Le rôle de l’Arabie saoudite dans le développement d’un vaccin contre la Covid-19

 L'Arabie saoudite collabore avec des entreprises américaines et britanniques, mais a également salué l'implication des développeurs de vaccins russes et chinois. (Photo Fournie)
L'Arabie saoudite collabore avec des entreprises américaines et britanniques, mais a également salué l'implication des développeurs de vaccins russes et chinois. (Photo Fournie)
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Publié le Mercredi 23 septembre 2020

Le rôle de l’Arabie saoudite dans le développement d’un vaccin contre la Covid-19

  • Le Royaume s'est engagé à participer à l'effort mondial pour trouver un vaccin: depuis le début de la pandémie, il soutient tous les efforts de recherche pour trouver un remède et un traitement
  • Selon des responsables saoudiens de la santé, le Royaume a été en contact avec les fabricants du vaccin AstraZeneca Oxford, l’un des plus avancés en cours de développement

DUBAÏ: Dans la lutte contre la Covid-19, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre le danger du «nationalisme vaccinal», par lequel les pays ne feront confiance qu'aux vaccins qu'ils auront eux-mêmes développés, ou qui proviendront de pays – généralement occidentaux – considérés comme scientifiquement avancés. 

«Une reprise plus rapide, c'est une reprise ensemble, parce que nous vivons dans un monde globalisé», a récemment déclaré le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Les économies sont intimement liées. Une partie du monde ou bien quelques pays ne peuvent pas représenter un refuge sûr et se rétablir seuls.» 

L'Arabie saoudite semble avoir appris cette leçon dès le début de la pandémie, la poussant même jusqu’à encourager la coopération avec des pays en dehors du groupe occidental «étalon-or» des sociétés pharmaceutiques et des régulateurs de la santé, qui travaillent sur le vaccin. 

Cela a également donné plus tôt cette année un énorme coup de pouce financier à l'effort mondial, lorsque le G20 – le sommet mondial des dirigeants sous présidence saoudienne cette année – a alloué 21 milliards de dollars pour combler un «déficit de financement de la santé» dans la lutte contre le virus. La subvention a été accordée à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres de la Santé du G20 organisée par le Royaume sur le thème du financement. 

L’Arabie saoudite collabore avec des entreprises américaines et britanniques, mais a également salué l'implication des développeurs de vaccins russes et chinois dans les efforts du Royaume pour produire un traitement contre la maladie. 

Le porte-parole du ministère saoudien de la Santé a récemment déclaré: «Le Royaume s'est engagé à participer à l'effort mondial pour trouver un vaccin. Depuis le début de la pandémie, il soutient tous les efforts de recherche pour trouver un remède et un traitement.»  

Une condition majeure est attachée à cet engagement en faveur de l'inclusion des vaccins. Les vaccins potentiels ne seront pas utilisés sur les personnes participant à un programme de vaccination tant qu'elles n'auront pas passé les tests approuvés par la Fédération saoudienne des aliments et des médicaments, l'organisme gouvernemental chargé de faire respecter les normes de santé et de sécurité dans ces domaines. 

«Notre direction tient à mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour améliorer la santé de la population, pour faciliter la disponibilité des vaccins, et pour être l’un des premiers à en acquérir. Cependant, la fiabilité du vaccin et la procédure employée sont également d’une grande importance lors de la validation de tout traitement», a déclaré le ministre de la Santé, le Dr Tawfiq al-Rabiah. 

Une fois les paramètres de sécurité essentiels définis, de nombreux vaccins candidats potentiels seront proposés. Certains experts estiment qu'il y en a près de 200 en cours de développement dans le monde, bien que seule une poignée d'entre eux atteigne probablement une étape de production. Le Royaume garde ses options ouvertes en étudiant les nombreuses recherches menées partout dans le monde.  

Selon des responsables de la santé saoudiens, le Royaume a été en contact avec les fabricants du vaccin AstraZeneca Oxford. Il est considéré comme l'un des vaccins les plus avancés en cours de développement. Vaccin vecteur à adénovirus de chimpanzé il est, jusqu’à présent, porteur de grandes promesses après les essais de phase III réalisés sur 18 000 au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Afrique du Sud et au Brésil. 

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L'essai a été récemment interrompu quand un participant est tombé malade, mais il a depuis repris. Selon le PDG d'AstraZeneca, le vaccin est sur le point d'entrer en production d'ici à la fin de cette année ou au début de l’année 2021. «Cela dépend maintenant de la rapidité de l’analyse et de la validation du vaccin par les régulateurs», précise-t-il. 

Étant donné que les plus grandes sociétés pharmaceutiques du monde sont basées aux États-Unis et en Europe continentale, on peut s’attendre à ce que les fabricants soient à l’avant-garde du développement de vaccins. Des chercheurs américains et européens ont fait de grands progrès, certains d’entre eux utilisant la technique vaccinale de l’ARNm pour développer un vecteur adénoviral par opposition à la technique à base de vecteurs d'adénovirus du singe d’AstraZeneca. 

Les sociétés pharmaceutiques telles que Pfizer, Johnson & Johnson, Moderna aux États-Unis, Valneva en France et CureVac et BioNTech en Allemagne ont toutes des produits à un stade avancé d'essais, bien qu'aucune n'ait encore reçu l'approbation d'une autorité sanitaire nationale pour son produit. Les régulateurs de la santé de l’Arabie saoudite vont probablement attendre ces validations avant de prendre une décision, bien qu’ils entretiennent de bonnes relations avec tous les développeurs. 

Le vaccin Spoutnik V, approuvé par un gouvernement, a suscité la controverse. Il a été le premier vaccin officiellement approuvé, après avoir été développé par le prestigieux Institut de recherche Gamaleya à Moscou sous les auspices du Russian Direct Investment Fund (RDIF), l'investisseur souverain du pays qui entretient des relations étroites avec l'Arabie saoudite. 

Les Russes justifient l’approbation rapide du médicament en invoquant la longue tradition d’expertise vaccinale du pays: Spoutnik V utilise un vecteur adénovirus humain déjà utilisé avec succès dans le traitement de la maladie Ebola. 

Bien que Spoutnik V ait été accueilli avec scepticisme dans les médias occidentaux et les cercles scientifiques, il a récemment été évalué favorablement par les pairs de la revue médicale britannique The Lancet, qui a déclaré que le vaccin développait avec succès des anticorps sans effets secondaires importants. 

Kirill Dmietriev, l'homme d'affaires russe qui a incarné l'effort de vaccination de son pays, a déclaré à Arab News que l'Arabie saoudite avait été étroitement consultée sur les travaux et que le Royaume était l'un des cinq pays à participer à des tests humains beaucoup plus importants avec pas moins de 40 000 sujets. Si tout se passe comme prévu, Spoutnik V pourrait être disponible avant la fin de l'année. 

La Chine, où la Covid-19 est apparue pour la première fois, est également bien avancée dans ses plans de vaccination, avec au moins trois produits en phase II des essais dans le pays. L'Arabie saoudite s'est associée à l'un d'entre eux – le médicament développé par CanSino Biologics, basé à Tianjin – sur des essais de phase II qui sont actuellement en cours et qui pourraient donner des résultats prochainement. 

Les experts en vaccins affirment que même lorsqu'un produit éprouvé sera disponible, il y aura toujours d'énormes défis logistiques associés à sa fabrication en masse et à son acheminement vers plus de 7 milliards de personnes dans le monde. 

C'est là que le danger du «nationalisme vaccinal» refait surface. La tentation sera grande pour les pays plus riches qui ont développé les vaccins de les conserver pour leurs propres populations et de ne pas les distribuer équitablement. 

Bill Gates, le philanthrope américain qui a donné des milliards par l’intermédiaire de son organisation Gavi, l’Alliance du Vaccin, a déclaré récemment: «Si nous n’obtenons pas un vaccin de manière équitable, nous serons en difficulté.»

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com 

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Par Tareq Al-Thaqafi -
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Par Arab News en Français -

Sisi rencontre Burhan au Caire pour discuter du rétablissement de la stabilité au Soudan

 La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
La présidence égyptienne montre le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi (à droite) lors d'une réunion avec le chef de l'armée soudanaise Abdel Fattah al-Burhan au Caire, le 4 novembre 2024. (File/AFP)
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  • Les 2 dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux
  • La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays

DUBAI : Le président égyptien Abdel Fattah El-Sisi et le président du Conseil souverain transitoire du Soudan, le général Abdel Fattah Al-Burhan, se sont rencontrés lundi au Caire pour discuter des moyens de rétablir la stabilité et de promouvoir le développement au Soudan.

Les deux dirigeants ont également prévu de se consulter sur le renforcement des liens bilatéraux et d'aborder diverses questions régionales, a rapporté Ahram Online.

La visite de M. Al-Burhan intervient dans un contexte de conflit permanent au Soudan, où les combats entre l'armée soudanaise et les forces de soutien rapide ont dévasté le pays.

M. Al-Burhan a déclaré Khartoum "libérée" du contrôle des forces de soutien rapide en mars, après une importante poussée militaire.

La guerre, qui a éclaté en avril 2023 en raison de différends concernant l'intégration des forces de soutien rapide dans l'armée, a fait des dizaines de milliers de morts, les deux parties étant accusées d'avoir commis des atrocités.

Le Soudan reste profondément divisé, l'armée contrôlant le nord et l'est du pays, tandis que les forces de sécurité soudanaises détiennent la majeure partie du Darfour et certaines parties du sud.


Le chef de la lutte antiterroriste irakienne s'entretient avec les émissaires égyptien et jordanien

M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
M. Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha. (INA)
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  • Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage des perspectives sur les questions de sécurité
  • Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme

DUBAI : Le chef du service irakien de lutte contre le terrorisme, le général de corps d'armée Karim Al-Tamimi, a tenu lundi des réunions séparées avec les envoyés militaires égyptien et jordanien afin de discuter des moyens de renforcer la coopération en matière de sécurité.

Al-Tamimi a rencontré l'attaché militaire égyptien, le colonel Akram Sharif, et l'attaché militaire jordanien, le général de brigade Anwar Al-Bashbasha, selon un communiqué du service de lutte contre le terrorisme.

Les réunions ont porté sur le renforcement de la coopération, l'échange d'expertise et le partage de perspectives sur les questions de sécurité entre les trois pays.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères discute des négociations entre les États-Unis et l'Iran avec son homologue iranien

 Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
Une photo fournie par le ministère saoudien des Affaires étrangères montre le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan (R), rencontrant le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, à Riyad, le 9 octobre 2024. (AFP)
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  • Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique
  • Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman

RIYADH : Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal ben Farhane a discuté avec son homologue iranien Abbas Araghchi des derniers développements dans les pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran lors d'un appel téléphonique, a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères le 28 avril.

Le prince Faisal a reçu lundi un appel téléphonique de M. Araghchi au cours duquel ils ont discuté du troisième cycle de négociations entre les Etats-Unis et l'Iran, qui s'est tenu samedi à Mascate, la capitale d'Oman.

Les ministres ont également discuté des liens bilatéraux et des questions d'intérêt commun, a ajouté le communiqué du ministère.