Johnny Depp, tête d'affiche de son procès en diffamation

L'acteur Johnny Depp témoigne lors de son procès en diffamation contre son ex-femme Amber Heard, au palais de justice du comté de Fairfax à Fairfax, en Virginie, le 21 avril 2022. (Jim Lo Scalzo/Pool/AFP
L'acteur Johnny Depp témoigne lors de son procès en diffamation contre son ex-femme Amber Heard, au palais de justice du comté de Fairfax à Fairfax, en Virginie, le 21 avril 2022. (Jim Lo Scalzo/Pool/AFP
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Publié le Dimanche 24 avril 2022

Johnny Depp, tête d'affiche de son procès en diffamation

  • Durant trois jours, l'acteur a cherché, en tant que témoin, à convaincre le jury que les allégations de violences conjugales portées contre lui étaient fausses
  • Les avocats de l'actrice de 36 ans ont noyé Johnny Depp, 58 ans, de questions sur son passif d'abus de drogues et d'alcool, dans l'idée de saper sa crédibilité

WASHINGTON: Parfois désobligeant, décousu mais également poétique: Johnny Depp a endossé cette semaine, dans le procès en diffamation qu'il intente à son ex-femme Amber Heard, un rôle qu'il connaît bien: celui de la vedette.

Durant trois jours, l'acteur a cherché, en tant que témoin, à convaincre le jury que les allégations de violences conjugales portées contre lui étaient fausses et lui avaient surtout coûté sa carrière.

Les avocats de l'actrice de 36 ans ont noyé Johnny Depp, 58 ans, de questions sur son passif d'abus de drogues et d'alcool, dans l'idée de saper sa crédibilité. Des séquences retransmises en direct sur des chaînes d'information américaines, friandes des détails révélés.

Le «Pirate des Caraïbes» a gardé son calme durant ce contre-interrogatoire, mais a eu quelques éclats de colère.

Pressé par Ben Rottenborn, l'avocat de son ex-épouse, de répondre «oui ou non» à une simple question, Johnny Depp a rétorqué que «rien n'était simple dans ce dossier».

La star hollywoodienne s'est rapidement familiarisée aux passes d'armes entre avocats qui se sont constamment interrompus, ses représentants accusant la défense de ne se baser que sur des rumeurs.

«Je crois que ce sont des ouï-dire», a commenté Johnny Depp à propose de ses propres déclarations, provoquant le rire de la salle d'audience, où quelques fans de l'acteur sont présents.

- «Monstre» -

Bagues argentées aux doigts, Johnny Depp s'est présenté au tribunal de Fairfax, près de la capitale américaine, les cheveux tirés en catogan laissant voir ses boucles d'oreilles.

Au fil des jours, il a opté pour des costumes trois-pièces, arrivant jeudi dans un ensemble intégralement noir.

Amber Heard, qui a joué dans les grosses productions hollywoodiennes «Justice League» et «Aquaman», a choisi des complets pantalon, en coiffant chaque jour différemment ses longs cheveux blonds.

Elle est restée le plus souvent impassible en écoutant le témoignage de Johnny Depp, chuchotant à l'oreille de ses avocats et prenant des notes.

Mais elle est apparue émue lors de la projection d'une vidéo qu'elle avait filmée à l'insu de son mari de l'époque, que l'on voit violemment claquer des portes de placards de cuisine avant de se servir un grand verre de vin.

L'actrice, née au Texas, a aussi semblé être bouleversée quand ses avocats ont diffusé un enregistrement audio dans lequel on l'entend supplier Johnny Depp de ne pas se couper avec un couteau.

Les avocats d'Amber Heard ont affirmé qu'il pouvait devenir un «monstre», physiquement et sexuellement violent, quand il était saoul ou sous l'emprise de drogues.

Ils l'ont donc longuement interrogé sur sa consommation de substances illicites.

Sur ses virées avec la star controversée du rock Marilyn Manson, Johnny Depp a répondu qu'ils avaient «bu ensemble» et «pris de la cocaïne ensemble peut-être deux ou trois fois».

Dans un message envoyé à un autre de ses amis, il racontait être sur le point de monter dans un avion en «n'ayant pas mangé depuis des jours, bu la moitié d'une bouteille de whisky, deux de champagne, 1.000 cocktails vodka-Red Bull et pris des pilules».

- SMS au ton violent -

Ces heures d'audience ont égrené plus de détails sur la vie de célébrités qu'il n'en faudrait pour remplir un magazine people.

Johnny Depp a admis devant le jury qu'il soupçonnait l'acteur James Franco d'avoir eu une aventure avec sa femme.

Il a aussi raconté combien Amber Heard était jalouse du tatouage «Winona Forever» qu'il s'était fait faire sur le bras droit, souvenir de l'époque où il était en couple avec l'actrice Winona Ryder.

Pour apaiser cette jalousie, Johnny Depp a fait gommer les deux dernières lettres du prénom, transformant son ancienne déclaration d'amour en blague argotique, «Wino Forever» équivalant à «alcoolique pour toujours» en français.

La cour a aussi pu lire des messages dans lesquels Johnny Depp traite Amber Heard de «sale pute» et Vanessa Paradis, mère de ses deux enfants, d'«extorqueuse française».

La relation toxique entre ces stars, mariées pendant deux ans, a été étalée au grand jour car le procès se focalise sur les allégations de violences dont les acteurs s'accusent mutuellement.

Johnny Depp poursuit Amber Heard en diffamation et lui réclame 50 millions de dollars suite à une tribune qu'elle a fait publier dans le Washington Post en 2018.

Dans ce texte, elle ne le citait pas nommément, mais elle évoquait les accusations de violences conjugales qu'elle avait portées contre son mari en 2016.

Amber Heard a rétorqué par une plainte en exigeant de son côté 100 millions de dollars, assurant qu'il lui avait infligé «des violences physiques et sexuelles constantes».

Le procès reprendra lundi.


Des luttes à l'innovation : Comment le calligraphe saoudien Abdulaziz Al-Rashedi a révolutionné l'écriture arabe

3punt 5. (Fourni)
3punt 5. (Fourni)
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  • « Je ressens une lumière sacrée dans les lettres », déclare Abdulaziz Al-Rashedi

DUBAÏ : La première passion du calligraphe saoudien et professeur d'arts Abdulaziz Al-Rashedi a toujours été le stylo. Son intérêt pour l'écriture a commencé à l'école primaire dans les années 1980, dans sa ville natale de Médine.

Al-Rashedi parle de tenir un stylo comme un musicien pourrait parler de son instrument. Aux yeux du calligraphe, l'écriture est un acte artistique, comme une danse, qui possède sa propre magie.

« Ce que j'aimais dans le stylo, c'était la façon dont l'encre en coulait », confie-t-il à Arab News. « Le stylo m'a conduit à mon amour pour la calligraphie arabe. »

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Al-Rashedi parle de la tenue d'un stylo comme un musicien parlerait de la tenue de son instrument. (Fourni)

Cependant, il a dû faire face aux défis posés par l'environnement social conservateur du Royaume dans les années 1980 et 1990.

« Les gens ne considéraient pas l'art comme quelque chose d'important. À cette époque, ils pensaient que l'art ne rapportait pas d'argent. Pour eux, c'était une perte de temps », explique-t-il. « Dans un tel environnement déprimant, je souffrais du manque d'intérêt des gens. Ils disaient que l'écriture me distrairait de mes études. Mais en réalité, cela m'encourageait à étudier. »

Son intérêt pour la calligraphie n'a pas échappé à tout le monde. Le père d'Al-Rashedi, aujourd'hui décédé, l'a toujours soutenu.  

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3punt 2. (Fourni)

« Il croyait en l'écriture et en sa préservation », déclare Al-Rashedi. « Il pensait que je faisais quelque chose d'important de ma vie, même si d'autres pensaient le contraire. Ils comparaient cela à des gribouillages. En réalité, je faisais de l'art tout seul. Aucun de mes amis ne partageait cet intérêt avec moi et il n'y avait aucun institut de calligraphie pour encourager ce talent. La situation était très difficile. »

Mais en 1993, Al-Rashedi a appris qu’il existait en effet un maître calligraphe saoudien vivant à Médine : Ahmad Dia. Ce dernier a gentiment accepté de lui enseigner les bases de la calligraphie arabe. Et, peut-être tout aussi important, il l’a fait dans sa maison, qu'Al-Rashedi compare à une école, un musée et un lieu de rencontre pour calligraphes.

« J'étais jeune, mais il me traitait comme un homme », se souvient l'artiste. « Pour nous, les calligraphes, il était comme un père spirituel, qui a planté en nous une graine de détermination. Il nous a toujours encouragés et ne nous a jamais réprimandés si notre écriture n'était pas parfaite. »

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3punt 4. (Fourni)

Al-Rashedi est resté en contact avec son mentor jusqu'à la mort de Dia en 2022, lors de la pandémie de COVID. « Lorsqu'il est mort, c'est comme si la lumière s'était éteinte », confie-t-il.

Al-Rashedi s'est également formé en recopiant les œuvres d'une autre figure importante : Hashem Al-Baghdadi, le calligraphe et éducateur irakien influent, qui a publié des ouvrages sur les règles de la calligraphie arabe. Al-Rashedi décrit l'époque avant les réseaux sociaux comme une « période véritablement sombre », où il n'y avait aucune opportunité d'organiser des expositions ou de partager son travail avec les autres.

« Les gens ne communiquaient pas entre eux. C’était une période qui manquait (d’opportunités) et même de bons matériaux, comme des stylos et du papier », se souvient-il.

Mais avec l’avènement des réseaux sociaux, notamment Facebook, et l’ouverture de quelques galeries d’art, dont Athr Gallery à Djeddah en 2009, les choses ont considérablement changé. Aujourd’hui, Al-Rashedi peut partager ses œuvres sur Instagram et d’autres plateformes, montrant les compétences qu’il a perfectionnées au cours de trois décennies de pratique.

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Sa fascination pour l'écriture a commencé à l'école primaire, dans les années 80, dans sa ville natale de Madinah. (Fourni)

La calligraphie arabe est une forme d’art respectée à l’échelle internationale, existant depuis des milliers d’années, utilisée dans les textes islamiques et présente sur des monuments à travers le monde. Quel est donc son secret de longévité ?

« Je me demande souvent pourquoi les courbes de la calligraphie arabe fascinent les gens depuis si longtemps, et je pense que cela a inévitablement un lien avec sa sainteté », explique-t-il. « Allah a été une source d’inspiration pour les calligraphes et leur innovation dans l’écriture. Je ressens une lumière sacrée dans les lettres de la calligraphie arabe. »

Mais Al-Rashedi pense également que, pendant de nombreuses années, la calligraphie est restée figée dans une ornière, sans être touchée par l’innovation ou la créativité modernes.

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3punt 6. (Fourni)

« Beaucoup de calligraphes ont littéralement affirmé que la calligraphie arabe avait atteint sa limite et que personne ne pouvait y ajouter quoi que ce soit de nouveau », dit-il. « Une telle idée est incorrecte. »

En effet, Al-Rashedi a inventé sa propre forme de calligraphie arabe, qu’il appelle « 3punt ». (Il explique que le nom fait référence à la taille des lettres, qui sont écrites à l’aide de trois stylos différents.)

« Cela repose sur l’idée de réduire l’épaisseur des lettres. Habituellement, un seul stylo est utilisé en calligraphie arabe. Mais j’ai découvert que l’épaisseur traditionnelle de l’écriture arabe et l’utilisation d’un seul stylo empêchent l’ajout de nouvelles formes d’écriture au système. »

Basée sur un ensemble de règles strictes, la calligraphie 3punt d’Al-Rashedi contient 55 « sous-types d’écriture », explique-t-il. Elle possède une légèreté et une élégance propres, avec des lignes fluides et soigneusement chorégraphiées en écriture arabe fine.

En fin de compte, Al-Rashedi estime que la calligraphie arabe est une question de liens.  

« Si nous regardons l’écriture latine ou chinoise, sur des lettres comme ‘n’, ‘e’ ou ‘r’, elles se composent de parties distinctes. Mais avec la calligraphie arabe, vous pouvez connecter six ou sept lettres d’un seul trait », dit-il. « Sans aucun doute, l’écriture arabe — en tant que forme d’art — est supérieure à d’autres types d’écriture. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Inauguration d'une exposition Christian Dior à Riyad

Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du couturier Christian Dior est désormais ouverte au  Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année. (Photo fournie)
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  • «Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite
  • L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit

RIYAD: Une exposition célébrant la vie et l'œuvre du créateur de mode Christian Dior est désormais ouverte au Musée national d'Arabie saoudite dans le cadre du festival Riyadh Season de cette année.

«Christian Dior: couturier du rêve», une exposition couvrant plus de 75 ans de créativité et de design, ainsi que les œuvres qu'il a inspirées, est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite.

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«Christian Dior: couturier du rêve» est une collaboration entre la maison de couture française et l'Autorité générale pour le divertissement d'Arabie saoudite. (Photo fournie)

L'événement, qui se tient jusqu'au 2 avril, explore l'héritage de Dior et de ses successeurs à travers un récit inédit spécialement conçu pour l'exposition par l'historienne de l'art Florence Muller et la scénographe Nathalie Crinière.

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L'exposition couvre plus de 75 ans de créativité et de design et le travail que Dior a inspiré. (Photo fournie)

Parmi les points forts de l'exposition figurent des hommages à certains des grands classiques de Dior, tels que Miss Dior et J'adore, ainsi qu'un hommage au sac Lady Dior, sous la forme du projet Dior Lady Art.

Faisal Bafarat, directeur général de l'Autorité générale pour le divertissement, a officiellement inauguré l'exposition mercredi. Les billets sont disponibles sur la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.