Lakrafi aborde les relations franco-saoudiennes, l’élection présidentielle et les législatives en France

Amélia Lakrafi forme le vœu que les élections législatives prévues au Liban puissent aboutir à un changement (Photo, Twitter).
Amélia Lakrafi forme le vœu que les élections législatives prévues au Liban puissent aboutir à un changement (Photo, Twitter).
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Publié le Vendredi 29 avril 2022

Lakrafi aborde les relations franco-saoudiennes, l’élection présidentielle et les législatives en France

  • La vice-présidente du Groupe d'amitié parlementaire France-Arabie saoudite qualifie d’«impressionnants» les changements au Royaume
  • Mme Lakrafi se dit très satisfaite que les relations entre la France, d’une part, et les pays du Golfe et le Liban, d’autre part, s’améliorent de façon continue

PARIS: L’année 2022 décidera des cinq années à venir en France; en premier lieu, avec l’élection présidentielle, qui s’est déroulée le 24 avril et, en second lieu, avec les élections législatives qui suivent dans moins de cinquante jours. L’importance de ces élections n’est pas limitée à l’Europe, mais s’étend au monde entier, en passant par la région du Golfe, marquée par l’essor de l’Arabie saoudite et l’instabilité au Moyen-Orient.

Arab News en français a rencontré Amélia Lakrafi, vice-présidente du Groupe d'amitié parlementaire France-Arabie saoudite et députée La République en marche (LREM) de la 10e circonscription, qui couvre la région du Moyen-Orient et une partie de l’Afrique. Cette circonscription a été créée en 2010 à la faveur d'un redécoupage, pour une population de 155 460 Français vivant dans 49 pays, notamment l’Arabie saoudite, le Liban, l’Irak, la Jordanie, le Bahreïn, les Émirats arabes unis, Djibouti et le Soudan, pour n’en citer quelques-uns.

Arab News en français a abordé plusieurs sujets avec Mme Lakrafi, notamment les relations franco-saoudiennes, ses visites dans le monde arabe, l’élection présidentielle et les élections législatives en France.

Amélia Lakrafi, qui a salué la nouvelle page tournée par le président français le dimanche de l’élection, tout en poursuivant les grandes réformes initiées à tous les niveaux, nous rappelle que le président Macron s’est imposé dans les législatives précédentes en dehors des partis traditionnels, envers lesquels le peuple français avait fait preuve de défiance. Le président Macron a consolidé son assise électorale en 2022, mais le taux d’abstention prouve que la défiance des Français persiste. «Dans son discours (de dimanche), il a fait preuve, je trouve, de beaucoup d'humilité en reconnaissant qu'il fallait désormais reconstruire et unifier un pays divisé. Il a également réaffirmé qu'il est le président de tous les Français», ajoute-t-elle.

Concernant l’importance de la majorité parlementaire, Mme Lakrafi indique que, pour pouvoir gouverner, le président Macron a besoin d’une majorité parlementaire, soulignant: «Nos institutions sont faites de manière que le président de la République, pour gouverner, a besoin d'une majorité. Les Français qui ont voté pour lui, qui ont cru en lui, en son programme, s’ils veulent qu'il puisse mettre ce programme en place, savent qu'il a besoin d’une majorité». Selon elle, les Français donnent d’habitude une majorité pour éviter le blocage du pays, et le président Macron, à l’opposé de ces prédécesseurs, a pu appliquer son programme à 70 %, obtenant ainsi la confiance des électeurs.

Amélia Lakrafi se dit prête à se présenter aux élections si son parti, le mouvement LREM, lui renouvelle sa confiance, avec le désir de poursuivre les réformes initiées sur l'économie, le travail, la citoyenneté sociale, l'école, la santé. Et il reste tant de défis à relever encore, le taux de chômage des jeunes et les investissements directs à l'étranger (IDE)… Elle indique également que la France «est, pour la deuxième année consécutive, le premier destinataire des IDE, après l’Allemagne».

Mme Lakrafi explique à Arab News en français que le groupe d’amitié parlementaire dont elle est vice-présidente a pour objectif de créer du lien et de renforcer les relations entre la France et l’Arabie saoudite à tous les niveaux, soulignant l’importance de la diplomatie parlementaire. «Les dossiers sur lesquels je me suis beaucoup engagée sont liés à l’égalité homme-femme, l'émancipation économique des femmes, et pour nos entreprises françaises, qu’elles soient basées en France ou en Arabie», explique-t-elle.

La vice-présidente du Groupe d'amitié parlementaire France-Arabie saoudite qualifie d’«impressionnants» les changements au Royaume, soulignant que les Saoudiennes se sont emparées de leurs droits et qu’elles font preuve d’une très grande motivation et se lancent dans l’entrepreneuriat. Ainsi, elles ont désormais accès à des métiers auxquels elles n’avaient pas accès auparavant.

Elle ne nous cache pas que sa région favorite est AlUla, la qualifiant de «Pétra saoudienne». Elle nous parle aussi du festival de la mer Rouge à Djeddah, auquel elle a eu la chance d’assister.

Ce qui l’a particulièrement surprise, ce sont les concerts de rues, les femmes sans voile, les femmes et les hommes mélangés, assis les uns à côté des autres, dansant et chantant. «Cinq ans auparavant, on cassait les instruments de musique, laquelle était interdite. Donc, c’est impressionnant, c’est agréable», ajoute-t-elle.

Mme Lakrafi nous parle aussi de l’évolution qu’elle remarque d’une visite à l’autre. «Ce qui est très intéressant, c'est qu’ils ont investi et se sont donné les moyens et le temps, pour répondre à leurs ambitions de modernité, parce qu'ils ont une jeunesse dynamique, 70 % des Saoudiens ont moins de 30 ans, donc il fallait répondre à cette envie de liberté de ces jeunes» souligne-t-elle.

Au sujet du Liban, que Mme Lakrafi a eu la chance de visiter en mars dernier, elle souligne que ce pays est dans le cœur du président de la république, Emmanuel Macron, et dans le cœur de nombreux Français. Elle indique qu’elle conduit, en collaboration avec des organisations non gouvernementales (ONG) et la société civile, le projet de création d’un centre médico-social pour répondre aux besoins apparus après l’explosion du 4 août. De même, elle met en évidence la compétence et le génie des cadres supérieurs libanais qui sont en train de quitter leur pays, recherchant un emploi meilleur ailleurs. C’est dans ce cadre qu’elle souhaite promouvoir la plate forme Outerpond, où les entreprises libanaises présenteraient leurs produits et services, incitant les entreprises «à sous-traiter au Liban au lieu de sous-traiter dans d’autres pays du monde». Elle indique: «Culturellement, nous sommes proches; physiquement, nous sommes proches et, de surcroît, les Libanais sont très compétents, ainsi, nous leur permettons ainsi de rester au Liban».

Amélia Lakrafi souligne également la création d’une association nommée «S.O.S Expat», qui a pour mission d’accompagner les Français à l’étranger lorsqu’ils sont victimes dans leurs droits, en poussant les actions de groupes.

Au sujet de la crise bancaire au Liban, Mme Lakrafi nous explique qu’elle travaille sur «un groupe afin d’accompagner les victimes de la crise financière libanaise. Là, nous sommes encore aux prémices et nous espérons que ça pourra évoluer rapidement», précise-t-elle.

Amélia Lakrafi forme le vœu que les élections législatives prévues au Liban puissent aboutir à un changement et que de nouveaux visages du monde politique émergeront, invitant les gens à voter en conscience.

En conclusion, Mme Lakrafi se dit très satisfaite que les relations entre la France, d’une part, et les pays du Golfe et le Liban, d’autre part, s’améliorent de façon continue. Le rapprochement se fait à tous les niveaux; présidentiel, gouvernemental et entre les entreprises. Les partenariats avec ces pays sont certes importants sur le plan économique, mais aussi en matière de paix et de lutte contre la radicalisation. «À nous de continuer dans ce sens», conclut-elle.


La CPI émet des mandats d'arrêt contre Netanyahu, Gallant et Deif

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye. (AFP)
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  • La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire
  • Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes"

LA HAYE: La Cour pénale internationale a émis jeudi des mandats d'arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant et le chef de la branche armée du Hamas Mohammed Deif pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La décision de la CPI limite théoriquement les déplacements de Benjamin Netanyahu, puisque n'importe lequel des 124 Etats membres de la cour serait obligé de l'arrêter sur son territoire.

Le gouvernement israélien a aussitôt accusé la CPI d'avoir "perdu toute légitimité" avec ses mandats d'arrêt "absurdes".

"La Chambre a émis des mandats d'arrêt contre deux individus, M. Benjamin Netanyahu et M. Yoav Gallant, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis au moins à partir du 8 octobre 2023 jusqu'au 20 mai 2024 au moins, jour où l'accusation a déposé les demandes de mandats d'arrêt", a déclaré dans un communiqué la CPI, qui siège à La Haye.

Dans un autre communiqué, elle émet un mandat d'arrêt contre Mohammed Deif, également pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

La cour "a émis à l'unanimité un mandat d'arrêt contre M. Mohammed Diab Ibrahim Al-Masri, communément appelé +Deif+, pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre présumés commis sur le territoire de l'État d'Israël et de l'État de Palestine depuis au moins le 7 octobre 2023".

Classés "secrets" 

Les mandats d'arrêt ont été classés "secrets", afin de protéger les témoins et de garantir la conduite des enquêtes, a déclaré la cour.

Mais la CPI "considère qu'il est dans l'intérêt des victimes et de leurs familles qu'elles soient informées de l'existence des mandats".

Le procureur de la CPI, Karim Khan, a demandé en mai à la cour de délivrer des mandats d'arrêt contre Netanyahu et Gallant (qui a été limogé début novembre par le Premier ministre israélien) pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité présumés à Gaza.

M. Khan a également demandé des mandats d'arrêt contre de hauts dirigeant du Hamas, dont Mohammed Deif, soupçonnés de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité.

Selon Israël, Deif a été tué par une frappe le 13 juillet dans le sud de Gaza, bien que le Hamas nie sa mort.

Le procureur a depuis abandonné la demande de mandats d'arrêt contre le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et le chef du Hamas dans la bande de Gaza Yahya Sinouar, dont les morts ont été confirmées.

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza a annoncé jeudi un nouveau bilan de 44.056 morts dans le territoire palestinien depuis le début de la guerre avec Israël il y a plus d'un an.

Au moins 71 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, a-t-il indiqué dans un communiqué, ajoutant que 104.268 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.


Liban: frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel israélien à évacuer

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  • La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani
  • Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah

BEYROUTH: De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais contre lequel Israël est en guerre, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer, selon un média d'Etat libanais.

L'Agence nationale d'information libanaise (Ani) a rapporté trois frappes sur la banlieue sud, dont une "très violente sur Haret Hreik", un quartier de ce secteur, et précisé qu'un immeuble avait été détruit.

Sur les images de l'AFPTV, on peut voir des panaches de fumée s'élever d'au moins trois sites visés.

Les frappes ont été précédées par un appel du porte-parole arabophone de l'armée israélienne, Avichai Adraee, sur les réseaux sociaux, à évacuer trois secteurs de la banlieue sud.

Après cet appel, des tirs nourris ont été entendus dans la banlieue, visant à avertir les habitants.

La banlieue sud, désertée par une grande partie de ses habitants en raison des frappes systématiques, avait été visée par trois frappes israéliennes à l'aube, qui ont "détruit plusieurs bâtiments" selon l'Ani.

Le porte-parole de l'armée israélienne a affirmé qu'elles avaient visé "des centres de commandement et des structures militaires" du Hezbollah.

Les frappes interviennent alors que l'émissaire américain Amos Hochstein tente de parvenir à un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais.

Après avoir vu les responsables libanais à Beyrouth, il doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle israélienne.

Les violences entre Israël et le mouvement pro-iranien, initiées par ce dernier au début de la guerre dans la bande de Gaza, ont fait plus de 3.550 morts depuis octobre 2023.

La plupart des victimes ont été tuées depuis que l'armée israélienne a déclenché fin septembre dernier une campagne massive de bombardements visant notamment les bastions du Hezbollah, suivie d'une offensive terrestre dans le sud du Liban.


Des frappes israéliennes font des dizaines de morts dans la bande de Gaza

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.  "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe. "Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza". (AFP)
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  • Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement Hamas
  • Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien

TERRITOIRES PALESTINIENS: Des dizaines de personnes ont été tuées jeudi dans des frappes israéliennes dans la bande de Gaza, ravagée par plus d'un an de guerre entre l'armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien Hamas.

Déclenchée le 7 octobre 2023 après une attaque d'une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, la guerre à Gaza s'est propagée au Liban, où le mouvement pro-iranien Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au mouvement palestinien.

Après des discussions à Beyrouth en vue d'obtenir une trêve entre l'armée israélienne et le Hezbollah, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, doit rencontrer jeudi en Israël le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, à 12H30 (10H30 GMT).

Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir et s'est entretenu avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance du Premier ministre israélien.

Dans la bande de Gaza, la Défense civile a annoncé jeudi la mort de 22 personnes tuées dans la nuit par une frappe israélienne sur un quartier de Gaza-ville (nord).

"Nous confirmons que 22 martyrs ont été transférés (vers des hôpitaux) après une frappe ayant visé (une) maison (...) à Cheikh Radwan", a indiqué à l'AFP Mahmoud Bassal, porte-parole de l'organisation.

"Ici, il y a un martyr et un corps sans tête. Nous ne savons pas de qui il s'agit jusqu'à présent", témoigne auprès de l'AFPTV, Moataz Al-Arouqi, un Palestinien du quartier.

Une autre frappe survenue aux alentours de minuit (22H00 GMT) dans la zone de Beit Lahia et Jabalia (nord) a fait des dizaines de morts, selon des sources médicales.

"Il y a des dizaines de morts et de disparus sous les décombres", a déclaré à l'AFP Hossam Abou Safiyeh, directeur de l'hôpital Kamal Adwa près duquel a eu lieu la frappe.

"Des corps arrivent à l'hôpital en lambeaux", a-t-il ajouté, précisant que le système de santé était "à terre dans le nord de Gaza".

"Arrêt total de l'agression" 

La guerre dans le territoire palestinien a été déclenchée en riposte à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, l'armée israélienne a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

Les Etats-Unis, alliés d'Israël, ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, malgré les appels internationaux demandant la fin du conflit.

Au Liban, Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre après un an de tirs transfrontaliers, et l'armée israélienne mène des incursions dans le sud du pays depuis le 30 septembre.

Israël dit vouloir éloigner le Hezbollah des régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour des quelque 60.000 habitants du nord d'Israël déplacés par les tirs du mouvement. Au Liban, des dizaines de milliers d'habitants ont également été déplacés.

L'ambassadrice américaine à Beyrouth, Lisa Johnson, avait présenté jeudi dernier au Premier ministre libanais, Najib Mikati, et au chef du Parlement, Nabih Berri, un plan en 13 points prévoyant une trêve de 60 jours et le déploiement de l'armée dans le sud du Liban.

Dans ce contexte, l'émissaire Amos Hochstein s'est rendu mardi à Beyrouth où il a déclaré qu'une solution était "à portée de main" mais que c'était aux belligérants de "décider".

Israël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu mercredi le chef du Hezbollah, Naïm Qassem, disant exiger "l'arrêt total de l'agression" au Liban.

M. Netanyahu avait averti lundi que Israël "mènera(it) des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve.

"Très violente frappe" 

Pendant ce temps, les bombardements israéliens se poursuivent au Liban sur des bastions du Hezbollah. De nouvelles frappes ont visé jeudi matin la banlieue sud de Beyrouth, peu après un appel de l'armée israélienne à évacuer.

Plusieurs secteurs du sud du pays ont été ciblés, notamment la bourgade de Khiam, située à environ six kilomètres de la frontière, où des affrontements entre le Hezbollah et les forces israéliennes avaient éclaté la veille, selon l'Agence nationale d'information libanaise (Ani).

Jeudi matin, le porte-parole de l'armée en langue arabe, Avichay Adraee, a lancé des appels à évacuer aux habitants de trois zones proches de la ville de Tyr (sud).

Les violences entre Israël et le Hezbollah ont fait au Liban plus de 3.550 morts depuis octobre 2023, la plupart depuis le début de la campagne israélienne massive de bombardements le 23 septembre. Côté israélien, 79 militaires et 46 civils ont été tués en 13 mois.