La Maison Blanche craint que l'Iran ne développe une arme nucléaire dans quelques semaines

L'attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, s'exprime lors du briefing quotidien à la Maison Blanche à Washington, le mardi 26 avril 2022 (Photo, AP).
L'attachée de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, s'exprime lors du briefing quotidien à la Maison Blanche à Washington, le mardi 26 avril 2022 (Photo, AP).
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Publié le Mercredi 27 avril 2022

La Maison Blanche craint que l'Iran ne développe une arme nucléaire dans quelques semaines

  • Selon Blinken, le temps nécessaire à l'Iran pour produire la matière suffisante à une arme nucléaire a été ramené à «quelques semaines»
  • Téhéran est engagé depuis un an dans des négociations directes avec la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine

WASHINGTON: La Maison Blanche craint que l'Iran ne développe une arme nucléaire dans quelques semaines, a déclaré mardi l'attachée de presse Jen Psaki, après que le secrétaire d'État Antony Blinken eut noté plus tôt dans la journée que le pays avait accéléré son programme nucléaire.

"Oui, cela nous inquiète vraiment", a déclaré Psaki, ajoutant que le temps nécessaire à l'Iran pour produire une arme nucléaire est passé d'environ un an.

Les Etats-Unis restent convaincus que rétablir l'accord sur le nucléaire avec l'Iran conclu en 2015 est "la meilleure voie" pour empêcher Téhéran de se doter de la bombe atomique, a affirmé mardi le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken.

"Nous continuons à penser que le retour au respect de l'accord serait la meilleure voie pour répondre aux défis nucléaires posés par l'Iran et pour s'assurer que l'Iran, qui agit déjà avec une agressivité incroyable, n'a pas d'arme nucléaire", a déclaré M. Blinken lors de son audition devant la commission des Affaires étrangères du Sénat américain.

Téhéran est engagé depuis un an dans des négociations directes avec la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la Russie et la Chine, et indirecte avec les Etats-Unis, pour relancer un accord conclu en 2015 sur son programme nucléaire, mais dont Washington s'est retiré unilatéralement en 2018.

Les négociations à Vienne visent à ramener les Etats-Unis dans cet accord, notamment par la levée des sanctions contre l'Iran, et la garantie du plein respect par Téhéran de ses engagements.

"Nous avons testé l'autre proposition, qui était de se retirer de l'accord et de tenter d'exercer une pression accrue, et nous avons vu le résultat" qui est "un programme nucléaire plus dangereux", a affirmé le chef de la diplomatie.

Selon M. Blinken, le temps nécessaire à l'Iran pour produire la matière fissile suffisante à une arme nucléaire ("breakout time") a été ramené à "quelques semaines" depuis le retrait américain, alors que l'accord international de 2015 l'avait repoussé à plus d'un an.

"Malgré les imperfections" d'un accord qui ne répond pas aux "autres activités malfaisantes" de l'Iran comme ses ingérences dans des conflits au Moyen-Orient, "si nous pouvions revenir à nos propres termes (...), ce sera la meilleure réponse à la question nucléaire", a estimé le diplomate.

Téhéran a affirmé la semaine dernière que les "questions techniques" des négociations avaient été résolues mais qu'il restait des "problèmes politiques", notamment l'exigence iranienne du retrait des Gardiens de la Révolution, l’armée idéologique du régime, de la liste américaine des "organisations terroristes étrangères".

Cette sanction, décidée par l'ancien président américain Donald Trump après son retrait de l'accord, est officiellement séparée du dossier atomique, et le président Joe Biden semble prêt à suivre les pas de son prédécesseur.

"La seule façon à mes yeux pour une levée de cette sanction soit que l'Iran prenne des décisions nécessaires à la justification de sa levée", a souligné mardi Antony Blinken.

(Avec AFP)


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.