Législatives: les ténors de la majorité se sont rencontrés dimanche à l'Elysée

Le président de l'Assemblée nationale française Richard Ferrand (à gauche) et le président du parti de centre-droit français MoDem et maire de Pau François Bayrou quittent la salle après le débat présidentiel télévisé en direct sur TF1 et France 2, à Saint-Denis, au nord de Paris. (AFP)
Le président de l'Assemblée nationale française Richard Ferrand (à gauche) et le président du parti de centre-droit français MoDem et maire de Pau François Bayrou quittent la salle après le débat présidentiel télévisé en direct sur TF1 et France 2, à Saint-Denis, au nord de Paris. (AFP)
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Publié le Lundi 02 mai 2022

Législatives: les ténors de la majorité se sont rencontrés dimanche à l'Elysée

  • La question des investitures aux législatives provoque de nombreuses turbulences dans la majorité, dont les différentes chapelles rivalisent d'appétit, les troupes d'Edouard Philippe en tête
  • «Edouard Philippe n'a pas trouvé sa place dans la campagne présidentielle et il est obligé de reconnaître que c'est moins facile que ce qu'il croyait», constate un proche du chef de l'Etat

PARIS : Plusieurs représentants des différentes composantes de la majorité se sont réunis dimanche soir à l'Elysée pour négocier les investitures aux élections législatives, a-t-on appris lundi de l'entourage de plusieurs participants, alors qu'une première liste de candidats doit être rendue publique "en milieu de semaine".

Richard Ferrand, président LREM de l'Assemblée nationale, l'ancien Premier ministre Edouard Philippe et le ministre des Relations avec le Parlement, le MoDem Marc Fesneau, ont notamment participé à cette réunion multilatérale, selon plusieurs sources, qui ont expliqué qu'une nouvelle rencontre doit se tenir lundi.

L'un des participants a expliqué à l'AFP qu'une première liste d'investitures de candidats aux législatives devrait être publiée "en milieu de semaine", avant une deuxième "en fin de semaine".

La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron, qui selon ces sources pourrait avoir lieu samedi à l'Elysée, doit permettre d'ouvrir une nouvelle séquence, avec les cérémonies du 8-Mai le lendemain et la nomination d'un nouveau Premier ministre aux alentours du 10 mai.

La question des investitures aux législatives provoque de nombreuses turbulences dans la majorité, dont les différentes chapelles rivalisent d'appétit, les troupes d'Edouard Philippe en tête.

L'ancien Premier ministre, dont les relations avec Emmanuel Macron sont notoirement contrastées, avait fait connaître son mécontentement la semaine dernière après la tenue d'une première réunion sans avoir été invité, pas davantage que le MoDem.

Nombre de pontes du parti de M. Philippe, Horizons, envisagent de se présenter dans des circonscriptions déjà tenues par des députés LREM, quand une partie de la macronie s'interroge sur la nécessité de considérer - voire sur l'opportunité de neutraliser - ce partenaire devenu gênant.

"Edouard Philippe n'a pas trouvé sa place dans la campagne présidentielle et il est obligé de reconnaître que c'est moins facile que ce qu'il croyait", constate un proche du chef de l'Etat, en faisant observer que le maire du Havre est concurrencé par ses (anciens?) amis - Sébastien Lecornu, Thierry Solère, eux-aussi ex-LR - dans sa volonté de structurer la branche droite de la majorité.

"Edouard est entouré par des gens qui le poussent au crime", abonde un ministre, "mais il faut arrêter cette chasse à Philippe, à condition qu'il ne touche pas aux sortants".

La ventilation des investitures selon les chapelles - outre LREM, le MoDem et Horizons, les centristes du Parti radical, les sociaux démocrates de Territoires de progrès, ceux d'En commun!, voire les chevènementistes - "doit également se faire en toute transparence", réclame un ministre. "Si 25 députés LREM passent chez Horizons, alors ils doivent être comptabilisés dans le contingent d'Horizons", martèle-t-il.

Les réunions multilatérales doivent en outre mettre en ordre la bannière sous laquelle la majorité entend concourir aux élections: or, jusqu'alors, la "maison commune" bâtie fin 2020 n'a toujours pas déposé ses statuts en préfecture.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.