Sous l'effet du coronavirus, le déficit US s'envole à un niveau historique

Les comptes de la première économie mondiale ont ainsi été plombés par l'explosion des dépenses publiques, qui ont "considérablement augmenté", souligne le département du Trésor dans son communiqué (Photo, AFP).
Les comptes de la première économie mondiale ont ainsi été plombés par l'explosion des dépenses publiques, qui ont "considérablement augmenté", souligne le département du Trésor dans son communiqué (Photo, AFP).
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Publié le Samedi 17 octobre 2020

Sous l'effet du coronavirus, le déficit US s'envole à un niveau historique

  • Le déficit de l'Etat fédéral pour l'exercice 2020 clos en septembre atteint 3.132 milliards de dollars, contre 984 milliards en 2019, soit un triplement
  • C'est de loin le plus important déficit jamais enregistré par les Etats-Unis, puisqu'il représente plus du double du précédent record

WASHINGTON: Le déficit budgétaire des Etats-Unis a grimpé à un niveau historique en 2020, en raison des dépenses engagées pour aider l'économie à faire face à la crise provoquée par le Covid-19. Il dépasse les 3.000 milliards de dollars, battant de très loin son précédent record.

Le déficit de l'Etat fédéral pour l'exercice 2020 clos en septembre atteint 3.132 milliards de dollars, contre 984 milliards en 2019, soit un triplement, a dévoilé vendredi le Trésor américain.

C'est de loin le plus important déficit jamais enregistré par les Etats-Unis, puisqu'il représente plus du double du précédent record.

L'année 2020 vient donc détrôner 2009, quand, en pleine récession liée à la crise financière, le déficit avait grimpé à 1.400 milliards de dollars.

Les comptes de la première économie mondiale ont ainsi été plombés par l'explosion des dépenses publiques, qui ont "considérablement augmenté", souligne le Trésor dans son communiqué.

Elles ont bondi de 47%, pour atteindre 6.500 milliards de dollars.

Le mois de mars avait en effet vu le Covid-19 se propager sur le territoire américain.

Les travailleurs qui le pouvaient ont alors été contraints de travailler de chez eux, tandis que commerces et restaurants avaient dû fermer, licenciant, au moins temporairement, leurs salariés.

La Maison Blanche et le Congrès avaient adopté en urgence un plan de relance de 2.200 milliards de dollars, rallongé de 500 milliards en avril, et qui comprenait, entre autres, des chèques directs aux Américains, une aide supplémentaire pour les chômeurs, ou encore des prêts pour aider les petites et moyennes entreprises à continuer à payer les salaires.

Chômage

Ces mesures n'ont toutefois pas empêché des dizaines de millions de licenciements, faisant grimper à des niveaux jamais vus les allocations chômage, dont les droits avaient par ailleurs été ouverts à d'autres travailleurs, les indépendants notamment.

Résultat, les dépenses du département du Travail ont atteint en 2020, 477,5 milliards de dollars, soit 441,1 milliards de dollars de plus que prévu.

"Cette augmentation est principalement attribuable à des dépenses plus élevées pour l'assurance-chômage", explique le Trésor dans son communiqué.

Le taux de chômage, qui était de 3,5% en février, a culminé à 14,7% en avril.

Quant aux recettes, elles ont elles aussi contribué à faire grimper le déficit. Elles ont très peu diminué par rapport à 2019, mais le gouvernement fédéral, pensait initialement pouvoir récolter un peu plus d'argent.

Mais la chute inattendue des revenus de millions d'entreprises et d'Américains a réduit le montant des impôts qu'ils ont versés.

La dette s'alourdit

Le déficit avait déjà fortement grimpé en 2019, frôlant les 1.000 milliards de dollars au moment pourtant où l'économie américaine était au meilleur de sa forme après dix années de croissance.

Sans surprise, la dette s'alourdit aussi, pour atteindre 26.900 milliards de dollars à fin septembre.

Pour l'heure, l'Etat peut compter sur un coût de la dette contenu à la faveur de taux d'intérêt proches de zéro.

Mais à long terme, le service de la dette risque de se traduire par une baisse de budgets alloués à des programmes d'éducation ou sociaux, ont mis en garde les économistes.

Pourtant, Donald Trump, pendant sa campagne présidentielle de 2016, s'était lui-même surnommé "le roi de la dette", critiquant avec virulence les dépenses supposées trop larges engagées par les démocrates, sous l'administration Obama.

L'administration Trump et les démocrates discutent depuis trois mois, pour tenter d'adopter un nouveau plan de relance, qui se heurte aux profonds désaccords entre les deux camps en particulier sur son montant, qui constituera un fardeau supplémentaire au budget de l'Etat.

Après de multiples volte-face, la Maison Blanche veut des mesures ciblées, comme des actions pour les PME ou des aides pour les compagnies aériennes.

Les démocrates, dont la présidente à la chambre des représentants Nancy Pelosi, veulent un paquet de mesures plus vaste évalué à 2.200 milliards de dollars.


Ludovic Pouille: «Plus de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite»

L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille (Photo, Ludovic Pouille).
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  • L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite
  • Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite

ALGER: L'ambassadeur de France auprès du royaume d'Arabie saoudite, Ludovic Pouille, a récemment participé au pavillon de Business France lors du salon Saudi Food Show, un événement majeur accueillant pour la première fois plus de vingt entreprises françaises.

Dans ses déclarations, le diplomate a souligné l'engagement croissant des entreprises françaises à rejoindre la Vision 2030, une initiative ambitieuse visant à diversifier l'économie saoudienne et à stimuler la croissance dans divers secteurs.

 

L'ambassadeur a exprimé sa confiance dans l'augmentation exponentielle des investissements entre la France et l'Arabie saoudite, soulignant que la présence croissante de sociétés françaises au salon Saudi Food Show en est un indicateur clair.

Deuxième investisseur étranger

Ajoutant qu’à l'heure actuelle, «près de cent soixante entreprises françaises sont implantées en Arabie saoudite», témoignant de la forte présence et de l'engagement continu des entreprises françaises sur ce marché dynamique.

Il a également rappelé que la France «est le deuxième plus grand investisseur étranger dans plusieurs secteurs, notamment celui de l'énergie et de l'aéronautique» en Arabie saoudite.

Le Saudi Food Show, qui se tient au Riyad Front jusqu'au 23 mai, offre une plate-forme unique pour les entreprises françaises et saoudiennes afin d'explorer de nouvelles opportunités de collaboration dans le secteur alimentaire et des boissons.


La zone économique du canal de Suez signe des contrats de projets évalués à 3,2 milliards de dollars

Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
Plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation. (Shutterstock)
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  • Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires
  • Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités

RIYAD: La zone économique du canal de Suez, située en Égypte, a conclu des contrats pour entreprendre 144 projets d’une valeur de 3,2 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro) entre juillet 2023 et avril 2024, contre 4,9 milliards de dollars entre juillet 2022 et mai 2023.

Cette baisse est due aux attaques qui ont lieu en mer Rouge depuis le mois d’octobre, entraînant d’importantes perturbations économiques mondiales et affectant notamment le trafic maritime de conteneurs et le commerce mondial.

Cette situation se traduit par une baisse de 50% du commerce sur le canal de Suez au cours des deux premiers mois de 2024 par rapport à l’année précédente, et une baisse de 32% du commerce via le canal de Panama, comme l’a rapporté le Fonds monétaire international (FMI) dans un article de blog publié en mars.

Dans un communiqué publié par le Cabinet égyptien, Walid Gamal el-Din, président de l’Autorité générale pour la zone économique du canal de Suez, révèle que sur les 144 projets dans ses zones industrielles et ports, 67 ont obtenu les approbations finales, tandis que 77 ont obtenu une première approbation.

Il ajoute que plus de 25 000 emplois seront créés de manière directe et indirecte dès l’achèvement de ces projets et le début de leur exploitation.

Ces chiffres reflètent les efforts continus et les activités de l’Autorité malgré l’impact négatif des événements régionaux sur les recettes portuaires.

Nouveaux emplois

La création de nouveaux emplois s’inscrit également dans la mission de l’entité d’attirer des entreprises de toute la région en facilitant l’accès aux marchés et aux talents locaux.

En outre, le président de l’Autorité a révélé que les taux d’exécution des projets d’investissement avaient atteint 77% dans les zones industrielles et 71% dans les ports.

Concernant les investissements chinois dans la zone économique spéciale, M. Gamal el-Din a expliqué que 42 projets ont déjà commencé à être exploités et que 12 autres projets sont en attente de licences d’exploitation. De plus, 40 projets sont en train de finaliser les procédures d’obtention de permis de construction.

Pour ce qui est des projets relatifs à l’hydrogène vert, le président a précisé qu’entre le mois de janvier et le mois d’avril, 12 accords-cadres et 6 protocoles d’accord ont été conclus, et un protocole supplémentaire devrait être signé prochainement.

Walid Gamal el-Din a par ailleurs donné un aperçu de l’avancement des travaux de développement dans les ports de l’Autorité. Il a mentionné que le taux d’exécution des projets s’élevait à 94% dans le port d’Ain Sokhna, à 86% dans le port Est de Port-Saïd et à 93,8% dans le port Ouest de Port-Saïd.

Il a ensuite mentionné que le taux d’exécution des projets était de 73,7% dans le port d’Al-Arich et de 75% dans la zone Ouest de Qantara.

Le président a également évoqué les opérations de soutage des navires et les services maritimes dans les ports de l’Autorité. Il note que l’Autorité a mis en œuvre la première opération de soutage de navires avec du carburant vert dans le port Est de Port-Saïd en août 2023.

Il a également indiqué que certains travaux de développement dans la zone ismaélienne orientale ont atteint un taux d’exécution de 100%.

Près de 15% du trafic maritime mondial transite par le canal de Suez, la route maritime la plus courte entre l’Europe et l’Asie. Le canal de Suez constitue également une source importante de devises pour l’Égypte.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Réunion à Pékin pour le renforcement des liens financiers saoudo-chinois

Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
Le ministre des Finances Mohammed al-Jadaan et son homologue chinois, Lan Fo’an. (X/@MAAljadaan)
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  • Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau
  • M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé dans la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030

RIYAD: De hauts responsables saoudiens et chinois tiennent des réunions conjointes à Pékin pour la promotion de la croissance économique internationale.

Le ministre et le nouveau vice-ministre des Finances du Royaume, respectivement Mohammed al-Jadaan et Abdelmohsen al-Khalaf, ainsi que des responsables du ministère des Finances, du Centre national pour la privatisation (PCN) et de la banque centrale saoudienne devraient participer à ces réunions les 20 et 21 mai à Pékin.

Des responsables de l’Autorité du marché des capitaux, de la Zakat, de l’Autorité fiscale et douanière ainsi que du Fonds national de développement font également partie de cette délégation, ainsi que des représentants du Fonds saoudien pour le développement et du Fonds national des infrastructures.

Dans un message publié sur son compte X, M. Al-Jadaan confie: «Aujourd’hui [le 20 mai], j’ai rencontré le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, dans le cadre de ma visite en Chine. Nous avons discuté des moyens de renforcer la coopération financière, commerciale et d’investissement entre l’Arabie saoudite et la Chine afin de renforcer la prospérité et la croissance de l’économie mondiale.»

Le ministre saoudien des Finances et son homologue de Pékin ont coprésidé la 3e réunion du sous-comité financier du Comité mixte sino-saoudien de haut niveau, au cours de laquelle M. Al-Jadaan a souligné que la Chine était un partenaire clé de la transformation du Royaume dans le cadre de la Vision 2030, selon un communiqué du ministère saoudien des Finances.

Ce document précise que le ministre participera à une table ronde organisée par le PCN en coopération avec la Banque industrielle et commerciale de Chine.

M. Al-Jadaan s’entretiendra également avec divers ministres, responsables et investisseurs chinois. L’accent sera mis sur les récentes évolutions économiques et financières, les intérêts communs et les perspectives d’investissement en Arabie saoudite, conformément aux objectifs de l’initiative Vision 2030 du Royaume.

Par ailleurs, M. Al-Khalaf et le vice-ministre chinois des Finances, Liao Min, coprésideront une table ronde parrainée par le ministère chinois des Finances et organisée par la Banque de développement de Chine et la China Investment Corp.

M. Al-Jadaan a également déclaré avoir rencontré le président de la Commission chinoise de réglementation des valeurs mobilières, Wu Qing, avec qui il a discuté des dernières évolutions sur les marchés financiers mondiaux.

La visite du ministre dans cette puissance asiatique intervient après une table ronde du Forum économique du Qatar, le 14 mai, pendant laquelle il a exhorté les planificateurs financiers à optimiser leurs stratégies afin de réduire les «fuites économiques» et d’éviter le gaspillage de ressources ou de fonds.

Appelant à l’adoption de politiques budgétaires prudentes, le ministre a affirmé lors de l’événement que les dépenses en période d’inflation mondiale entraînent une augmentation des coûts des projets, ce qui, selon lui, alimente davantage l’inflation et «surchauffe» l'économie.

Les liens diplomatiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la Chine se sont renforcés ces dernières années et, au mois de novembre, la banque centrale du Royaume, également connue sous le nom de «Sama», et la Banque populaire de Chine ont signé un accord d’échange de devises locales d’une valeur de 6,93 milliards de dollars (1 dollar = 0,92 euro). L’accord durera trois ans, mais la banque centrale chinoise avait déclaré qu’il pourrait être prolongé, deux ans plus tard, d’un commun accord.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com