PARIS : Fabien Roussel a invité les Insoumis, les communistes, les socialistes et les écologistes à se retrouver "dès lundi", dans "un lieu neutre" pour discuter des législatives et "additionner les forces de gauche" au lieu de "les effacer".
Le candidat communiste à la présidentielle, qui a obtenu 2,3% des voix au premier tour, a par ailleurs appelé une nouvelle fois les électeurs "à ne pas se tromper de colère" dimanche, et "à utiliser le bulletin Macron pour battre Marine Le Pen dans les urnes".
Le chef de file des communistes a proposé "un contrat de législature" entre toutes les forces de gauche, "qui ne peut pas être uniquement celui de l'Union populaire", autour de "dix axes de rassemblement". "Mettons en commun ce qui nous rassemble tout en laissant à chaque force politique la possibilité de défendre ce qui lui est propre", a-t-il expliqué, dans une conférence de presse.
Les manoeuvres ont commencé à gauche pour les législatives. LFI a proposé aux communistes et aux écologistes de discuter, mais pas aux socialistes, qui eux leur ont tendu la main pour ces discussions.
Il a souhaité une réunion rapide des responsables des forces de gauche: "Je souhaite que l'on puisse se retrouver ensemble, le plus rapidement possible dès lundi ou mardi, en début de semaine, retrouvons-nous ensemble et affichons ensemble notre détermination".
"Personne, y compris Jean-Luc Mélenchon et l'Union populaire, ne peut gagner tout seul", a assuré M. Roussel. "Créons les conditions d'additionner nos voix et non pas de les effacer", a-t-il poursuivi, estimant que "l'union doit se faire avec tout le monde".
Mais si les forces de gauche sont majoritaires à l'assemblée en juin, ce qu'il espère, "je soutiendrai la position que Jean-luc Mélenchon soit Premier ministre". Le chef de file des Insoumis, qui a rassemblé 21,95% des voix a demandé mardi aux Français de l'élire "Premier ministre" aux législatives de juin.
Pour cela, il demande d'abord "que tous les candidats de gauche sortants fassent l'objet d'un accord" de toutes les forces de gauche pour soutenir leurs réélections, "et pas pour les faire battre". Il souhaite aussi "garantir un groupe" pour les écologistes, qui n'en ont aucun actuellement à l'Assemblée.
Il appelle ensuite, pour les autres circonscriptions où la gauche peut l'emporter, à un "rassemblement autour des candidats les mieux placés", en se basant sur les résultats de la présidentielle, mais aussi sur "les élections intermédiaires", comme le demandent les écologistes, et "l'ancrage local des candidats".