MILAN: Le discours de victoire du président réélu Emmanuel Macron au Champ-de-Mars, à Paris, a été clôturé par une Marseillaise, interprétée à cappella par Farrah El-Dibany, de l'Académie de l'Opéra national de Paris.
Sur le plateau central, au pied de la tour Eiffel, la cantatrice lyrique de 33 ans vêtue d’une longue robe rouge fait sensation devant la foule de militants. Sa prestation était si émouvante que le public, ainsi que le couple présidentiel, ont chanté avec elle. El-Dibany a été ensuite remerciée d'un baise-main par Macron.
Première chanteuse lyrique égyptienne et arabe à franchir le seuil de l'Opéra national de Paris, qu’elle rejoint en septembre 2016, El-Dibany est une mezzo-soprano.
Née à Alexandrie, en Égypte, elle entre en 2005 au Centre des arts de la Bibliothèque d’Alexandrie avant de rejoindre, cinq ans plus tard, l’Académie de musique Hanns-Eisler à Berlin d’où elle sort diplômée.
Elle remporte le premier Prix du concours de chant du Conseil suprême égyptien de la Culture en 2007, puis le deuxième Prix du concours Jungend Musiziert en 2008.
Elle obtient ensuite un Master à l’Université des arts de Berlin.
Un an plus tard, Farrah El Dibany décroche le rôle de Carmen de Bizet qu’elle interprète au Neuköllner Oper de Berlin. C’est cette performance qui lui vaut d'être remarquée, elle se voit alors surnommée la «Carmen égyptienne».
En 2019, elle devient la première égyptienne et arabe à recevoir le prix de l'Association pour le Rayonnement de l'Opéra national de Paris. Plus récemment, la cantatrice a été invitée à se produire à l’Institut du monde arabe, à Paris, à l’occasion de l’exposition « Divas, d'Oum Kalthoum à Dalida » qui s’est tenue de mai à septembre 2021.
En novembre dernier, la mezzo-sopprano était invitée pour célébrer le 75e anniversaire de l’Unesco en chantant « Wehyat albi we afraho » (Par mon cœur et ses joies), du chanteur et compositeur égyptien Abdel Halim Hafez.