence nationale à cause de la sécheresse et des incendies....

- "Au moins" 500 milliards -

L'arrière-plan inédit de cette 29e COP est une année 2024 qui sera vraisemblablement la plus chaude jamais mesurée. Et, neuf ans après l'accord de Paris, l'humanité va encore brûler plus de pétrole, de gaz et de charbon que l'année passée.

Un projet d'accord publié jeudi matin a mécontenté tout le monde car, à la place de chiffres figuraient des "X", et parce qu'il ne tranchait pas entre deux visions très opposées.

L'heure est venue des chiffres, mais combien? "Au moins" 500 milliards de dollars par an de la part des pays développés d'ici 2030, demande la plus grande alliance de pays en développement. A comparer aux 116 milliards de finance climatique fournie en 2022.

Les Européens, premiers contributeurs mondiaux, répètent qu'ils veulent "continuer à montrer la voie": un terme soigneusement choisi, venu directement de l'accord de Paris, en signe de bonne volonté. Mais le resserrement budgétaire limite leur marge de manœuvre.

Les Américains se sont dits "profondément inquiets" du dernier texte. Le commissaire européen Wopke Hoekstra a dénoncé un travail "inacceptable".

"Pourrais-je vous demander, s'il vous plaît, de montrer du leadership?" a-t-il lancé au président de la COP29, le ministre Moukhtar Babaïev, ancien cadre de la compagnie pétrolière azerbaïdjanaise.

Américains et Européens n'ont pas encore révélé combien ils étaient prêts à payer.

- La Chine refuse toute obligation -

"Ils tournent en rond dans leurs jeux géopolitiques", a déploré la ministre colombienne Susan Muhamad.

Les pays développés négocient en fait en parallèle davantage d'"ambition" pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais s'opposent aux pays producteurs de pétrole comme l'Arabie saoudite. Le groupe arabe a explicitement prévenu qu'il n'accepterait aucun texte ciblant "les combustibles fossiles".

Ce qui fait désordre un an après la COP28 de Dubaï, qui a appelé à lancer la transition vers la sortie des combustibles fossiles.

En public, les pays donnent de la voix. Mais en coulisses, Chinois, Occidentaux, Etats insulaires... Tous se parlent encore.

Le ministre irlandais Eamon Ryan confie à l'AFP qu'"il y a de l'espace pour un accord".

La Chine, clé pour trouver l'équilibre entre Occidentaux et Sud, a appelé "toutes les parties à se retrouver à mi-chemin".

Pékin a toutefois tracé une ligne rouge: elle ne veut aucune obligation financière. Pas question de renégocier la règle onusienne de 1992 qui stipule que la responsabilité de la finance climatique incombe aux pays développés.

Les délégués se préparent déjà à une prolongation samedi. Une tradition des COP.


Le Saudi French Business Council collabore avec CCI France UAE pour accueillir une délégation française

Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
Le Saudi French Business Council (CAFS) collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française. (AFP)
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  • Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS
  • Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires

RIYAD: Le Conseil d'affaires franco-saoudien collabore avec CCI France UAE pour organiser la visite d'une délégation française.

Cette réunion d'accueil donnera lieu à des présentations de l'économie saoudienne et de l'environnement des affaires par l'Ambassade de France et les membres du CAFS.

Elle se terminera par un déjeuner de réseautage qui donnera l'occasion aux participants de se rencontrer et d'élargir leurs réseaux d'affaires.